Il nous faut le règne magnifique de
Salomon, le Prince de Paix, pour compléter
le tableau du Christ en tant que Roi. Le Seigneur
dit à David : « Voici, il te
naîtra un fils, qui sera un homme de repos et
à qui je donnerai du repos en le
délivrant de tous ses ennemis
d'alentour ; car Salomon (Paix) sera son nom,
et je ferai venir sur Israël la paix et la
tranquillité pendant sa vie. »
La paisible royauté de Salomon
fut le résultat des victoires de David.
C'est parce que Christ a combattu et vaincu nos
ennemis que nous pouvons jouir de son règne
glorieux dans nos coeurs. « Car le
Royaume de Dieu c'est la justice, la paix et la
joie par le Saint-Esprit. »
(1
Chron. 22 - 9 ; Rom.
14 : 17).
LE TEMPLE. - La gloire du règne
de Salomon fut la construction du Temple. Ce roi
semble avoir été suscité
spécialement dans ce but, car David
dit : « Il a choisi mon fils Salomon
pour le faire asseoir sur le trône du royaume
de l'Éternel, sur Israël. Et Il m'a
dit : Salomon, ton fils, bâtira ma
maison et mes parvis ..... Considère
maintenant que l'Éternel t'a choisi, afin
que tu bâtisses une maison qui serve de
sanctuaire. Fortifie-toi et agis. »
(1
Chron. 28 : 5 à 10).
(Pour ce qui concerne le Temple, nous attendrons
d'être arrivés au livre des
Chroniques).
« SALOMON DANS TOUTE SA
GLOIRE ». - La sagesse de Salomon
préfigure celle du Christ en qui
« nous avons tous les trésors de
la sagesse et de la
connaissance ».
Le Psaume
72 est un « Psaume
pour Salomon ». Ce psaume décrit
la gloire de son règne, mais il trouve son
parfait accomplissement seulement dans le
règne d'Un plus grand que Salomon : de
Celui qui aura un jour domination d'une mer
à l'autre et depuis le fleuve jusqu'aux
extrémités de la terre.
Mais quoique la réalisation
milléniale de ce psaume soit encore à
venir, il a cependant une réalisation
actuelle dans les coeurs où le Roi
règne en justice. Salomon dit à
Hiram, roi de Tyr :
« L'Éternel, mon Dieu, m'a
donné du repos de toutes parts : plus
d'adversaires, plus de
calamités ! »
(1
Rois 5 : 4). La magnificence
de son, royaume est décrite dans 1
Rois 4 : 21-34 :
« Salomon régnait, dominait sur
tous les royaumes, depuis le fleuve jusqu'au pays
des Philistins et jusqu'à la
frontière de l'Égypte : ils
apportaient des présents et ils furent
assujettis à Salomon tout le temps de sa
vie. ... Et il avait la paix de tous les
côtés d'alentour. ... Et Juda et
Israël... habitèrent en
sécurité chacun sous sa vigne et sous
son figuier. »
LA REINE DE SÉBA. - Notre
Seigneur Jésus-Christ lui-même
établit le contraste entre la reine de
Séba, qui « vint d'un pays
éloigné pour entendre la sagesse de
Salomon ». et les hommes de sa
génération, si indifférents,
quoiqu'il y eût au milieu d'eux
« quelqu'un plus grand que
Salomon ». En poursuivant la même
ligne de pensée, la visite de cette reine
est la gracieuse image d'une âme venant au
Sauveur et trouvant en Lui complète
satisfaction. Elle vint de loin ; et nous,
« qui étions
éloignés, nous avons
été rapprochés par le sang du
Christ ». Elle apporta à Salomon
toutes les questions difficiles qui la
préoccupaient et lui confia tout ce qu'elle
avait dans le coeur. Nous, de même, nous
pouvons apporter au Seigneur tous les
problèmes de nos vies et nous trouverons,
comme la reine de Séba, « qu'il
n'y a rien qu'Il ne puisse nous
expliquer ». Nous aussi nous verrons
qu'Il nous a été fait
« sagesse de la part de
Dieu ».
