COMMENT S'OCCUPER DES
ÂMES ?
II
Comment s'occuper des âmes
après la conversion ?
Quand une fois les âmes sont
sauvées, alors elles ont besoin de soins
minutieux. Des dangers les menacent de droite et de
gauche, et sur ce nouveau chemin la lumière
est indispensable. Quand le diable voit qu'une
âme lui échappe, il essaye de la
fourvoyer, afin de la rendre, si possible,
inoffensive pour son règne. Pour les uns, il
réussit en leur faisant prendre la vie
chrétienne au rabais ; pour les autres,
en les égarant dans une fausse
sanctification. Combien de vies chrétiennes
ont été paralysées et rendues
infructueuses par le péché et par des
doctrines de sanctification erronées !
Le diable pèche toujours en eau
trouble. Il est dès lors de la plus haute
importance de ne pas toucher aux lignes de
démarcation divines ; de faire la
différence entre des domaines qui, pour
Dieu, ne s'accordent jamais ; de distinguer
entre les ténèbres et la
lumière ; entre la loi et la
grâce ; entre la chair et
l'esprit ; entre le monde et l'Eglise de Dieu
(2 Cor. 6, 11-18), et de conduire les
âmes hors du labyrinthe de la confusion
chrétienne. « Vous
qui aimez l'Éternel,
haïssez le mal »
(Ps. 97, 10). La séparation
d'avec le mal est la condition fondamentale de la
communion avec Dieu. Un chemin droit contribuera
beaucoup à la santé et au
développement de l'âme. Dès le
commencement, apprenons aux âmes à
embrasser le but de leur vocation et de leur
élection
(2 Pierre 1, 10, 11 ;
Eph. 1, 4 ;
Rom. 8, 29). Il faut qu'elles
sachent que la justification et la nouvelle
naissance ne sont pas le but final, mais le
point de départ d'une course qui doit
aboutir à la perfection. L'apôtre Paul
s'efforçait de présenter
« tout homme parfait en
Christ »
(Col. 1, 28).
La première chose que nous avons
à faire, c'est bien
d'affermir les
âmes dans la foi.
Barnabas, étant arrivé à
Antioche dans un moment de réveil
« et, avant vu la grâce de Dieu....
les exhortait tous à demeurer
attachés au Seigneur de tout leur
coeur »
(Actes 11, 23). Examinons si elles
ont brûlé tous leurs vaisseaux
derrière elles et si elles ne se sont pas
réservé une secrète issue pour
la retraite. La foi des élus a ce
sceau : qu'en dépit de toutes les
difficultés du chemin
(Rom. 8, 33-39), elle
persévère jusqu'au bout
(Matth. 24, 24). Volontiers je
demande aux âmes qui se convertissent, si
elles sont décidées à rompre
avec tout péché et à suivre
l'Agneau où qu'Il aille, malgré
l'opprobre et la souffrance. Il se peut que des
âmes se fassent, comme Pierre, des illusions
sur leur force ; mais si elles sont droites,
les pénibles expériences qu'elles
feront, serviront à les guérir de
leur confiance propre.
Des âmes intègres ne craindront
rien autant que l'apostasie. Et de quel
côté se tourneront-elles quand tous
les appuis humains viendront à manquer et
qu'elles douteront même de leur propre
fidélité ? Que faire ? En
présence de tous ces dangers
intérieurs et extérieurs, sinon se
confier en Celui qui est immuable !
Grâces à Dieu, dans sa main,
nous sommes en sécurité.
« Personne ne peut les ravir de la main
de mon Père », dit Jésus
(Jean 10, 29). Et Paul écrit
aux Corinthiens : « Il vous
affermira jusqu'à la fin, pour être
irréprochables en la journée de notre
Seigneur Jésus-Christ. Dieu, par qui vous
avez été appelés à
la communion de son Fils
Jésus-Christ, notre Seigneur, est
fidèle »
(1 Cor. 1,
8, 9). Ainsi donc, Dieu s'est
engagé à amener au but tous ceux
qu'Il a appelés à la communion de son
Fils, et sa fidélité est la garantie
de cet engagement. Envers ceux qui se sont
privés de cette communion, à cause
d'un interdit, comme Judas, Il n'a pris aucun
engagement. Aucune puissance ne peut sauver et
garder une âme qui ne veut pas se
séparer du mal et se confier à Dieu.
C'est précisément ce qui a fait de
Judas un « enfant de
perdition ».
Mais, diront quelques âmes, ne puis-je
pas m'arracher moi-même de sa main ?
Cette question nous permet de jeter un regard dans
la réalité même de la
conversion. Des âmes qui se sont
livrées entièrement et pour toujours
au Seigneur ne veulent pas, ne peuvent pas s'en
arracher parce qu'Il les a prises. Et si elles sont
près de glisser, elles font
l'expérience que « le Père
qui est plus grand que tous » est aussi
plus grand que leur coeur, et qu'Il les tient par
la main droite
(Ps. 73, 23). Mais il fallait cette
salutaire crainte pour les pousser à
s'assurer en Lui, car le Seigneur ne peut garder
que ceux qui lui ont donné leur
confiance.
