Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LE REVOIR APRÈS LA MORT.

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J'irai vers lui, mais il ne reviendra pas vers moi. (Il Samuel XII, 23.)

L'hiver qui, d'après l'almanach, s'achève aujourd'hui, mais qui en réalité se retire à pas lents et comme à regret, laissera à beaucoup d'entre nous de tristes souvenirs. « Un vent venu de la tombe a moissonné les vivants », pour parler avec un poète. Ce n'est pas seulement à Messine qu'on a pleuré. Quelquefois c'étaient des jeunes qui s'en allaient, plus souvent c'étaient des vétérans de la vie, de ces êtres chers et vénérés qui sont l'honneur et le centre d'une famille et qu'on aurait tant aimé retenir. J'ai donc pensé qu'une parole de consolation et d'espérance était particulièrement de saison.

Tout récemment, j'éprouvais le besoin d'adresser une telle parole à une famille juive plongée dans une très grande affliction ; naturellement je ne pouvais la chercher que dans l'Ancien Testament, et je n'ai rien trouvé de mieux que cette parole de David, qu'aujourd'hui j'ai choisie pour texte. Il dit au sujet de l'enfant qu'il vient de perdre : « J'irai vers lui, mais il ne reviendra pas vers moi. »

Quel sens précis David attachait-il à cette parole ? Avait-il l'idée nette et l'attente positive d'une réunion dans un monde meilleur ? On a beaucoup discuté là-dessus. On s'est trompé de deux manières, tantôt en confondant les deux économies et en oubliant que Jésus seul a mis en évidence la vie et l'immortalité par l'Évangile, tantôt en avançant que la croyance à un avenir après la mort, commune à presque toutes les religions païennes, était étrangère aux Hébreux et absente de l'Ancien Testament, à part une sentence du plus récent peut-être des livres qu'il contient, celui de Daniel.
Au reste, cette recherche est plus intéressante au point vue historique qu'importante au point de vue de la foi.

Ce qui nous concerne, ce qui nous touche, c'est moins la pensée de David ou celle de l'auteur inconnu du deuxième livre de Samuel, que la pensée du Dieu qui les inspirait.

Comme Jésus a vu et a montré dans un texte de l'Exode : « Je suis le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob », beaucoup plus assurément que n'y mettait intentionnellement l'auteur de l'Exode ; comme Saint Paul a sondé et interprété plus profondément qu'Habacuc lui-même, cette sentence d'Habacuc : « Le juste vivra par la foi », ainsi, il nous est certainement permis de nous approprier et d'expliquer, au point de vue chrétien, la parole de David que nous méditons, sans nous préoccuper de savoir si toutes les pensées qu'elle nous suggère étaient distinctement présentes à l'esprit de David. Pour bien marquer cette intention, nous commencerons par intervertir l'ordre des deux propositions de notre texte, ce qui n'en change pas le sens, mais en modifie l'accent. David, absorbé par sa douleur paternelle, dit : « J'irai vers lui, mais il ne reviendra pas vers moi. » Pour nous, regardant en avant et en haut, nous disons de préférence : « Il ne reviendra pas vers moi, mais j'irai vers lui. » Car pour un chrétien, c'est toujours l'espérance qui a le dernier mot.


I


L'épître aux Hébreux dit des hommes en général, tels qu'ils étaient avant Jésus-Christ et tels qu'ils sont encore en dehors de la foi à son Évangile, qu' « ils sont toute leur vie tenus dans la servitude par la crainte de la mort. » Amère, mais incontestable vérité ! S'il y a un sentiment commun à toutes les époques, à tous les peuples, à tous les individus, quoique souvent non avoué, c'est celui-là. Qu'on ne m'objecte pas le suicide, qui prouve seulement que chez certaines natures, dans certains cas exceptionnels, la peur de la mort peut être momentanément surpassée par l'ennui et le dégoût de la vie. En général, rien ne nous répugne et ne nous effraie autant que la mort. À de certains moments, nous avons l'air de la désirer, de l'appeler de loin ; mais, dès qu'elle fait mine d'approcher, la plupart font comme le bûcheron de la fable qui, voyant la mort arriver à son appel, la prie de l'aider à charger son faix de bois et de passer son chemin.

Qu'est-ce qui nous porte surtout à haïr et à craindre la mort ? Est-ce la perspective d'être séparés de ceux que nous aimons ? Certes, cette pensée est émouvante et douloureuse, et nous y reviendrons tout-à-l'heure. Je ne crois pourtant pas que ce soit là la pire terreur de la mort, surtout lorsqu'il s'agit de la nôtre. Il y a d'autres instincts plus puissants encore que les affections naturelles. Tout être tend à persévérer dans son être, tout vivant aime la vie ; or, la mort met fin à tout ce que nous appelons aujourd'hui la vie ; si elle n'est pas l'anéantissement, elle en est du moins l'image et l'apparence.