Et lorsqu'elle eût vu toute sa
sagesse, les richesses de son royaume et ses
merveilleuses constructions, elle fut
« hors d'elle-même ». Et
elle s'écria :
« C'était donc vrai, ce que j'ai
appris dans mon pays au sujet de ta position et de
ta sagesse ! Je ne le croyais pas avant
d'être venue et d'avoir vu de mes yeux. Et
voici, on ne m'en a pas dit la moitié. Tu as
plus de sagesse et de prospérité que
la renommée ne me l'a fait connaître.
Heureux tes gens, heureux tes serviteurs qui sont
continuellement devant toi, qui entends ta
sagesse ! Béni soit l'Éternel,
ton Dieu, qui t'a accordé
la faveur de te placer sur le trône
d'Israël ! C'est parce que
l'Éternel aime à toujours Israël
qu'il t'a établi roi pour que tu fasses
droit et justice. » Chap.
10).
« UN RAPPORT
VÉRIDIQUE ». - Le message de
l'Évangile est le
« rapport » qui nous a fait
venir du pays éloigné pour rechercher
le Roi. Et à lorsque nous nous sommes
réellement approchés et que nos yeux
l'ont vu dans sa beauté, nous aussi nous
pouvons nous écrier « qu'on ne
nous en avait pas dit la moitié ».
Nous faisons l'expérience que son service
est vraiment un heureux service, et que Dieu nous
a, en effet, prouvé son amour en nous
donnant un tel roi ; non pas de la
façon dont la reine de Séba connut
Salomon, en une visite passagère, mais pour
être notre roi à toujours.
« Le roi Salomon donna à la reine
de Séba tout ce qu'elle désira, ce
qu'elle demanda, et lui fit en outre des
présents dignes d'un roi tel que
Salomon. » De même, notre Roi nous
comble « d'après les richesses de
sa gloire ».
CHUTE. - De nouveau nous constatons des
manquements, comme dans toute vie humaine. Salomon
manqua vis-à-vis de Dieu justement en ces
choses au sujet desquelles la loi avait averti les
futurs rois d'Israël. « Qu'il n'ait
pas un grand nombre de chevaux, afin qu'il ne
ramène pas le peuple en Egypte... Qu'il ne
fasse pas de grands amas d'argent et d'or... Qu'il
n'ait pas un grand nombre de femmes, afin que son
coeur ne se détourne
point. »
Salomon pécha en ces trois
choses. Et, de plus, ses nombreuses femmes furent
prises parmi les nations païennes où
Dieu avait expressément défendu qu'on
choisît des épouses, de peur que le
coeur de son peuple ne s'attachât à
d'autres dieux. C'est exactement ce qui survint.
« À l'époque de la
vieillesse de Salomon, ses femmes inclinèrent son
coeur vers d'autres dieux, et son coeur ne fut
point tout entier à l'Éternel son
Dieu, comme l'avait été le coeur de
David, son père. »
(1
Rois 11 : 4).
DÉSASTRE. - Pour cette raison,
Dieu suscita des ennemis à Salomon, et son
règne finit dans le désastre ;
à sa mort, son royaume fut divisé, et
seulement Juda et Benjamin furent laissés
à son fils Roboam, pendant que tout
Israël prenait pour roi son serviteur
Jéroboam.
« Je laisserai une tribu
à son fils, afin que David, mon serviteur,
ait toujours une lampe devant moi à
Jérusalem, la ville que j'ai choisie pour y
mettre mon nom. »
(1 Rois
11 : 36).
« Donner une lampe a quelqu'un
signifiait établir sa dynastie et sa
succession dans ce lieu. Il faut se rappeler que la
ville de Jérusalem, avec tous ses environs
au nord, était dans le territoire de
Benjamin. Si cette tribu s'était jointe aux
dix qui se révoltèrent contre le
trône de Salomon, la ville royale n'aurait pu
rester, selon la promesse de Dieu, la demeure des
rois de la lignée de David. C'est dire, dans
le langage fortement imagé du pays de la
Bible, que leur lampe dans la Cité sainte
aurait été éteinte »
(1).
