Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

MÉDITATIONS SUR LE PSAUME 23 ET LE CANTIQUE DES CANTIQUES

suite

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La table mise

« Tu dresses devant moi une table en face de mes adversaires. » Ps. 23: 5.

L'expérience de David se fait plus précise. Il n'est pas seulement la brebis d'un troupeau, il est l'invité d'un hôte, hospitalier et Généreux. L'apôtre Pierre l'exprime dans cette affirmation : « Dieu Lui-même prend soin de nous. » (l P. 5: 7). Dieu dresse une table abondamment servie, elle n'est que pour Ses enfants ; mais, quand nous pouvons Lui dire « notre Père », alors toutes Ses richesses sont pour nous. Nous n'avons pas d'inquiétude à avoir. « Ne vous inquiétez pas pour votre vie, dit le Seigneur, de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus... Toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent... votre Père céleste sait que vous en avez besoin... » (Matth. 6 : 25). Cependant, n'oublions pas que le Seigneur ne nous a pas promis le superflu et que même Il ne nous donne pas toujours ce que nous jugeons nécessaire. L'apôtre a été dans l'abondance, mais aussi dans la disette. La vie de la foi ne consiste pas à dépenser sans compter, mais à nous contenter de ce que le Seigneur met sur notre table.

Vous avez peut-être suspendu dans votre salle à manger ce texte : « Jésus est l'hôte invisible de notre foyer... » Que voit-Il chez nous ? Qu'entend-il à notre table ? Honorons nous cet hôte divin ? Que le Saint-Esprit nous sonde et nous permette de changer tout ce qui déplaît à Celui qui nous fait l'honneur d'être avec nous à cette table.

Jésus ne veut pas que nous y soyons seuls, II veut que nous partagions avec d'autres les biens qu'il nous octroie. L'agneau pascal devait être mangé en famille ; les célibataires, les veuves étaient invités à se joindre au cercle familial. Comment exerçons-nous l'hospitalité ? Quels soins prenons-nous de la veuve et de l'orphelin ? Quelle joie apportons-nous aux malades ? Quel réconfort aux affligés ? Pour cette table si bien servie, pour cette présence si chère, pour cette fraternité si précieuse, sommes-nous vraiment reconnaissants ?

Le Seigneur prend soin de notre corps, mais Il veut surtout que notre âme s'épanouisse, qu'elle se restaure. Une table est dressée, non plus pour nos besoins matériels, mais pour ceux de notre âme. Cette table a une forme étrange et sinistre, celle du gibet affreux sur lequel le Fils de Dieu a été cloué. Il fallait pour que nos âmes fussent nourries que la croix fût dressée. Ai-je besoin d'insister sur ce drame ? Pour que nous puissions nous asseoir à la table du Seigneur, il fallait que nous fussions justifiés, pardonnés. Le sacrifice de Jésus, l'expiation de nos péchés, a pleinement satisfait la justice de Dieu. Nous pouvons prendre part au repas sacré si nous avons accepté ce sacrifice, si Jésus est notre Sauveur' personnel. Aucun acte religieux, aucune action bonne, rien ne, nous donne le droit de nous asseoir à cette table, sauf l'acceptation du sacrifice de Jésus pour nous, car alors nous sommes nés de nouveau, nous faisons partie de la famille de Dieu.

Quels aliments y voyons-nous ? La chair et le sang du Fils de l'Homme. « Ma chair, dit Jésus, est véritablement une nourriture et mon sang est vraiment un breuvage... Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle » (Jean 6: 54), et encore : « Celui qui Me mange vivra par moi. » (Jean 6 : 58). Les auditeurs de Jésus étaient scandalisés par de telles affirmations. Nous ne le sommes pas, car le sacrifice de la croix nous les a fait comprendre ; mais Satan a réussi à les faire prendre à la lettre par les catholiques romains, de sorte qu'il leur est interdit de mordre dans l'hostie de peur que le sang de Christ jaillisse. « Mes paroles, dit Jésus, sont esprit et vie. » (Jean 6 : 64). Le repas de la Cène est symbolique et destiné à tous ceux qui sont nés « non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu » (Jean 1 : 13).

