Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

III. LE CHRIST DANS LES LIVRES HISTORIQUES

IX. 1 CHRONIQUES

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Ces recueils couvrent la même période que I et Il Rois, mais ils traitent exclusivement du Royaume de Juda et de la Maison de David. Ils insistent sur l'importance du culte de Dieu pour le peuple, et l'intérêt se centralise sur le Temple.

LES GÉNÉALOGIES.
- Les neuf premiers chapitres du livre sont consacrés à des généalogies. Quelque peu attrayantes que paraissent ces pages, bien des leçons peuvent néanmoins être tirées de leur lecture. Peut-être la principale est-elle celle du choix de Dieu.
Le chapitre 10 nous apprend la misérable fin de Saül et le chapitre 11 commence par le sacre de David comme roi de Juda à Hébron.

L'ARCHE CONDUITE A SION.
- Un des Premiers actes de David est de prendre l'Arche de l'Éternel de la maison d'Abinadab, à Jabès de Galaad, pour l'amener à Sion. Depuis vingt ans, l'Arche, avec son propitiatoire, le lieu choisi de Dieu pour s'y rencontrer avec l'homme, était négligée et presque oubliée - véritable image d'un coeur qui n'a plus communion avec Dieu. Dieu avait ordonné que l'Arche fût toujours portée sur les épaules des Lévites, mais ils semblent avoir voulu amender le plan de Dieu, et le résultat de cette désobéissance fut la mort. Dieu bénit la maison d'Obed-Edom pendant les trois mois que l'Arche resta chez lui, et David fut encouragé à l'amener au Mont-Sion, sous la tente qu'il avait préparée dans ce but.

David avait maintenant appris la leçon de l'obéissance, car il dit : « l'Arche de Dieu ne doit être portée que par des Lévites, car l'Éternel les a choisis pour porter l'Arche de Dieu et pour en faire le service à toujours. Et
David assembla tout Israël à Jérusalem pour faire monter l'Arche de l'Éternel à la place qu'il lui avait préparée. » Car il désirait donner au peuple l'impression de l'importance de cet événement. Les prêtres, les Lévites et les chantres, avec leurs instruments de musique, prirent tous les places qui leur étaient réservées. Et David, vêtu d'un éphod de fin lin, « dansa de toute sa force devant l'Éternel. » (2 Samuel 6 : 14).

C'est un spectacle commun de nos jours, dans « l'immuable Orient, » de voir, dans un cortège, un homme danser, en des attitudes étranges, pour faire honneur au marié ou à quelque autre héros de la fête ; et plus les attitudes sont grotesques, plus l'hommage est grand. L'homme danse à reculons et avec sa robe relevée par une ceinture, pour ne pas entraver ses mouvements, comme les simples paysans de ces pays, pendant qu'ils travaillent. Ce fut sans doute ainsi que dansa David en l'honneur de l'Arche de l'Éternel (1). « Mical, fille de Saül regardait par la fenêtre et voyant le roi David sauter et danser, elle le méprisa en son coeur. » L'enthousiasme du peuple de Dieu est encore un sujet de ridicule pour le monde, mais plût à Dieu qu'il y en eût un peu plus en ces jours où les gens s'enthousiasment volontiers pour tout, sauf pour le service de Dieu !
Le Fils de David témoigna d'un tel enthousiasme pour nettoyer le Temple que ses disciples lui appliquèrent cette parole : « Le zèle de ta Maison m'a dévoré. »

Au moment où l'Arche quittait la maison d'Obed-Edom, on offrit des sacrifices ; et de nouveau, lorsqu'elle fut sous la tente du Mont-Sion, la fumée des holocaustes et des offrandes s'éleva vers le ciel. La présence de l'Arche à Sion symbolisait la communion rétablie. Devant l'Arche, avec son propitiatoire taché de sang, les sacrifices d'actions de grâces pouvait être offerts. Le sacrifice d'actions de grâces comportait un repas que celui qui l'offrait prenait devant l'Éternel. Réconcilié et accepté, il était maintenant l'invité de Dieu avec le privilège de manger du pain en sa présence. La joie qui accompagna l'arrivée de l'Arche et la distribution de pain, de viande et de vin qui fut faite au peuple sont symboliques du bonheur qui découle de la communion établie et de la nourriture que nous trouvons en Christ.