LE ROYAUME DIVISÉ - Vient
l'histoire de ce royaume divisé - image d'un
coeur partagé et de l'impossibilité
de servir deux maîtres. Les rois
d'Israël suivirent l'exemple de
« Jéroboam, fils de Nebat, qui fit
pécher Israël » en
établissant l'adoration des veaux d'or, et
tous leurs rois s'adonnèrent à
l'idolâtrie.
L'histoire du Royaume d'Israël est
un récit presque ininterrompu
d'iniquités, chaque roi arrivant au
trône par le meurtre de son
prédécesseur.
2
Rois 17 nous entretient de la
captivité d'Israël, et entre en
détail dans les raisons de ce
châtiment. ils étaient descendus
jusqu'au niveau des nations que Dieu avait
ordonné à son peuple de chasser du
pays. Et ce qu'Il leur avait prédit au cas
où ils Lui désobéiraient
s'était exactement réalisé.
Ils avaient abandonné l'Éternel,
servi les dieux des païens, marché
comme ces derniers d'après leurs mauvaises
voies. En conséquence, Dieu permit au roi
d'Assyrie d'emmener Israël captif en Assyrie,
pour que s'accomplît la menace qu'il leur
avait faite par Moïse dans Deut.
29 : 24, 28.
« L'Éternel a
rejeté toute la race d'Israël ; il
les a humiliés, il les a livrés entre
les mains des pillards, et il a fini de les chasser
loin de sa face. »
(2 Rois
17: 20).
LES PROPHÈTES. - Longtemps avant
que ce semblant de royauté eut disparu, Dieu
avait transféré la puissance des rois
aux prophètes.
Sur le fond sombre du tableau de cette
triste époque, deux figures se
détachent comme ses témoins, nous
montrant que, malgré toute cette
décadence, Dieu travaillait en silence
à l'établissement de son Royaume
éternel de Justice.
Élie et Élisée, par
le contraste de leurs caractères et de leur
mission, nous rappellent Jean-Baptiste et notre
Sauveur. Le Seigneur Jésus Lui-même
parla de Jean-Baptiste comme de celui qui
accomplissait la prophétie annonçant
qu'Élie doit précéder la venue
du Fils de l'homme. « En
vérité, Élie est
venu », dit-Il. Élie, le rude
prophète du désert, vêtu de son
manteau de poils de chameau et d'une ceinture de
cuir - le vêtement habituel du fellah, que
tous les prophètes portaient, - est soudain
apparu sur la scène, à la cour
d'Achab, et prononce le jugement du Seigneur.
« L'Éternel est vivant, le Dieu
d'Israël, dont je suis le serviteur ; il
n'y aura, ces années-ci, ni rosée
(2), ni
pluie,
sinon à ma parole. » Le secret de
sa puissance résidait en ces mots :
« Dont je suis le serviteur. »
- Il savait ce que c'était que d'obtenir
quelque chose de Dieu et, de ce fait, il avait de
la puissance sur l'homme, Il nous rappelle Jean,
vêtu de la même manière,
à la cour d'Hérode,
dénonçant hardiment les
péchés du roi.
Sur le Mont Carmel, ce fut
« à l'heure de l'offrande du
soir » que Dieu fit descendre le feu du
ciel. Nous avons plusieurs exemples de
délivrance, à l'heure du sacrifice du
matin on du soir. Et nous y voyons une
prophétie du pouvoir de la Croix, que ces
offrandes préfiguraient.
