L'expérience de David se fait plus
précise. Il n'est pas seulement la brebis
d'un troupeau, il est l'invité d'un
hôte, hospitalier et Généreux.
L'apôtre Pierre l'exprime dans cette
affirmation : « Dieu Lui-même
prend soin de nous. »
(l
P. 5: 7). Dieu dresse une table
abondamment servie, elle n'est que pour Ses
enfants ; mais, quand nous pouvons Lui dire
« notre Père », alors
toutes Ses richesses sont pour nous. Nous n'avons
pas d'inquiétude à avoir.
« Ne vous inquiétez pas pour votre
vie, dit le Seigneur, de ce que vous mangerez, ni
pour votre corps de quoi vous serez vêtus...
Toutes ces choses, ce sont les païens qui les
recherchent... votre Père céleste
sait que vous en avez besoin... »
(Matth.
6 : 25). Cependant,
n'oublions pas que le Seigneur ne nous a pas promis
le superflu et que même Il ne nous donne pas
toujours ce que nous jugeons nécessaire.
L'apôtre a été dans
l'abondance, mais aussi dans la disette. La vie de
la foi ne consiste pas à dépenser
sans compter, mais à nous contenter de ce
que le Seigneur met sur notre table.
Vous avez peut-être suspendu dans
votre salle à manger ce texte :
« Jésus est l'hôte invisible
de notre foyer... » Que voit-Il chez
nous ? Qu'entend-il à notre
table ? Honorons nous cet hôte
divin ? Que le Saint-Esprit nous sonde et nous
permette de changer tout ce qui
déplaît à Celui qui nous fait
l'honneur d'être avec nous à cette
table.
Jésus ne veut pas que nous y soyons
seuls, II veut que nous partagions avec d'autres
les biens qu'il nous octroie. L'agneau pascal
devait être mangé en famille ;
les célibataires, les veuves étaient
invités à se joindre au cercle
familial. Comment exerçons-nous
l'hospitalité ? Quels soins
prenons-nous de la veuve et de l'orphelin ?
Quelle joie apportons-nous aux malades ? Quel
réconfort aux affligés ? Pour
cette table si bien servie, pour cette
présence si chère, pour cette
fraternité si précieuse, sommes-nous
vraiment reconnaissants ?
Le Seigneur prend soin de notre corps, mais
Il veut surtout que notre âme
s'épanouisse, qu'elle se restaure. Une table
est dressée, non plus pour nos besoins
matériels, mais pour ceux de notre
âme. Cette table a une forme étrange
et sinistre, celle du gibet affreux sur lequel le
Fils de Dieu a été cloué. Il
fallait pour que nos âmes fussent nourries
que la croix fût dressée. Ai-je besoin
d'insister sur ce drame ? Pour que nous
puissions nous asseoir à la table du
Seigneur, il fallait que nous fussions
justifiés, pardonnés. Le sacrifice de
Jésus, l'expiation de nos
péchés, a pleinement satisfait la
justice de Dieu. Nous pouvons prendre part au repas
sacré si nous avons accepté ce
sacrifice, si Jésus est notre Sauveur'
personnel. Aucun acte religieux, aucune action
bonne, rien ne, nous donne le droit de nous asseoir
à cette table, sauf l'acceptation du
sacrifice de Jésus pour nous, car alors nous
sommes nés de nouveau, nous faisons partie
de la famille de Dieu.
Quels aliments y voyons-nous ? La chair
et le sang du Fils de l'Homme. « Ma
chair, dit Jésus, est véritablement
une nourriture et mon sang est vraiment un
breuvage... Celui qui mange ma chair et qui boit
mon sang a la vie éternelle »
(Jean
6: 54), et encore :
« Celui qui Me mange vivra par
moi. »
(Jean
6 : 58). Les auditeurs de
Jésus étaient scandalisés par
de telles affirmations. Nous ne le sommes pas, car
le sacrifice de la croix nous les a fait
comprendre ; mais Satan a réussi
à les faire prendre à la lettre par
les catholiques romains, de sorte qu'il leur est
interdit de mordre dans l'hostie de peur que le
sang de Christ jaillisse. « Mes paroles,
dit Jésus, sont esprit et vie. »
(Jean
6 : 64). Le repas de la
Cène est symbolique et destiné
à tous ceux qui sont nés
« non du sang, ni de la volonté de
la chair, ni de la volonté de l'homme, mais
de Dieu »
(Jean
1 : 13).