LA PROMESSE DE DIEU A DAVID.
- Le grand désir de David était de bâtir une maison à l'Éternel. Dieu ne le lui accorda pas, parce que David « avait versé trop de sang sur la terre » ; mais Il lui promit qu'un fils lui naîtrait qui serait un « homme de repos » et lui bâtirait un temple ; et Dieu établirait son trône à toujours.

David accepta la décision divine sans murmurer et éclata en un cantique de reconnaissance pour la miséricorde dont témoignait cette promesse. Dans le fils promis nous voyons la promesse de celui qui est « plus grand que Salomon », « Jésus sera son nom. Il sera grand et sera appelé le Fils du Très-Haut ; et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement et son règne n'aura point de fin. » (Luc 1 : 31, 33).

La conservation d'Israël comme nation est garantie jusqu'à la fin des temps, « aussi longtemps que le soleil et la lune dureront ». (Jérémie 31 : 35, 37). Le trône de David est assuré d'une façon aussi permanente que l'est ce signe - témoin de la fidélité de Dieu - l'arc-en-ciel (Ps. 89 : 3, 4, 27, 37). Le Fils de David s'assiéra sur son trône à Jérusalem, Le Christ-Jésus « est la seule Personne vivante, actuellement, qui soit de la « semence de David » et possède des droits au trône de David. (2)

LA MONTAGNE DE MORIJA.
- L'événement qui suit dans l'histoire du Temple eut pour cause le péché de David en dénombrant le peuple. En ceci sa faute avait, sans doute, une double gravité. Tout d'abord, il avait de l'orgueil à la constatation de la grandeur de son royaume. Ensuite, il n'est fait aucune mention du tribut en argent qui devait être payé à chaque recensement selon la loi de Moïse : « Lorsque tu compteras les enfants d'Israël pour en faire le dénombrement, chacun d'eux paiera à l'Éternel le rachat de sa personne, afin qu'ils ne soient frappés d'aucune plaie lors du dénombrement. » (Exode 30 : 12) Le demi-sicle donné par chaque homme compris dans le dénombrement était la preuve qu'il appartenait à l'Éternel ; c'était le signe de la propriété de Dieu.

Ceci fut évidemment omis sous le règne de David, et la peste sévit sur le peuple. Cette plaie fut arrêtée à l'aire d'Ornan le Jébusien, sur la montagne de Morija. Et David acheta l'aire d'Ornan pour la somme de cinquante sicles d'argent. « David bâtit là un autel à l'Éternel et il offrit des holocaustes et des sacrifices d'actions de grâces. Il invoqua l'Éternel, et l'Éternel lui répondit par le feu qui descendit du ciel sur l'autel de l'holocauste. » (1 Chron. 21 : 26).

Ainsi le Temple, de même que le Tabernacle, reposait sur une base de rédemption : l'argent du rachat. La montagne de Morija était celle où avait été offert le sacrifice d'Abraham. Toutes ces circonstances sont plus que des coïncidences ; elles prennent leur place dans le plan grandiose de Dieu pour la rédemption.

