La destruction de Ninive est le grand
« fardeau » de Nahum. Le nom de
ce prophète signifie Consolation, et sa
parole de réconfort est pour Juda :
« L'Éternel est bon, Il est un
refuge au jour de la détresse ; Il
connaît ceux qui se confient en
Lui »
(1 :
7). « Voici, sur
les montagnes, les pieds du messager qui annonce la
paix » : paroles qui
présagent la future proclamation de
l'Évangile du Prince de Paix.
NINIVE. - Le reste de la
prophétie concerne Ninive exclusivement. La
demeure du prophète est incertaine.
C'était peut-être Capernaüm,
« la ville de Nahum ». Le temps
auquel il prophétisait semble,
d'après le témoignage de Nahum
lui-même, avoir été entre la
chute de No-Amon (Thèbes) dans la
Haute-Égypte, 663 avant J. -Ch., et la chute
de Ninive, 606 avant J. -Ch., car il parle de l'un
au passé
(3 :
8-10) et de l'autre au
futur (1:
8, 14).
« La prophétie de Nahum
est, à la fois, le complément et la
contre-partie du livre de Jonas » (Dr
Pusey). Dieu révéla son nom à
Moïse comme montrant son double
caractère. « L'Éternel,
l'Éternel, Dieu miséricordieux et
compatissant, lent à la colère, riche
en bonté et en fidélité, qui
pardonne l'iniquité, mais qui ne tient point
le coupable pour innocent. »
(Exode
34: 6-7). Jonas insiste sur le
premier côté du caractère de
Dieu (Jonas
4: 2), Nahum souligne le
second. « Un Dieu jaloux, qui se venge...
L'Éternel est lent à la colère
et grand par sa force ; il ne laisse pas
impuni le méchant. » Dieu a
montré sa patience envers la grande ville.
Elle s'est repentie à la prédication
de Jonas. Mais quoique une multitude d'individus se
fussent certainement tournés vers
l'Éternel, la repentance de la nation
n'avait été
qu'éphémère, et nous la
retrouvons de nouveau coupable des mêmes
péchés dont elle
s'était repentie : la violence et une
insatiable cruauté.
(Nahum
2 ; 11, 12). Bien plus,
Ninive semble s'être ouvertement
révoltée contre le Dieu vivant, comme
le montre l'attitude blasphématoire de
Sanchérib et les allusions de Nahum
1 :
9 et 11.
Le sort fatal de la cité fut
retardé de deux cents ans, mais il fut enfin
décidé, et la prophétie de
Nahum prédisait une destruction finale et
sans conditions. Dieu l'anéantirait par un
flot irrésistible ; son nom serait
complètement rayé, et Lui-même
creuserait la tombe de la ville coupable.
L'encerclement de Ninive par les armées,
leur entrée triomphale dans la ville, tout
cela est décrit avec une éloquence
réaliste.
La destruction de Ninive fut
complète, alors que cette ville était
au zénith de sa puissance. D'après la
prophétie de Nahum, il arriva que le Tigre
servit l'armée d'invasion des Mèdes
et des Babyloniens, en débordant de ses
rives (2 :
6), puis elle fut en partie
détruite par un incendie
(3
- 13-15). La tombe creusée
par Dieu était profonde et si effective que
toute trace de l'existence de Ninive disparut
pendant des siècles et que même son
emplacement était ignoré. Mais les
fouilles opérées depuis 1841, sont
venues confirmer la vérité de la
Parole de Dieu..
LA CITÉ DE THÈBES. - Parmi
les autres révélations contenues dans
ce livre, nous avons la chute de la ville de
Thèbes, No-Amon, à laquelle Nahum
fait allusion, et qui est décrite sur les
monuments dans les paroles d'Assurbanipal, le roi
assyrien, son conquérant. Il nous raconte de
quelle manière complète il prit la
ville, emportant l'or, l'argent et les pierres
précieuses, ainsi que deux très hauts
obélisques, couverts de belles sculptures et
pesant 2.500 talents (plus de 90 tonnes). Il les
enleva de leur place et les transporta en Assyrie
avec un immense et riche butin.
