Langres, ce chef-lieu
d'arrondissement de la Haute-Marne, qui est
aujourd'hui une petite ville toute catholique et le
chef-lieu d'un diocèse, eut au
seizième siècle son réveil
évangélique, bientôt
noyé dans le sang.
« Langres, » dit l'Histoire
des
Martyrs,
« ville épiscopale et des plus
anciennes de France et limitrophe de plusieurs
provinces, fut en ce temps éclairée
de la lumière de l'Évangile ;
à quoi Satan, à sa manière
accoutumée, ne faillit de s'opposer par ses
suppôts, tellement qu'un bon personnage,
nommé Séraphin, ayant commencé
de dresser une belle assemblée, fut surpris
et mené avec quatre autres à Paris,
où ils furent brûlés avec une
admirable constance (1). »
La courte notice,
à laquelle ces lignes sont
empruntées, parut pour la première
fois dans l'édition du Martyrologe de 1582,
qui l'emprunta à l'Histoire ecclésiastique
de Théodore de Bèze
parue deux ans auparavant. Plus de trente-cinq ans
s'étaient écoulés depuis le
martyre de ces premiers réformés de
Langres. Il n'est donc pas surprenant qu'il
règne dans ce récit un certain vague
et qu'il s'y soit glissé quelques
inexactitudes, que lui reproche l'Anti-Martyrologe
de Severt. C'est lui qui nous a le
premier appris que le vrai nom de Séraphin
était Robert Lelièvre, et que les
premiers martyrs de Langres, immolés sur la
place Maubert, à Paris, étaient au
nombre de quatre au lieu de cinq. Les textes des
arrêts, retrouvés et publiés
par M. Weiss (2),
confirment ces
renseignements, qui n'avaient pas
échappé à notre ami, M. D.
Benoit, dans ses annotations du premier volume de
Crespin.
Robert Lelièvre
avait d'ailleurs pris soin lui-même, pour
dépister les limiers du Parlement et du
clergé, de faire l'obscurité sur sa
personne et de voiler son identité sous des
noms d'emprunt. Il se faisait appeler tantôt
Séraphin d'Argences, tantôt Antoine
Deschamps ; dans la contrée de
Langres., on parait l'avoir surtout connu sous le
nom 'dé Séraphin. Des quatre
arrêts du Parlement qui le concernent, les
deux premiers ignorent encore son vrai nom qu'il
s'était refusé à
déclarer. La cour de Paris, devant laquelle,
il fut renvoyé, en 1548, par le
prévôt de Langres et le bailli de
Sens, parait avoir été assez
intriguée, par ce mystérieux personnage.
Soupçonnant que ce prédicateur de la
Réforme pourrait être un ancien
prêtre, de qui eût aggravé son
cas, elle rendit son Premier arrêt
(3),
en date
du 28 juin
1548, ordonnant au sénéchal de Lyon,
aidé du substitut du procureur
général, de faire. des recherches
dans les registres de l'archevêché de
Lyon pour s'assurer si, dans les dix
dernières années, « le dit
Séraphin d'Argences a pris et reçu
aucun des ordres sacrés, et même
l'ordre de prêtrise. » On devait
subsidiairement tâcher de découvrir
« de quel diocèse il était
et où il demeurait. »
La Cour menaçait
« les gens
ecclésiastiques » qui ne feraient
pas toute diligence pour l'aider dans ses
recherches, de les y « contraindre par
toutes voies et manières dues et
raisonnables, mêmement par saisissement de
leur temporel, » et de plus elle
demandait que les renseignements ainsi recueillis
lui fussent envoyés en double, par deux
courriers successifs, « pour obvier
à la perdition du premier
paquet. » L'absence dans les arrêts
subséquents, de toute mention à la
cléricature du prévenu, prouve que
les recherches faites dans les archives de
l'archevêché de Lyon n'aboutirent
à aucun résultat, mais elle ne prouve
pas du tout qu'il ne fût pas prêtre. En
effet, le nom sur lequel porta cette enquête,
et le seul que la Cour connût alors,
était un pseudonyme. On chercha vainement dans
les
registres, Séraphin d'Argences ;
peut-être y eût-on trouvé Robert
Lelièvre. Ce qui nous fait croire qu'il
était prêtre, c'est justement le soin
qu'il mettait à cacher son identité
à des juges qui avaient pourtant à
leur disposition la chambre de torture pour faire
parler les prévenus trop
discrets.