David acheta aussi le Makoam, « l'emplacement » de l'aire d'Ornan, pour six cents sicles d'or. Ces makoams étaient des endroits sacrés, les « hauts lieux » des Cananéens (Deut. 12 : 2, 3), pareils aux bamoth ou « hauts lieux », dont l'Écriture parle si fréquemment. ils abondent en Palestine, encore aujourd'hui, et sont désignés par le même mot en arabe, mukam, « place » ; ils ont une valeur considérable, rapportant à leurs propriétaires un gros gain par le moyen de ceux qui viennent adorer là. Ceci explique pourquoi David eut à payer un prix si élevé pour le makoam dont il est parlé dans les Chroniques, quoiqu'il n'eût payé que cinquante sicles d'argent pour l'aire elle-même, comme cela est rapporté au livre des Rois. Ces deux transactions semblent bien distinctes l'une de l'autre. Ornan, le Jébusien, était l'un des Habitants Cananéens du pays. L'emplacement était, selon toute vraisemblance, un makoam datant de l'époque où Dieu avait demandé à Abraham son fils Isaac en ce même lieu ; ceci paraît évident par le fait que ce mot revient quatre fois dans ce bref récit appliqué au sommet de Morija, qui devait devenir plus tard le grand makoam de Jéhova, où Il « rappellerait son nom » et placerait son temple. Car Jéhova Lui-même voulait avoir son makoam : « Garde-toi d'offrir tes holocaustes dans tous les makoams que tu verras ; mais tu offriras les holocaustes au makoam que l'Éternel choisira dans l'une de tes tribus, et c'est là que tu feras tout ce que je t'ordonne. » (Deut. 12 : 13, 14). (3).

« Dans 2 Samuel 24 : 24, nous lisons que David acheta l'aire et les boeufs d'Aravna pour cinquante sicles d'argent. Dans 1 Chron. 21 : 25, nous apprenons que David donna six cents sicles d'or pour l'emplacement. Il est extraordinaire qu'un esprit intelligent et loyal puisse trouver ici une difficulté. Cinquante sicles d'argent étaient probablement un prix raisonnable, quoiqu'il nous semble très bas, pour des boeufs et pour l'usage temporaire de l'aire, en vue du sacrifice. Le lecteur ne doit baser aucun argument sur la valeur des mots « acheter » et « acheta » de 2 Sam. 24 : 24. Le récit des Chroniques suggère l'idée que ce fut la réponse de l'Éternel « par le feu » qui décida le roi à l'achat de « l'emplacement ». Mais quelqu'un peut-il imaginer que la valeur de « l'emplacement » - le site entier où fut dressé le Temple plus tard - ne dépassait pas cinquante sicles d'argent ? David acheta le terrain entier avec les dépendances ; et le prix du tout fut de six cents sicles d'or. Et c'est ce que les Chroniques rapportent. (4)

LA PRÉPARATION DE DAVID.
- « Mon fils Salomon est jeune et d'âge tendre, » (V. S.) dit David « et grande est l'entreprise, car ce palais doit être magnifique en gloire et en renommée dans tous les pays. »

« Et David fit beaucoup de préparatifs avant sa mort » et les princes et le peuple apportèrent leurs offrandes. « Le peuple se réjouit de leurs offrandes volontaires, car c'était avec un coeur bien disposé qu'ils les faisaient à l'Éternel ; et le roi David en eut aussi une grande joie. »

Il est merveilleux de penser que ce que nous apportons volontairement à notre Roi pour son service, lui met la joie au coeur, que ce soit nous-mêmes, ou ceux que nous aimons, ou notre argent. L'action de grâces de David montre la juste attitude de son coeur, celle qui reconnaît que tout appartient à Dieu.

« Qui suis-je et qui est mon peuple, que nous puissions te faire volontairement ces offrandes ? Tout vient de toi, et nous recevons de ta main ce que nous t'offrons. » (I Chron. 29 : 14).

 


 

X. 2 CHRONIQUES


LA CONSTRUCTION Du TEMPLE. - Salomon envoya à Hiram, roi de Tyr, des messagers pour lui demander son aide pour la construction du Temple, par la fourniture de matériaux et d'ouvriers habiles en toutes sortes de travaux admirables.