Habakuk est le prophète de la foi. Son
nom signifie « lutteur » ou
celui qui étreint fortement. À
travers tout le mystère du
péché et de son succès
apparent, à travers le mystère de la
souffrance et des jugements de Dieu, ce
prophète s'empare des promesses divines et
s'attache à Lui par une foi
triomphale.
Il ne nous dit rien de lui-même,
sauf qu'il était prophète, et nous
pouvons conclure du chapitre 3, qui est
évidemment un Psaume pour le Temple, qu'il
était préposé au service
sacerdotal et qu'il était peut-être
Lévite, puisqu'il parle de ses
« instruments à
cordes ».
Habakuk introduit sa prophétie
par le cri : « O Éternel,
jusques à quand... J'ai crié et tu
n'écoutes pas ! » Et il
regarde autour de lui l'iniquité qui
règne en Juda.
L'Éternel répond qu'Il va
châtier cette nation coupable, par le moyen
d'une terrible invasion chaldéenne.
Les Chaldéens étaient
célèbres pour leur cavalerie
(1:
8) ; ils se distinguaient
aussi par la façon dont ils tournaient en
dérision les rois captifs. La
prophétie de Jérémie fut
accomplie concernant Jojakim, qui devait avoir
« la sépulture d'un
âne », c'est-à-dire
« être traîné et
jeté hors des portes de
Jérusalem », en pâture aux
vautours
(Jérémie
22 :
19).
Ayant vu en vision la destruction de son
peuple, Habakuk apporte de nouveau à Dieu
ses difficultés avec confiance
(1 :
12) :
« N'es-tu pas de toute
éternité, Éternel, mon Dieu,
mon Saint ? Nous ne mourrons pas »
LE JUSTE VIVRA PAR LA FOI. - La seconde
question posée par Habakuk est
celle-ci : Comment se fait-il que Celui qui
est trop pur pour voir le mal doive exécuter
sa vengeance sur Juda par le moyen d'un peuple pire
que Juda
lui-même ? Et il attend de Dieu la
réponse.
Pendant qu'il regarde à Dieu, sur
sa tour, Dieu lui parle de nouveau et lui dit de
prophétiser clairement, afin que même
celui qui court puisse lire ce glorieux message
pour tous les temps : Le Juste vivra par la
foi.
Cette devise fut le centre de
l'enseignement de Paul
(Rom.
1 : 17 ; Galates
3 : 11 ; Hébreux
10 : 38). Dans
les Romains, JUSTE est le mot essentiel ; dans
les Galates, c'est le mot Foi ; dans les
Hébreux, c'est le mot VIE. (Dr Pierson). -
Habakuk parle d'une vision
immédiate, mais il regarde vers l'avenir,
vers la fin - « C'est une
prophétie dont le temps est
déjà fixé ; elle marche
vers son terme, et elle ne mentira pas. Si elle
tarde, attends-la. Car elle s'accomplira, elle
s'accomplira certainement ». Dans les
Hébreux, la citation : « Mon
juste vivra par la foi » est
précédée de ces mots :
« Encore un peu, bien peu de temps, et
celui qui doit venir, viendra, il ne tardera
point ». (V. S.). « Voici, je
viens bientôt », c'est la
dernière parole de notre Sauveur dans la
Bible.
Ensuite, Dieu montre à Habakuk
que les Chaldéens seront eux-mêmes
détruits à cause de leurs
iniquités.
Dieu avait employé Babylone comme
marteau, pour punir les nations, et Il allait
briser le marteau lui-même en morceaux.
(Jérémie
50: 23).
Enfin, Il annonce le jour de Christ, où
« la terre sera pleine de la connaissance
et de la gloire de l'Éternel, comme le fond
de la mer est plein des eaux qui le
couvrent ».
(Habakuk
2 : 14).
LA PRIÈRE D'HABAKUK. - Puis,
vient la prière d'Habakuk. Sa description de
la majesté de Dieu n'est inférieure
à aucune de celles de la Bible. Il raconte
l'histoire merveilleuse des voies de Dieu envers
son peuple lorsqu'Il l'emmena en Canaan. Nous
trouvons ici, de nouveau, des images du grand salut
à venir, et nous voyons des aperçus
de l'oeuvre de Celui qui est le reflet de la gloire
du Père.