Comment nous nourrir vraiment de la chair et du sang de Christ ? Le Seigneur Jésus disait : « Ma nourriture est de faire la volonté de Celui qui m'a envoyé » (Jean 4 : 34), et encore : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et je demeure en lui. : Il (Jean 6 : 56). Demeurer en. Lui, c'est Lui obéir comme le Fils obéit au Père. Comment Lui obéir sans connaître Sa volonté ? Nous la connaissons par Sa Parole, méditée dans la prière. Cette Parole s'appelle aussi le Pain de vie. Comment nous en nourrissons-nous ? Notre anémie spirituelle n'est-elle pas due à notre négligence de cet aliment vital ?

Nous sommes guettés aussi par un autre danger, c'est celui de manger à une autre table. L'apôtre Paul en parle aux chrétiens de Corinthe : « Vous ne pouvez boire à la coupe du Seigneur et à celle des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur et à la table des démons. » (1 Cor. 10 : 21). Est-ce possible que nous tombions dans cette faute-là ? Oui, quand nous gardons des péchés que nous ne voulons pas abandonner, quand nous participons aux plaisirs au monde, quand nous jouissons de distractions que Dieu ne peut approuver. Comme nous comprenons la recommandation de l'apôtre qui veut que tout communiant s'examine avant de toucher au repas, qu'il s'éprouve afin de savoir s'il est en règle avec Dieu !

Manger et boire le corps du Seigneur, c'est plus que de Le connaître et de Lui obéir, c'est s'identifier avec Lui. Comme le pain devient notre chair, ainsi Jésus et nous ne faisons qu'un. Honneur incroyable et privilège redoutable, car il implique le partage des souffrances de Christ. Nous devons être « conformes à Lui dans Sa mort » Sommes-nous morts au monde ? vivants pour Dieu ? prêts à souffrir comme Lui pour les âmes qui périssent ? Alors, vraiment, notre vie sera abondante riche, rayonnante.

Jamais à cette table, nous ne manquerons de ce qu il nous faut pour notre âme nous y avons de « Sa plénitude et grâce sur grâce ». Hudson Taylor, le fondateur de la Mission à l'intérieur de la Chine, fit une magnifique expérience qu'il nous sera bon de connaître.

Il était converti depuis longtemps il était missionnaire depuis plusieurs années et, cependant, n'était pas nourri comme Il l'aurait fallu. Il avait une vie chrétienne fait de hauts et de bas, il cherchait la plénitude de la vie abondante. Le Saint-Esprit lui en donna le moyen. Il comprit qu'il fallait qu'il se considérât comme un avec Christ. Il écrit : «Plus d'inquiétude, je sais que Dieu peut accomplir Sa volonté et, Sa volonté, c'est la mienne. Qu'importe où Il me place et ce qu Il fait de moi, c'est bien plutôt Son affaire que la mienne car dans les situations difficiles Il doit me donner la grâce et, dans les plus difficiles, Sa grâce est suffisante... Si Dieu me place dans une grande perplexité, Il me donnera beaucoup de sagesse ; Il me fait passer par de grandes épreuves, Il me donnera la force de les supporter. Ses ressources seront toujours à la hauteur de toutes les circonstances, car Il est à moi, avec moi, en moi,

Voilà le résultat de mon union avec Christ…
II habite en mon coeur par la foi (c'est-à-dire que je crois en Ses promesses). Il est vraiment en moi puissance et vie. »

Ah ! chers amis, nourrissons-nous régulièrement et abondamment. Donnons du temps à la communion avec Dieu.
Nous sommes assis à cette table avec des frères et soeurs. Douce communion fraternelle, qui doit être sincère ; donc, pas de dissentiments, de rancunes, de jalousie, mais un amour profond. Croyez-moi, les liens entre les membres de la famille de Dieu sont les plus forts et les plus doux.

Plus nous jouissons de cette communion divine, plus nous voulons y faire participer ceux qui ne connaissent que les mets frelatés que leur offre le diable. Une des joies les plus exquises est d'avoir à son côté, à la table sacrée, un frère ou une soeur qui est venu au Seigneur par notre témoignage. Le Seigneur, dans une de Ses plus belles paraboles, nous commande d'aller chercher des convives, pour Son festin, dans les chemins, aux carrefours, le long des haies. Ne craignons pas qu'il n'y ait plus de place. Soyons des évangélistes, des missionnaires, des gagneurs d'âmes. Jouissons de la communion des saints.