La question de la persévérance
finale se résout, en général,
déjà au commencement. Des âmes
au coeur partagé ne peuvent subsister. Bien
que nous ayons reçu le salut à titre
de grâce, il n'en est pas moins lié
à une foi qui, soumise aux plus rudes
épreuves, persévère jusqu'au
bout. La persévérance finale est donc
la preuve du salut
(Col. 1, 22, 23 ;
Hébr. 3, 6,
14), en ce qu'elle rend manifeste la
réalité de la conversion. Si
l'apostasie survient, tout est mis en question, la
conversion et la nouvelle naissance, et nous ne
pouvons pour le moment donner autre chose à
cette âme, que ce troublant
avertissement : qu'elle est sur le chemin de
la perdition
(Phil. 3, 17-19 ;
1 Jean 2, 19).
Dans ce domaine, une saine doctrine et des
soins intelligents sont d'une grande importance
pour l'avenir des âmes. Que de fois nous
avons trop vite consolé des âmes
réveillées et arrêté
l'oeuvre de la repentance avant qu'elle ait atteint
le fond. Nous nous sommes attiré ce
reproche : « Ils ont pansé la
plaie de la fille de mon peuple
légèrement, disant : Paix,
paix ! et il n'y avait point de
paix »
(Jérém. 6, 14) ;
et la conséquence en était que les
âmes sont retournées en
arrière. Souvent il est aussi arrivé
que de nouveaux convertis ont été
trop loués et mis en avant, et quand ils
n'ont pas été capables de supporter
cette épreuve, ils sont tombés dans
le piège du diable
(1 Tim. 3, 6).
L'évangéliste bien connu, des
Hautes-Alpes, Félix Naef, raconte qu'une
fois deux jeunes filles s'étaient converties
pendant son absence. À son retour il ne leur
en exprima pas même sa joie, afin de ne rien
gâter dans leurs relations encore si
délicates avec le Seigneur. Tenons compte
des dangers particuliers à une âme et
prenons garde de l'appuyer du bon
côté. Si nous avons affaire à
des âmes superficielles qui se bercent
facilement dans une fausse sécurité,
alors cherchons à éveiller en elles
le sentiment de la responsabilité en
leur montrant que si elles n'affermissent pas leur
vocation et leur élection par une marche
digne de Dieu, l'oeuvre commencée peut
être compromise. Des avertissements et des
exhortations comme
Hébr. 3, 12-19 ;
2 Pierre 1, 10, 11 ;
2, 20-22 ont déjà
servi à inspirer une sainte frayeur à
maintes âmes et les ont poussées
à rompre avec tout ce qui pouvait
empêcher leurs relations avec Christ. Si, au
contraire, nous avons affaire à des
âmes sérieuses, craintives, qui
doutent facilement et sans raison de leur salut,
affermissons-les dans la grâce et
rappelons-leur la promesse du bon Berger :
« Personne ne les ravira de ma
main. » Les dangers ne manquent pas dans
la vie, mais le Père et le Fils se sont
donnés la main pour garder la brebis
chèrement acquise
(Jean 10, 28, 29). Notre
sécurité est donc dans la
fidélité de Dieu qui se
dispense envers celui qui croit.
Un enseignement présentant la
grâce divine et la responsabilité
humaine, dans de justes proportions, servira
beaucoup aussi à donner aux âmes
l'équilibre nécessaire. Si l'on
prêche trop exclusivement la grâce,
elles deviennent indolentes ; si, par contre,
c'est la responsabilité, elles tombent sous
la loi ; faisons comme la Parole de Dieu
elle-même qui les unit toutes les deux, en se
servant de chaque leçon de la grâce
pour nous exciter à une marche digne de
Dieu.
Combien souvent parmi les nouveaux
convertis, tout estencore
vacillant ! Ils regardent tantôt
à Christ, tantôt à
eux-mêmes, et chancellent entre
l'espérance et le doute !
1. Qu'en est-il de l'Assurance du
salut ?
Moody conseille de ne jamais dire à une
âme qu'elle est sauvée, elle doit en
acquérir la conviction intérieure par
le témoignage de la Parole et de l'Esprit de
Dieu. Mais nous pouvons cependant lui aider.
Une grande difficulté se trouve
parfois dans les sentiments. Montrons à
l'âme que si notre salut est basé sur
la Personne et l'oeuvre de Christ
(1 Jean 5, 11, 12), l'assurance du
salut est basée sur Sa Parole,
c'est-à-dire sur le témoignage qu'Il
rend à ceux qui croient en Lui
(v. 13).
