Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Il. LE CHRIST DANS LE PENTATEUQUE

III. LE LÉVITIQUE

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Le Livre de la Genèse montre la chute et la ruine de l'homme. L'Exode dépeint la grande rédemption et le grand salut que Dieu a préparés. Le Lévitique suit tout naturellement, et s'occupe surtout de la voie d'accès jusqu'à Dieu dans l'adoration et la communion. C'est un livre destiné à un peuple racheté. Son enseignement, à la lumière du Nouveau-Testament, s'adresse à ceux qui ont reconnu leur perdition, qui ont accepté la rédemption qui est en Christ-Jésus et qui recherchent la présence de Dieu. Ce livre nous montre la sainteté divine et l'impossibilité absolue de nous approcher de Dieu, sauf sur le terrain de l'expiation.

Telle est la leçon centrale du Lévitique, et elle nous frappe continuellement de mille manières différentes. Nous sommes en face de la grande question du sacrifice pour le péché. L'accent mis sur le sacrifice est destiné à impressionner fortement l'homme au sujet du péché. Ce livre est l'expression de la pensée de Dieu sur le péché. Si nous ne l'avons pas étudié du tout ; s'il nous apparaît comme une simple liste de péchés et une répétition confuse d'effusions de sang, desquelles nous nous détournons presque avec horreur, il ne nous en apporte pas moins une leçon utile, quoique élémentaire.
Nous y constatons que Dieu est saint et qu'il est impossible à l'homme pécheur de s'approcher de Lui si ses péchés ne sont pas enlevés.

Tel un grand phare construit sur le roc du péché.
Ruskin raconte que sa mère l'obligeait, lorsqu'il était enfant, à lire toute la Bible, même les chapitres difficiles du Lévitique. Ce furent ceux-ci qui l'influencèrent le plus à travers la vie, lui imposant la plus grande retenue.

Finney dit : « Le péché est la chose la plus coûteuse de l'univers, pardonné ou non ; pardonné, parce qu'il a coûté le sacrifice expiatoire ; non pardonné, parce qu'il demeure à jamais sur l'âme impénitente ».

Le Dr H. G. Guinness dit : « Pour comprendre la gravité du péché, il nous faut sonder trois océans : l'océan de la souffrance humaine ; l'océan des souffrances du Seigneur Jésus-Christ ; l'océan des souffrances à venir qui attendent le pécheur rebelle ».

« Si une chose est certaine au sujet du péché, c'est qu'il détruit en nous la faculté qui seule nous permettrait de le juger. Il nous faudrait exercer ce Jugement avec une rectitude morale parfaite, une pureté sans tache, et c'est justement ce que nous avons perdu. Si tous ont péché », alors il n'y a plus de degrés, plus de mesure, parce que chez tous, les facultés ont été désorganisées, les sens émoussés, et nous ne possédons plus la véritable vision. Secondement - le défi de Christ résonne : « Qui de vous me convaincra de péché ? » Voici un homme qui prétend avoir cette condition essentielle : un jugement infaillible... Quelle est son estimation du péché ? Rien peut-être n'est plus étonnant que l'avertissement terrible qu'Il donne à ce sujet : « Coupe ton pied et ta main, arrache ton oeil, etc. » et puis... la croix et la passion. Et quand le moment vient d'agir, Lui n'hésite pas. Il voit que Dieu ne peut choisir un moyen plus facile ou plus expéditif. Lui qui voit tout, justifie l'idée du péché que révèle la croix. Troisièmement - ceux qui se tiennent le plus près du Seigneur en ce monde, arrivent à considérer le péché de la même manière. La repentance, la pénitence, les larmes amères des saints sont simplement incompréhensibles pour l'âme qui n'éprouve pas ces sentiments. Plus ils s'approchent de Dieu, plus leur jugement devient sévère. » (Scott Holland).