David nous dit que cette table est dressée « à la vue de ses ennemis ». Nous savons que le grand adversaire nous en suscite, mais les paroles de David sont un chant de triomphe. II semble dire : « Malgré les efforts de nos ennemis, nous sommes à cette table bien servie, il ne peut pas nous en enlever », et l'apôtre Paul ajoute : « Rien ne peut nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. » Luther le chante dans son choral immortel :

« Quand tous les démons déchaînés
Prétendraient te détruire,
Ne crains point ! Ils sont condamnés
Et ne sauraient te nuire ...
Eux tous, avec leur roi,
Tomberont devant toi, peuple fidèle,
Pour vaincre le rebelle,
Il suffit d'un mot de la foi. »

Que la vue de nos ennemis ne nous gâte pas l'appétit ; jouissons de ce repas si abondamment servi, unissons-nous étroitement notre Sauveur et à Son Église.
Cependant, avouons-le, nous ne jouissons pas de ce repas comme nous le ferions si l'ennemi avait disparu. Nous sommes un peu comme ces Israélites qui mangeaient la Pâque à la hâte, sans s'asseoir, prêts au départ. Nous sommes étrangers et voyageurs sur la terre. Mais, bientôt, nous prendrons part a un festin qui nous est prépare par notre Fiancé divin, repas des noces de l'Agneau.

Quel honneur d'être un invité de marque à un grand mariage ; quel honneur plus grand encore d'être l'invité du Roi des ROIS pour le mariage de son fils ! Nous n'y serons .. pas comme amis de l'Époux, ce qui serait déjà un privilège immérité, mais bien comme l'Épouse elle~même. Notre privilège sera plus grand que celui d'un Abraham, d'un Moïse, d'un David, ou même d'un Jean-Baptiste. Nous serons plus près de l'Époux que les patriarches, les rois et les prophètes. Nous, misérables pécheurs, tirés de la boue, nous avons été choisis par un acte incompréhensible de la grâce de Dieu, pour nous asseoir sur le trône royal, pour partager la gloire du Fils de Dieu.

Quelle joie indicible sera la nôtre quand nous entendrons notre Sauveur nous dire, avec les accents de Son ineffable tendresse ; « Je t'ai aimée d'un amour éternel. - « Tu es toute belle, mon amie, et il n'y a point en toi de défaut ; viens avec moi, ma fiancée ... » (C.d.C. 4 ; 7). Nous jouirons avec Lui à ce festin unique, des délices de Son amour celui que les grandes eaux ne peuvent éteindre ni les fleuves submerger.

Amen

Lecture ; Esaïe 55 ; Jean 6: 32 à 59.
Cantiques ; 185: Jéhova vers Toi je crie ... 159: J'ai faim, j'ai soif 530: C'est Toi Jésus pain de vie ... 341 : Écoutez l'appel du Berger




L'huile d'onction

« Tu oins d'huile ma tête. » Ps. 23: 5.

Que d'usages a l'huile ! Elle a servi, et sert encore dans certains pays, de source de lumière ; qui ne se souvient des « lumets » du Midi, ressemblant aux lampes qu'utilisaient les vierges sages. L'huile sert de remède, même de nos jours. Elle est un lubrifiant indispensable aux horlogers, aux mécaniciens, à tous ceux qui se servent de machines ; elle est aussi un aliment précieux et sain.

Elle a des usages plus remarquables encore, des usages civiques et religieux. L'hôte qui voulait honorer son invité lui versait de l'huile sur la tête ; nous savons comment Simon le Pharisien manqua vis-à-vis de Jésus à ce devoir élémentaire, mais que, par contre, la pécheresse oignit les pieds du Sauveur d'une huile de prix. Les morts étaient eux aussi oints d'huile. C'est en vue de la sépulture de Jésus que Marie de Béthanie répand sur sa tête le nard précieux.

Dans les cérémonies du couronnement d'un roi, l'onction sacrée est indispensable. Elle consacre le souverain au service de Dieu et de son pays. Les Sacrificateurs étaient oint comme le sont aujourd'hui évêques, archevêques, cardinaux et papes.

La Parole de Dieu nous donne les détails les plus minutieux sur l'onction des Sacrificateurs. Ils étaient touchés d'huile sur la tête, sur le lobe de l'oreille, sur le pouce de la main droite, sur le gros orteil du pied droit. L'être entier, dans sa pensée et dans son action, était consacré à l'Éternel.