Pour élever le terrain d'alentour au niveau de l'aire qui se trouvait au sommet, Salomon construisit une prodigieuse plateforme pour servir de fondation, bien au-dessus de la vallée environnante - plateforme faite de grandes pierres de taille en marbre blanc, polies et de grand prix. Lorsque notre Sauveur dit qu'il ne resterait pierre sur pierre qui ne fût détruite, Il ne parlait pas des fondements souterrains, mais des pierres qui composaient le Temple d'Hérode, construit par dessus. Le fondement était bâti dans le roc solide, image du Rocher des siècles, le fondement de Dieu qui demeure et que rien ne peut ébranler.

Nous lisons dans la description de la Cité céleste (Apoc. 21 : 22) : « Je ne vis point de temple dans la ville ; car le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple ainsi que l'Agneau. » Et parce que ces symboles représentent son oeuvre de rédemption, son peuple racheté y est aussi compris. C'est la consommation de l'oeuvre divine à travers tous les âges, Lui-même et son peuple étant réunis dans la même gloire.

Quelques-unes des pierres taillées, à la base de la muraille, avaient vingt à trente pieds de longueur et s'ajustaient si bien les unes aux autres que l'on n'aurait pu même glisser la lame d'un canif dans leurs fentes. Sur certaines de ces pierres, la Société d'Exploration. en Palestine a trouvé les marques de la carrière, faites en rouge, pour montrer où les pierres devaient être placées ; car nous lisons que « lorsqu'on bâtit la maison, on se servit de pierres toutes taillées ; et ni marteau, ni hache, ni aucun instrument de fer, ne furent entendus dans la maison, pendant qu'on la construisait. » (1 Rois, 6 : 7). Ainsi, les vrais croyants de tous les âges sont les pierres vivantes du Temple céleste, et Dieu les prépare dans sa carrière d'ici-bas, au milieu du bruit et du tumulte de la terre, chacun pour sa place particulière dans le Temple d'En-Haut.
Rugueuses et informes sont les pierres frustes, et il n'est pas étonnant que les coups de marteau doivent tomber lourdement sur elles, que le ciseau soit aiguisé et le polissage rigoureux, avant qu'elles soient prêtes.
Mais désirons quand même que la main qui opère des transformations si grandes nous travaille et nous forme davantage !

Chaque détail du Temple est plein de leçons spirituelles, car David dit à Salomon que Dieu lui avait donné le modèle par l'Esprit. C'était une construction de magnificence sans égale ; elle étincelait comme un amas d'or bruni sous la splendeur du ciel oriental.

LE TEMPLE REMPLI DE GLOIRE.
- Quand les travaux de la Maison de l'Éternel furent terminés, Salomon rassembla tous les anciens d'Israël pour y amener l'Arche qui était à Sion, la ville de David. « Alors la maison de l'Éternel fut remplie d'une nuée ; la gloire de l'Éternel remplissait la maison de Dieu. »
Quel tableau nous avons ici du Saint-Esprit venant remplir le coeur préparé pour sa venue, le coeur purifié par le précieux sang du Christ et qui, s'étant complètement rendu à Lui, est devenu le temple de l'Esprit Saint ! (I Cor. 6 : 19).

LA PRIÈRE DE SALOMON.
- Suit alors la prière de Salomon, à la Dédicace du Temple - une prière qui récompense amplement celui qui en fait une étude minutieuse.
Elle est basée sur les promesses de Dieu, comme toute prière devrait l'être.

Salomon parle de la nécessité que chaque homme reconnaisse la plaie de son propre coeur ; puis il passe à cette pensée plus profonde, que Dieu seul connaît le coeur de tous les enfants des hommes. (1 Rois 8 : 38, 39).