Trois fois, dans cette prière, le
prophète emploie l'exclamation Selah, qui ne
se trouve qu'ici et dans les Psaumes. C'est un
appel au silence. au recueillement, afin que
l'âme puisse « écouter la
divine illumination », comme dans le
dernier verset du chapitre
2 : « Le
Seigneur est dans son saint temple : Que toute
la terre fasse silence devant
Lui ! » et les paroles du chapitre 2,
verset 1 : « Je
veillais, pour voir ce que l'Éternel me
dirait ». Combien nous avons besoin de ce
silence de l'âme devant Dieu, afin qu'Il
puisse avoir le temps de nous parler et que nous
puissions « écouter la divine
illumination ! » Comme nous l'avons
vu, dans le livre de Job, les rayons de
lumière ont une voix, mais il faut une
oreille finement accordée pour
l'entendre.
Quoique le prophète tremble aux
révélations de l'Éternel, il
n'en demeure pas moins inébranlable dans sa
confiance tranquille, sachant qu'il aura du repos,
même au jour de la détresse. Il
résume, dans un beau langage
poétique, la vanité de toutes les
choses de la terre ; et lorsque toute la
nature et tout semblant d'espoir ont disparu, il
ajoute : « Toutefois, je veux me
réjouir en l'Éternel, le Dieu de mon
salut ». C'est presque le nom de
Jésus, car Jésus signifie
« Jéhova-Salut » ou
« Jéhova est le salut »,
et voilà pourquoi ces mots sont rendus
ici-même, par un Juif : « en
Dieu l'auteur de ma rédemption »
et par Augustin : « En Dieu mon
Jésus ».
Ce livre, très bref, a été
appelé : « Le
résumé de toute la
prophétie ». C'est une revue
générale du gouvernement universel de
Jéhova et du jugement de toute la
terre.
Sophonie (la sentinelle de
Jéhova) donne sa propre
généalogie jusqu'à la
quatrième génération, prouvant
sa descendance d'un
Ézéchias, qui fut probablement le roi
de ce nom. Il prophétisa pendant la
première partie du règne de Josias,
avant que l'idolâtrie eût
été enrayée par les
réformes de ce roi.
La prophétie de Sophonie se
distingue par l'accent qu'il met sur le
« Jour de l'éternel ».
L'application finale de cette expression se
rapporte au Jour de Christ. Ce langage
impressionnant ne peut avoir sa pleine
réalisation qu'au « grand Jour de
sa colère », décrit dans
l'Apocalypse, chapitre 6. « Un jour de
fureur, un jour de détresse et d'angoisse,
un jour de ravage et de destruction, un jour de
ténèbres et d'obscurité, un
jour de nuées et de brouillards, un jour
où retentiront la trompette et les cris de
guerre. »
(Sophonie
1 : 14-16).
Mais, en attendant, un jour de jugement
s'approchait pour Juda, à cause de ses
péchés. Le prophète supplie le
peuple de rechercher l'Éternel, pendant
qu'il en est temps encore, Il proclame ensuite les
jugements divins sur diverses nations qui ont
opprimé le peuple de Dieu : les
Philistins, Moab, Ammon, l'Éthiopie,
l'Assyrie ; et il annonce la chute et la ruine
de Ninive.
Le troisième chapitre montre les
châtiments qui vont fondre sur Juda et sur
Jérusalem, la future restauration et le
bonheur du peuple de Dieu au jour du
Messie.
L'ÉTERNEL AU MILIEU DE SON PEUPLE. - Le troisième
chapitre contient une
belle leçon, envisagée
spirituellement. Le prophète décrit
la condition coupable de l'âme loin de Christ
- verset
1, péchés de
commission ; verset
2, péchés
d'omission. Ceux qui auraient dû conduire le
peuple dans la justice, le dirigent vers
l'iniquité : princes, juges,
prophètes, prêtres. Alors,
l'Éternel Lui-même prend la place de
ces conducteurs et nous Le voyons « au
milieu de son peuple », accomplissant
tour à tour chacune de ces fonctions.