D'autre part, lorsque l'Esprit de Dieu travaille avec force n'importe où sur la terre aujourd'hui, pour amener les âmes à Lui, une profonde conviction de péché en est l'inévitable résultat. Les grands réveils du passé et du présent nous apportent clairement leur témoignage sur ce point.

Ce que nous n'avons qu'en images dans le Lévitique, nous le voyons en réalité dans la croix de Christ. La croix a été véritablement une manifestation de l'amour de Dieu ; l'amour de Dieu le Père et de Dieu le Fils qui, « par un esprit éternel, s'est offert Lui-même sans tache à Dieu » (Hébr. 9 : 14). Mais elle a fait plus que cela, elle a révélé l'idée que Dieu se fait du péché.

La Croix de Christ se dresse comme l'estimation de Dieu en ce qui concerne le péché, estimation radicale et terrible, puisqu'il a coûté cela.
Elle est même plus encore ; elle est le sacrifice expiatoire par lequel le péché est enlevé pour toujours. C'est parce que ce sacrifice était nécessaire qu'il donne pleine satisfaction.

Quoique notre intelligence ne puisse pas sonder le mystère de l'expiation, notre coeur et notre conscience en proclament l'efficacité. Ayant fait la paix par le sang de sa croix (Col. 1 : 20). Quelle consolation cette parole a apportée aux âmes en détresse à travers les âges ! Ceux qui savent le mieux ce que c'est que de souffrir sous la conviction du péché, produite par le Saint-Esprit, savent aussi le mieux apprécier la valeur de la croix du Christ.

LES OFFRANDES
. - Les sept premiers chapitres du Lévitique décrivent cinq sortes d'offrandes.
Une grande variété d'images est nécessaire, pour rendre l'idée de la perfection du sacrifice du Christ.

Le premier point qui attire notre attention est celui-ci : dans chaque offrande, trois objets distincts nous sont présentés : l'offrande, le prêtre, et celui qui apporte l'offrande. Une connaissance définie du sens (ou de la portée) de ces trois choses, est indispensable si nous voulons comprendre les offrandes.

Christ est l'offrande. « L'offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes » (Héb. 10 : 10).
Christ est le prêtre. « Nous avons un Souverain Prêtre, Jésus, le Fils de Dieu. » (Héb 4 : 14).
Christ est celui qui offre. « Il s'est donné Lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité » (Tite 2 : 14).

Les offrandes sont divisées en deux classes principales : celles d'agréable odeur, parmi lesquelles l'holocauste (ou sacrifice consumé par le feu) est la plus importante ; celles qui étaient offertes en expiation pour le péché, dont le sacrifice pour le péché est la première. L'holocauste était d'agréable odeur à l'Éternel ; la victime était complètement brûlée sur l'autel d'airain dans le parvis du Tabernacle. C'était un holocauste entier. Rien ne devait en rester.

Nous voyons ici la vie d'obéissance parfaite du Christ à la volonté de son Père, Christ apparaissant pour nous, non plus comme Celui qui porte nos péchés, mais comme offrant à Dieu ce qui est infiniment précieux à ses yeux : une vie d'abandon complet, un coeur, un esprit, une volonté, offerts sans réserve à Dieu. « Il s'est livré Lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur » (Eph. 5 : 2). Et il y a de la joie dans ce sacrifice : « Je fais mes délices de ta volonté, ô mon Dieu ! »

Dans l'holocauste, l'abandon de la vie à Dieu représente l'accomplissement du devoir de l'homme envers Dieu. Dans l'offrande, de fleur de farine qui accompagnait l'holocauste, le don de la fleur de farine et de l'huile représentait l'accomplissement du devoir de l'homme envers son prochain.