Robert Lelièvre
était originaire de Tours (4).
Amené
à l'Évangile dans des circonstances
que nous ignorons, il évangélisa
Bourges, Sens, Blois, Angers et autres lieux. C'est
ce qu'on peut inférer du texte de sa
sentence qui porte que « ledit
Lelièvre, principal auteur desdits
délits (d'hérésie) sera
brûlé par figure (en effigie)
ès villes de Sens et de Blois, Bourges,
Angers et autres lieux, ès lesquels il a
commis semblables crimes et délits
(5). »
Il fut donc un
évangéliste itinérant, allant
de lieu en lieu, sous des noms divers pour
prêcher le pur Évangile, et, comme
Tite au siècle apostolique,
« établissant des anciens dans
chaque ville, » à mesure que ses
prédications y avaient groupé
quelques croyants. Il eut pour auxiliaires dans son
oeuvre missionnaire deux colporteurs, Adrien Canal
et Étienne Mulart, qui comparurent, le 17
août 1547, devant la cour du Parlement de
Paris, sous l'accusation d'être
« porteurs de livres scandaleux et
erronés. » Leur procès,
dont nous ignorons l'issue, était encore
pendant une année plus tard (6).
Mais ce fut surtout
à Langres que le ministère de Robert
Lelièvre parait avoir porté des
fruits abondants. Il organisa des
« conventicules » dans la
maison de Jean Taffignon et de sa femme Marguerite
Séjournant, bons bourgeois de Langres, qui
furent les Aquilas et Priscille de la jeune
Église. Leur serviteur Nicolas embrassa la
foi de ses maîtres et fut plus tard
enveloppé dans les poursuites. L'Eglise
recruta ses membres dans toutes les classes de la
société. Nous y rencontrons une dame
noble, la damoiselle
Marie de la Bourdinière ;
un religieux du couvent des dominicains de Langres,
nommé Argillières ; un musicien,
Jean Thuillier, dit Le Camus ; deux
orfèvres, Guillaume Michau et Nicolas
Testevuyde ; un potier d'étain Jacques
Boyer ; un cordonnier, Simon Mareschal ;
un fourbisseur, Jacques Bourelot ; un
éperonnier, Jean Camus ; un barbier,
Cosme Johanninet ; deux maçons, le fils
de Guyot Coignet et Nicolas Sauvaige ; un
chapelier, Jean Germain ; deux hommes dont la
profession n'est pas indiquée, Guillaume
Provenchères et Michel Mareschal.
Un fait
intéressant à noter, c'est que
l'Eglise de Langres, comptait dans son sein des
familles entières. Neuf de ses membres
ci-dessus nommés furent accompagnés
en prison par leurs femmes, qui partageaient leur
foi. Quatre autres
noms de
femmes (probablement de jeunes filles) figurent
dans les arrêts du Parlement.
On a remarqué dans
cette liste de noms celui d'Argillières,
religieux dominicain. Un chroniqueur local,
Javernault, le nommé Largilier, lui donne le
titre de « ministre
calviniste, » et le représente
comme « gâté de l'erreur des
sacramentaires par un Séraphin d'Angers
(7). »
Il
semble résulter de ce texte que
Lelièvre, après avoir fondé
l'Eglise de Langres, en confia la direction
à l'un de ses convertis, l'ex-moine
Argillières.