Nous sommes ainsi faits que nous nous occupons constamment du lendemain, soit pour nous le représenter en imagination, soit pour le garantir et l'embellir par nos précautions et nos provisions ; or, la mort est le mystère absolu, elle est l'entrée dans un mode d'existence dont toutes les conditions nous échappent ; par ce côté aussi, elle nous effraie.
Mais le pire de tout, c'est que cette nuit qui est au-delà du tombeau est peuplée de fantômes et de spectres enfantés par notre conscience. Nous sentons en nous-mêmes, et nous lisons dans la Bible qu'après la mort suit le jugement.Saint Paul a bien raison de dire que l'aiguillon de la mort, aiguillon envenimé, c'est le péché. C'est pourquoi Jésus-Christ, étant le Sauveur du péché, est aussi le seul qui nous délivre demain de la mort elle-même, aujourd'hui de ses terreurs.

Oui, voilà bien ce qui rend surtout notre mort redoutable. Mais lorsqu'il s'agit de la mort des autres, de ceux que nous aimons, c'est bien la séparation qui nous désole. Cette désolation qui nous étreint le coeur, tient tout entière dans ce mot bref et navrant de notre texte : « Il ne reviendra pas vers moi. » Quand on s'aime vraiment, quand deux coeurs ne font qu'un coeur et deux vies qu'une vie, déjà au cours de l'existence terrestre, les départs lointains, les absences prolongées ont quelque chose de déchirant. Mais alors, nous avions le ferme espoir que l'être aimé reviendrait. Aujourd'hui que la mort est intervenue, nous savons qu'il ne reviendra plus. Alors, nous communiquions avec lui par correspondance ; aujourd'hui, nos appels se perdent dans le vide sans éveiller aucun écho ; un froid et complet silence règne entre lui et nous. Alors nous pouvions nous représenter où il était, ce qu'il faisait ; aujourd'hui nous l'ignorons. Une jeune veuve disait de celui qu'elle avait perdu : « Autrefois, un jour sans lui était un jour sans soleil ; maintenant c'est pour toute la vie que mon soleil s'est couché. » On a dit avec raison qu'une joie non partagée n'est que la moitié d'une joie, et qu'une douleur partagée n'est que la moitié d'une douleur ; désormais donc mes joies seront bien pauvres et mes douleurs bien pesantes, car il n'est plus là pour partager les unes et les autres.

Cette séparation complète a paru si cruelle à l'homme, qu'il a cherché et imaginé des moyens de jeter un pont sur le grand abîme. On a prétendu faire parler les morts, les faire écrire, apparaître même, pour nous renseigner sur l'au-delà. Illusion misérable ou dangereuse évocation de puissances que nous ne connaissons pas ! Laissez la mort être la mort ; attendez le jour de Dieu ; cherchez vos consolations en haut et non pas en bas, dans les fermes promesses de l'Évangile et non dans les creuses imaginations du spiritisme. Avec la raison, avec l'expérience, avec la piété à la fois humble et éclairée de nos pères, acceptez le mot de David : « Il ne reviendra pas vers moi. »


II


« Mais j'irai vers lui ! » Voilà la consolation, voilà l'espérance, voilà le véritable rendez-vous et la réunion définitive. À la vérité, de même que je disais tout-à-l'heure : « La séparation d'avec ceux que nous aimons, si amère qu'elle soit, n'est pas la plus grande des terreurs de la mort », je dois dire maintenant : « La réunion avec eux, si douce qu'elle puisse et doive être, n'est pas la première des bénédictions et des joies de l'éternité. » L'Écriture sainte nous la promet, oui, mais elle ne nous en parle qu'avec réserve et sobriété, de peur sans doute que nous ne cherchions la terre dans le ciel et l'homme plus que Dieu, et que nous ne fassions descendre la religion et la révélation au rang d'un moyen destiné avant tout à satisfaire nos affections terrestres.

L'espérance chrétienne est plus haute que cela ; avant de dire : « J'irai vers l'ami que j'ai perdu », elle dit : « J'irai vers Dieu. » « Il m'est meilleur de déloger pour être avec Christ », dit Saint Paul. Est-ce que cela ne vous dit rien ? Voir Dieu face à face, voir Jésus-Christ tel qu'il est et, le contemplant, être transformé à son image ; être délivré du péché, du nôtre et de celui de nos semblables, est-ce que ce bonheur-là vous laisse froids ? que dis-je ? est-ce qu'il vous effraierait plutôt ? Oh ! s'il en est ainsi, prenez garde ; craignez pour les espérances mêmes qui vous sont chères. À celui qui cherche avant tout le royaume de Dieu, tout le reste, tout ce qui est vraiment bon et désirable, sera donné par surcroît ; mais celui qui ne cherche pas premièrement ce royaume, n'y entrera point ; et s'il n'y entre pas, que lui restera-t-il ?

