Ces recueils couvrent la même
période que I et Il Rois, mais ils traitent
exclusivement du Royaume de Juda et de la Maison de
David. Ils insistent sur l'importance du culte de
Dieu pour le peuple, et l'intérêt se
centralise sur le Temple.
LES GÉNÉALOGIES. - Les
neuf premiers chapitres du livre sont
consacrés à des
généalogies. Quelque peu attrayantes
que paraissent ces pages, bien des leçons
peuvent néanmoins être tirées
de leur lecture. Peut-être la principale
est-elle celle du choix de Dieu.
Le chapitre
10 nous apprend la
misérable fin de Saül et le chapitre
11 commence par le sacre de
David comme roi de Juda à
Hébron.
L'ARCHE CONDUITE A SION. - Un des
Premiers actes de David est de prendre l'Arche de
l'Éternel de la maison d'Abinadab, à
Jabès de Galaad, pour l'amener à
Sion. Depuis vingt ans, l'Arche, avec son
propitiatoire, le lieu choisi de Dieu pour s'y
rencontrer avec l'homme, était
négligée et presque oubliée -
véritable image d'un coeur qui n'a plus
communion avec Dieu. Dieu avait ordonné que
l'Arche fût toujours portée sur les
épaules des Lévites, mais ils
semblent avoir voulu amender le plan de Dieu, et le
résultat de cette
désobéissance fut la mort. Dieu
bénit la maison d'Obed-Edom pendant les
trois mois que l'Arche resta chez lui, et David fut
encouragé à l'amener au Mont-Sion,
sous la tente qu'il avait préparée
dans ce but.
David avait maintenant appris la
leçon de l'obéissance, car il
dit : « l'Arche de Dieu ne doit
être portée que par des
Lévites, car l'Éternel les a choisis
pour porter l'Arche de Dieu et pour en faire le
service à toujours. Et
David assembla tout Israël à
Jérusalem pour faire monter l'Arche de
l'Éternel à la place qu'il lui avait
préparée. » Car il
désirait donner au peuple l'impression de
l'importance de cet événement. Les
prêtres, les Lévites et les chantres,
avec leurs instruments de musique, prirent tous les
places qui leur étaient
réservées. Et David, vêtu d'un
éphod de fin lin, « dansa de toute
sa force devant l'Éternel. »
(2
Samuel 6 : 14).
C'est un spectacle commun de nos jours,
dans « l'immuable Orient, » de
voir, dans un cortège, un homme danser, en
des attitudes étranges, pour faire honneur
au marié ou à quelque autre
héros de la fête ; et plus les
attitudes sont grotesques, plus l'hommage est
grand. L'homme danse à reculons et avec sa
robe relevée par une ceinture, pour ne pas
entraver ses mouvements, comme les simples paysans
de ces pays, pendant qu'ils travaillent. Ce fut
sans doute ainsi que dansa David en l'honneur de
l'Arche de l'Éternel
(1).
« Mical, fille de Saül regardait par
la fenêtre et voyant le roi David sauter et
danser, elle le méprisa en son
coeur. » L'enthousiasme du peuple de Dieu
est encore un sujet de ridicule pour le monde, mais
plût à Dieu qu'il y en eût un
peu plus en ces jours où les gens
s'enthousiasment volontiers pour tout, sauf pour le
service de Dieu !
Le Fils de David témoigna d'un
tel enthousiasme pour nettoyer le Temple que ses
disciples lui appliquèrent cette
parole : « Le zèle de ta
Maison m'a
dévoré. »
Au moment où l'Arche quittait la
maison d'Obed-Edom, on offrit des sacrifices ;
et de nouveau, lorsqu'elle fut sous la tente du
Mont-Sion, la fumée des holocaustes et des
offrandes s'éleva vers le ciel. La
présence de l'Arche à Sion
symbolisait la communion rétablie. Devant
l'Arche, avec son propitiatoire taché de
sang, les sacrifices d'actions
de grâces pouvait être offerts. Le
sacrifice d'actions de grâces comportait un
repas que celui qui l'offrait prenait devant
l'Éternel. Réconcilié et
accepté, il était maintenant
l'invité de Dieu avec le privilège de
manger du pain en sa présence. La joie qui
accompagna l'arrivée de l'Arche et la
distribution de pain, de viande et de vin qui fut
faite au peuple sont symboliques du bonheur qui
découle de la communion établie et de
la nourriture que nous trouvons en Christ.
