Cette admirable Épître de la vie
sainte fut peut-être le premier des
écrits du Nouveau-Testament : lettre
patriarcale adressée aux douze tribus et qui
nous fait penser à quelque prophète
hébreu, dans sa dénonciation de
l'oppression des riches, au sujet du salaire des
ouvriers qu'ils ont retenus pour vivre
eux-mêmes dans les plaisirs.
Ce n'est qu'une lecture superficielle
des lettres de Paul et de Jacques qui permet de
dire que ces deux apôtres ne s'accordent pas
sur l'importance relative de la foi et des oeuvres.
Paul emploie le mot
« justifié » dans le
sens « d'acquitté » ou
de « tenu pour juste ». Jacques
l'emploie dans le sens d'être
« prouvé juste » par les
oeuvres qui sont le résultat de la
foi.
C'est un fait remarquable que, tandis
que Paul emploie l'expression
« riche en bonnes oeuvres
(1
Tim. 6 : 18), Jacques emploie
celle de « riche en la foi »
(2 :
5). Jacques exalte la foi,
dont l'épreuve produit la
persévérance
(1 :
3) ; son
Épître s'ouvre et se termine par
d'énergiques encouragements à faire
la prière de la foi
(1 :
6 ; 5 :
14-18). Il dénigre
la foi qui ne produit pas les oeuvres, il pose
à ce sujet une question très
claire : si un homme dit qu'il a la foi, mais
qu'il n'ait pas les oeuvres :
« cette foi peut-elle le
sauver ? » Paul est d'accord avec
lui lorsqu'il dit que nous avons été
créés dans le Christ-Jésus
pour les bonnes oeuvres.
(Ephés.
2 : 10).
Jacques compare la Parole de Dieu
à un miroir qui révèle la
dépravation naturelle du coeur humain. Sa
description des péchés de la langue
n'a jamais été
égalée : « la langue
qu'aucun homme ne peut dompter » ;
mais Dieu le peut ; car Lui peut rendre toute
pensée captive à l'obéissance
de Christ.
(2.
Cor. 10 - 5).
Ce sont les Épîtres de la joie dans
la souffrance. 1 Pierre traite surtout de la
souffrance qui résulte de la
persécution ; 2 Pierre, surtout de
celle qui résulte de la tentation et de
l'apostasie environnante. Il parle de
lui-même comme ayant été
témoin des souffrances de Christ ;
(1
Pierre 5 : 1) comme
témoin oculaire de sa majesté
(2
Pierre 1 : 16), et aussi
comme participant à ses souffrances et
à sa gloire
(1
Pierre 4 : 13 ; 5 :
1).
Pierre insiste sur les souffrances de
Christ et celles de ses disciples après Lui.
Lui, à qui le Maître donna cet
ordre : « pais mes
brebis », prend plaisir dans cette
Épître à parler de Christ comme
du souverain Berger (1
Pierre 2 : 25 ; 5 :
4) et de ses serviteurs
comme de « sous-bergers ».
(5
- 2-3).
Il parle de Christ comme étant la
précieuse pierre de l'angle, et des croyants
comme étant les pierres vivantes du
même temple
(1
Pierre 2 : 4-8). Par
induction, il parle de Christ, notre souverain
Sacrificateur, par lequel nous offrons des
sacrifices spirituels ; puis de la
sacrificature royale de tous les croyants.
(1
Pierre 2 - 5-9).
Pierre présente très
clairement l'oeuvre expiatoire de Christ par sa
mort et par le précieux sang qu'Il a
versé pour nous
(1
Pierre 1 : 18-20 ; 2 :
24 ; 3 :
18 ; 2
Pierre 1 : 4 ; 2 :
20), et il termine ses
écrits par la pensée que Paul choisit
pour commencer son Épître aux
Thessaloniciens : la glorieuse
espérance de la venue du Seigneur.
(2
Pierre 3).
Il jette une lumière
éclatante sur l'inspiration des
Écritures (voyez 1
Pierre 1 : 10-12 ; 2
Pierre 1 : 4, 16,
21 ; 3 :
15). Il comprend aussi les
écrits de Paul sous le même titre que
les livres de l'Ancien Testament, et montre qu'il
n'écrit pas par sa propre sagesse, mais par
celle qui lui a été donnée
d'En-Haut.