D'abord, Il vient dans nos coeurs comme Juge, et
nous convainc de péché,
« produisant à
la lumière ses jugements ».
(verset
5). Puis, Il vient comme
Prophète, nous enseignant à invoquer
Son nom avec « des lèvres
pures ».
(verset
9). Toujours « au
milieu des siens », Il juge l'orgueil du
coeur et nous amène, « humbles et
petits », en présence de sa
sainteté. Troisièmement, Il vient
« au milieu de nous » comme
Roi, pour régner sans rival dans le coeur
qui s'est complètement rendu à Lui.
Lorsque le Seigneur règne ainsi, le chant
d'allégresse peut commencer
(versets
14-16).
Quatrièmement, Il est « au milieu
de son peuple », comme notre Souverain
Sacrificateur, nous plaçant dans l'attitude
où il faut être pour avoir communion
avec Lui. C'est là que nous Le connaissons
comme le Bien-Aimé de nos âmes,
« le héros qui sauve »
(verset
17). « Il fera de
toi sa plus grande joie ; Il gardera le
silence dans son amour ; Il aura pour toi des
transports d'allégresse » (version
Darby) ; « Il s'égaiera en
toi avec chants de triomphe ».
Le chapitre se termine sur six belles
promesses relatives à ce que le Seigneur
fera pour nous.
Aggée, Zacharie et Malachie sont les
trois prophètes envoyés au reste des
captifs revenus de Babylone à
Jérusalem. Ils emploient fréquemment
cette expression :
« l'Éternel des
Armées ».
Aggée et Zacharie furent
probablement parmi les premiers exilés qui
revinrent avec Zorobabel. D'après le verset
3
du chapitre 2, on pense
qu'Aggée peut bien avoir vu en personne la
gloire du temple de Salomon ; dans ce cas, il
aurait été à cette
époque un vieillard, tandis que Zacharie
était encore tout jeune.
(Zacharie
2 : 4).
Le centre du message d'Aggée
est : « Je suis avec vous, dit
l'Éternel ».
(1 :
13).
C'est au prophète Aggée
que fut donné le privilège (de
même qu'à Zacharie) de pousser le
peuple, par quelques paroles concises, au travail
de la reconstruction du temple. Son message
pourrait se résumer dans ces mots de
Jésus : « Cherchez
premièrement le Royaume de Dieu et sa
justice, et toutes les autres choses vous seront
données par-dessus ».
Il prononça quatre courtes
prophéties, pendant les quatre derniers mois
de la seconde année de Darius.
Dans la première, il essaie de
faire honte au peuple de son apathie à
l'égard de la Maison de Dieu, laissée
à l'abandon, alors qu'ils ornent leurs
propres demeures ; puis il déclare que
c'est à cette cause qu'il faut attribuer la
malédiction tombée sur les
récoltes et le bétail. Cette
prophétie produisit l'effet
désiré, et Zorobabel, gouverneur de
Jérusalem, se leva et commença la
reconstruction du temple, qui avait
été interrompue par leurs ennemis
environnants, surtout par les Samaritains.
Un mois après, le
découragement semble avoir saisi les
travailleurs, à la vue du contraste entre la
beauté de la première Maison et la
pauvreté de la seconde. Aggée les
exhorte à continuer vaillamment, car
l'Éternel est avec eux ; son Esprit
restera avec eux, et d'ailleurs, un temps vient
où l'Éternel des Armées
ébranlera les cieux et la terre, où
le Désiré des nations viendra et
où Sa gloire remplira le temple. Et il
arrivera que la gloire de cette dernière
Maison sera plus grande que celle de la
première, et c'est ici que l'Éternel
des Armées donnera la paix
(1).
UN SCEAU. - La quatrième
prophétie est adressée à
Zorobabel, et au travers de cette
personnalité, au Christ Lui-même. Zorobabel
était prince de la maison de David ; il
avait conduit le retour de la captivité, il
avait rebâti le Temple. En tout ceci, il
était une figure du Christ qui est le
Serviteur de l'Éternel, choisi par Lui, mis
comme un sceau sur la main du Père,
« l'image empreinte de sa
personne ». Ce mot, dans (Hébreux
1 : 3), signifie l'impression faite par un
cachet sur la cire.