Si nous accordons à ce
témoignage la foi qu'il mérite,
indépendamment des impressions
intérieures, le Saint-Esprit ne tardera pas
à rendre témoignage avec notre esprit
que nous sommes enfants de Dieu
(Rom. 8, 16). Les sentiments
dépendent, en général, de
l'objet dont nous nous occupons, mais ils ne sont
pas une preuve concluante de la
sécurité de notre position.
Souvent l'assurance du salut est
ébranlée par le péché.
La communion est interrompue et l'âme
troublée et inexpérimentée ne
peut pas encore faire la différence entre
une communion, qui a cessé et une position
qui demeure, et cette confusion la jette dans une
profonde angoisse. D'après ce qui
précède, il sera facile de
reconnaître si l'âme veut retourner
à son ancien train de vie, ou si la faute
n'a été qu'accidentelle et qu'elle
s'en repent.
L'âme véritablement convertie
ne peut plus vivre dans le
péché, auquel nous sommes morts
(Rom, 6, 2). Elle y a renoncé
et elle le considère comme un malheur. Pour
de telles âmes, il y a une consolation :
Si notre communion avec Dieu repose sur la marche
et peut être interrompue par n'importe quelle
faute, notre position en Christ repose sur la
grâce de Dieu et est aussi certaine, en tant
que nous demeurons dans la foi, que la position de
Christ, notre Représentant, à la
droite de Dieu.
Néanmoins le péché est
toujours quelque chose de grave et de solennel dans
la vie d'un enfant de Dieu. C'est une chose
terrible de déshonorer Celui qui nous a
aimés et de contrister le
Saint-Esprit par lequel nous avons
été scellés pour le jour de la
Rédemption. La relation si intime qui nous
unit à Lui, source de tant de
bénédictions et d'une
félicité si parfaite, est
lésée ; le péché
nous rend indignes du Seigneur. Il nous attire la
discipline de notre Père ; il compromet
notre témoignage, et, au lieu de continuer
notre course avec joie et de servir au triomphe de
la cause de Dieu, nous sommes couchés dans
le découragement.
Convainquons les âmes que le
péché n'est plus pour elles et
qu'elles sont appelées à une
constante communion avec Dieu. « Mes
petits enfants, je vous écris ces choses
afin que vous ne péchiez pas »
(1 Jean 2, 1).
Ce sera un sujet d'affermissement pour les
âmes de faire cette différence :
Notre position en Christ dépend de la
foi ; notre communion avec le Père,
avec le Fils et avec les frères
dépend d'une marche dans la lumière
(Comp.
Rom. 8, 1 et
1 Jean 1, 3, 7).
Toutefois, l'âme troublée ne
peut être heureuse si sa communion avec Dieu
n'est rétablie. La fidélité de
Dieu lui fait sentir toute son indignité.
Mais dans sa miséricorde, Dieu a pourvu
à une restauration. Jean continue :
« ... et si quelqu'un a
péché, nous avons un Avocat
auprès du Père, Jésus-Christ,
le Juste. Et Lui est la propitiation pour nos
péchés.... »
(v. 1, 2). La confession est alors le
chemin sur lequel le pardon et la purification se
trouvent
(1 Jean 1, 7, 9). Plus nous prenons
le péché au sérieux, plus nous
le jugeons dans ses premières
manifestations, moins il aura d'empire sur nous et
plus aussi notre communion sera constante.
Satan mettra naturellement tout en oeuvre
pour retenir loin de Christ des âmes
blessées ; il sait qu'en gagnant du
temps il gagne aussi du terrain. Ne nous laissons
pas retenir, nous tomberions plus bas et finalement
serions obligés de venir à Lui plus
misérables encore. Suivons la voie
tracée dans
Hébr. 10, 19-22. L'âme
qui a confessé son péché ne
doit pas non plus douter du pardon et de la
purification qui lui sont garantis par la
fidélité et la justice de Dieu
(1 Jean 1, 9).
Marchons dans la lumière comme Dieu
Lui-même est dans la
lumière ! La communion interrompue
d'une manière durable nous expose à
faire naufrage quant à la foi.
Dans la vie d'un enfant de Dieu, lorsque par
ignorance, par négligence, par
endurcissement, des péchés n'ont pas
été réglés, ils peuvent
lui attirer de sérieuses dispensations.
Aussi longtemps que le péché n'a pas
été confessé, il est pour
l'ennemi une occasion de tenter et d'accuser
l'enfant de Dieu, et finalement Dieu permettra
à Satan de le cribler. C'est
l'expérience que fit Pierre
(Luc 22, 31) et que fit aussi David
quand il eut dénombré le peuple
(Comp.
2 Sam. 24, 1 et
1 Chr. 21, 1). Mais si nous
confessons nos péchés, le divin
Avocat intervient et par la puissance de son sang
Il gagne toujours notre cause. D'autre part, Il ne
peut se charger que des causes qui lui sont
confiées.
Le légalisme est certainement
aussi un obstacle à l'assurance du salut.
