Dans les Actes, nous voyons le Christ
ressuscité, remonté au ciel et
glorifié, toujours vivant et continuant
à travailler par la puissance du
Saint-Esprit, par le moyen de son Église sur
la terre.
De même, les Épîtres
sont la continuation de son enseignement par le
Saint-Esprit, d'après sa promesse.
(Jean
16 : 12-14). Il n'est pas
de vérité fondamentale
révélée dans les
Épîtres qui ne soit contenue en
principe dans les Évangiles. Par exemple,
l'Épître aux Hébreux est un
long commentaire de ces paroles du Seigneur
Jésus : « Ceci est mon sang,
le sang de la nouvelle Alliance, répandu
pour la rémission des
péchés ».
L'enseignement des Épîtres
est un. Le grand sujet des Épîtres,
c'est le salut par Christ. Comme les
Évangiles, elles ont l'avantage de nous
présenter différents aspects de
l'oeuvre divine, par différents
écrivains. De plus, il existe une certaine
corrélation entre certains Évangiles
et certaines Épîtres. Jacques nous
rappelle Matthieu, surtout le Sermon sur la
Montagne. L'enseignement de Pierre est fondé
principalement sur l'exemple de Christ, et nous
rappelle l'Évangile de Marc. Il y a une
affinité entre Paul et son compagnon Luc,
dont l'Évangile est par excellence
l'Évangile du pécheur.
« Jean, dans son Évangile, nous dit de
quelle façon la vie divine a
été manifestée dans la
personne du Christ. Dans son Épître,
il nous montre comment elle est donnée et
comment elle se manifeste
(Moorehead).
Le livre des Actes pourrait s'intituler
« Les Actes du Saint-Esprit »
ou « Les Actes du Sauveur
ressuscité ». Luc, dans son
Évangile, nous dit ce que Jésus
commença et ici, ce qu'Il continua à
faire, pour agir et pour enseigner par le
Saint-Esprit, par le moyen de ses
disciples.
Notre Sauveur avait dit à ses
disciples qu'Il leur enverrait l'Esprit :
« Il rendra témoignage de
moi ; et vous aussi vous serez mes
témoins, parce que vous êtes avec moi
dès le commencement ».
(Jean
15 : 26-27). Notre Sauveur
accomplit sa promesse le jour de la
Pentecôte, et baptisa ses disciples du
Saint-Esprit.
(Actes
2:
16-17-33).
Et, depuis ce moment, tandis
qu'ils rendaient témoignage au Sauveur, le
Saint-Esprit lui rendait témoignage en
même temps, dans les coeurs des auditeurs, en
sorte que des multitudes se convertirent au
Seigneur. « Nous sommes témoins de
ces choses », dit Pierre, « de
même que le Saint-Esprit, que Dieu a
donné à ceux qui lui
obéissent. »
(5 ;
32). Tout au travers du
Livre des Actes, nous voyons le puissant travail du
Sauveur, par le moyen de ce double
témoignage, bien que Lui soit remonté
au ciel. C'est Lui qui envoya son Esprit à
la Pentecôte
(2 :
33). C'est Lui qui choisit
les ouvriers et leurs divers champs d'action. Ses
dernières paroles à son
Église, avant son ascension, furent :
« Vous serez mes témoins, tant
à Jérusalem que dans toute la
Judée et à Samarie, et jusqu'aux
extrémités de la terre ».
(1 :
8). L'Eglise naissante fut
lente à réaliser la portée de
sa mission et à abandonner ses
préjugés judaïques. Ses
disciples limitèrent leur prédication
à Jérusalem, jusqu'à ce que la
persécution les obligeât à se
disperser. Le sang du premier martyr,
Étienne, fut, en vérité, la
semence de l'Eglise. Cette mort fut l'un des
moyens qui
servirent
à préparer le grand Apôtre des
Gentils.
Ceux qui furent ainsi
disséminés allèrent partout,
prêchant la Parole. Philippe annonça
le Christ à Samarie, ce qui eut comme
résultat une belle moisson.
Césarée
(8:
40), la Phénicie, Chypre,
Antioche
(11 :
19), Damas
(9 :
12) entendirent la Parole.