Comment nous nourrir vraiment de la chair et
du sang de Christ ? Le Seigneur Jésus
disait : « Ma nourriture est de
faire la volonté de Celui qui m'a
envoyé »
(Jean
4 : 34), et encore :
« Celui qui mange ma chair et boit mon
sang demeure en moi et je demeure en lui. : Il
(Jean 6 : 56). Demeurer en. Lui, c'est Lui
obéir comme le Fils obéit au
Père. Comment Lui obéir sans
connaître Sa volonté ? Nous la
connaissons par Sa Parole, méditée
dans la prière. Cette Parole s'appelle aussi
le Pain de vie. Comment nous en
nourrissons-nous ? Notre anémie
spirituelle n'est-elle pas due à notre
négligence de cet aliment vital ?
Nous sommes guettés aussi par un
autre danger, c'est celui de manger à une
autre table. L'apôtre Paul en parle aux
chrétiens de Corinthe :
« Vous ne pouvez boire à la coupe
du Seigneur et à celle des
démons ; vous ne pouvez participer
à la table du Seigneur et à la table
des démons. »
(1
Cor. 10 : 21). Est-ce
possible que nous tombions dans cette
faute-là ? Oui, quand nous gardons des
péchés que nous ne voulons pas
abandonner, quand nous participons aux plaisirs au
monde, quand nous jouissons de distractions que
Dieu ne peut approuver. Comme nous comprenons la
recommandation de l'apôtre qui veut que tout
communiant s'examine avant de toucher au repas,
qu'il s'éprouve afin de savoir s'il est en
règle avec Dieu !
Manger et boire le corps du Seigneur, c'est
plus que de Le connaître et de Lui
obéir, c'est s'identifier avec Lui. Comme le
pain devient notre chair, ainsi Jésus et
nous ne faisons qu'un. Honneur incroyable et
privilège redoutable, car il implique le
partage des souffrances de Christ. Nous devons
être « conformes à Lui dans
Sa mort » Sommes-nous morts au
monde ? vivants pour Dieu ? prêts
à souffrir comme Lui pour les âmes qui
périssent ? Alors, vraiment, notre vie
sera abondante riche, rayonnante.
Jamais à cette table, nous ne
manquerons de ce qu il nous faut pour notre
âme nous y avons de « Sa
plénitude et grâce sur
grâce ». Hudson Taylor, le
fondateur de la Mission à l'intérieur
de la Chine, fit une magnifique expérience
qu'il nous sera bon de connaître.
Il était converti depuis longtemps il
était missionnaire depuis plusieurs
années et, cependant, n'était pas
nourri comme Il l'aurait fallu. Il avait une vie
chrétienne fait de hauts et de bas, il
cherchait la plénitude de la vie abondante.
Le Saint-Esprit lui en donna le moyen. Il comprit
qu'il fallait qu'il se considérât
comme un avec Christ. Il écrit :
«Plus d'inquiétude, je sais que Dieu
peut accomplir Sa volonté et, Sa
volonté, c'est la mienne. Qu'importe
où Il me place et ce qu Il fait de moi,
c'est bien plutôt Son affaire que la mienne
car dans les situations difficiles Il doit me
donner la grâce et, dans les plus difficiles,
Sa grâce est suffisante... Si Dieu me place
dans une grande perplexité, Il me donnera
beaucoup de sagesse ; Il me fait passer par de
grandes épreuves, Il me donnera la force de
les supporter. Ses ressources seront toujours
à la hauteur de toutes les circonstances,
car Il est à moi, avec moi, en moi,
Voilà le résultat de mon union
avec Christ…
II habite en mon coeur par la foi
(c'est-à-dire que je crois en Ses
promesses). Il est vraiment en moi puissance et
vie. »
Ah ! chers amis, nourrissons-nous
régulièrement et abondamment. Donnons
du temps à la communion avec Dieu.
Nous sommes assis à cette table avec
des frères et soeurs. Douce communion
fraternelle, qui doit être
sincère ; donc, pas de dissentiments,
de rancunes, de jalousie, mais un amour profond.
Croyez-moi, les liens entre les membres de la
famille de Dieu sont les plus forts et les plus
doux.
Plus nous jouissons de cette communion
divine, plus nous voulons y faire participer ceux
qui ne connaissent que les mets frelatés que
leur offre le diable. Une des joies les plus
exquises est d'avoir à son
côté, à la table sacrée,
un frère ou une soeur qui est venu au
Seigneur par notre témoignage. Le Seigneur,
dans une de Ses plus belles paraboles, nous
commande d'aller chercher des convives, pour Son
festin, dans les chemins, aux carrefours, le long
des haies. Ne craignons pas qu'il n'y ait plus de
place. Soyons des évangélistes, des
missionnaires, des gagneurs d'âmes. Jouissons
de la communion des saints.