Pour nous, enfants de Dieu, quelle est cette huile unique qui éclaire, guérit, lubrifie, nourrit, consacre ? C'est le Saint-Esprit. La troisième personne de la Trinité a été comparée à une colombe, au vent qui souffle où il veut. Elle est venue sur les disciples sous la forme d'une langue de feu. Mais le Saint-Esprit est aussi comparé à l'huile par l'apôtre Jean : « Vous avez reçu l'onction de Celui qui est saint. .. » (1 Jean 2 : 20), et encore : « L'onction que vous avez reçue de Lui demeure en vous. » (1 Jean 2 : 27).

Le Saint-Esprit est la lumière qui nous éclaire. et nous convainc. de péché de justice et de jugement. Le Saint-Esprit est Celui qui bande nos plaies, qui nous console, qui applique à nos coeurs les merveilleuses promesses de Dieu. Il est le lubrifiant par excellence. Quand nous sommes sous Ses directions, les querelles cessent ; Il dit un mot là, une excuse ailleurs, et les disputes s'apaisent, les racines d'amertume s'arrachent. Il procure la paix, il fait marcher tous les rouages de l'oeuvre avec harmonie. Il sait faire mouvoir sans heurt les mécanismes les plus délicats. Il est encore nourriture, puisqu'Il prend de ce qui est à Christ et Il nous le fait. assimiler. Il nous conduit dans toute la vérité.

L'huile du Saint-Esprit n'embaume pas notre cadavre, mais elle nous permettra. de passer par la mort sans en sentir la puanteur ; nous nous écrions, comme l'apôtre Paul : « O mort, où est ton aiguillon, ô sépulcre, où est ta victoire ? » (1 Cor. 15 : 55).

Les Rois et les Sacrificateurs avaient une onction spéciale ; nous, enfants de Dieu, devons l'avoir aussi, car nous sommes par droit de nouvelle naissance : « rois et sacrificateurs » (1 Pierre 2 : 9). Avez-vous jamais remarqué que le lépreux purifié était oint de la même façon que le Sacrificateur ? Il n'y avait aucune différence entre l'homme qui représentait Dieu Lui-même, le premier citoyen d'Israël, et le dernier des misérables, le méprisé, le honni. L'un et l'autre étaient purifiés, consacrés, oints de la même façon.

Nous étions des lépreux, perdus dans nos fautes et dans nos péchés ; il a fallu que nous fussions purifiés par le sang de Christ, et, c'est après que le sang avait été mis sur les parties à oindre, que l'huile y était appliquée. il est impossible de recevoir le Saint-Esprit, Sa puissance, Ses consolations, si d'abord nous n'avons pas accepté le sacrifice de Jésus Christ, si Son sang ne nous a pas lavés de tout péché : Mais, alors, l'onction nous est donnée ! La tête, c'est-à-dire le centre même de notre volonté, de nos pensées, est consacrée.

Le Saint-Esprit est-Il le Maître de nos pensées ? Cherchons-nous à être instruits par Lui sur toutes les questions qui nous préoccupent ? Que d'erreurs de jugement seraient évitées si nous cherchions d'abord à avoir la pensée de Christ !

Ensuite, le lobe de l'oreille était touché par l'huile sainte. N'écoutons-nous, ne prêtons nous l'oreille qu'à ce qui est approuvé par l'Esprit ? Avons-nous une oreille compatissante ? « Est-elle ouverte aux cris du pauvre ? » (Prov. 21: 13). « Est-elle éveillée chaque matin par le Seigneur ? » (Es. 50 : 4).

L'onction du pouce de la main droite signifiait que l'activité du Sacrificateur, celle du lépreux devait être sous la direction de Dieu. À quoi employons-nous nos mains ? Notre travail est-il fait consciencieusement à la gloire de Dieu ? Êtes-vous trop âgé, trop malade pour avoir une activité quelconque, vos mains alors peuvent se joindre dans la prière. « Quoi que vous fassiez en parole ou en oeuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus. » (Col. 3 : 17).

Puis, venait l'onction de l'orteil du pied droit. Il ne faut marcher que dans les sentiers tracés par Dieu, n'allez que là où Il veut. Qu'en est-il de chacun de nous ? Quelle découverte faites-vous à la lumière du Saint-Esprit ? Puissions-nous ne pas discuter, chercher des excuses, et refuser de changer de direction. Ah ! plutôt, humilions-nous, demandons au Sauveur de nous pardonner, et reprenons le chemin de l'obéissance.