LE PRÉCURSEUR. - Lorsque Dieu fut
sur le point d'envoyer la pluie à la
prière d'Elie, celui-ci fit dire à
Achab : « Attelle ton chariot et
descends, afin que la pluie ne t'arrête
pas. » Et là, il semble qu'Elie
ait joué le rôle d'un saïs
vis-à-vis d'Achab. Le saïs moderne
d'Égypte est le
« coureur », attaché
à la suite des rois et des nobles. La
même coutume était en vogue en
Israël, car Samuel avait prévenu le
peuple que le roi qu'ils désiraient si
ardemment exigerait d'eux cet acte
d'esclavage : « Il prendra vos fils
et il les mettra sur ses chars et parmi ses
cavaliers, afin qu'ils courent devant son
char. »
« Ces faits prêtent une
force considérable à l'acte d'Elie,
au paroxysme de la joie et du zèle pour le
triomphe de Jéhova et désireux d'
« honorer le roi » qui, un
instant, avait honoré Dieu quand la main du
Seigneur était sur lui. Elie ceignit donc
ses reins et courut devant Achab jusqu'à
l'entrée de Jizreel - c'est-à-dire
une distance de trente-trois kilomètres et
plus, à travers la grande
plaine d'Esdraelon. Ainsi l'homme de Dieu jouait le
rôle de saïs ou de coureur du
roi, préparant la voie pour son chariot et
annonçant son arrivée »
(3).
Cette fonction de « celui qui
court devant » n'explique-t-elle pas la
figure employée dans Hébreux
6 : 20 ;
« où Jésus est entré
comme Précurseur ? » Lui,
qui, dans sa condescendance, dit que, dans le ciel,
« Il se ceindra et fera asseoir les siens
à sa table et les servira », est
dépeint ici comme étant entré
seulement un peu avant eux pour annoncer leur
arrivée et tout préparer pour leur
réception !
ÉLISÉE. - Le
ministère d'Élisée fut un
ministère de bénédiction et de
guérison. Sous cet aspect, il est un symbole
de celui du Christ. Nous avons, de plus, dans la
vie et les miracles d'Élisée, une
série de belles leçons sur la vie et
le service chrétiens.
« Labourant un jour avec les
boeufs et les serviteurs de son père, dans
un champ, il vit venir à lui le
prophète proscrit, l'homme de Galaad, qui
jeta sur lui son manteau. Élisée
comprit ce que cela signifiait. C'était
l'appel à suivre Elie comme serviteur ;
quoiqu'il fût riche, il aurait à
verser de l'eau sur les mains du prophète,
peut-être à mourir avec lui. Le temps
lui manquait pour réfléchir ; sa
décision devait être rapide. L'appel
de Dieu eut immédiatement une réponse
dans son coeur. Ayant obtenu la permission de faire
ses adieux à ses parents, il tue une paire
de boeufs, brise leur attelage, et montre à
tous ses compagnons qu'il n'a plus rien à
faire avec sa vie passée. Dieu nous appelle
aussi, chacun de nous ; suivons, à
n'importe quel prix. » (W. H. Wilson).
LA PUISSANCE POUR LE SERVICE. - La
bénédiction après laquelle
Élisée soupirait en demandant une
double portion de l'esprit de son maître, au
moment où Elie allait lui être
enlevé, ce n'était pas d'être
deux fois plus grand que lui, mais de recevoir la
portion du premier-né. Le fils
premier-né héritait d'une part double
de la propriété de son père,
deux fois autant que chacun des autres fils.
Élisée demanda la fonction
prophétique, et, avec elle, la
puissance de l'Esprit qui devait le rendre capable
de la remplir. Dans cette dernière
scène, on se demande parfois si l'on est
dans l'Ancien Testament ou dans le Nouveau. Nous
voyons là un maître qui monte au ciel,
un disciple qui attend, une puissance qui descend.
« Vous recevrez la puissance du
Saint-Esprit qui viendra sur vous ; et vous
serez mes témoins. »
Aucun chrétien ne peut être
exempté du devoir d'être
témoin. Christ a partout besoin de
témoins, et nous ne pouvons pas remplir ce
rôle sans sa puissance. « Tu as
demandé une chose
difficile. »
Il y a deux conditions :
1) Une soumission absolue. Dès le premier appel, Élisée a cette attitude. De nouveau, il en donne une preuve. Sans s'émouvoir des paroles décourageantes des autres, ni même de celles qui pouvaient paraître telles de la part de son maître, il avança, ayant déjà calculé le prix. C'est une chose sérieuse que de suivre Christ ; Il nous recommande toujours de calculer le prix. À la fin, cela impliqua le Jourdain lui-même, la mort à la vie personnelle. Le baptême de l'Esprit implique un baptême en la mort de Christ.