Noter l'emploi du mot précieux
dans ces deux épîtres. (Trad.)
Jean écrivit son Évangile
« afin que les hommes croient que
Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et
qu'en croyant ils aient la vie par son
nom ».
(Jean
20 : 31),
Il écrivit son
Épître pour que ceux qui croient
sachent qu'ils ont la vie éternelle
(5 :
9-13).
Par conséquent, tout comme nous
trouvons le mot croire tout au travers de
l'Évangile de Jean constituant son trait
caractéristique, de même nous trouvons
constamment le mot savoir dans cette
épître,
Jean prouve, par sa propre connaissance,
qu'il a vu, entendu et touché la Parole de
Vie, le Christ-Jésus. Il cherche à
amener ses auditeurs à une communion plus
intime avec le Père et avec le Fils, afin
que leur joie soit parfaite. (1 : 2-3-4,
7 ; 2 : 13-14).
Celle communion repose sur le salut par
l'oeuvre expiatoire de Christ
(1 :
7, 9 ; 2 :
1,
2, 12 ;
3 :
5, 16 ;
4 :
9, 10, 14 ; 5 :
11,
13). Elle est
reçue par la foi
(3 :
23 ; 5 :
1,
13). Cette foi a comme
résultats
- 1. La nouvelle naissance (2 : 29 ; 3 : 1, 2, 9 ; 4 : 7 ; 5 : 1)
- 2. Le pardon des péchés ( 1 : 7.9 ; 2 : 12)
- 3. La délivrance de la puissance du péché (1 : 6 ; 2 : 1, 6 ; 3 : 3, 5, 6, 9 ; 5 : 18).
- 4. La délivrance de l'amour du monde (2 : 15 ; 5:4, 5).
- 5. La victoire sur le diable (2 : 13, 14 ; 3 : 8 ; 4 : 4).
- 6. L'observation de ses commandements (2: 3. 8 ; 5: 2, 3).
- 7. L'amour des frères (2. 9-11 ; 3 : 10, 19, 23 ; 4 : 7, 8, 11, 12, 20, 21).
- S. La plénitude du Saint-Esprit (2: 20, 27 ; 3: 24 ; 4: 2, 13 ; 5 : 6).
- 9. La connaissance et les lumières divines par lesquelles nous pouvons distinguer la vérité de l'erreur (2 : 20, 21, 27 ; 4 : 1, 3, 6 ; 5 : 20).
- 10. L'exaucement de la prière (3 : 21 , 22 ; 5 : 14, 16).
Les mots vérité et vrai reviennent douze fois dans ces deux courtes épîtres personnelles. Toutes les deux établissent la différence qui existe entre la vérité et les erreurs qui s'étaient déjà répandues si largement dans l'Eglise et contre lesquelles Jean prévient ses amis dans les termes les plus énergiques.
Tout d'abord gardons la foi...
« Combattre pour la foi qui a
été transmise aux saints une fois
pour toutes. »
(Verset
3).
Ensuite, maintenons-nous dans l'amour de
Dieu, afin qu'il puisse nous garder
(21).
Jude avait, au verset 6,
employé le mot gardé ironiquement, au
sujet des anges qui n'avaient pas gardé leur
dignité et qui sont enchaînés
jusqu'au jugement. Au verset
13, le même mot
gardé se retrouve : l'obscurité
des ténèbres est gardée ou
réservée aux pécheurs pour
l'éternité.
Enfin, le Seigneur peut nous garder, ou
nous préserver de toute chute. Le mot est
encore plus énergique dans l'original, et
montre la puissance de Christ pour nous
protéger contre tous les périls que
Jude vient d'énumérer, et finalement,
pour nous faire paraître devant sa gloire,
irrépréhensibles, en ce grand jour.
La présence majestueuse du Fils
éternel de Dieu remplit le dernier livre de
la Bible des rayons de la gloire qui lui appartient
dans l'éternel avenir :
Jésus-Christ, le même, hier,
aujourd'hui et éternellement, un avec le
Père et avec le Saint-Esprit.