Le message d'Aggée est plein de
paroles stimulantes pour nous, dans les temps
où nous vivons. Si, comme Église,
nous pensions davantage à l'oeuvre du
Seigneur qui consiste à sauver les
âmes, plutôt qu'à nos propres
aises, les moyens pour faire cette oeuvre ne
manqueraient pas.
« Considérez vos
voies », dit Aggée ; si nous
considérons nos voies de façon
à les mettre en harmonie avec la
volonté de Dieu à notre égard,
nous avons la certitude de Sa promesse :
« Je suis avec vous, dit
l'Éternel ». Et si son Esprit
demeure parmi nous, nous n'avons pas à
craindre l'opposition du dehors, ni le
découragement du dedans.
Nous avons déjà vu le rapport de
ce prophète avec Aggée. Il
était probablement prêtre aussi bien
que prophète. (Voyez Néhémie
12 : 16).
Sa première prophétie fut
prononcée juste après le temps de
dépression morale, alors que le peuple avait
commencé à rebâtir le
Temple ; et il les avertit de ne pas
« désappointer » Dieu
comme leurs frères l'ont fait. Il a une
parole spéciale d'encouragement pour le
gouverneur Zorobabel qui avait, sans doute,
conscience de sa propre faiblesse, et du fait que
c'était « un jour de faibles
commencements ». « Ni par la
puissance, ni par la force, mais c'est par mon
Esprit, dit l'Éternel des
Armées. »
(4 :
6-10). -
Zacharie annonçait que les
difficultés, pareilles à des
montagnes, seraient aplanies, et que celui qui
avait posé les fondations aurait la joie
d'apporter la pierre principale, avec des
acclamations : « Grâce !
grâce pour elle ! »
Christ est, à la fois, la Pierre
de fondation et la principale Pierre de
l'angle.
HUIT VISIONS. - La seconde
prophétie de Zacharie consiste en huit
visions concernant les buts définitifs de
Dieu au sujet d'Israël.
Tout d'abord, c'est la vision des
Oliviers (V. S. et D. les Myrtes), image
d'Israël aujourd'hui humilié, mais
jamais oublié par Jéhova. Puis celle
des Cornes et des Forgerons, présageant la
destruction des ennemis d'Israël. Celle du
Cordeau montre la future prospérité
de Jérusalem La présence de
Jéhova, comme une muraille de feu autour de
son peuple, rendra les murs inutiles ; la
superficie de la ville les rendra impossibles.
Quatrièmement, la vision de Josué, le
souverain sacrificateur, figure d'Israël
purifié et restauré dans sa position
de sacrificateur ayant accès auprès
de Dieu. Cinquièmement, celle du Chandelier
ou plutôt de la Lampe, qui représente
Israël comme porteur de la lumière
divine. Les deux oliviers, dans cette
dernière vision, se rapportent d'abord
à Zorobabel, le gouverneur, et à
Josué le grand prêtre ; mais
à travers leurs personnalités, ce qui est visé, ce
sont leur
deux fonctions, réalisées toutes
deux, plus tard, par le Messie. Sixièmement,
le Rouleau volant : le gouvernement de la
terre. Septièmement, l'Épha : la
restriction de l'iniquité.
Huitièmement, les forces administratives de
la justice.
Suit alors l'acte symbolique du
couronnement du grand prêtre
(6
- 9-11). Par cet acte, les deux
grandes fonctions du sacerdoce et de la
royauté sont unies en sa personne, laquelle
est l'image de la personne et de l'oeuvre de
l'Homme dont le nom est Germe
(6 :
12 ; 3 :
8) ; c'est Lui
qui
s'assiéra sur Son trône de gloire
comme sacrificateur, et sera le Constructeur du
Temple éternel de Dieu, portant les insignes
de la majesté ».
« Ton Roi VIENT À
TOI ». - Plus qu'aucun autre des
petits prophètes, Zacharie prédit la
venue du Sauveur. Deux fois il l'annonce comme
« Germe ». Dieu en parle comme
de son Serviteur
(3 :
8). Nous avons la
prédiction de son entrée à
Jérusalem, monté sur le poulain d'une
ânesse
(9 :
9). En contraste avec les
faux bergers, nous le voyons comme le Bon Berger,
sauvant son troupeau, prenant soin des
« brebis malheureuses ».