2) La seconde condition, c'est la foi. « Si tu me vois quand je serai enlevé d'avec toi, cela t'arrivera. » Élisée garda ses yeux fixés sur son maître. « Et il le vit. » Aussitôt, il déchira ses propres vêtements - plus de confiance en soi-même - et prit le manteau d'Elie qui devenait désormais sa seule puissance. Il le mit de suite à l'épreuve et fut capable de faire les mêmes oeuvres qu'Elie. « Les oeuvres que je fais, vous les ferez aussi. » Et les prophètes s'en rendirent compte, et une vie de bénédiction et de service pour les autres en fut le résultat. » (Rév. E. W. Moore).
LE SEL. - L'assainissement des eaux
de
Jéricho à leur source par le moyen de
sel mis dans un plat neuf, impressionna les gens de
l'époque d'Élisée, et il
comporte une leçon pour nous. Ce miracle
montre la puissance de l'Évangile pour
transformer la vie des hommes à sa source.
Mais il faut un coeur renouvelé (tel le plat
neuf) pour obtenir cette puissance et la porter
à d'autres. Les chrétiens sont
appelés à être « le
sel de la terre ». Le Dr Thompson nous
dit qu'il n'y a aucune raison de douter de
l'identité de la fontaine où la
tradition a placé la scène de cette
intervention miraculeuse. L'eau en est abondante,
limpide, douce et fraîche. Les poissons y
fourmillent et sur le bord de ce délicieux
ruisseau croissent des roseaux en grand
nombre.
LES FOSSÉS DES VALLÉES. -
Le miracle par lequel l'eau fut amenée pour
désaltérer les armées
d'Israël, de Juda et d''Edom, qui avaient
décidé de réprimer la
révolte de Moab, contient aussi un
enseignement sur la façon dont vient
l'Esprit. Quand la main de l'Éternel fut sur
Élisée, il dit :
« Faites dans cette vallée des
fossés et encore des
fossés. » (V. S.).
Tout d'abord, c'était une
vallée, un endroit bas, un lieu
d'humidité. Les rivières de Dieu
choisissent. des vallées pour y couler.
L'eau cherche toujours le niveau le plus
bas.
Mais il fallait creuser les
fossés, poursuivre l'oeuvre d'abaissement encore
plus
loin.
Si nous voulons être des moyens de
bénédiction pour les autres, nous
devons permettre au Seigneur de creuser ses canaux
profondément en nos coeurs. « Car
ainsi parle l'Éternel : Vous
n'apercevrez point de vent et vous ne verrez point
de pluie, et cette vallée se remplira d'eau,
et vous boirez, vous, vos troupeaux et votre
bétail. » Aucun son ; mais
l'eau arrive. Ainsi en est-il de l'Esprit,
influence douce et silencieuse, hôte aimable
et bienfaisant, lorsqu'il trouve un coeur humble
où demeurer.
« Or, le matin, au
moment
de la présentation de l'offrande, voici,
l'eau arriva du chemin d'Edom, et le pays fut
rempli d'eau. »
De nouveau, le fait que ce fut au
Calvaire que prit naissance la
bénédiction de la Pentecôte
nous est remis en mémoire.
LE VASE D'HUILE. - Dans la
multiplication de l'huile de la veuve, nous avons
une autre illustration de l'oeuvre de l'Esprit.
Encore une autre leçon d'humilité. La
pauvre veuve n'avait rien dans la maison pour payer
sa dette, excepté un vase d'huile. Nous
aussi, nous avons une dette que nous ne pouvons
payer. Nous avons à vivre selon l'Esprit,
à nous aimer les uns les autres ; nous
avons la dette de porter l'Évangile aux
Grecs et aux Barbares, aux savants et aux
ignorants. Rien de ce qui appartient à notre
nature charnelle ne peut nous décharger de
cette dette. L'huile - le Saint-Esprit - en est
seule capable. Mais lorsque nous aurons
commencé, par la foi et à l'appel de
Dieu, à la verser dans les vases vides qui
nous entourent, nous découvrirons que sa
provision est inépuisable et qu'elle ne se
limite qu'à la mesure de notre attente.