L'intervention du Sauveur ressuscité se
constate dans l'admission des Gentils au sein de
l'Eglise. Il employa Pierre pour ouvrir la porte de
l'Évangile aux Juifs, à la
Pentecôte, et aux Gentils dans la maison de
Corneille, et accomplit ainsi la promesse qu'Il lui
avait faite concernant les clefs.
(Matthieu
16 : 18-19)
(1).
Le Sauveur ressuscité apparut
à Saul de Tarse, pour faire de lui
« un ministre et un
témoin »
(22 :
16) ; pour
l'envoyer,
« au loin vers les Gentils
(23 :
21) ; et à
chaque pas de ses trois grands voyages
missionnaires, le Seigneur lui fait connaître
sa volonté avec une clarté
indiscutable.
Le récit des Actes se concentre
surtout autour de deux apôtres : Pierre,
l'apôtre envoyé aux dispersés
d'Israël ; Paul, l'apôtre des
Gentils. Le livre raconte principalement les
travaux dévoués de Paul, le dernier
appelé mais le plus honoré des
apôtres, et nous montre que c'est son nom, et
non celui de Mathias, qui doit être inscrit
parmi ceux des « douze apôtres de
l'Agneau »
(Apoc.
21 : 14). Le livre
commence avec la prédication de
l'Évangile à Jérusalem, le
grand centre de la nation juive. Il se termine par
cette même prédication de
l'Évangile à Rome, le grand centre de
la puissance mondiale d'alors.
Le livre des Actes est le meilleur des
guides pour toute entreprise missionnaire. Il nous
instruit en ce qui concerne le
vrai mobile, les meilleurs plans et la source de la
puissance spirituelle. Conduite par son
Maître ressuscité, l'Eglise primitive
poursuivit un programme défini dans son
extension, choisissant toujours quelque grand
contre populaire d'où elle pourrait rayonner
sur les districts environnants :
Jérusalem, Samarie, Antioche, Chypre,
Iconie, Lystre, Derbe, Philippes, Thessalonique,
Bérée, Athènes, Corinthe,
Éphèse, Rome. Les méthodes des
apôtres étaient simples, directes et
fécondes en résultats. Ils allaient,
ne dépendant que du Dieu vivant,
animés d'un zèle dévorant et
d'un indomptable courage. Leur but unique
était d'amener les hommes à la
connaissance de l'oeuvre rédemptrice de
Christ. Christ était leur seul sujet et la
Parole de Dieu leur seule arme. Le Christ
était toujours et partout le centre de leur
témoignage, et le Saint-Esprit leur
puissance pour le service. (Moorehead).
Cette Épître, que Luther appelait
« le parfait Évangile, »
et Coleridge « l'ouvrage le plus profond
qui existe », commence la série
des Épîtres, car c'est elle qui expose
le plus clairement les grandes
vérités de la chute de l'homme et de
la justification par la foi en la personne et
l'oeuvre de notre Seigneur et Sauveur
Jésus-Christ.
Hébreu par sa naissance, Romain
par droit de citoyen, Grec par la culture de son
esprit, Paul était naturellement
qualifié pour écrire cette
épître ; mais ce n'est qu'en la
grâce et la charge d'apôtre qu'il avait
reçue directement de Jésus-Christ
(1 :
5) qu'il se confiait pour
remplir dignement cette tâche. « Ta
foi t'a sauvé, va en paix », peut
être pris comme le principe
évangélique de l'Épître
aux Romains.
Le fil conducteur de cette lettre se
trouve dans le chapitre
1, verset 16 :
« Je n'ai point honte de
l'Évangile de Christ : car c'est une
puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit,
du Juif premièrement, puis du Grec, parce
qu'en lui est révélée la
justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon
qu'il est écrit : LE JUSTE VIVRA PAR LA
FOI ». Paul n'avait point honte de
l'Évangile, car il en avait
éprouvé la puissance.
L'Épître se divise en trois
parties très nettes :
1) la Justification ;
2) la Sanctification ;
3) l'Application à la vie quotidienne de ces deux choses, dont chacune est associée avec l'un des irrésistibles « C'EST POURQUOI » (OU DONC), du grand apôtre.