LA PROMESSE DE DIEU A DAVID. - Le grand
désir de David était de bâtir
une maison à l'Éternel. Dieu ne le
lui accorda pas, parce que David « avait
versé trop de sang sur la
terre » ; mais Il lui promit qu'un
fils lui naîtrait qui serait un
« homme de repos » et lui
bâtirait un temple ; et Dieu
établirait son trône à
toujours.
David accepta la décision divine
sans murmurer et éclata en un cantique de
reconnaissance pour la miséricorde dont
témoignait cette promesse. Dans le fils
promis nous voyons la promesse de celui qui est
« plus grand que Salomon »,
« Jésus sera son nom. Il sera
grand et sera appelé le Fils du
Très-Haut ; et le Seigneur Dieu lui
donnera le trône de David son père. Il
régnera sur la maison de Jacob
éternellement et son règne n'aura
point de fin. »
(Luc
1 : 31, 33).
La conservation d'Israël comme
nation est garantie jusqu'à la fin des
temps, « aussi longtemps que le soleil et
la lune dureront ».
(Jérémie
31 : 35,
37). Le trône de David est assuré
d'une façon aussi permanente que l'est ce
signe - témoin de la fidélité
de Dieu - l'arc-en-ciel
(Ps.
89 : 3, 4, 27,
37).
Le Fils de David
s'assiéra sur son trône à
Jérusalem, Le Christ-Jésus
« est la seule Personne vivante,
actuellement, qui soit de la
« semence de David » et
possède des droits au trône de David.
(2)
LA MONTAGNE DE MORIJA. -
L'événement qui suit dans l'histoire
du Temple eut pour cause le péché de
David en dénombrant le peuple. En ceci sa
faute avait, sans doute, une double gravité.
Tout d'abord, il avait de l'orgueil à la
constatation de la grandeur de son royaume.
Ensuite, il n'est fait aucune mention du tribut en
argent qui devait être payé à
chaque recensement selon la loi de
Moïse : « Lorsque tu compteras
les enfants d'Israël pour en faire le
dénombrement, chacun d'eux paiera à
l'Éternel le rachat de sa personne, afin
qu'ils ne soient frappés d'aucune plaie lors
du dénombrement. »
(Exode
30 : 12) Le demi-sicle
donné par chaque homme compris dans le
dénombrement était la preuve qu'il
appartenait à l'Éternel ;
c'était le signe de la
propriété de Dieu.
Ceci fut évidemment omis sous le
règne de David, et la peste sévit sur
le peuple. Cette plaie fut arrêtée
à l'aire d'Ornan le Jébusien, sur la
montagne de Morija. Et David acheta l'aire d'Ornan
pour la somme de cinquante sicles d'argent.
« David bâtit là un autel
à l'Éternel et il offrit des
holocaustes et des sacrifices d'actions de
grâces. Il invoqua l'Éternel, et
l'Éternel lui répondit par le feu qui
descendit du ciel sur l'autel de
l'holocauste. »
(1
Chron. 21 : 26).
Ainsi le Temple, de même que le
Tabernacle, reposait sur une base de
rédemption : l'argent du rachat. La
montagne de Morija était celle où
avait été offert le sacrifice
d'Abraham. Toutes ces circonstances sont plus que
des coïncidences ; elles prennent leur
place dans le plan grandiose de Dieu pour la
rédemption.
David acheta aussi le Makoam,
« l'emplacement » de l'aire
d'Ornan, pour six cents sicles d'or. Ces makoams
étaient des endroits sacrés, les
« hauts lieux » des
Cananéens
(Deut.