Des âmes nouvellement nées ont la vue
courte et font souvent dépendre la
fidélité de Dieu de leur propre
fidélité. Ont-elles été
infidèles, elles s'imaginent que la
fidélité de Dieu a pris fin.
Grâces à Dieu, il n'en est point ainsi
(2 Tim. 2, 13). Il nous a
aimés, non parce que nous aurions
été aimables, mais parce qu'Il est
amour ; Il nous a sauvés non sur le
principe de quelque mérite, mais sur le
principe de sa grâce, et Il reste le
Même et garde sa Parole à ses
saints
(Hébr. 6, 18),
indépendamment des vicissitudes de leur vie.
Israël l'a éprouvé quand Balack
voulut le maudire
(Nomb. 23, 19-20), et
l'éprouvera encore dans les jours d'une
restauration future. « Car les dons de
grâce et l'appel de Dieu sont sans
repentir »
(Rom. 11, 29).
Toutefois il nous faut aussi
reconnaître que si notre assurance est
liée à l'immutabilité de Dieu,
il y a de nombreuses bénédictions qui
sont liées à notre
fidélité et à notre
obéissance. Mais la connaissance de la
grâce illimitée de Dieu courbera
toujours un croyant sincère dans la
poussière, le remplira d'adoration et
l'excitera à la sanctification.
Si toutes ces instructions ne suffisent pas
pour rassurer une âme et qu'elle doute
encore, il faut qu'une cause plus profonde soit
à la base de son incertitude.
Peut-être un interdit, une rancune, un lien
d'iniquité quelconque fait obstacle au cours
des bénédictions divines. Dans ce
cas, il n'y a qu'une issue :
la repentance. Parfois aussi, la crise de la
conversion a été incomplète,
et il manque la confession du Nom de Jésus
pour amener l'âme à une pleine
éclosion. « Car du coeur on croit
pour obtenir la justice, et de la bouche on fait
confession pour obtenir le salut »
(Rom. 10, 10).
2. Qu'en est-il de l'affranchissement
du péché et de la consécration
à Dieu ?
Chaque enfant de Dieu a renoncé au
péché et s'est livré à
Christ, autrement il ne serait pas un enfant de
Dieu ; il est en Christ, et toute la
perfection de sa Personne et de son oeuvre lui est
mise en compte. Et pourtant il peut se trouver dans
des perplexités morales telles qu'il ne sait
plus en sortir. Peut-être a-t-il fait la
découverte que sa chair est aussi mauvaise
depuis la conversion qu'avant, et l'ignorance,
l'infidélité et le légalisme
lui ont préparé plus d'une
défaite et ravi bien des
bénédictions. De quel prix est alors
un bon conseil !
En général, ces âmes
prennent le chemin des efforts propres et se
placent sous le « tu dois » de
la loi. Le seul avantage qui en résulte est
de leur faire connaître la corruption
irrémédiable de leur chair et leur
incapacité de la combattre
(Rom. 7, 18), car la loi est la
puissance du péché
(v. 5 et
1 Cor. 15, 56). Heureux celui qui,
par ces exercices, en vient à
désespérer complètement de
lui-même et s'écrie avec Paul :
« Misérable homme que je
suis » !
(Rom. 7, 24).
Dirigeons cette âme dans le chemin de
Dieu, qui seul mène au but et qui consiste
dans l'oeuvre de Christ. Apprenons-lui à
marcher par la foi. Les trois points suivants
peuvent lui être utiles :
a) Christ est mort et a
été ressuscité pour nous. Non
seulement Il a versé son sang en
propitiation pour nos péchés, mais Il
a subi dans sa chair sainte le jugement du
péché. Sa résurrection est la
source d'une vie nouvelle. Cette oeuvre a
été faite sans nous et en dehors de
nous; l'homme n'y a contribué autrement
qu'en crucifiant, dans sa méchanceté,
le Saint et le Juste. Donc, le jugement du
péché et la résurrection sont,
dans les pensées de Dieu, un fait accompli,
indépendamment de notre foi ou de notre
incrédulité.
b) Par un acte de foi accompli une
fois pour toutes, nous avons été
placés en Christ et rendus participants de
son oeuvre. En nous convertissant, nous avons
reconnu la corruption de la chair, la
validité de son jugement
exécuté à la croix, la gloire
de Christ comme du seul homme qui, dès lors,
ait droit d'existence, et nous avons fait
l'application de cette oeuvre à notre cas
personnel si bien qu'elle est entrée dans
l'expérience de notre vie. La mort de Christ
est devenue notre mort ; sa
résurrection, notre
résurrection ; sa vie, notre vie.