En confessant à Dieu notre péché, quel repos de penser qu'Il connaît tout ce qu'il y a de pire en nous, bien mieux que nous ne le connaissons nous-mêmes ! « Si notre coeur nous condamne, Dieu est plus grand que notre coeur, et Il connaît toutes choses. » Il peut distinguer et juger quand nous en sommes incapables, si la condamnation que nous ressentons est la conviction de son Esprit, ou seulement la fausse accusation de l'ennemi. Et si nous nous attendons à Lui et si tout va bien en nous, Il nous donnera sa paix. « Bien-aimés, si notre coeur ne nous condamne pas, nous avons de l'assurance devant Dieu. » (1 Jean 3: 20, 21).

Dans Sa prière, Salomon mentionne six différentes vicissitudes de la vie humaine, et demande que si le peuple se repent et prie, en regardant vers la maison qu'il a bâtie, Dieu veuille bien écouter du haut de sa demeure et exaucer leurs supplications. Salomon proposait ceci à Jéhova comme une alliance, et Dieu répondit par le feu comme sceau de sa sanction. Pour bien comprendre ceci, il faut se rappeler que, à travers tout l'Orient, de tout temps et jusqu'à ce jour, tous les adorateurs prient, les regards tournés vers leur sanctuaire : les Mahométans, vers la Mecque, ceux qui prient les saints, vers les différents Makoams. Salomon voulait obtenir de Dieu cette faveur, que ce qui n'était qu'une superstition quant aux temples des idoles, devint vrai dans le cas du Temple de Jéhova. Mais bien plus - le Temple, dans tous ses détails, était un symbole de la personne et de l'oeuvre du Seigneur Jésus-Christ et de ses relations avec son peuple ; partout, il révèle Christ : dans les sacrifices, dans la Pâque, dans le Souverain Sacrificateur, en toutes choses. Par conséquent et quoique Salomon n'ait pas pu le savoir, il demandait, par l'esprit de prophétie, que tous ceux qui regarderaient à Jésus, en s'approchant du Père, fussent exaucés. C'était dire symboliquement ce que le Maître dit plus tard dans un sens littéral : « Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, Il vous le donnera. »

Dans notre étude de 1 et 2 Rois, nous avons vu le désastre qui termina le règne de Salomon et la division de son royaume.
Avec autant d'ardeur que sous le règne de son fils Roboam, « Schischak, roi d'Égypte, monta contre Jérusalem et prit les trésors de la Maison de l'Éternel. » (2 Chron 12 : 9). Qu'elle vint vite, la dévastation de ce Temple splendide ! Plus tard, il arriva que même des rois le dépouillèrent de ses richesses pour écarter un ennemi.

POINTS LUMINEUX.
- Pendant la longue période qui suivit, où le peuple demeura loin de Dieu, nous trouvons, ici et là, un roi dont le coeur est à l'Éternel et lui rend un culte.

Dieu envoya par Azaria, le prophète, fils d'Obed, un message à Asa, et lorsque Asa entendit ses paroles, « il se fortifia et fit disparaître les abominations de tout le pays de Juda et de Benjamin. » Et il enleva même à sa mère sa dignité de reine parce qu'elle avait fait une idole pour Astarté. Il fit une alliance avec l'Éternel et enrichit la Maison de Dieu avec de l'or et de l'argent.

Josaphat, son fils, envoya des Lévites par toutes les villes de Juda, pour enseigner le Livre de la Loi de l'Éternel - preuve qu'Israël possédait la Loi à cette époque.
Le récit de la victoire de Josaphat sur les Ammonites et les Moabites est un des plus grands encouragements possibles à dépendre de Dieu seul, en simplicité, en face de difficultés insurmontables. « Ne craignez point!... ce ne sera pas vous qui combattrez, mais Dieu... Vous n'aurez point à combattre en cette affaire : présentez-vous, tenez-vous là et vous verrez la délivrance de l'Éternel, » - « Et au moment où l'on commençait les chants et les louanges, l'Éternel plaça une embuscade »... et leurs ennemis furent dispersés.