« Saint, Saint, Saint, le Seigneur Dieu,
Celui qui est, qui était et qui vient, le
Tout-Puissant. »
Apocalypse
13 :
8 nous reporte
aux âges les plus lointains :
« L'Agneau immolé (selon les
desseins de Dieu) depuis la fondation du
monde ».
Au chapitre
5 : 6, la vision de
Jean sur l'avenir nous montre pendant
l'éternité un « Agneau qui
est là, comme
immolé ».
Entre ces deux époques, nous
avons l'enseignement progressif de la Bible tout
entière, concernant l'Agneau de Dieu.
L'agneau d'Abel ; les paroles d'Abraham :
« Dieu se pourvoira Lui-même de
l'agneau pour l'holocauste »
préfiguré dans le sacrifice du fils
bien-aimé ; le bélier
sacrifié à sa place ; l'Agneau
pascal ; les deux boucs offerts au Jour des
Expiations : l'Agneau
d'Esaïe
53, qui symbolise une
Personne, le Messie qui devait venir ; les
paroles de Jean-Baptiste, rapportées par le
Jean de l'Apocalypse dans son
Évangile : « Voici l'Agneau
de Dieu qui ôte le
péché du monde ! » Le
plan éternel de Dieu pour notre salut est
évident dans tous ces passages de
l'Écriture. « C'est ce livre qui
contient le titre « d'Agneau »,
donné à Christ, vingt-six fois, et
qui insiste par conséquent sur la valeur
toujours croissante du sacrifice de Christ, dans
les derniers temps, si
ténébreux. » (Chas.
Fox).
Apoc.
5 :
6. L'Agneau est
identifié avec le Lion de la tribu de Juda.
Jean regarde ; il s'attend à voir un
lion et il voit un « Agneau comme
immolé ». La même
pensée est traduite dans cette expression
remarquable : « la colère de
l'Agneau ». (6 : 16). En rapport
avec ceci, faisons observer que les mots les plus
forts, relatifs au jugement à venir, sont
ceux qui sont sortis des lèvres de Celui qui
est le parfait Amour.
Apoc.
7 :
14. Le salut par le
sang de l'Agneau.
Apoc.
12
11. La victoire par le sang
de l'Agneau.
Apoc.
5
12, 13. Le nouveau chant de
l'éternité sera « Digne est
l'Agneau qui a été
immolé ».
Apoc.
5
8. Le culte de
l'Agneau.
Apoc.
7
17. L'Agneau
identifié avec le Bon Berger de
l'Évangile de Jean.
Apoc.
13
8. Le livre de vie de
l'Agneau.
(21 :
27 ; 22 :
19).
Apoc.
14
1-4. Les fidèles
disciples de l'Agneau.
Apoc.
17
14. La victoire de l'Agneau
sur tous ses ennemis.
Apoc.
19 :
13, 16. L'Agneau
identifié avec la Parole de Dieu, de
l'Évangile de Jean.
Apoc.
19 :
9 et 21 :
1, 9. L'Épouse de
l'Agneau et le Banquet des noces de l'Agneau,
lequel est identifié avec l'Époux de
l'Évangile de Jean.
Apoc.
21 :
22. L'Agneau et le
Seigneur Dieu Tout-Puissant sont le Temple de la
nouvelle Jérusalem.
L'Agneau est la lumière de la
cité céleste ; là il est
identifié avec la Lumière du monde,
de l'Évangile de Jean.
GENÈSE
APOCALYPSE
Paradis perdu.
Paradis retrouvé.
Création des cieux et de la terre.
De nouveaux cieux et une nouvelle terre.
La malédiction commence : le Péché, la Douleur, la Souffrance, la Mort.
Plus de malédiction. Plus de péché, de douleur, de souffrance, ni de mort.
L'Arbre de vie est interdit.
L'Arbre de vie est rendu.
Quatre fleuves arrosent le jardin.
Un fleuve pur, de l'eau vive.
Le dernier chapitre contient ces paroles
de Christ trois fois répétées,
et les dernières qu'II ait adressées
à son Église « Voici, je
viens bientôt ».
« Amen Viens, Seigneur
Jésus. »
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