Aussi, l'apôtre ne dit pas que nous avons
à mourir au péché, mais que
nous « sommes morts »
(Rom. 6, 2) et que « ceux
qui sont du Christ ont crucifié la
chair avec les passions et les
convoitises »
(Gal. 5, 24). Dieu tient compte
à la foi de l'oeuvre de son Fils
bien-aimé.
c) Si nous avons été
faits un avec Christ, dans sa mort et dans sa
résurrection, par la foi, il est
évident que cette unité ne peut
être réalisée pratiquement que
par une activité de foi continuelle. Selon
que nous regardons à Lui et non pas à
nous, le Saint-Esprit nous en fait éprouver
la puissance. L'apôtre, après avoir
déclaré (que Christ « est
mort une fois pour toutes au
péché », mais en ce
« qu'Il vit, Il vit à
Dieu », nous exhorte à cette
activité de foi en ces termes :
« De même vous aussi, tenez-vous
vous-mêmes pour morts au
péché, mais pour vivants à
Dieu dans le Christ Jésus »
(Rom. 6, 11). Voilà un chemin
qui mène infailliblement au but. Le jeune
croyant est tenté de mettre
l'expérience avant la foi, et c'est une
source de faiblesse, mais une réalité
qui est en Christ, ne peut être vécue
que par la foi.
« D'entre les morts »,
ayant été « faits
vivants »
(v. 13), nous sommes exhortés
à un sacrifice de reconnaissance. Et que
donnerons-nous, si ce n'est nous-mêmes et nos
membres qui viennent d'être
délivrés du péché.
C'est notre consécration. Et Dieu accepte ce
qu'on lui donne sur la base du sacrifice de Christ.
L'exhortation de l'apôtre :
« livrez-vous vous-mêmes à
Dieu.... et vos membres à Dieu comme
instruments de justice »
(v. 13) a, parait-il, dans
l'original, le sens d'un continuel fait accompli.
La consécration se fait, en effet, lors de
la conversion, mais il s'agit ensuite d'agir en
conséquence. Et quelque complète
qu'elle ait été en
principe, nous faisons la découverte qu'en
pratique elle dépend de notre
fidélité de tous les jours, Tel
domaine n'a pas encore été affranchi,
et placé dans la dépendance du
Seigneur. La chair occupe encore les yeux, la
langue ou les pensées. Pourquoi ? Parce
que notre repentance et notre foi sont si
imparfaites et qu'ici et là nous avons
cédé au mal. Et ces lacunes ne
peuvent être comblées qu'en nous
jugeant nous-mêmes et en devenant plus
conscients de ce que nous sommes et de ce que nous
avons en Christ. Si nous allons au Seigneur avec
nos inconséquences et que nous avons recours
à sa grâce, elles seront
corrigées et le Seigneur entrera toujours
plus en possession de ses droits.
Respectons donc le sceau de
propriété
(Eph. 1, 13) que le Seigneur a mis
sur nous et ne le lui contestons pas.
Quiconque se considère comme
étant la propriété du Seigneur
ne disposera plus de sa personne, de sa vie, de ses
biens. Il est un esclave chèrement acquis et
ne veut vivre que pour lui
(2 Cor. 5, 14, 15).
Que notre coeur ne soit jamais
partagé ! Que pour nous, vivre soit
Christ
(Phil. 1, 21). Que sa gloire soit
notre but ; son amour, notre mobile ; sa
grâce, notre ressource !
Quel profond sujet de tristesse de voir des
chrétiens qui ont perdu la conscience de
leur consécration, oubliant qu'ils ont
été mis à part pour Dieu. Le
lien de dépendance qui les unit au Seigneur
peut devenir si lâche, qu'ils ne se rendent
plus compte quand ils font leur volonté
propre.
Le légalisme
qui compromet toute la vie chrétienne ne
peut être extirpé que par un complet
brisement
(Rom. 7). Bien qu'il ait dans
l'ignorance de l'homme un terrain fertile, son
siège principal se trouve pourtant dans la
propre justice et la propre confiance de nos
coeurs. Or, quand Dieu réussit à
briser un homme tellement qu'il
désespère de lui-même, l'heure
bénie d'une cure d'âme efficace a
sonnée. Détournons les regards de cet
homme de lui-même et les dirigeons sur
Christ. S'il s'écrie : « Je
suis indigne ! » apprenons-lui
à se cramponner à la
Rédemption que nous avons par son
sang »
(Eph. 1, 7) ; elle consiste dans
une plénitude de vie, de paix et de
joie ! Ici, c'est en effet le sang de
Christ qui entre en considération, parce
qu'il est le prix de notre rachat, la seule base
sur laquelle Dieu puisse bénir en justice un
indigne.
S'il gémit sous la puissance du
péché, rendons-le attentif au
jugement exécuté par Dieu sur l'homme
en la chair. Ici, c'est la croix qu'il faut
relever, car c'est par elle, qu'en la sainte
Personne de notre substitut, Dieu a condamné
le péché dans la chair
(Gal. 2, 19, 20 ;
Rom. 8, 3).
Et enfin, s'il reconnaît son
incapacité totale au bien, montrons-lui le
fleuve des eaux vives qui coule en
Jésus-Christ. Ici, c'est la
résurrection qui sera notre ressource,
parce qu'elle est la manifestation d'une puissance
et d'une vie nouvelles
(Eph. 1, 19 ;
Rom. 6, 4). Si, par la foi, il
s'appuie sur ces glorieuses vérités,
le Saint-Esprit en réalisera la puissance en
lui.