12 : 2, 3), pareils aux bamoth ou « hauts
lieux », dont l'Écriture parle si
fréquemment. ils abondent en Palestine,
encore aujourd'hui, et sont désignés
par le même mot en arabe, mukam,
« place » ; ils ont une valeur
considérable,
rapportant à leurs propriétaires un
gros gain par le moyen de ceux qui viennent adorer
là. Ceci explique pourquoi David eut
à payer un prix si élevé pour
le makoam dont il est parlé dans les
Chroniques, quoiqu'il n'eût payé que
cinquante sicles d'argent pour l'aire
elle-même, comme cela est rapporté au
livre des Rois. Ces deux transactions semblent bien
distinctes l'une de l'autre. Ornan, le
Jébusien, était l'un des Habitants
Cananéens du pays. L'emplacement
était, selon toute vraisemblance, un makoam datant de l'époque
où
Dieu avait demandé à Abraham son fils
Isaac en ce même lieu ; ceci
paraît évident par le fait que ce mot
revient quatre fois dans ce bref récit
appliqué au sommet de Morija, qui devait
devenir plus tard le grand makoam de
Jéhova, où Il
« rappellerait son nom » et
placerait son temple. Car Jéhova
Lui-même voulait avoir son makoam : « Garde-toi
d'offrir
tes holocaustes dans tous les makoams que tu
verras ; mais tu offriras les holocaustes au
makoam que l'Éternel choisira dans l'une de
tes tribus, et c'est là que tu feras tout ce
que je t'ordonne. »
(Deut.
12 : 13, 14).
(3).
« Dans 2
Samuel 24 : 24, nous lisons
que David acheta l'aire et les boeufs d'Aravna pour
cinquante sicles d'argent. Dans 1
Chron. 21 : 25, nous
apprenons que David donna six cents sicles d'or
pour l'emplacement. Il est extraordinaire qu'un
esprit intelligent et loyal puisse trouver ici une
difficulté. Cinquante sicles d'argent
étaient probablement un prix raisonnable,
quoiqu'il nous semble très bas, pour des
boeufs et pour l'usage temporaire de l'aire, en vue
du sacrifice. Le lecteur ne doit baser aucun
argument sur la valeur des mots
« acheter » et
« acheta » de 2
Sam. 24 : 24. Le récit
des Chroniques suggère l'idée que ce
fut la réponse de l'Éternel
« par le feu » qui décida le roi à
l'achat de « l'emplacement ».
Mais quelqu'un peut-il imaginer que la valeur de
« l'emplacement » - le site
entier où fut dressé le Temple plus
tard - ne dépassait pas cinquante sicles
d'argent ? David acheta le terrain entier avec
les dépendances ; et le prix du tout
fut de six cents sicles d'or. Et c'est ce que les
Chroniques rapportent.
(4)
LA PRÉPARATION DE DAVID. -
« Mon fils Salomon est jeune et
d'âge tendre, » (V. S.) dit David
« et grande est l'entreprise, car ce
palais doit être magnifique en gloire et en
renommée dans tous les
pays. »
« Et David fit beaucoup de
préparatifs avant sa mort » et les
princes et le peuple apportèrent leurs
offrandes. « Le peuple se réjouit
de leurs offrandes volontaires, car c'était
avec un coeur bien disposé qu'ils les
faisaient à l'Éternel ; et le
roi David en eut aussi une grande
joie. »
Il est merveilleux de penser que ce que
nous apportons volontairement à notre Roi
pour son service, lui met la joie au coeur, que ce
soit nous-mêmes, ou ceux que nous aimons, ou
notre argent. L'action de grâces de David
montre la juste attitude de son coeur, celle qui
reconnaît que tout appartient à
Dieu.
« Qui suis-je et qui est mon
peuple, que nous puissions te faire volontairement
ces offrandes ? Tout vient de toi, et nous
recevons de ta main ce que nous
t'offrons. »
(I
Chron. 29 : 14).
LA CONSTRUCTION Du TEMPLE. - Salomon
envoya à Hiram, roi de Tyr, des messagers
pour lui demander son aide pour la construction du
Temple, par la fourniture de matériaux et
d'ouvriers habiles en toutes sortes de travaux
admirables.