Jésus, comme Homme, a accompli ces deux offrandes dans sa vie humaine parfaite sur la terre. Dans la fleur de farine, broyée, réduite en poudre et offerte par le feu, nous voyons une image de Jésus, meurtri, jour après jour, par ceux auxquels Il faisait du bien, pour lesquels Il se donnait continuellement, en endurant « la contradiction des pêcheurs. »

L'offrande pour le péché différait de l'holocauste. Elle était distinctement offerte en expiation pour le péché. La graisse consumée sur l'autel d'airain, montrait que le sacrifice était accepté, mais tout le reste était brûlé hors du camp pour indiquer l'extrême gravité du péché. Le Seigneur Jésus devint cette « offrande pour le péché », pour nous : « Maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice. » (Hébr. 9 : 26). Nous ne pouvons concevoir l'angoisse de ce contact avec le péché pour l'âme immaculée de notre Rédempteur, l'angoisse que lui causa l'abandon de Dieu, lorsqu'Il fut « fait péché pour nous ». (Il Cor. 5 : 21).

LE SOUVERAIN SACRIFICATEUR.
- Dans la consécration d'Aaron comme grand-prêtre et dans ses fonctions sacerdotales tout au travers de ce livre, nous avons un symbole de notre grand Souverain Sacrificateur. Dans la consécration de ses fils et des Lévites, il faut voir la sacrificature de tous les vrais croyants en Jésus. Nous avons une illustration frappante de cette vérité que Dieu ne peut être approché que par le sang expiatoire, dans le récit qui concerne Nadab et Abihu. Parce qu'ils offrirent un « feu étranger » dans leurs encensoirs, le feu de l'Éternel les consuma.

Les encensoirs des prêtres devaient être allumés sur l'autel des holocaustes (voyez Lévit. 16 : 12 et Nombres 16 : 46), par ce feu seulement ils pouvaient s'approcher de l'Éternel. De même, c'est sur le terrain de l'oeuvre expiatoire du Christ que nos prières peuvent s'élever à Dieu en un parfum d'agréable odeur.

ORDONNANCES POUR LA VIE QUOTIDIENNE.
- Un grand nombre de chapitres du Lévitique sont consacrés aux lois de la vie quotidienne du peuple de Dieu. Elles nous prouvent à quel point Dieu se préoccupe du bien-être physique et moral de ses enfants. « Vous serez saints, car moi, l'Éternel votre Dieu, je suis saint » ; cette parole est répétée trois fois dans ce livre. Les mots pur, purifier, sainteté, se rencontrent à chaque instant.

Aucun détail de la vie de tous les jours, que ce soit au sujet de la nourriture, des vêtements, de l'individu, dans la vie familiale ou nationale, dans l'agriculture ou le commerce, n'est trop petit pour être réglé par Dieu. « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, ou que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair ou de l'esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. » (Il Cor. 7 : 1).

LE LÉPREUX.
- Dans le symbole du lépreux (chapitres 13 et 14), nous avons la preuve que le péché nous prive de la communion de Dieu. Nous lisons : « Si la lèpre couvre toute la peau de celui qui a la plaie, depuis la tête jusqu'aux pieds, partout où le prêtre portera ses regards... il déclarera pur celui qui a la plaie ». Nous trouvons ici la première condition pour être purifié : reconnaître le besoin que l'on en a. Jusqu'à ce que nous ayons pris la position de pécheurs, il n'y a pas de pardon pour nous. Quand le péager s'écria : « O Dieu, sois apaisé envers moi qui suis pécheur ! » il s'en retourna dans sa maison justifié.

Pour la purification du lépreux, le prêtre se rendait avec lui hors du camp, et exécutait à son égard toutes les ordonnances de la loi, avant qu'il fût permis au lépreux de réintégrer le camp. De même, Christ est descendu jusqu'à nous, dans notre perdition, nous a purifiés par son sang et nous a rapprochés de Dieu. Le sacrificateur prenait deux passereaux ; il en tuait un, trempait l'oiseau vivant, avec du bois de cèdre, du cramoisi et de l'hysope, dans son sang, aspergeait le lépreux de ce sang et relâchait l'oiseau vivant.