Quand Paul, en
Rom. 7, regarde en lui-même le
résultat de son analyse, c'est un
« misérable homme ». Si,
en
Rom. 8, il regarde à Christ,
Il découvre la loi de l'Esprit de vie qui
m'a, dit-il, « affranchi de la loi du
péché et de la mort »
(v. 2). Par cet Esprit, il est
conduit
(v. 14) il marche et accomplit la
juste exigence de la loi
(v. 4). Par lui, il mortifie les
actions du corps
(v. 13). Par lui, il prie
(v. 27). C'est ainsi que, par
l'effondrement complet de ses capacités
propres, l'homme passe du terrain légal et
d'une vie de défaites sur celui de la
grâce.
En Jésus-Christ, ce n'est ni notre
indignité, ni nos mérites ; ni
notre faiblesse, ni notre force qui entrent en
compte, mais la puissance de son sang, de sa croix
et de sa résurrection. Renonçons donc
à nous-mêmes et confions-nous dans le
Seigneur !
De la loi, nous sommes affranchis de la
même manière que du
péché : par la mort, afin que
nous soyons « à un autre, à
Celui qui est ressuscité d'entre les morts,
afin que nous portions du fruit pour
Dieu »
(Rom. 7, 4).
Sous la loi, notre âme était
unie au premier Adam, et le fruit de cette union
était le péché. Sous la
grâce, elle est unie à Christ, et le
fruit en est la justice.
La loi dit : « Tu
aimeras » ; la grâce
dit : « Dieu a tellement aimé
le monde. » La loi exige et ne donne
rien ; la grâce répand l'amour de
Dieu dans nos coeurs. Dans l'amour de Dieu nous
avons un mobile puissant
(2 Cor. 5, 14), et dans sa
grâce une ressource intarissable. La loi
demande des capacités au bien, la
grâce ne demande que de la confiance. Le
pauvre, le faible, l'indigne, ne peuvent vivre que
de grâce.
Il n'y a qu'un état normal pour
l'enfant de Dieu, c'est d'être rempli du
Saint-Esprit. Satan cherche à nous
dépouiller, de nos biens, comme les
Madianites dépouillaient les enfants
d'Israël de leurs récoltes.
Résistons-lui. Soyons fermes dans la
foi !
Tentations.
Ici et là nous trouvons des âmes
sujettes à de terribles tentations. Les
blasphèmes les plus graves résonnent
à leurs oreilles, et si elles ne discernent
pas qu'ils viennent du dehors, elles s'en croient
responsables, et sont torturées par la
crainte d'avoir blasphémé contre le
Saint-Esprit
(Matth. 12, 24), d'avoir commis le
péché irrémissible
(v. 31, 32).
Cette crainte même peut servir de
moyen pour les rassurer. Si elles avaient
blasphémé contre le Saint-Esprit,
elles n'en éprouveraient pas de repentir,
parce que l'Esprit attrait cessé de
travailler en elles. Que ces âmes n'entrent
pas en discussion avec l'ennemi, mais qu'elles lui
résistent, comme fit Jésus au
désert ; il s'enfuira d'elles
(Matth. 4, 11 ;
1 Pierre 5, 9).
En général, le combat de la
foi est rude. C'est par légions que les
ennemis assaillent le chrétien, changeant
sans cesse de tactique. Une connaissance exacte de
l'affranchissement, tel que nous l'avons
exposé plus haut, la vigilance, la confiance
que Dieu peut le garder de toute chute
(Jude 24), lui seront d'un grand
secours, mais il lui faut l'armure complète
de Dieu
(Eph. 6, 10-17).
À côté de cela,
l'Écriture contient de précieux
stimulants pour soutenir notre coeur dans cette
sainte guerre. La révélation de
Jésus-Christ
(1 Pierre 1, 7) ; la
sainteté de Celui qui nous a appelés
(v. 15) ; la justice du
Père qui, « sans acception de
personnes, juge selon l'oeuvre de
chacun »
(v. 17) ; le prix de notre
rachat
(v. 18) ;
l'incorruptibilité de la semence par
laquelle nous avons été
régénérés
(v. 23) ; les souffrances de
Christ
(4, 1) ; la fin de toutes choses
(v. 7) sont, dans la pensée de
l'apôtre Pierre, autant d'encouragements pour
notre marche. Servons-nous en pour soutenir nos
frères. Toutes ces ressources existent, mais
elles sont inutiles à quiconque n'en fait
pas usage.