Pour élever le terrain d'alentour
au niveau de l'aire qui se trouvait au sommet,
Salomon construisit une prodigieuse plateforme pour
servir de fondation, bien au-dessus de la
vallée environnante - plateforme faite de
grandes pierres de taille en marbre blanc, polies
et de grand prix. Lorsque notre Sauveur dit qu'il
ne resterait pierre sur pierre qui ne fût
détruite, Il ne parlait pas des fondements
souterrains, mais des pierres qui composaient le
Temple d'Hérode, construit par dessus. Le
fondement était bâti dans le roc
solide, image du Rocher des siècles, le
fondement de Dieu qui demeure et que rien ne peut
ébranler.
Nous lisons dans la description de la
Cité céleste
(Apoc.
21 : 22) :
« Je ne vis point de temple dans la
ville ; car le Seigneur Dieu tout-puissant est
son temple ainsi que l'Agneau. » Et parce
que ces symboles représentent son oeuvre de
rédemption, son peuple racheté y est
aussi compris. C'est la consommation de l'oeuvre
divine à travers tous les âges,
Lui-même et son peuple étant
réunis dans la même gloire.
Quelques-unes des pierres
taillées, à la base de la muraille,
avaient vingt à trente pieds de longueur et
s'ajustaient si bien les unes aux autres que l'on
n'aurait pu même glisser la lame d'un canif
dans leurs fentes. Sur certaines de ces pierres, la
Société d'Exploration. en Palestine a
trouvé les marques de la carrière,
faites en rouge, pour montrer où les pierres
devaient être placées ; car nous
lisons que « lorsqu'on bâtit la
maison, on se servit de pierres
toutes taillées ; et ni marteau, ni
hache, ni aucun instrument de fer, ne furent
entendus dans la maison, pendant qu'on la
construisait. »
(1
Rois, 6 : 7). Ainsi, les
vrais croyants de tous les âges sont les
pierres vivantes du Temple céleste, et Dieu
les prépare dans sa carrière
d'ici-bas, au milieu du bruit et du tumulte de la
terre, chacun pour sa place particulière
dans le Temple d'En-Haut.
Rugueuses et informes sont les pierres
frustes, et il n'est pas étonnant que les
coups de marteau doivent tomber lourdement sur
elles, que le ciseau soit aiguisé et le
polissage rigoureux, avant qu'elles soient
prêtes.
Mais désirons quand même
que la main qui opère des transformations si
grandes nous travaille et nous forme
davantage !
Chaque détail du Temple est plein
de leçons spirituelles, car David dit
à Salomon que Dieu lui avait donné le
modèle par l'Esprit. C'était une
construction de magnificence sans
égale ; elle étincelait comme un
amas d'or bruni sous la splendeur du ciel
oriental.
LE TEMPLE REMPLI DE GLOIRE. - Quand les
travaux de la Maison de l'Éternel furent
terminés, Salomon rassembla tous les anciens
d'Israël pour y amener l'Arche qui
était à Sion, la ville de David.
« Alors la maison de l'Éternel fut
remplie d'une nuée ; la gloire de
l'Éternel remplissait la maison de
Dieu. »
Quel tableau nous avons ici du
Saint-Esprit venant remplir le coeur
préparé pour sa venue, le coeur
purifié par le précieux sang du
Christ et qui, s'étant complètement
rendu à Lui, est devenu le temple de
l'Esprit Saint !
(I
Cor. 6 : 19).
LA PRIÈRE DE SALOMON. - Suit
alors la prière de Salomon, à la
Dédicace du Temple - une prière qui
récompense amplement celui qui en fait une
étude minutieuse.
Elle est basée sur les promesses
de Dieu, comme toute prière devrait
l'être.
Salomon parle de la
nécessité que chaque homme
reconnaisse la plaie de son propre coeur ;
puis il passe à cette pensée plus
profonde, que Dieu seul connaît le coeur de
tous les enfants des hommes.
(1
Rois 8 : 38, 39).