L'adhésion
donnée à la foi
évangélique par un aussi grand nombre
d'habitants de Langres, et le succès
qu'eurent dans la contrée les
prédications de Robert Lelièvre,
portèrent ombrage à
l'évêque et aux autorités
civiles. C'était d'ailleurs le moment
où Henri II venait de créer la
Chambre de la seconde Tournelle criminelle, dite
Chambre ardente, dans le but de
« pourvoir et remédier par tous
les meilleurs moyens, afin d'extirper les fausses
et erronées doctrines et
hérésies. » Les intentions
du roi avaient été comprises, et, de
toutes parts le clergé et les
prévôts rivalisaient de zèle
pour alimenter le redoutable tribunal. Le
prévôt de Langres, inspiré sans
doute par l'évêque Claude de Longwy,
cardinal de Givry, résolut de frapper un
grand coup. Il fit arrêter, probablement vers
1547, Robert Lelièvre et les trois
principaux membres de l'Eglise, Jean Thuillier,
Michel Mareschal et Jean Camus, et après
avoir instruit leur procès, les renvoya
devant le lieutenant criminel du bailliage de Sens,
qui à son tour transmit les pièces du
procès à la Chambre
créée au Parlement de Paris pour
juger les cas d'hérésie.
On aimerait à
connaître les détails du procès
de ces humbles chrétiens devant la Chambre
ardente. Les détails n'en sont
malheureusement pas parvenus jusqu'à nous.
Nous savons seulement qu'ils ne faiblirent pas
devant leurs juges et furent trouvés dignes
d'être frappés du maximum de la peine,
sans ces légères atténuations
dont on faisait bénéficier ceux
auxquels la crainte et les tortures arrachaient des
demi-rétractations.
L'arrêt contre
Robert Lelièvre, Jean Thuillier, Michel
Mareschal et Jean Camus, les déclare
convaincus « des cas et crimes de
blasphème hérétique,
référant espèce
d'idolâtrie, conventicules occultes
réprouvés et damnés, lesquels
ils se sont efforcés contrevenir et faire
actes répugnans à la sainte foi
catholique et observance commune de notre
mère, sainte Église, touchant la
sainte communion et contre l'honneur et
révérence du Saint-Sacrement de
l'autel. » En conséquence, ils
sont condamnés : « le dit
Robert Lelièvre, dit Séraphin, comme
principal auteur, à être pris
ès prisons de la Conciergerie et mis sur une
claie et sur icelle
être traîné depuis la dite
Conciergerie jusques à la place Maubert, et
les dits Thuillier, Mareschal et Jean Camus
être mis chacun sur un tombereau au-devant de
la dite claie, et sur iceux être menés
en la dite place Maubert, en laquelle seront
érigées et dressées quatre
potences ; la première desquelles sera
plus haute que les autres d'un grand pied, en
laquelle sera soulevé ledit Lelièvre,
dit Séraphin, principal auteur des dits
crimes et maléfices, et aux trois autres
potences seront aussi soulevés les dits
Thuillier, Mareschal et Jean Camus. Et à
l'entour de chacune des dites potences et en
même temps sera allumé un grand feu,
dedans lequel les dessus dits prisonniers seront
brûlés tous vifs et leurs corps
consumés et convertis en
cendres. » Un retentum
ou article secret ajoutait que les prisonniers
auraient la langue coupée, s'ils essayaient
de rendre témoignage de leur
foi.
L'exécution eut
lieu, conformément à cet arrêt
le 1er août 1548. Les condamnés
souffrirent leur supplice dit le Martyrologe,
« avec une admirable
constance. » Le prêtre,
chargé de les exhorter, fut tellement
frappé « d'une si extraordinaire
vertu du Seigneur en l'infirmité des
siens, » qu'il oublia sa mission de
convertisseur et se borna à les encourager
à supporter patiemment leurs maux. L'un des
martyrs, Robert Lelièvre sans doute, lui dit
« d'un visage riant » :
« Si vous étiez à notre
place, oseriez-vous vous vanter
d'avoir une si bonne patience que celle que Dieu
nous donne (8) »
Mais l'audodafé du
1er août 1548 sur la place Maubert, s'il
avait décimé l'Eglise de Langres,
n'eût pas suffi pour la détruire. Un
second procès contre les fidèles de
Langres était pendant devant la Chambre
ardente, et un second autodafé devait
s'allumer, à Langres même, un mois
plus tard.