- Un jeune homme m'avait raconté ses
chutes. Je lui parlai de
Rom. 6. Quel ne fut pas mon
étonnement quand il me dit qu'il connaissait
ces vérités, mais qu'elles n'avaient
pas de puissance sur lui. J'étais
désarmé. Je lui demandai alors
comment il vivait, s'il lisait la Bible tous les
jours. « Non », me dit-il. Tout
était expliqué : le jeune homme
s'était privé de la grâce de
Dieu
(Hébr. 12, 15).
Il est nécessaire, quand l'ennemi
nous a porté quelque coup fatal, d'en
examiner les causes. Le Seigneur nous en fera
toujours retirer quelque profit pour l'avenir.
Le désert.
Le désert est le théâtre de
beaucoup d'afflictions, mais aussi celui
d'exercices salutaires. Là, notre foi est
à l'épreuve, ses lacunes sont mises
au jour, et la grâce qui seule peut les
combler est rendue indispensable si nous voulons
glorifier Dieu. Bénissons Dieu pour le
désert, car sans lui nous serions
privés de bien des grâces
nécessaires à notre
développement spirituel.
Le but du désert est de nous faire
acquérir la connaissance de nous-mêmes
(Deut. 8, 2). De même que la
vase du fond de la mer est remuée par
l'orage, de même les pensées
secrètes du coeur sont mises à nu par
les circonstances de la vie. Parfois un travail
fait dans les meilleures intentions satisfait, puis
placé dans une lumière nouvelle il
est tout autre ; des fautes oubliées
revivent sous la pression des jugements qu'elles
entraînent, et c'est un grand point d'acquis
quand un chrétien apprend à se juger
à la lumière de Dieu, tellement qu'il
s'écrie : « J'ai horreur de
moi-même ! »
(Job 42, 6). C'est une des conditions
premières pour une vie chrétienne
stable, parce qu'elle est étroitement
liée à la connaissance de Dieu. Sans
elle, nous n'en finirons jamais avec
nous-mêmes
(Es. 2, 22) ; sans elle Christ
n'aura jamais la place qui lui revient. Si
douloureuses que soient ces
expériences, elles ne doivent pas nous
décourager, elles sont là pour nous
amener à vivre de foi, à
« vivre de toute Parole qui sort de la
bouche de Dieu »
(Deut. 8, 3). Le désert est le
chemin où la chair échoue dans ses
meilleures entreprises, mais où la
grâce triomphe et suffit.
Pour traverser le désert à la
gloire de Dieu, il nous faut la soumission et la
confiance. Quand un enfant de Dieu a appris
à se courber devant les dispensations de son
Père céleste, à ne pas
murmurer à Mara, à se contenter de la
manne, de l'eau du rocher, de la colonne de
nuée et de feu, il a acquis un bon
degré dans la piété. C'est
ainsi que nous sommes dépouillés de
nous-mêmes et enrichis en Dieu.
L'apôtre Paul avait
« appris » dans le
désert à être content de son
sort
(Phil. 4, 11), il avait
remporté une telle victoire sur les
circonstances qu'il pouvait chanter dans sa
prison.
Entourons ceux qui souffrent de beaucoup
d'amour et de sympathie. Il y a de merveilleuses
dispensations dans la vie. Pensons à Job,
à David, à Jonas, à
Daniel ! C'étaient des âmes
criblées ! Enveloppées des
difficultés les plus grandes, elles
étaient encore harcelées par l'ennemi
et par leurs semblables tellement que leur foi
était éprouvée à
l'extrême. Puissions-nous ne pas être
des consolateurs fâcheux, ne jamais
travailler à l'encontre des intentions de
Dieu. Nous n'avons pas à couvrir le
péché, nous ne devons pas davantage
en chercher où il n'y en a pas. Dieu donne
à ces âmes l'occasion de prouver si
elles l'aiment pour Lui-même ou pour quelque
avantage terrestre
(Job. 1, 2 ;
Ps. 73). Il les fera sortir du
creuset purifiées comme l'or ; leurs
liens seuls seront consumés. Et ces voies
douloureuses les auront amenées à
glorifier le Seigneur, comme elles n'en auraient
jamais été, capables autrement.
Questions.
Quelles que soient les questions qui nous seront
posées, appliquons-nous à y
répondre par la Parole de Dieu et suivons
l'exemple de l'apôtre Paul qui n'avait mis
« aucune réserve à
annoncer » aux Éphésiens,
« tout le conseil de
Dieu »
(Actes 20, 27). Avec la Parole de
Dieu seulement, nous pourrons subsister au Jour de
Christ, tandis que les
idées et les traditions
humaines seront consumées comme du bois, du
chaume ou du foin
(1 Cor, 3, 11-15). Une
chrétienté déchue nous le
permettra volontiers, pour autant que nous ne
serons pas en désaccord avec des
systèmes existants. Et pourtant, il n'y a
qu'une autorité concernant la doctrine du
salut, la vie chrétienne ; concernant
l'Eglise de Dieu, son administration et sa
discipline ; concernant le baptême et la
cène du Seigneur ; et cette
autorité est la Parole de Dieu.