J'ajoute que l'expérience chrétienne est plus vaste que cela. Elle ne se contente pas de notre bonheur personnel, si légitime, si pur, si spirituel que nous nous le représentions. Son objet définitif et suprême, c'est celui pour lequel Jésus-Christ nous a appris à prier en première ligne : le nom de Dieu sanctifié, son règne arrivé, sa volonté accomplie ; c'est par conséquent la délivrance de l'humanité, la victoire du bien sur le mal, le soupir de la création exaucé, Dieu tout en tous.

Dans ce salut du monde (c'est le but, c'est le mot même de Jésus-Christ), toutes les justes satisfactions de nos coeurs seront comprises, comme la goutte d'eau dans l'Océan.

Cette réserve nécessaire faite, nous pouvons revenir à l'affirmation de David : « J'irai vers lui. » Elle ne peut pas signifier seulement : Je reposerai dans le même tombeau. Si l'individualité consciente était anéantie, il n'y aurait plus de « je » ou de « lui » ; et qu'importerait alors le rapprochement des ossements, qui eux-mêmes ne seront bientôt plus qu'une poussière confondue avec toute autre poussière ? Pris au sérieux, notre texte implique la permanence de la personnalité après la mort, celle du souvenir, celle des affections, et la réunion auprès de Dieu de ceux qui se sont aimés en Lui. Tout cela se tient et s'enchaîne, tout cela subsiste ou tombe ensemble.

Sans mes affections, je ne suis plus moi-même ; sans le souvenir, la rétribution, qui est la raison morale de la vie à venir, n'existe plus, n'étant plus morale, discernée et approuvée par la conscience. Si nous ne devions pas retrouver ceux que nous aimons, il ne faudrait plus parler de ciel, parce que les aspirations légitimes de nos coeurs ne seraient pas satisfaites ; Dieu ne serait plus le fidèle Créateur.

Comme Lamartine l'a dit en vers éloquents :

Vivre sans se revoir et sans se reconnaître,
Ce serait remourir, Seigneur, et non renaître !
Non ! ton ciel tout entier n'est dans ton sein, mon Dieu,
Que l'éternel retour après le court adieu ;
Que le revoir sans fin, que le long cri de joie
Qu'en retrouvant sa soeur l'âme à l'âme renvoie
Que l'asile ineffable où tout ce qui s'aima
Retrouve les doux noms dont l'amour le nomma...

Sans doute on peut aller trop loin dans ces rêves, et je l'ai déjà reconnu. J'ai fait remarquer combien, en cette matière, qui constitue toute la religion de bien des gens, l'Écriture est sobre, et j'en ai dit la raison. Mais sa sobriété n'est pas indécision ni incertitude. Elle nous en dit assez pour que nous sachions à quoi nous en tenir. Elle enseigne moins l'immortalité que la résurrection, et la résurrection est le triomphe de l'individualité. Elle nous montre, s'entretenant avec Jésus sur la montagne de la transfiguration, Moïse et Elie, les mêmes qu'autrefois, si semblables à eux-mêmes qu'ils sont reconnus tout de suite par les disciples, qui ne les avaient jamais vus. Elle nous parle des chrétiens de Philippes et de Thessalonique comme devant être, lors du second avènement de Jésus-Christ, la joie et la récompense de Saint Paul ; cela implique, sans contredit, que l'apôtre et ceux qui ont été convertis par son moyen, se reconnaîtront. Nous serons », dit encore Saint Paul, « avec le Seigneur et avec eux. » (avec ceux qui nous ont devancés). Il serait facile de multiplier les citations. Je ne rappellerai plus que ce mot de Paul à Philémon : « Peut-être Onésime n'a-t-il été séparé de toi pour un peu de temps, qu'afin que (grâce à sa conversion) tu le recouvrasses pour toujours. » Ainsi, quand on s'aime en Dieu, c'est pour toujours, qu'on s'aime et qu'on se possède mutuellement.

De telles paroles interprètent clairement et justifient surabondamment le : « J'irai vers lui » de David. L'instinct de nos coeurs, qui proteste contre les séparations déchirantes que fait la mort et qui réclame l'éternité dans l'amour, ne nous trompe pas ; le Dieu de la création nous l'avait donné, le Dieu de la révélation le sanctionne.


III


Mais voici la question pratique, décisive, sérieuse entre toutes : À quelles conditions est liée la réalisation de cette belle et chère espérance ? En d'autres termes : Par quel chemin pouvons-nous aller rejoindre ceux que nous pleurons ?