En confessant à Dieu notre
péché, quel repos de penser qu'Il
connaît tout ce qu'il y a de pire en nous,
bien mieux que nous ne le connaissons
nous-mêmes ! « Si notre coeur
nous condamne, Dieu est plus grand que notre coeur,
et Il connaît toutes choses. » Il
peut distinguer et juger quand nous en sommes
incapables, si la condamnation que nous ressentons
est la conviction de son Esprit, ou seulement la
fausse accusation de l'ennemi. Et si nous nous
attendons à Lui et si tout va bien en nous,
Il nous donnera sa paix.
« Bien-aimés, si notre coeur ne
nous condamne pas, nous avons de l'assurance devant
Dieu. »
(1
Jean 3: 20, 21).
Dans Sa prière, Salomon mentionne
six différentes vicissitudes de la vie
humaine, et demande que si le peuple se repent et
prie, en regardant vers la maison qu'il a
bâtie, Dieu veuille bien écouter du
haut de sa demeure et exaucer leurs supplications.
Salomon proposait ceci à Jéhova comme
une alliance, et Dieu répondit par le feu
comme sceau de sa sanction. Pour bien comprendre
ceci, il faut se rappeler que, à travers
tout l'Orient, de tout temps et jusqu'à ce
jour, tous les adorateurs prient, les regards
tournés vers leur sanctuaire : les
Mahométans, vers la Mecque, ceux qui prient
les saints, vers les différents Makoams. Salomon voulait
obtenir de Dieu
cette faveur, que ce qui n'était qu'une
superstition quant aux temples des idoles, devint
vrai dans le cas du Temple de Jéhova. Mais
bien plus - le Temple, dans tous ses
détails, était un symbole de la
personne et de l'oeuvre du Seigneur
Jésus-Christ et de ses relations avec son
peuple ; partout, il révèle
Christ : dans les sacrifices, dans la Pâque,
dans le
Souverain Sacrificateur, en toutes choses. Par
conséquent et quoique Salomon n'ait pas pu
le savoir, il demandait, par l'esprit de
prophétie, que tous ceux qui regarderaient
à Jésus, en s'approchant du
Père, fussent exaucés. C'était
dire symboliquement ce que le Maître dit plus
tard dans un sens littéral :
« Tout ce que vous demanderez au
Père en mon nom, Il vous le
donnera. »
Dans notre étude de 1 et 2 Rois,
nous avons vu le désastre qui termina le
règne de Salomon et la division de son
royaume.
Avec autant d'ardeur que sous le
règne de son fils Roboam,
« Schischak, roi d'Égypte, monta
contre Jérusalem et prit les trésors
de la Maison de l'Éternel. »
(2
Chron 12 : 9). Qu'elle vint
vite, la dévastation de ce Temple
splendide ! Plus tard, il arriva que
même des rois le dépouillèrent
de ses richesses pour écarter un
ennemi.
POINTS LUMINEUX. - Pendant la longue
période qui suivit, où le peuple
demeura loin de Dieu, nous trouvons, ici et
là, un roi dont le coeur est à
l'Éternel et lui rend un culte.
Dieu envoya par Azaria, le
prophète, fils d'Obed, un message à
Asa, et lorsque Asa entendit ses paroles,
« il se fortifia et fit disparaître
les abominations de tout le pays de Juda et de
Benjamin. » Et il enleva même
à sa mère sa dignité de reine
parce qu'elle avait fait une idole pour
Astarté. Il fit une alliance avec
l'Éternel et enrichit la Maison de Dieu avec
de l'or et de l'argent.
Josaphat, son fils, envoya des
Lévites par toutes les villes de Juda, pour
enseigner le Livre de la Loi de l'Éternel -
preuve qu'Israël possédait la Loi
à cette époque.
Le récit de la victoire de
Josaphat sur les Ammonites et les Moabites est un
des plus grands encouragements possibles à
dépendre de Dieu seul, en simplicité,
en face de difficultés
insurmontables. « Ne craignez point!...
ce ne sera pas vous qui combattrez, mais Dieu...