1) La Justification par la foi, qui
nous
donne accès auprès de Dieu.
(Rom.
5 : 1) :
« Étant donc justifiés par
la foi, nous avons la paix avec Dieu, par notre
Seigneur
Jésus-Christ ».
Tout au travers de
l'Épître, nous entendons le
défi : « Où
trouvera-t-on la justice ? », Elle
est seulement en Christ. C'est lorsque nous
étions encore « sans
force », des
« impies », des
« pécheurs », des
« ennemis », que Christ est
mort pour nous.
(2 :
6, 8, 10). Nous sommes
justifiés « par la
grâce », « par son
sang », « par la
foi ». Les résultats de la
justification sont la paix, la joie et
l'accès auprès de Dieu.
2) La Sanctification par la foi en
Christ, par la puissance de l'Esprit qui habite en
nous
(8 :
1-2) : « Il
n'y a donc maintenant plus de condamnation pour
ceux qui sont en Jésus-Christ. Car la loi de
l'Esprit de vie en Jésus-Christ m'a
affranchi de la loi du péché, et de
la mort ». Le chapitre
6 nous montre notre
position de crucifiés et de
ressuscités avec Christ, afin que nous
marchions en nouveauté de vie. Le chapitre
7 nous dépeint le
« moi » religieux cherchant la
délivrance de la
puissance du péché. Le pronom
« Je » qui abonde dans le
chapitre 7, disparaît dans le
huitième, et le mot
« Esprit » prend sa place.
Celui-ci est présenté comme l'agent
divin, qui nous révèle Christ pour
notre sanctification et nous rend « plus
que vainqueurs par Celui qui nous a
aimés ».
3) Application. La consécration
du coeur et de la vie au service de Dieu
(12 :
1) :
« Je
vous exhorte donc, frères, par les
compassions de Dieu, à offrir vos corps
comme un sacrifice vivant, saint, agréable
à Dieu, ce qui sera de votre part un culte
raisonnable ».
Dans cet appel pratique et personnel et
dans les paroles si claires du chapitre
6 versets 1-2,
l'apôtre réfute définitivement
l'accusation formulée contre la doctrine de
la sanctification par la foi : celle de
permettre le relâchement de la
conduite ; et c'est un fait remarquable que
l'Épître de la foi commence et finit
par le Mot OBÉISSANCE
(1 :
5 ; 16 :
26). Voyez aussi la
fréquente répétition du mot
« obéissance » à
travers les Épîtres. L'Apôtre
fait une digression dans les chapitres 9 à
11, pour nous montrer que la cause de la chute
d'Israël est l'incrédulité de ce
peuple, que son rejet n'est ni total ni
définitif, et que la conversion du monde
n'attend pour se produire que la conversion
d'Israël.
La première Épître aux
Corinthiens fut provoquée par l'état
de choses à Corinthe : les partis qui
divisaient l'Eglise, la négligence de
l'application de la discipline aux membres
coupables, et certaines questions concernant le
culte et la marche chrétienne, au sujet
desquels les croyants cherchaient la
lumière.
La seconde Épître aux
Corinthiens contient, plus qu'aucune autre des
Épîtres de Paul, des détails
sur son histoire personnelle, et
révèle son courage et son esprit
d'amour et de sacrifice.
Le sujet principal des deux
Épîtres est le ministre de
Christ : « Malheur à moi si
je ne prêche pas
l'Évangile ! »
(1
Cor, 9 : 16).
Nous voyons l'urgence du message. Paul
montre le tribunal du jugement de Christ et la
brièveté du temps
(2
Cor. 5 : 9, 10, 20 ;
6 :
1-2 ; 7 :
10-11 ; 1
Cor. 7 : 29). Il se rappelle
toujours que son travail sera éprouvé
par le feu
(1
Cor. 3 - 13). Que le message soit
rejeté ou accepté, il sera la bonne
odeur du Christ pour Dieu
(2
Cor. 2 : 15 ; 5 :
9). Il reconnaît
l'oeuvre de Satan dans l'aveuglement des hommes
vis-à-vis de l'Évangile
(2
Cor. 4 : 3-4 ; 11 :
3, 14).