À travers la mort, sans doute ; mais non pas à travers n'importe quelle mort, succédant à n'importe quelle vie. Supposez que David adultère et meurtrier ne se fût pas repenti de son double crime ; supposez qu'il fût demeuré en état de révolte contre la loi divine, il n'aurait sans doute pas pu prononcer, auprès de la dépouille mortelle de son enfant, la parole que nous méditons aujourd'hui, parole de soumission religieuse et de confiance en Dieu. Car la révélation divine, - ou, pour parler au point de vue de nos lumières actuelles, la révélation chrétienne, - n'est pas un amas confus d'idées où chacun soit libre de prendre ce qui lui convient, par exemple l'espérance d'un revoir après la mort, en laissant de côté tout le reste. L'Évangile est comme la robe du Maître, il est sans couture ; il faut le recevoir ou le laisser tout entier.

Sur quoi se fonde à vos yeux l'espérance dont nous parlons ? Est-ce uniquement sur le voeu de notre nature, sur le caractère sacré de nos affections, sur leur droit à l'immortalité ? Je crains que ce fondement ne soit fragile, car nos affections naturelles elle-mêmes ne sont pas exemptes de la souillure du péché qui a infecté tout notre être, et le salaire du péché, c'est la mort. Comme je l'ai rappelé tout-à-l'heure, le vrai fondement de notre espérance, c'est Jésus-Christ, vainqueur de la mort parce qu'il a été vainqueur du péché. Voilà le Fils de David vers qui nous allons, en qui et auprès de qui nous espérons rejoindre un jour, par sa grâce, ceux que, par la même grâce, il a déjà sauvés et recueillis.

Si c'est sur Jésus-Christ que vous vous appuyez, attachez-vous tout-à-fait à lui, comme à votre Seigneur et Sauveur. N'essayez pas de vous approprier ses promesses en laissant de côté ses enseignements et ses préceptes. Si vous accueillez avec joie et reconnaissance des déclarations telles que celles-ci : « Laissez venir à moi les petits enfants, car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent... Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis », écoutez le Maître avec la même foi et la même docilité lorsqu'il dit : « Le Fils de l'Homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu... Qui croit en moi a la vie éternelle... Si quelqu'un n'est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » Celui qui ne veut pas être chrétien de cette façon là, chrétien en toutes choses et jusqu'au bout, chrétien pour obéir et pour servir comme pour espérer ; chrétien pour goûter la communion des souffrances de Jésus-Christ comme pour éprouver la vertu de sa résurrection ; chrétien dans la vie comme dans la mort, celui-là, dis-je, pourra sans doute répéter de belles sentences de l'Évangile et dire : « Nous en avons bien besoin » mais il n'y trouvera pas la force, la paix et la joie qui sont le partage du fidèle, aujourd'hui dans les grandes épreuves de la vie, demain en face de l'éternité !

Prenons la même question par un autre côté. Ces êtres chéris que vous avez perdus et pour lesquels vous professez une sorte de culte, comment vous les représentez-vous ? Vous les voyez en esprit, n'est-ce pas ? affranchis de toutes les imperfections terrestres, selon la belle description de l'Apocalypse, vêtus de robes blanches et tenant des palmes à la main, pareils enfin aux saints anges, ; et j'aime à penser que vous ne vous trompez pas en ce qui les concerne. S'ils sont tels, comment pouvez-vous aller vers eux ? N'est-ce pas en commençant dès ici-bas à leur devenir semblables ? en fuyant le mal, en vous attachant au bien, en aimant Dieu et les hommes, en plaçant en haut votre trésor et votre coeur ? Ce n'est pas, en effet, en vous asservissant de plus en plus à la chair, que vous vous préparerez à une vie et à une félicité toutes spirituelles ; ce n'est pas en descendant vers l'abîme que vous gravirez ce qu'un poète appelle : « les bleus côteaux du paradis ».

Ce n'est pas en péchant volontairement que vous irez au ciel. S'il faut être plus concret et plus précis, ce n'est pas à travers l'immoralité et l'inconduite qu'un mari ira rejoindre la femme qu'il pleure, ce n'est pas en ne vivant que pour le plaisir et pour l'argent, qu'un fils ira vers cette mère pieuse dont le souvenir le poursuit non seulement comme un regret, mais comme un reproche. Chaque péché vous sépare davantage de ces êtres aimables et bons qui vous ont devancés ; chaque prière vous rapproche d'eux, en vous rapprochant de Dieu. Si, comme vous aimez à vous le représenter, ils vous voient de là-haut, votre indifférence religieuse et votre endurcissement les contristent, votre conversion les comblerait de joie.

Qui veut aujourd'hui accomplir cet acte de fidélité et de réparation ? Qui veut, en recevant Jésus-Christ comme son Sauveur, se mettre résolument en route vers ce ciel où habitent déjà ceux qu'il a le plus aimés et vénérés, vers ce ciel qui s'enrichit tous les jours des dépouilles de notre pauvre terre ?

Nîmes, Petit-Temple, 21 mars 1909.

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