(9 :
16 ; 11 :
11). Dans les
paroles : « Épée,
lève-toi sur mon pasteur, et sur l'homme qui
est mon compagnon, dit l'Éternel des
Armées », nous avons une
révélation particulièrement
claire du Christ, dans sa nature divine et dans sa
nature humaine ; l'Homme, le berger
frappé, est appelé par Dieu
« son Compagnon », égal
à Dieu, et cependant distinct de Lui dans sa
personnalité.
Zacharie parle du « sang de
l'Alliance »
(9 :
11), figure que notre
Sauveur a appliquée à son propre
sang. « Ceci est mon sang, le sang de la
Nouvelle Alliance, qui est répandu pour la
rémission des
péchés ».
(Matth.
26 - 28). Nous avons la
prophétie de la trahison de Judas pour
trente pièces d'argent, et même le
fait que l'argent fut « jeté dans
la maison de l'Éternel, pour le
potier ».
(11 :
12-13).
Zacharie prophétise la conversion
de son peuple au Seigneur, au jour où
l'Esprit se répandra sur eux, où ils
regarderont à Celui qu'ils ont percé
et où le péché de la nation
sera lavé par la mort de son Messie sur le
Calvaire.
(12 :
10 ; 13 :
1). Il parle des
blessures
qu'il a reçues dans la maison de ceux qui
l'aimaient.
(13:
9). La troisième partie
du reste du peuple sera éprouvée par
le feu et purifiée au temps de la
détresse de Jacob.
(13:
9).
Le dernier chapitre prédit le
grand Jour de l'Éternel, qui est toujours
associé avec la venue du Christ en jugement.
Celui qui est monté au ciel, de la montagne
des Oliviers, en redescendra de la même
manière que ceux qui en furent les
témoins l'ont vu partir. « Ses
pieds se poseront en ce jour sur la montagne des
Oliviers... et l'Éternel mon Dieu viendra,
et tous ses saints avec lui... Ce sera un jour
unique, connu de l'Eternel... et vers le soir la
lumière paraîtra... Et
l'Éternel sera roi de toute terre. En ce
jour-là, l'Éternel sera le seul
Éternel, et son nom sera le seul
nom ».
Malachie - « le Messager de
l'Éternel » - désirait
être connu sous ce nom-là seulement.
Comme le Précurseur, duquel il
annonça la venue, il n'était qu'une
voix. Parlant de Lévi, comme un exemple de
la vraie sacrificature, il dit :
« Il est un envoyé de
l'Éternel des Armées. »
(2 :
7). Il parle de
Jean-Baptiste comme messager, et de
Jésus-Christ Lui-même comme du
« Messager de l'Alliance ».
(3 :
1).
Et quel est le centre du message dont
l'Éternel à chargé
Malachie ? « Je vous ai
aimés, dit l'Éternel. »
Quel message envoyé à un peuple qui
ne faisait que décevoir l'amour de
Dieu !
Malachie se relie à
Néhémie de la même façon
qu'Aggée et Zacharie se
relient à Zorobabel. Il vivait en même
temps que Néhémie ou
immédiatement après, car il reproche
au peuple exactement les mêmes
péchés que Néhémie,
lorsque celui-ci fit sa seconde visite à
Jérusalem :
(1) La corruption des prêtres (Néhémie 13 - 29 ; Malachie 2 : 8).
(2) L'alliance avec des femmes idolâtres (Néhémie 13 : 23-27 ; Malachie 2.10-16). La négligence du paiement de la dîme (Néhémie 13: 10-12 ; Malachie 3 : 10). Le prêtre Éliaschib était allié à Tobija l'Ammonite, et lui avait permis l'usage d'une grande pièce dans les parvis de la Maison de l'Éternel. Le petit-fils d'Eliaschib, également, avait épousé une fille de Sanballat l'Horonite. (Néhémie 13 : 1-9).