- 1. La folie du message. Christ crucifié, scandale aux Juifs, folie aux Grecs.
- 2. La puissance du message. Christ, puissance de Dieu pour ceux qui sont sauvés.
- 3. La folie du messager. Sa faiblesse au point de vue humain.
- 4. La puissance du messager. La pleine et entière suffisance du Christ.
Tout au travers des deux Épîtres,
le thème de Paul est sur ce
plan :
1. Christ crucifié
(1
Cor 1 : 13-24). Il est
décidé à ne savoir aucune
autre chose parmi eux
(1
Cor. 2 : 2). Christ, le seul
fondement
(3 :
11). Christ notre
Pâque, sacrifié pour nous
(5 :
7). Christ, notre Rocher,
frappé
(10 :
4). Un seul Seigneur,
Jésus-Christ. Le sang de la nouvelle
Alliance
(10 :
16 ; 11 :
25). Sa mort pour nos
péchés, d'après les
Écritures
(15 :
3). Nous prêchons le
Christ-Jésus, le Seigneur
(2
Cor. 4 : 5). Portant
toujours
dans notre corps la mort de
Jésus, afin que la vie de Jésus soit
manifestée dans notre corps
(4 :
10-11). Christ est mort
pour tous
(5 :
15). Il a été
fait péché pour nous, afin que nous
devenions en Lui justice de Dieu
(5 :
21).
2. Christ ressuscité. Nulle part
les faits glorieux de la Résurrection ne
sont exposés plus clairement que dans 1
Cor. 15. Ce chapitre contient
l'espérance future du croyant et sa victoire
présente par notre Seigneur
Jésus-Christ. Même ici, la
pensée du service est toujours la
préoccupation de Paul
(15 :
5-8).
3. La folie du messager
(1
Cor. 1 : 27-28). Les cinq
rangs dans l'armée de Dieu : - La
faiblesse du messager
(1
Cor. 2 : 1-3 ; 2
Cor. 10 : 10 ; 11 :
6 ; 12
7-11 ; 13:
9), et pourtant son amour
fervent
(1
Cor. 4 14-15 ; 2
Cor. 2 : 4 ; 11 :
2-3 ; 12 :15).
L'abaissement
volontaire du messager
(4 :
9-13 ; 9
: 19-27 ; 2
Cor. 7 : 2-9 ; 10 :
1). Ses souffrances, ses
difficultés, les dangers courus
(1
Cor. 4 : 7-18 ; 2
Cor. 1 : 4, 5, 8,
10).
4. La puissance du messager. Cette
puissance se trouve dans la suffisance de Christ et
en sa grâce manifestée dans la
faiblesse
(2
Cor. 12 : 9). Le Christ
Jésus est devenu pour lui Sagesse, etc.
(1
Cor. 1 : 30). Sa
prédication est une démonstration
d'Esprit et de puissance
(2 :
4-16). En Christ, il
trouve
le « oui » et l'
« amen » à toutes les
promesses de Dieu.
(2
Cor. 1 : 20). Une vue
personnelle de Christ a constitué le premier
appel de l'apôtre.
(1
Cor. 9 : 1). Une
contemplation quotidienne de la face de Christ est
la puissance qui le transforme.
(2
Cor. 3 : 18 ; 4 :
6). L'amour de Christ est
la force qui le contraint d'agir.
(5 :
14). Sa gloire est
d'être l'ambassadeur de Christ.
(5:
20). La douceur et la
bonté de Christ le fortifient.
(10 :
1).
L'erreur qui s'était glissée dans
les Églises de la Galatie était
vitale, puisqu'elle menaçait le fondement
même de la foi. Les Judaïsants
étaient venus y introduire le
légalisme et le ritualisme, ajouter les
oeuvres de la Loi au pur Évangile de la
justification par la libre grâce de Dieu et
par le moyen de la foi en Christ.
À cause de ceci, Paul, tout
d'abord, affirme sa qualité d'apôtre,
parce qu'il la tient directement de Christ ;
puis il met en avant la puissance de la croix de
Christ, sous ses divers aspects, comme seule base
de notre salut.