Vous n'aurez point à combattre en cette
affaire : présentez-vous, tenez-vous
là et vous verrez la délivrance de
l'Éternel, » - « Et au
moment où l'on commençait les chants
et les louanges, l'Éternel plaça une
embuscade »... et leurs ennemis furent
dispersés.
DÉCADENCE. - Les mauvais
règnes du fils de Josaphat, Joram, et de son
petit-fils, Achazia, viennent ensuite. Après
le meurtre d'Achazia par Jéhu, sa
méchante mère, Athalie,
« fit périr toute la race royale
de la Maison de Juda ». Mais Joas, le
jeune fils d'Achazia, fut sauvé et
caché dans le Temple pendant six ans. Alors
Jéhojada, le prêtre, le fit sortir, le
présenta au peuple comme roi, et Athalie fut
mise à mort.
Sous l'influence de Jéhojada,
Joas répare le Temple qu'Athalie avait
dépouillé pour donner les choses
consacrées aux prêtres de Baal. Mais
après la mort de Jéhojada, Joas tombe
dans l'idolâtrie et, à l'instigation
des princes de Juda, lapide Zacharie, fils de
Jéhojada, envoyé pour le
censurer.
Son petit-fils, Ozias, pèche
contre l'Éternel en brûlant de
l'encens dans le Temple et devient lépreux
jusqu'à sa mort, en châtiment de cette
profanation.
L'arrière-petit-fils d'Ozias,
Ézéchias, « ouvrit les
pertes de la Maison de l'Éternel et les
répara ». Il nettoya le Temple,
ordonna aux prêtres et aux Lévites de
se sanctifier, offrit des sacrifices et observa la
Pâque, de sorte « qu'il y eut
à Jérusalem de grandes
réjouissances ; et depuis le temps de
Salomon, fils de David, roi d'Israël, rien de
semblable n'avait eu lieu dans
Jérusalem ».
L'arrière-petit-fils
d'Ézéchias, Josias, exécuta de
pareilles réformes : il purgea
Jérusalem de ses idolâtries et
répara la Maison de l'Éternel. C'est
pendant ce travail de réparation, que
Hilkija, le prêtre, trouva dans le Temple le Livre
de la Loi
de
l'Éternel donnée par Moïse, et
Schaphan la lut devant le roi.
Lorsque Josias entendit les paroles de
la Loi, il déchira ses vêtements, tant
sa douleur était grande qu'on eût
négligé d'observer cette Loi. Il
envoya consulter l'Éternel ; et Hulda,
la prophétesse, lui dit que le malheur
s'abattrait sur Jérusalem et ses
habitants ; mais parce que Josias s'humilia,
le malheur ne vint pas sous son
règne.
Le jeune roi, debout près d'une
colonne, dans le Temple, fit alliance avec
l'Éternel, puis célébra la
Pâque. « Aucune Pâque
pareille à celle-là n'avait
été célébrée en
Israël, depuis les jours de Samuel le
prophète ; et aucun des rois
d'Israël n'avait célébré
une Pâque pareille à celle que
célébra Josias. »
(2
Chron. 35 : 18).
CAPTIVITÉ. - Mais des temps
troublés succédèrent à
ce règne heureux. Dieu envoya ses messagers
au peuple, mais ils s'en moquèrent et les
méprisèrent,
« jusqu'à ce que la colère
de l'Éternel contre son peuple devînt
sans remède. C'est pourquoi, Il fit monter
contre eux le roi des Chaldéens qui mit
à mort leurs jeunes gens par
l'épée, dans l'édifice
même du sanctuaire, et transporta à
Babylone tous les vases de la Maison de Dieu,
grands et petits, et les trésors du Temple
de l'Éternel. Les Chaldéens
brûlèrent la Maison de Dieu ; ils
démolirent les murailles de
Jérusalem ; ils livrèrent au feu
tous ses palais. Puis Nébucadnetsar
transporta à Babylone ceux qui avaient
échappé à
l'épée, et ils lui furent assujettis,
à lui et à ses fils, jusqu'à
l'avènement du royaume de Perse. »
(V. S.).
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