« EN QUOI ? » - Le message de Malachie s'adresse aux prêtres qui auraient dû conduire le peuple dans la justice, puis au peuple lui-même qui les suivit dans une voie où il négligea et déshonora le nom de l'Éternel. Ce livre se distingue par un langage très explicite et très franc ; il contient des reproches sévères à ce peuple, qui ne reconnaît nullement ses péchés, qui avait la forme de la piété, mais en avait renié la force. Chaque reproche du prophète est discuté par le peuple, qui riposte par ces mots « En quoi ? » ou « pourquoi ? »
- 1. 1 : 2 « En quoi nous as-tu aimés ? »
- 2. 1 : 6 « En quoi avons-nous méprisé ton nom ? »
- 3. 1 : 7 « En quoi t'avons-nous profané ? »
- 4. 2 : 17 « En quoi avons-nous fatigué l'Éternel ? »
- 5. 3 : 7 « En quoi devons-nous revenir ? »
- 6. 3 : 8 « En quoi t'avons-nous trompé ? »
- 7. 3 : 13 « Qu'avons-nous dit contre toi ? »
- 8. 3 : 14 « Qu'avons-nous gagné à observer tes préceptes ? »
- 9. 2 : 14 : Et vous dites « Pourquoi ? » (allusion à ce que Malachie a dit au verset 13).
Le prophète décrit la venue de
Christ en son Temple.
Il y vint comme un petit enfant, sous le
regard attentif de Siméon et d'Anne. Il y
vint pour renverser les tables des changeurs. Il
vient dans le temple de nos coeurs. Sa venue est
comme un feu qui purifie. Avec la patience du
raffineur d'argent, Il s'assied jusqu'à ce
qu'il voie sa propre image réfléchie
dans le métal fondu. Et lorsqu'il fait sa
demeure dans nos coeurs, Il y est comme un
« témoin contre le
péché ». Notre Sauveur
s'appelle Lui-même le
« Témoin fidèle et
véritable ».
« TOUTES LES
DÎMES. » - Ce livre contient le
secret de la bénédiction spirituelle.
« Apportez à la maison du
trésor toutes les dîmes. »
La dîme était le signe
extérieur que tout appartenait à
Dieu. Nous devons lui apporter nos êtres tout
entiers : corps, âme et esprit, tout ce
que nous avons et tout ce que nous sommes ;
tout ce que nous savons concernant nos vies et tout
ce que nous ne savons pas encore. Si nous ne
retenons rien volontairement, nous pouvons
être certains qu'Il nous accepte et qu'Il
ouvrira les fenêtres du ciel pour
déverser sur nous une telle
bénédiction qu'elle nous
débordera et inondera tout autour de
nous : « Toutes les nations vous
diront heureux, car vous serez un pays de
délices, dit l'Éternel des
Armées ».
Au milieu de l'hypocrisie et du
formalisme général, il y avait une
petite minorité qui « craignait
l'Éternel ». L'oreille divine
s'inclinait vers eux lorsqu'ils lui parlaient. Dieu
leur promit qu'ils seraient son plus
précieux trésor au jour qui se
préparait. Ce jour de l'Éternel
devait être comme une fournaise et devait
consumer le méchant comme du chaume, mais
lui, l'Éternel, se lèverait sur ce
reste fidèle, comme le « Soleil de
la Justice portant la guérison sous ses
ailes ».
L'Ancien Testament se termine sur ce
mot : interdit (V. S. anathème ;
D. malédiction). Mais c'est pour exprimer le
désir intense de Dieu d'éviter cette
calamité, car Il
dit : « De peur que je n'aie
à frapper ce pays de
malédiction ».
Le Nouveau Testament se termine par une
bénédiction : « Que la
grâce de notre Seigneur Jésus-Christ
soit avec vous tous. Amen ».
Un silence de 400 ans sépare la
voix de Malachie de celle qui cria dans le
désert : « Préparez le
chemin du Seigneur ». « Mais il
y a un lien remarquable entre les deux
Testaments : les deux dernières figures
qui apparaissent sur la page inspirée de
Malachie et les deux premières qui
apparaissent sur la page inspirée de
Matthieu sont l'Ange de l'Alliance et son
Précurseur. » (Dr Pierson.)
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