- 1. La puissance de la Croix de Christ pour délivrer du péché (1 : 4 ; 2 : 21 ; 3 : 22).
- 2. La puissance de la croix de Christ pour délivrer de la malédiction de la Loi (3 : 13).
- 3. La puissance de la croix de Christ pour délivrer de l'esclavage de soi-même (2 : 20 ; 5 : 24).
- 4. La puissance de la croix de Christ pour délivrer du monde (6 : 14).
- 5. La puissance de la croix de Christ dans la nouvelle naissance (4 : 4-7).
- 6. La puissance de la croix de Christ dans la réception du Saint-Esprit (3 : 14).
- 7. La puissance de la croix de Christ pour produire les fruits de l'Esprit (5 : 22-25).
Paul décrit sa propre prédication comme ayant pleinement exposé la doctrine de la croix de Christ, au point que les Galates avaient, pour ainsi dire, vu Jésus-Christ crucifié au milieu d'eux (3 : 1). Dieu peut donc « leur accorder l'Esprit » (3 : 5). Il parle du scandale de la Croix » (5 : 11 ; 6 : 12) et des « marques de Jésus qu'il porte sur son corps ». (6 : 17). Il répète une fois de plus sa devise capitale : LE JUSTE VIVRA PAR LA FOI. (3 : 11).
Dans cette Épître, l'enseignement
de Paul atteint son plus haut degré
spirituel. Il expose le plan de Dieu pour
bénir l'Eglise, le corps de Christ,
rachetée et rapprochée par son sang
(1 :
7 ; 2 :
13 ; 5 :
23-32), bâtie sur un
seul fondement, et formant un saint temple au
Seigneur, sans mur de séparation entre Juifs
et Gentils.
La note dominante est - Les lieux
célestes en Christ.
- 1. Lieux célestes de Bénédiction (1 : 3). Remarquez les mots « toutes et en ». Christ est l'héritage de l'Eglise (1 : 11). L'Eglise est l'héritage de Christ (1 : 18).
- 2. Lieux célestes de Puissance (1 : 19-20). La même puissance de Dieu qui a ressuscité Christ d'entre les morts doit agir dans le croyant.
- 3. Lieux célestes de Repos (2:6). En Christ, nous entrons dans la Canaan d'en-haut déjà ici-bas. Cette Épître correspond au livre de Josué.
- 4. Lieux célestes de Manifestation (3 : 10). L'Eglise doit manifester Christ, ses richesses, sa sagesse, son amour, son unité, sa plénitude.
- 5. Lieux célestes de Victoire (6 : 12). Les « ruses du diable » (6 : 11), l'inimitié du « prince de la puissance de l'air » (2 : 2) sont, comme nous devons nous y attendre, manifestées dans cet Épître, et c'est contre elles qu'est préparée l'armure du chrétien.
La longueur, la largeur, la profondeur et la
hauteur de l'amour de Dieu en Christ, sont
exposées dans chaque chapitre
(1 :
4-6 ; 2 :
4-7 ; 3 :
17-19 ; 4 :
2-6-15-32 ;
5 : 2,
25 ;
6 :
23-24).
Le chapitre
2 : 1 à 13, est
un résumé complet de tout
l'Évangile.
Au chapitre
2 : 14-15, Christ est
notre Paix, Il a fait la Paix, Il a
prêché la Paix.
Le chapitre
3 contient les plus
complètes et les plus profondes
prières de Paul. (Étudier le sujet de
Paul et de la Prière, tout au travers de
l'Épître.)
C'est l'Épître de la joie dans le
Christ-Jésus. Les mots joie, ou se
réjouir y reviennent seize fois. Il s'agit
toujours de la joie parmi les tribulations. Ainsi,
Paul se réjouissait dans la prison de
Philippes, lorsque, à minuit, en
dépit des souffrances que lui causaient les
coups qui avaient ensanglanté ses
épaules, lui et Silas chantaient les
louanges de Dieu. De même, il se
réjouissait maintenant,
enchaîné à un soldat romain,
car ses liens eux-mêmes servaient à la
propagation de l'Évangile. Aussi,
exhorte-t-il ses biens-aimés Philippiens
convertis à se réjouir, parce qu'il
leur est permis de souffrir pour Christ.