Le Saint-Esprit nous est donné dès notre conversion. « Ne savez-vous pas, écrit l'apôtre Paul aux chrétiens cependant très imparfaits de Corinthe, que vous êtes le Temple du Saint-Esprit, que l'Esprit de Dieu habite en vous ? » (1 Cor. 3 : 16). C'est le privilège incroyable de ceux qui sont devenus, par leur conversion, les fils et les filles de Dieu. Mais c'est celui de tous. Il n'est pas question d'attendre un don que nous avons déjà reçu. Réjouissons-nous de cette onction sacerdotale et royale. Que le Seigneur nous donne la grâce d'être, comme le grand-prêtre, des intercesseurs, des pères et mères spirituels, des prédicateurs de la justice, des sauveteurs d'âmes.

David ne parle pas seulement de cette onction initiale, il parle au présent : « Tu oins ma tête d'huile » ; c'est une onction journalière. Le Maître de maison honore son hôte. L'âme rachetée est enrichie tous les jours par le Saint-Esprit. Il est arrivé dans l'expérience de plusieurs serviteurs et servantes de Dieu que le Seigneur leur a donné une manifestation émouvante, bouleversante de Son Esprit. Lisez la vie de Brainerd, l'apôtre des Indiens, de Finney, le grand homme de réveil du XIXe siècle, vous constaterez que, pour les tâches spéciales qui leur étaient confiées, ils ont reçu une onction extraordinaire de l'Esprit. Elle est venue alors qu'ils ne s'y attendaient pas, comme un don de Dieu.

Bénissons Dieu quand Il nous fortifie ainsi pour un travail difficile. Il nous permet, comme Gédéon, de nous lancer dans la bataille et d'entreprendre l'impossible sur Son ordre. Mais n'oublions pas que Satan peut imiter les signes et les prodiges. L'Antichrist fera descendre le feu du ciel, et séduirait même les élus si cela été possible, tant sa puissance ressemblera à celle du Saint-Esprit.

Cette onction journalière nous remplit de joie et de paix. Vous vous souvenez qu'après l'onction de Marie, la maison tout entière fut remplie de l'odeur exquise du nard. Nous devons répandre autour de nous le parfum de Christ. Nous devons, dans notre foyer, là où nous travaillons, être un élément de pureté, de bonté et d'amour. L'atmosphère doit être changée. Une de nos jeunes soeurs me racontait une histoire qui m'a remplie d'aise. Elle travaillait dans un atelier, mais, si une de ses compagnes commençait à raconter une histoire douteuse, une autre la poussait du coude : « Tais-toi, la sainte t'entend. » Que le Saint-Esprit nous fasse constater quelle sorte de parfum nous répandons.

L'huile d'olives peut rancir. Je connaissais une chrétienne qui avait passé une fois par une expérience remarquable du Saint-Esprit. Elle vivait sur ce qu'elle avait reçu alors. Sa vie chrétienne ne lui faisait plus honneur, elle négligeait sa Bible, sa communion avec Dieu. Elle avait contristé l'Esprit et elle ne s'en doutait pas. N'avait-elle pas reçu à telle date une onction spéciale de l'Esprit ? Il nous faut une huile toute fraîche, comme l'avait le Psalmiste (Ps. 92: 11). Il faut rester en communion constante avec le Père, en méditant Sa Parole.

Cette huile est une huile de joie ; en nous consacrant à Dieu, elle nous introduit dans son intimité, elle Lui permet de se servir de nous.

Ah ! bénissons Dieu de ce que nous pouvons dire, comme David, le coeur rempli de reconnaissance : « Merci, Seigneur, de ce que Tu m'as reçu dans Ta maison, de ce que Tu m'as fait asseoir à Ta table, de ce que Tu parfumes ma tête avec un nard de grand prix, ce nard dont Ton fils bien-aimé a été oint pour le service de Dieu, pour la rédemption des pécheurs. »

Amen

Lecture : Exode 30: 23 à 30 ; Jean 16: 5 à 15.
Cantiques : 140: Esprit divin ... 144: Viens, ô Créateur. 198: Le cri de mon âme ... 303: Seigneur, Ta grâce m'appelle ...

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