David nous dit que cette table est
dressée « à la vue de ses
ennemis ». Nous savons que le grand
adversaire nous en suscite, mais les paroles de
David sont un chant de triomphe. II semble
dire : « Malgré les efforts
de nos ennemis, nous sommes à cette table
bien servie, il ne peut pas nous en
enlever », et l'apôtre Paul
ajoute : « Rien ne peut nous
séparer de l'amour de Dieu manifesté
en Jésus-Christ. » Luther le
chante dans son choral immortel :
- « Quand tous les démons déchaînés
- Prétendraient te détruire,
- Ne crains point ! Ils sont condamnés
- Et ne sauraient te nuire ...
- Eux tous, avec leur roi,
- Tomberont devant toi, peuple fidèle,
- Pour vaincre le rebelle,
- Il suffit d'un mot de la foi. »
Que la vue de nos ennemis ne nous gâte pas
l'appétit ; jouissons de ce repas si
abondamment servi, unissons-nous étroitement
notre Sauveur et à Son Église.
Cependant, avouons-le, nous ne jouissons pas
de ce repas comme nous le ferions si l'ennemi avait
disparu. Nous sommes un peu comme ces
Israélites qui mangeaient la Pâque
à la hâte, sans s'asseoir, prêts
au départ. Nous sommes étrangers et
voyageurs sur la terre. Mais, bientôt, nous
prendrons part a un festin qui nous est
prépare par notre Fiancé divin, repas
des noces de l'Agneau.
Quel honneur d'être un invité
de marque à un grand mariage ; quel
honneur plus grand encore d'être
l'invité du Roi des ROIS pour le mariage de
son fils ! Nous n'y serons .. pas comme amis
de l'Époux, ce qui serait déjà
un privilège immérité, mais
bien comme l'Épouse elle~même. Notre
privilège sera plus grand que celui d'un
Abraham, d'un Moïse, d'un David, ou même
d'un Jean-Baptiste. Nous serons plus près de
l'Époux que les patriarches, les rois et les
prophètes. Nous, misérables
pécheurs, tirés de la boue, nous
avons été choisis par un acte
incompréhensible de la grâce de Dieu,
pour nous asseoir sur le trône royal, pour
partager la gloire du Fils de Dieu.
Quelle joie indicible sera la nôtre
quand nous entendrons notre Sauveur nous dire, avec
les accents de Son ineffable tendresse ;
« Je t'ai aimée d'un amour
éternel. - « Tu es toute belle,
mon amie, et il n'y a point en toi de
défaut ; viens avec moi, ma
fiancée ... »
(C.d.C.
4 ; 7). Nous jouirons
avec Lui à ce festin unique, des
délices de Son amour celui que les grandes
eaux ne peuvent éteindre ni les fleuves
submerger.
Amen
Lecture ; Esaïe
55 ; Jean
6: 32 à 59.
Cantiques ; 185: Jéhova
vers Toi je crie ... 159: J'ai faim, j'ai soif 530:
C'est Toi Jésus pain de vie ... 341 :
Écoutez l'appel du Berger
Que d'usages a l'huile ! Elle a servi, et
sert encore dans certains pays, de source de
lumière ; qui ne se souvient des
« lumets » du Midi, ressemblant
aux lampes qu'utilisaient les vierges sages.
L'huile sert de remède, même de nos
jours. Elle est un lubrifiant indispensable aux
horlogers, aux mécaniciens, à tous
ceux qui se servent de machines ; elle est
aussi un aliment précieux et sain.
Elle a des usages plus remarquables encore,
des usages civiques et religieux. L'hôte qui
voulait honorer son invité lui versait de
l'huile sur la tête ; nous savons
comment Simon le Pharisien manqua vis-à-vis
de Jésus à ce devoir
élémentaire, mais que, par contre, la
pécheresse oignit les pieds du Sauveur d'une
huile de prix. Les morts étaient eux aussi
oints d'huile. C'est en vue de la sépulture
de Jésus que Marie de Béthanie
répand sur sa tête le nard
précieux.
Dans les cérémonies du
couronnement d'un roi, l'onction sacrée est
indispensable. Elle consacre le souverain au
service de Dieu et de son pays. Les Sacrificateurs
étaient oint comme le sont aujourd'hui
évêques, archevêques, cardinaux
et papes.
La Parole de Dieu nous donne les
détails les plus minutieux sur l'onction des
Sacrificateurs. Ils étaient touchés
d'huile sur la tête, sur le lobe de
l'oreille, sur le pouce de la main droite, sur le
gros orteil du pied droit. L'être entier,
dans sa pensée et dans son action,
était consacré à
l'Éternel.