« Va et paie ta dette ; et tu vivras
du reste. » La puissance de l'Esprit est
suffisante pour la vie et pour le service.
L'ART DE GAGNER LES ÂMES. - Dans
la résurrection du fils de la Sunamite, nous
trouvons une leçon pour le messager de
l'Évangile. Guéhazi avait le symbole
extérieur de la fonction, mais il n'avait
pas la puissance. Lorsqu'il posa le bâton du
prophète sur l'enfant mort, rien ne bougea.
Mais le secret du Seigneur était en
Élisée. « Il entra et ferma
la porte sur eux deux et il pria l'Éternel.
Il monta et se coucha sur l'enfant ; il mit sa
bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses
mains sur ses mains ; il s'étendit sur
lui. Et la chair de l'enfant se
réchauffa. »
Nous voyons dans l'acte
d'Élisée le secret de la
dépendance de Dieu, du pouvoir de la
prière, de l'influence personnelle. Il nous
donne un exemple de ce qu'il en coûte de
gagner des âmes. Élisée
semblait lui donner sa propre vie, comme Paul
était prêt à le faire lorsqu'il
dit : « Nous aurions voulu, non
seulement vous donner l'Évangile de Dieu,
mais encore nos propres vies (4) tant
vous nous étiez
devenus chers. »
(1
Thess. 2 : 8).
L'INFLUENCE. - Dans l'assainissement du
potage empoisonné, nous avons une image de
la façon dont un chrétien peut
purifier l'atmosphère morale qui l'entoure,
ou les conversations, en y introduisant un
élément absolument sain.
La multiplication des pains d'orge
préfigure ce plus grand miracle qui eut lieu
sur les bords de la mer de Galilée.
NAAMAN. - Et maintenant, nous en
arrivons à la guérison de Naaman le
Syrien, qui contient tout l'Évangile en
miniature.
Naaman, homme célèbre,
honorable, magnanime, puissant,
chef d'armée victorieux, guerrier valeureux,
- MAIS il était
lépreux.
Il y a ce mais dans
chaque vie
qui n'est pas encore venue à Jésus
pour être purifiée. « Si je
ne te lave, tu n'auras point de part avec
moi. » La lèpre du
péché, même si ses
manifestations extérieures sont des plus
légères, encourt le diagnostic
divin : « complètement
impur. » « Si un homme a
violé un seul commandement, c'est comme s'il
les avait tous violés. » Dieu
dit : « Il n'y a pas de
différence, car tous ont péché
et sont privés de la gloire de
Dieu. »
Neuf degrés d'humiliation
amenèrent Naaman assez bas pour recevoir la
bénédiction :
Il dut croire au témoignage d'une
petite servante captive. Il eut à
découvrir que ce n'était pas le grand
roi d'Israël qui allait le guérir. Il
découvrit encore que sa purification ne
pouvait pas être achetée même
avec deux talents d'argent (187.500 francs) ;
il lui fallut aller dans la maison d'un pauvre
prophète. Et celui-ci ne sortit pas
même de chez lui pour accomplir le miracle,
mais envoya simplement un message. Il lui fallut se
laver dans ce petit fleuve méprisé,
le Jourdain. Il dut se laisser guider par les bons
conseils de ses domestiques. Il dut obéir.
Enfin, il dut devenir comme un petit enfant. Et
il fut net.
Avant sa purification, Naaman
disait : « je pensais. »,
Maintenant, il pouvait dire : Je sais.
C'est ainsi que Dieu est obligé de nous
enlever une à une toutes nos idées
préconçues sur la façon dont
nous serons sauvés, pour nous amener au
Calvaire. Nous pouvons recevoir le message de
l'Évangile d'une très humble source.
Mais aucune bonne action, aucun prétendu
mérite de notre part, ne peut l'acheter.