Nous savons qu'il y a des cas où il
est difficile de donner un conseil : quand des
âmes sont isolées, elles chercheront
leur nourriture où elles la trouveront, mais
quand il y a un troupeau d'enfants de Dieu ou
seulement deux ou trois, comme dit Jésus
(Matth. 18, 20), voulant se réunir selon le
modèle apostolique et dans la seule
dépendance de son Esprit, les trois points
suivants sont à considérer :
- 1. Unité de tous les enfants de Dieu
(Jean 11, 51, 52 ;
17, 22, 23).
- 2. Séparation d'avec le monde
(2 Cor. 6, 17).
- 3. Soumission au Seigneur et à sa
Parole, comme étant la seule
autorité dans l'Eglise
(Eph. 1, 22, 23).
Il est vrai qu'on nous en voudra beaucoup de
nous éloigner des sentiers battus ; on
nous concédera le droit
d'évangéliser, mais on taxera
d'égoïste et de sectaire tout ce qui
passe cette limite. Et pourtant, il n'est point
indifférent pour la prospérité
spirituelle des âmes, qu'aucune page de la
Bible ne leur soit fermée et qu'elles soient
conduites dans toute la vérité.
L'union des saints avec le monde, sur le
terrain de l'Eglise, est un grand
péché devant Dieu ; c'est la
doctrine de Balaam que le Seigneur reproche
à l'Eglise de Pergame et l'exhorte à
se repentir.
(Apoc. 2, 14, 16).
Dieu a tracé une ligne de
démarcation entre la lumière et les
ténèbres, entre Israël et les
nations, entre l'Eglise et le monde, et on ne
l'effacera pas impunément. Dans l'Ancienne
Alliance, elle consistait en types, dans la
Nouvelle, elle consiste dans la croix de Christ. De
même, d'après
Eph. 2, 13-16, la croix est le moyen
de notre unité. Que notre glorieux Seigneur
Lui-même, dans sa grâce infinie,
réunisse ses bien-aimés autour de
Lui, en attendant qu'Il vienne !
Tout
ce que nous avons dit sur la cure d'âme
peut se résumer en un mot :
Communion avec Dieu.
Beaucoup d'âmes ne comprendront
jamais, au point de vue dogmatique,
Rom. 6, 7 et 8, et pourtant elles
réalisent les vérités qui y
sont contenues, parce qu'elles ont communion avec
le Père et avec le Fils.
N'étant pas chimiste, je ne puis
analyser l'eau que je bois, et pourtant cette eau
me désaltère, parce que je l'absorbe.
La communion avec Dieu est une source de
repos
(Ps. 62), de force
(Ps. 27, 1-8), de
fécondité
(Ps. 52, 8, 9), de joie
(Ps. 43 ;
Jean 15, 9-12 ;
1 Jean 1, 3, 4), de paix
(Phil. 4, 7). Elle ne consiste pas
dans le pardon de nos péchés, pas
dans un don quelconque, mais dans le fait que le
Seigneur même est l'objet de nos
coeurs. Et le Seigneur suffit !
Je ne connais qu'un cas où un
chrétien peut être malheureux ;
non pas quand il est malade,
persécuté, tenté, non !
mais quand sa communion avec le Seigneur est
interrompue.
« La conversion », a dit
quelqu'un, « est le commencement d'une
éternelle communion avec
Dieu ». Prenons garde à nous
et à nos frères afin que cette
communion devienne toujours plus constante et plus
profonde. Elle subsiste et tombe selon que nous
marchons dans la lumière. Le croyant est
appelé à ne pas pécher, c'est
pourquoi les Israélites devaient ôter
le levain de leurs maisons dès le premier
jour de la fête de Pâques
(Ex. 12, 13-20 ;
1 Cor. 5, 6-8).
Dans la maison aspergée de sang, le
plus grand pécheur était à
l'abri, le péché n'en trouvait point.
Le croyant n'est jamais considéré
dans les Écritures comme vivant dans le
péché. Mais s'il avait le malheur d'y
tomber, « si quelqu'un a
péché », comme dit
l'Écriture
(1 Jean 2, 1), Dieu a pourvu à
une réhabilitation : « nous
avons un Avocat auprès du Père,
Jésus-Christ le Juste, et lui est la
propitiation pour nos
péchés ». Quelle
grâce ! Ne tolérons pas de
péché entre Dieu et nous ! Si
nous sommes consciencieux pour lui confesser nos
fautes, notre communion sera de moins en moins
interrompue.
Du sein de cette forteresse, que le combat
de la vie est facile ! Quand nous demeurons en
Jésus, Il se charge de toutes nos
responsabilités et nous munit pas à
pas de tout ce qu'il nous faut. Au sein de cette
retraite, les ennemis nous apparaissent vaincus et
désarmés. Comme David
(Ps. 27, 4) subordonnons tout
à ce suprême désir :
Être tous les jours de notre vie dans la
maison de l'Éternel, et contempler sa
beauté !
FIN
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