Pour nous, enfants de Dieu, quelle est cette
huile unique qui éclaire, guérit,
lubrifie, nourrit, consacre ? C'est le
Saint-Esprit. La troisième personne de la
Trinité a été comparée
à une colombe, au vent qui souffle où
il veut. Elle est venue sur les disciples sous la
forme d'une langue de feu. Mais le Saint-Esprit est
aussi comparé à l'huile par
l'apôtre Jean : « Vous avez
reçu l'onction de Celui qui est saint.
.. »
(1
Jean 2 : 20), et
encore : « L'onction que vous avez
reçue de Lui demeure en vous. »
(1
Jean 2 : 27).
Le Saint-Esprit est la lumière qui
nous éclaire. et nous convainc. de
péché de justice et de jugement. Le
Saint-Esprit est Celui qui bande nos plaies, qui
nous console, qui applique à nos coeurs les
merveilleuses promesses de Dieu. Il est le
lubrifiant par excellence. Quand nous sommes sous
Ses directions, les querelles cessent ; Il dit
un mot là, une excuse ailleurs, et les
disputes s'apaisent, les racines d'amertume
s'arrachent. Il procure la paix, il fait marcher
tous les rouages de l'oeuvre avec harmonie. Il sait
faire mouvoir sans heurt les mécanismes les
plus délicats. Il est encore nourriture,
puisqu'Il prend de ce qui est à Christ et Il
nous le fait. assimiler. Il nous conduit dans toute
la vérité.
L'huile du Saint-Esprit n'embaume pas notre
cadavre, mais elle nous permettra. de passer par la
mort sans en sentir la puanteur ; nous nous
écrions, comme l'apôtre Paul :
« O mort, où est ton aiguillon,
ô sépulcre, où est ta
victoire ? »
(1
Cor. 15 : 55).
Les Rois et les Sacrificateurs avaient une
onction spéciale ; nous, enfants de
Dieu, devons l'avoir aussi, car nous sommes par
droit de nouvelle naissance : « rois
et sacrificateurs » (1 Pierre 2 :
9). Avez-vous jamais remarqué que le
lépreux purifié était oint de
la même façon que le
Sacrificateur ? Il n'y avait aucune
différence entre l'homme qui
représentait Dieu Lui-même, le premier
citoyen d'Israël, et le dernier des
misérables, le méprisé, le
honni. L'un et l'autre étaient
purifiés, consacrés, oints de la
même façon.
Nous étions des lépreux,
perdus dans nos fautes et dans nos
péchés ; il a fallu que nous
fussions purifiés par le sang de Christ, et,
c'est après que le sang avait
été mis sur les parties à
oindre, que l'huile y était
appliquée. il est impossible de recevoir le
Saint-Esprit, Sa puissance, Ses consolations, si
d'abord nous n'avons pas accepté le
sacrifice de Jésus Christ, si Son sang ne
nous a pas lavés de tout
péché : Mais, alors, l'onction
nous est donnée ! La tête,
c'est-à-dire le centre même de notre
volonté, de nos pensées, est
consacrée.
Le Saint-Esprit est-Il le Maître de
nos pensées ? Cherchons-nous à
être instruits par Lui sur toutes les
questions qui nous préoccupent ? Que
d'erreurs de jugement seraient
évitées si nous cherchions d'abord
à avoir la pensée de
Christ !
Ensuite, le lobe de l'oreille était
touché par l'huile sainte.
N'écoutons-nous, ne prêtons nous
l'oreille qu'à ce qui est approuvé
par l'Esprit ? Avons-nous une oreille
compatissante ? « Est-elle ouverte
aux cris du pauvre ? »
(Prov.
21: 13). « Est-elle
éveillée chaque matin par le
Seigneur ? »
(Es.
50 : 4).
L'onction du pouce de la main droite
signifiait que l'activité du Sacrificateur,
celle du lépreux devait être sous la
direction de Dieu. À quoi employons-nous nos
mains ? Notre travail est-il fait
consciencieusement à la gloire de
Dieu ? Êtes-vous trop âgé,
trop malade pour avoir une activité
quelconque, vos mains alors peuvent se joindre dans
la prière. « Quoi que vous fassiez
en parole ou en oeuvre, faites tout au nom du
Seigneur Jésus. »
(Col.
3 : 17).
Puis, venait l'onction de l'orteil du pied
droit. Il ne faut marcher que dans les sentiers
tracés par Dieu, n'allez que là
où Il veut. Qu'en est-il de chacun de
nous ? Quelle découverte faites-vous
à la lumière du Saint-Esprit ?