DÉCADENCE.
- Les mauvais règnes du fils de Josaphat, Joram, et de son petit-fils, Achazia, viennent ensuite. Après le meurtre d'Achazia par Jéhu, sa méchante mère, Athalie, « fit périr toute la race royale de la Maison de Juda ». Mais Joas, le jeune fils d'Achazia, fut sauvé et caché dans le Temple pendant six ans. Alors Jéhojada, le prêtre, le fit sortir, le présenta au peuple comme roi, et Athalie fut mise à mort.

Sous l'influence de Jéhojada, Joas répare le Temple qu'Athalie avait dépouillé pour donner les choses consacrées aux prêtres de Baal. Mais après la mort de Jéhojada, Joas tombe dans l'idolâtrie et, à l'instigation des princes de Juda, lapide Zacharie, fils de Jéhojada, envoyé pour le censurer.

Son petit-fils, Ozias, pèche contre l'Éternel en brûlant de l'encens dans le Temple et devient lépreux jusqu'à sa mort, en châtiment de cette profanation.

L'arrière-petit-fils d'Ozias, Ézéchias, « ouvrit les pertes de la Maison de l'Éternel et les répara ». Il nettoya le Temple, ordonna aux prêtres et aux Lévites de se sanctifier, offrit des sacrifices et observa la Pâque, de sorte « qu'il y eut à Jérusalem de grandes réjouissances ; et depuis le temps de Salomon, fils de David, roi d'Israël, rien de semblable n'avait eu lieu dans Jérusalem ».

L'arrière-petit-fils d'Ézéchias, Josias, exécuta de pareilles réformes : il purgea Jérusalem de ses idolâtries et répara la Maison de l'Éternel. C'est pendant ce travail de réparation, que Hilkija, le prêtre, trouva dans le Temple le Livre de la Loi de l'Éternel donnée par Moïse, et Schaphan la lut devant le roi.

Lorsque Josias entendit les paroles de la Loi, il déchira ses vêtements, tant sa douleur était grande qu'on eût négligé d'observer cette Loi. Il envoya consulter l'Éternel ; et Hulda, la prophétesse, lui dit que le malheur s'abattrait sur Jérusalem et ses habitants ; mais parce que Josias s'humilia, le malheur ne vint pas sous son règne.

Le jeune roi, debout près d'une colonne, dans le Temple, fit alliance avec l'Éternel, puis célébra la Pâque. « Aucune Pâque pareille à celle-là n'avait été célébrée en Israël, depuis les jours de Samuel le prophète ; et aucun des rois d'Israël n'avait célébré une Pâque pareille à celle que célébra Josias. » (2 Chron. 35 : 18).

CAPTIVITÉ.
- Mais des temps troublés succédèrent à ce règne heureux. Dieu envoya ses messagers au peuple, mais ils s'en moquèrent et les méprisèrent, « jusqu'à ce que la colère de l'Éternel contre son peuple devînt sans remède. C'est pourquoi, Il fit monter contre eux le roi des Chaldéens qui mit à mort leurs jeunes gens par l'épée, dans l'édifice même du sanctuaire, et transporta à Babylone tous les vases de la Maison de Dieu, grands et petits, et les trésors du Temple de l'Éternel. Les Chaldéens brûlèrent la Maison de Dieu ; ils démolirent les murailles de Jérusalem ; ils livrèrent au feu tous ses palais. Puis Nébucadnetsar transporta à Babylone ceux qui avaient échappé à l'épée, et ils lui furent assujettis, à lui et à ses fils, jusqu'à l'avènement du royaume de Perse. » (V. S.).


(1) Pictured Palestine (tableaux de Palestine) pages 166 et 228, par le Rév. James Neil. 

(2) Israël mg Glory (Israël, ma gloire), page 82, par le Rév. John. Wilkinson.

(3) Pictured Palestine (Tableaux de Palestine). Chap. II par le Rév. J. Neil.

(4) The Bible and modern criticism. (La Bible et la Critique moderne), p. 161, par Sir Robert Anderson.
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