La seconde série
d'arrestations faites à Langres pour cause
d'hérésie dut suivre de bien
près la première. Les
réformés avaient continué
à se réunir plus ou moins
secrètement dans la maison de Taffignon,
pendant que s'instruisait le procès de
Lelièvre et de ses compagnons. Un jour que
l'ex-moine Argillières administrait la
Cène aux membres de la petite église
de Langres, le sieur Petit, lieutenant du
prévôt, fit irruption dans la maison
et arrêta tous ceux qui ne réussirent
pas à fuir. Parmi ces derniers,
étaient le ministre lui-même, la damoiselle
de la Bourdinière et d'autres,
en tout huit hommes et six femmes, qui furent assez
heureux pour échapper. Les autres, cinq
hommes et sept femmes, furent conduits en prison,
et l'on instruisit leur procès.
La justice avait
été longtemps à Langres dans
les mains de
l'évêque ; mais le roi avait
rattaché cette ville à la
prévôté de Sens, et le tribunal
de l'évêque n'avait plus de
juridiction que sur les habitants des
localités dont il était le seigneur.
Mais il est probable que l'évêque,
surtout lorsque, comme alors, Il était
prince de l'Eglise avait une influence
considérable sur les affaires de justice
lorsqu'elles touchaient à la religion.
D'ailleurs, avec les ordres rigoureux donnés
par le roi, les réformés de Langres
n'avaient rien à gagner à être
les justiciables d'un tribunal non
ecclésiastique. Le procès criminel
contre les accusés, comparants ou
défaillants, eut lieu devant le bailli de
Sens et la peine de mort fut prononcée
contre les plus compromis.
Les appels du
tribunal de
la prévôté de Sens
étaient portés devant le Parlement de
Paris, et les douze condamnés de Langres,
ayant fait appel, furent transportés
à Paris et écroués à la
Conciergerie du Palais. Ce fut le 3 septembre 1542
que le tribunal qui, un mois auparavant, avait
envoyé au bûcher Robert
Lelièvre et ses trois amis, statua sur cette
seconde série de protestants de Langres. Ils
étaient accusés de
« blasphème
hérétique, » de
« conventicules occultes, » d'
« actes répugnans à la
sainte foi catholique, commis en la maison du dit
Taffignon. » Sur les douze, huit
méritèrent, par leur fermeté
dans l'attachement à l'Évangile,
d'être condamnés à mort.
C'étaient Jean Taffignon et sa femme
Marguerite Séjournant, Simon Mareschal et sa
femme Jeanne Baillye, Jacques
Royer, Jacques Bourrelot, Guillaume Michau et
Catherine Cremer (9).
Taffignon devait
être brûlé vif sur la place du
Marché aux porcs de Langres, et autour du
bûcher devaient être dressées
sept potences, à chacune desquelles serait
pendu l'un desdits condamnés, dont les
corps, après la strangulation, devaient
être jetés dans le même
bûcher où celui de Taffignon aurait
été consumé.