Aucun fleuve terrestre, aucune réforme, ou
culture, ne peut enlever la condamnation du
péché. Il n'existe qu'une chose dans
tout l'univers, qui en soit capable :
« Le sang de son Fils Jésus-Christ
nous purifie de tout
péché. »
LA COGNÉE PERDUE. - John M'Neil,
d'Australie (5), a tiré une leçon
pour nous de la cognée perdue. Nous pouvons
perdre cette cognée bien aiguisée
qu'est la puissance de l'Esprit pour le service,
par la désobéissance, par manque de
séparation d'avec le mal, par
négligence de la Bible, de la communion de
Dieu, par manque de foi. Si vous l'avez perdue,
retournez sur vos pas et cherchez-la. Vous la
trouverez où vous l'avez perdue. Exactement
là et pas ailleurs. Avez-vous
retrouvé l'endroit où vous avez
manqué à l'obéissance ?
Cédez et obéissez là. Ne
continuez pas à essayer à couper du
bois avec le manche de la cognée. Bien des
gens font cela - avec beaucoup d'efforts mais peu
de résultats - aucun éclat ne vole
sous leurs coups.
Si nous avons joui de la
plénitude de l'Esprit et si nous l'avons
perdue, confessons-le, retournons à la
source vive, et obéissons. Il ôtera
notre péché et nous rendra sa
plénitude. Pour l'amour de Lui, pour l'amour
des âmes, pour l'amour de notre propre
âme, n'essayons pas de vivre et de travailler
sans avoir été remplis du
Saint-Esprit.
LES CHARIOTS DE FEU. -
Élisée vivait dans le sentiment
tranquille de la présence immédiate
de Dieu. C'était là le secret de sa
puissance. Quand lui et son serviteur furent
entourés, dans la ville de Dothan, par une
armée de Syriens, « une forte
troupe », et que le serviteur dit :
« Ah ! mon seigneur, comment
ferons-nous ? » Il
répondit : « Ne, crains
point ; car ceux qui sont avec nous sont en
plus grand nombre que ceux qui sont avec,
eux. » Et Élisée pria et
dit : « Éternel, ouvre ses
yeux pour qu'il voie. Et l'Éternel ouvrit
les yeux du serviteur, qui vit la montagne pleine
de chevaux et de chars de feu autour
d'Élisée. » Si nous vivions
continuellement dans le
sentiment de la présence protectrice de
Dieu, quel calme et quelle puissance il y aurait
dans nos vies !
TÉMOIGNAGE. - Les quatre
lépreux qui portèrent la bonne
nouvelle de l'abondance dans le camp
déserté des Syriens au peuple
affamé de Samarie, nous sont un exemple. Si
nous avons découvert les richesses de Christ
pour nous-mêmes, « nous ne faisons
pas bien de garder le silence. » Prenons
la même résolution et disons :
« Venez, maintenant, et allons en
informer la maison du roi. »
LOYAUTÉ. - « Ton coeur
est-il sincère, comme le mien l'est envers
le tien ? » demande Jéhu
à Jonadab, fils de Récab. Et Jonadab
répondit : « Il
l'est. » - « - S'il l'est,
répliqua Jéhu, donne-moi ta
main. » Jonadab lui donna sa main. Et
Jéhu le fit monter près de lui dans
son char. » Notre Roi nous voit
parcourant péniblement la route de la vie et
Il nous fait cette question : « Ton
coeur est-il sincère envers moi ?
M'aimes-tu plus que le font
ceux-ci ? » Si nous pouvons
répondre : « Il l'est. Tu
sais que je t'aime », alors notre Roi
étend sa main, nous attire à lui,
nous fait asseoir dans les lieux célestes,
et nous prend dans son char de puissance. Nous
avons la même pensée dans le livre des
Chroniques : « L'Éternel
étend ses regards sur toute la terre, pour
soutenir ceux dont le coeur est tout entier
à lui. »
(2
Chron. 16 : 9).
L'histoire de Juda est tellement
liée à l'histoire du Temple, qu'il
vaudra mieux l'étudier dans son ensemble, en
étudiant les Chroniques. Ces livres, comme
nous l'avons déjà vu, ont
été écrits au point de vue du
Temple spécialement.
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