Puissions-nous ne pas discuter, chercher des
excuses, et refuser de changer de direction.
Ah ! plutôt, humilions-nous, demandons
au Sauveur de nous pardonner, et reprenons le
chemin de l'obéissance.
Le Saint-Esprit nous est donné
dès notre conversion. « Ne
savez-vous pas, écrit l'apôtre Paul
aux chrétiens cependant très
imparfaits de Corinthe, que vous êtes le
Temple du Saint-Esprit, que l'Esprit de Dieu habite
en vous ? »
(1
Cor. 3 : 16). C'est le
privilège incroyable de ceux qui sont
devenus, par leur conversion, les fils et les
filles de Dieu. Mais c'est celui de tous. Il n'est
pas question d'attendre un don que nous avons
déjà reçu.
Réjouissons-nous de cette onction
sacerdotale et royale. Que le Seigneur nous donne
la grâce d'être, comme le
grand-prêtre, des intercesseurs, des
pères et mères spirituels, des
prédicateurs de la justice, des sauveteurs
d'âmes.
David ne parle pas seulement de cette
onction initiale, il parle au présent :
« Tu oins ma tête
d'huile » ; c'est une onction
journalière. Le Maître de maison
honore son hôte. L'âme rachetée
est enrichie tous les jours par le Saint-Esprit. Il
est arrivé dans l'expérience de
plusieurs serviteurs et servantes de Dieu que le
Seigneur leur a donné une manifestation
émouvante, bouleversante de Son Esprit.
Lisez la vie de Brainerd, l'apôtre des
Indiens, de Finney, le grand homme de réveil
du XIXe siècle, vous constaterez que, pour
les tâches spéciales qui leur
étaient confiées, ils ont reçu
une onction extraordinaire de l'Esprit. Elle est
venue alors qu'ils ne s'y attendaient pas, comme un
don de Dieu.
Bénissons Dieu quand Il nous fortifie
ainsi pour un travail difficile. Il nous permet,
comme Gédéon, de nous lancer dans la
bataille et d'entreprendre l'impossible sur Son
ordre. Mais n'oublions pas que Satan peut imiter
les signes et les prodiges. L'Antichrist fera
descendre le feu du ciel, et séduirait
même les élus si cela
été possible, tant sa puissance
ressemblera à celle du Saint-Esprit.
Cette onction journalière nous
remplit de joie et de paix. Vous vous souvenez
qu'après l'onction de Marie, la maison tout
entière fut remplie de l'odeur exquise du
nard. Nous devons répandre autour de nous le
parfum de Christ. Nous devons, dans notre foyer,
là où nous travaillons, être un
élément de pureté, de
bonté et d'amour. L'atmosphère doit
être changée. Une de nos jeunes soeurs
me racontait une histoire qui m'a remplie d'aise.
Elle travaillait dans un atelier, mais, si une de
ses compagnes commençait à raconter
une histoire douteuse, une autre la poussait du
coude : « Tais-toi, la sainte
t'entend. » Que le Saint-Esprit nous
fasse constater quelle sorte de parfum nous
répandons.
L'huile d'olives peut rancir. Je connaissais
une chrétienne qui avait passé une
fois par une expérience remarquable du
Saint-Esprit. Elle vivait sur ce qu'elle avait
reçu alors. Sa vie chrétienne ne lui
faisait plus honneur, elle négligeait sa
Bible, sa communion avec Dieu. Elle avait
contristé l'Esprit et elle ne s'en doutait
pas. N'avait-elle pas reçu à telle
date une onction spéciale de l'Esprit ?
Il nous faut une huile toute fraîche, comme
l'avait le Psalmiste
(Ps.
92: 11). Il faut rester en
communion constante avec le Père, en
méditant Sa Parole.
Cette huile est une huile de joie ; en
nous consacrant à Dieu, elle nous introduit
dans son intimité, elle Lui permet de se
servir de nous.
Ah ! bénissons Dieu de ce que
nous pouvons dire, comme David, le coeur rempli de
reconnaissance : « Merci, Seigneur,
de ce que Tu m'as reçu dans Ta maison, de ce
que Tu m'as fait asseoir à Ta table, de ce
que Tu parfumes ma tête avec un nard de grand
prix, ce nard dont Ton fils bien-aimé a
été oint pour le service de Dieu,
pour la rédemption des
pécheurs. »
Amen
Lecture : Exode
30: 23 à 30 ; Jean
16:
5 à 15.
Cantiques : 140: Esprit
divin
... 144: Viens, ô Créateur. 198: Le
cri de mon âme ... 303: Seigneur, Ta
grâce m'appelle ...
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