(1 :
29). Il se réjouit
dans ses enfants spirituels, sa joie et sa couronne
(4 :
1), Dans leurs
progrès
(1 :
3-6), dans le souci qu'ils
avaient pris de ses besoins, même à
Rome.
(4 :
10-19). Mais surtout il se
réjouit dans le Seigneur.
(4:
4).
Au chapitre
2 : 5-11 est
décrite la grâce de Christ, le Fils
éternel de Dieu, descendant, degré
par degré, à la mort de la Croix pour
notre salut, et sa glorieuse
élévation en vue de la gloire et de
l'hommage universels.
Le chapitre
3 est le coeur de
l'Épître. Paul tout d'abord, comptait
toutes choses comme une perte pourvu qu'il
gagnât Christ; ensuite il souffrit la perte
de toutes choses à cause de Lui, pour
être trouvé en Lui, et qu'il pût connaître la
puissance de
sa résurrection, et la communion de ses
souffrances, ayant été rendu
semblable à Lui en sa mort.
Les dangers réels qui menaçaient
l'Eglise de Colosse (la philosophie trompeuse des
Gnostiques qui mettaient Dieu de côté
et pratiquaient le culte des anges, le
légalisme, l'ascétisme obligatoire),
provoquèrent cette merveilleuse description
du Seigneur Jésus-Christ.
La lettre aux Éphésiens
insiste sur l'Eglise comme corps ; celle aux
Colossiens sur Christ comme chef ou tête du
corps. Christ est l'image du Dieu invisible, le
Fils de son amour
(1 :
13), l'habitation de sa
plénitude.
(1 :
15,
19 ; 2 :
3, 9)
- Christ est le souverain Créateur de l'univers (1 : 16, 17).
- Il existe de toute éternité, et Il a toute prééminence. (1 : 17).
- Il est Celui qui a réconcilié le monde avec Dieu, par le sang de sa croix. (1 : 20-22, 14 ; 2 : 14).
- Il est le Chef de toute principauté et de toute puissance. (2 : 10, 15).
- Il est la tête du corps, de l'Eglise. (1 : 18-24 ; 2 : -19 ; 3 : 4).
- Il est tout en tous. (3 : 11).
La position de l'Eglise est d'être unie
à Christ, complète en Lui, morte,
ensevelie. ressuscitée avec Lui ; par
conséquent, elle doit renoncer à tous
les péchés passés et
revêtir la nouvelle nature.
(1 :
27 ; 2 :
10-12 ; 3 :
1-10)
Comme dans les autres
Épîtres pauliniennes, la section doctrinale est
suivie de
règles pratiques pour la vie quotidienne,
comme s'il disait : « Voilà
le principe ! maintenant voyez les
résultats qu'il doit produire ».
Le retour personnel du Christ est l'espérance de l'Eglise, et forme le sujet principal de ces deux Épîtres ; il y est mentionné dans chacun des chapitres dont elles se composent.
Chapitre
1 : 9-10. La venue de
Christ considérée comme une
invitation à la Conversion. C'était
là une Église d'origine surtout
païenne ; ses membres s'étaient
détournés des idoles pour servir le
Dieu vivant et pour attendre des cieux son Fils,
Jésus-Christ.
Dans le chapitre
2 : 19-20 la venue de
Christ est considérée comme un
stimulant à un ministère
fidèle. La conduite de Paul confirme sa
prédication. Les Thessaloniciens devinrent
une fervente Église missionnaire.
Dans le chapitre
3 : 12-13, la venue
de
Christ est un stimulant à l'amour
chrétien. Ils étaient
déjà « enseignés de
Dieu à s'aimer les uns les autres :
(4 :
9). Mais la prière
de Paul pour qu'une abondance croissante de cet
amour leur soit accordée fut exaucée.
(2
Thess. 1 : 3).