Quant aux quatre
femmes,
que la chambre ardente ne jugea pas à propos
d'envoyer à la mort, elles se nommaient
Aimée Genevois, Anne Guillaume, Jeanne
Coignet, femme de Jacques Bourrelot, et Claudine
Baillet, femme de Jacques Royer. Elles devaient, le
matin de l'exécution, assister à la
messe, dans la grande église de Langres,
à genoux, les pieds nus et un cierge
à la main, puis à une
prédication faite par « un bon et
notoire personnage ; » elles
devaient ensuite faire amende honorable devant la
porte de l'église, « et
déclarer à haute voix que follement,
témérairement et
indiscrètement elles s'étaient
trouvées aux dits conventicules et ouï
les lectures du dit Séraphin d'Argences,
dont elles requerront pardon et merci à
Dieu, au roi et à la justice. »
Enfin, deux d'entre elles devaient être
conduites au lieu de l'exécution et assister
à genoux à l'autodafé. Quant
à Claudine Baillet, dont le mari
était l'un des martyrs, elle était
dispensée de le voir mourir ; mais elle
était condamnée à être
« fustigée nue de verges, ayant la
corde au col par les carrefours de la ville de
Langres. » Toutefois la Cour, prenant en
considération son état
spécial, ordonna que cette exécution
fut différée « jusques
à six semaines après qu'elle sera
accouchée. »
Ces quatre
malheureuses,
à qui l'on faisait grâce de la vie
à des conditions si dures,
regrettèrent sans doute la
défaillance au prix de laquelle elles
avaient la vie sauve, quand elles furent
témoins de l'admirable constance des huit
martyrs. Qu'on se représente cette
scène digne de l'Inquisition d'Espagne, dont
la ville de Langres fut témoin dans les
derniers mois de 1548. Un bûcher se dresse au
milieu du marché, et sept potences tout
à l'entour, auxquelles bientôt se
balancent les corps de quatre hommes et de trois
femmes, coupables d'avoir embrassé la pure
doctrine évangélique. Et
bientôt la même flamme consume, dans un
immense brasier, ces cadavres et le corps vivant de
celui dont la maison a donné asile au culte
réformé. Pour compléter le
tableau, ajoutez-y deux traits : ces femmes
à genoux, la corde au cou, sur un
échafaud, et condamnées à
être les témoins du martyre de leurs
amis, qu'elles n'ont pas osé partager, et,
tout à l'entour, une multitude
fanatisée par la prédication qu'elle
vient d'entendre dans la grande
église.
« Tous ces
martyrs de Langres, » raconte Crespin,
« montrèrent, dans la confession
de la foi chrétienne, une
constance et une persévérance qui fut
admirable et joyeuse aux fidèles, et au
contraire en étonnement et en grincement de
dents aux adversaires. Ils furent assistés
d'une force plus qu'humaine et demeurèrent
constants jusqu'à la fin (10) »
Un trait, rapporté
par le Martyrologe, mérite d'être
conservé. Jeanne
Baillye femme de
Simon Mareschal, exhorta ses
compagnons à la fidélité et
dit à son mari : « Mon ami,
si nous avons été conjoints par
mariage quant au corps, estimez que cela
n'était que comme promesses de
fiançailles ; mais le Seigneur
Jésus-Christ nous épousera au jour de
notre martyre. » Comme elle était
la plus jeune, on la réserva pour être
la dernière exécutée, les
prêtres lui promirent « beaucoup de
belles choses, » si elle reniait sa
foi ; mais l'héroïque jeune femme
n'entendait pas renoncer au rendez-vous de son
céleste fiancé, et elle demanda qu'on
ne différât plus de la laisser mourir
pour la cause de l'Évangile.
Conformément
à l'arrêt de la Chambre ardente, la
maison Taffignon, où s'étaient tenues
les assemblées protestantes, fut
« abattue et rasée
entièrement, » et à sa
place fut construite une chapelle en l'honneur du
Saint-Sacrement. Cette chapelle a subsisté
jusqu'en 1825. Le peuple, qui conserve longtemps le
souvenir des faits, a donne ; à la rue
dans laquelle était cette maison où
Robert Lelièvre prêcha la Réforme, un nom qui
eût dû sauver de l'oubli celui du
courageux évangéliste. Il l'appela la
rue au Lièvre, nom qu'elle porte encore
aujourd'hui.
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