Dons le chapitre
4 - 18-16, la venue de
Christ est la source de la consolation dans
l'épreuve. Lorsque Jésus viendra,
ceux qui croyaient en Lui et qui se sont endormis
se réveilleront d'abord pour aller à
sa rencontre. La majesté de, sa venue est
décrite (Comparer I
Cor 15 : 51-52).
Dans le chapitre
5 : 4-6, la venue de
Christ est un stimulant à veiller. (Comparer Marc
13 : 33-37).
Dans le chapitre
5 : 23-24, la venue
de
Christ est un stimulant à la
sainteté.
(2
Pierre 3 : 14).
Dans le chapitre
1 : 7-10, la venue de
Christ apporte la consolation dans la
persécution. « Reste avec
nous. » C'était là une
Église très persécutée.
Ce passage prédit aussi le jugement des
inconvertis.
Dans le chapitre
2, la venue de Christ est
considérée en relation avec les
progrès de l'apostasie et avec la
révélation de l'homme du
péché qui sera détruit par la
venue du Seigneur.
Dans le chapitre
3 : 5, la
préparation pratique à sa venue.
1 et 2 Timothée et Tite sont des « Épîtres pastorales », adressées à des ministres de Dieu établis sur d'importantes Églises. Timothée et Tite ne semblent pas avoir jamais trompé la confiance absolue que Paul avait placée en eux. Timothée, jeune et sensible, est exhorté à endurer les privations, à combattre le bon combat de la foi, et à être un exemple pour les chrétiens.
- 1. Un pur Évangile. Paul insiste sur l'urgence d'une doctrine pure. Le faux enseignement du premier siècle que Timothée est conjuré d'arrêter, a une ressemblance frappante avec celui du vingtième.
- 2. Un culte pur. Enseignement sur la prière, etc...
- 3. Un ministère fidèle. Le devoir suprême de la consécration au service du Seigneur. Une promesse sans restriction. (1 Tim. 4 : 16).
- 4. L'importance et l'autorité des Écritures. (1 Tim. 6 : 3 ; 2 Tim. 3 : 15-17 ; 4 : 14).
Christ notre Sauveur.
(1
Tim. 1 : 15 ; 2:
3 ; 4:
10). Christ notre
Médiateur.
(2 :
5). Christ notre
Rançon.
(2
6). Christ notre Docteur.
(6 :
3). Christ notre Roi.
(6
15). Christ notre Capitaine.
(2
Tim. 2 : 3).
La seconde Épître à
Timothée est d'un intérêt
spécial, du fait que c'est la
dernière que Paul écrivit. Elle fut
composée dans la prison de Rome, dans
l'attente prochaine de son exécution. Le
zèle et la foi de l'apôtre sont
restés aussi fervents que jamais. Il peut
dire : « J'ai combattu le bon
combat, j'ai achevé ma course, j'ai
gardé la foi ».
Ces deux Épîtres
contiennent deux prophéties concernant un
péril futur pour l'Eglise professante :
1). 1 Tim. 4 : 15 représente à peu près exactement les erreurs du Romanisme :
2), 2 Tim. 3 : 1-5, a probablement rapport à la grande apostasie des derniers jours avant la venue du Seigneur, et nous donne une description photographique des iniquités de notre propre temps.
Cette Épître était
adressée à Tite, évêque
en Crête, poste très difficile.
(l :
12-13). C'est à lui
qu'avait été confiée la
tâche délicate de régler les
différends de l'Eglise de Corinthe.
(2
Cor. 2 : 13 ; 12 :
18 ; 7 :
6-15). La seconde
Épître aux Corinthiens prouve avec
quel succès il s'était
acquitté de cette mission.
L'Épître s'occupe
(1) des qualités que doit posséder un évêque ou ancien ;
(2) de l'urgence d'une saine doctrine ;
(3) de la nécessité des bonnes oeuvres.
Les mots « Dieu notre
Sauveur » et « Christ notre
Sauveur » reviennent tous deux dans le
même ordre dans chacun des trois chapitres de
cet Épître, comme pour mettre plus
d'accent sur le fait de la divinité de notre
Rédempteur.
L'Épître comprend deux
esquisses, riches et vastes, du salut par
grâce.
(2 :
11-14 ; 3 :
4-8).
Dans le chapitre
2 :
11-14 : la
grâce de Dieu apporte le salut
(verset
11). Passé :
Christ s'est donné pour nous racheter de
toute iniquité. Présent : Pour
purifier un peuple qui lui appartienne,
« zélé pour les bonnes
oeuvres »
(versets
12-14). Futur :
attendant « la manifestation de la gloire
de notre grand Dieu et Sauveur
Jésus-Christ ». La venue
personnelle et prémilléniale de
Christ dont Paul parlait aux Thessaloniciens
environ treize ans auparavant était encore
sa bienheureuse espérance au soir de sa vie.
(Voir aussi 1
Tim. 6 : 14 et 2
Tim. 4 : 8, qui sont presque
ses dernières paroles).
Cette admirable lettre personnelle d'un vieux
serviteur de Dieu, qui était dans les
chaînes pour l'Évangile,
présage le temps où les chaînes
de l'amour de Christ briseront celles de
l'esclavage.
L'histoire qu'elle contient est
« un tableau exquis de ce que fait le
Seigneur Jésus-Christ. Non seulement Il
intercède pour nous devant Celui dont nous
nous sommes détournés et contre
lequel nous avons péché ; mais,
sachant à quel point nous sommes coupables
envers Dieu et combien nous lui devons, Il
dit : « Mets-le sur mon
compte ». (F. R. Havergal.)
La gloire de notre Sauveur est exposée
dans cette Épître, l'un des livres les
plus précieux de la Bible. Elle a
été appelée « le
cinquième Évangile ». Les
quatre Évangiles décrivent le
ministère de Christ sur la terre ;
cette épître nous décrit son
ministère dans le ciel.
Cette lettre fut écrite aux
Hébreux, probablement à ceux de
Jérusalem, pour les prévenir du
danger qu'il y aurait à retourner au
Judaïsme. Ils sont exhortés à
laisser toute autre chose, afin de retenir la foi
et l'espérance de l'Évangile. Cette
Épître est attribuée à
Paul et, malgré les opinions contraires, il
y a abondance de raisons, en faveur du fait. Pour
donner une seule de ces raisons remarquons la
salutation finale : « Que la
grâce soit avec vous tous », c'est
la « signature » de Paul dans
toutes ses épîtres.
La note dominante est la Sacrificature
du Seigneur Jésus.
Chapitre
1
et 2. Christ,
supérieur aux anges, dans sa
déité et son humanité.
Chap.
3. Christ, supérieur
à Moïse.
Chap.
4. Christ, supérieur
à Josué.
Chap.
5. 6
et 7. Christ, supérieur
à Aaron.
Chap.
8. Une meilleure
Alliance.
Chap.
9. Un meilleur
Tabernacle.
Chap.
10. Un meilleur
Sacrifice.
Chap.
11. Exemples du meilleur choix
que fait la Foi.
Chap.
12. Appel à suivre
cette glorieuse compagnie et le grand Capitaine
Lui-même sur le chemin des pertes apparentes
en vue d'un gain éternel.
Chap.
13. Appel à sortir avec
Lui hors du camp, en portant son opprobre.
La double nature de Christ.
Peut-être que nulle autre part dans la Bible,
la double nature, divine et humaine, de notre
Sauveur, n'est présentée avec autant
de netteté que dans les chapitres
1 et 2. Étant notre
souverain Sacrificateur, Il peut comprendre tous
nos besoins, parce qu'Il est l'Homme parfait. Il
peut répondre à tous nos besoins,
parce qu'Il est le Dieu parfait.
Le point central de
l'Épître est l'éternelle
sacrificature de Christ, et son sacrifice
parfaitement efficace pour le péché.
L'apôtre insiste sur l'importance et la
puissance du sang de Christ pour obtenir notre
éternelle rédemption, pour purifier
nos consciences et pour nous ouvrir le sanctuaire
céleste.
Dans tous le livre, nous remarquons que,
quoique ce soit que le Christ touche, Il le rend
éternel. Suivez le mot
« éternel » tout au long
de l'épître.
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