Cette image proclame la double vérité que Jésus-Christ est mort pour nos offenses et ressuscité pour notre justification. La liberté donnée à l'oiseau vivant était la preuve de la purification du lépreux. Combien la prévoyance divine est miséricordieuse ! Les passereaux étaient à la portée de la bourse des plus pauvres : ainsi l'acte de foi le plus simple au Sauveur crucifié est récompensé par la justification de ce pécheur.
Mais le lépreux ne devait pas se contenter de la purification cérémonielle. Avant de reprendre sa place dans le camp, il devait baigner son corps dans l'eau. Le pécheur justifié doit se séparer de tout péché connu.

Ensuite, le lépreux guéri devait apporter toutes les offrandes prescrites par la loi - encore proportionnées quant à leur valeur - à ses ressources. Sa tête, sa main et son pied étaient aspergés avec le sang du Sacrifice de culpabilité, puis oints d'huile. Pour notre sanctification aussi bien que pour notre justification, nous avons besoin du précieux sang du Christ, puis de l'huile de l'onction du Saint-Esprit.

LE JOUR DES EXPIATIONS.
- La pensée la plus profonde du livre du Lévitique est exprimée dans le grand jour des Expiations (chapitre 16). C'était une journée d'humiliation. Le sentiment du péché devait être rendu plus profond jusqu'à ce qu'il atteignit son maximum d'intensité dans l'âme nationale. Cela n'arrivait qu'une fois l'an. « Christ s'est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs. » (Héb. 9: 28). Il ne répète pas son sacrifice. Dans la grande année du Temps, il n'y a eu qu'un seul jour d'expiation.

Avec son encensoir d'or et le sang des taureaux destinés à une offrande pour le péché, le grand Prêtre entrait dans le Saint des saints et faisait l'expiation pour lui-même et pour sa famille.

L'offrande pour le péché du peuple consistait en deux boucs. Celui sur lequel tombait le sort de l'Éternel était offert en sacrifice pour le péché, et le Grand Sacrificateur entrait dans le Lieu très saint, aspergeant le propitiatoire et devant le propitiatoire, par sept fois, comme il avait fait avec le sang du taureau. L'autre bouc était le bouc émissaire, et sur sa tête Aaron confessait les iniquités du peuple, les mettant sur la tête du bouc, puis le chassait dans le désert « à l'aide d'un homme qui avait cette charge. » « Voici l'Agneau de Dieu qui ôte les péchés du monde ; l'Éternel a mis sur Lui l'iniquité de nous tous. » (Jean, 1 : 29 ; Esaïe 53 : 6).

Les deux boucs ne formaient qu'une seule offrande, mais il en fallait deux pour que l'image fût complète. - Le bouc égorgé préfigurait l'expiation parfaite du péché, le bouc vivant : le pardon parfait accordé au peuple.

Le sacrifice était absolument hors de proportion avec l'offense - deux boucs pour les péchés de la multitude du peuple pendant une année entière ! C'est avec intention que Dieu le voulait ainsi, pour montrer que toutes ces choses n'étaient que temporaires et figuratives.
« Car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés. » (Hébr. 10 : 4). Aucun animal, aucun homme, aucun ange, ne pouvaient expier le péché.

Seul, Dieu manifesté en chair, en était capable. Il se fit donc homme afin de souffrir et de mourir à la place de l'homme. « Dieu en Christ réconciliant le monde avec Lui-même. » (2 Cor. 5: 19). C'est comme Dieu parfait et comme Homme parfait qu'Il expia nos péchés. (Hébr. 1: 2-3 et 2 : 14).

La chair de l'offrande pour le péché, au jour des Expiations, était brûlée hors du camp. « C'est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors la porte. Sortons donc pour aller à Lui, hors du camp, en portant son opprobre. »
Cette même croix qui nous a amenés au-dedans du voile jusque en la présence de Dieu, nous rejette hors du camp quand il s'agit de nos relations avec le monde.

Le livre du Lévitique répète, avec encore plus d'accent que la Genèse, la signification du sang : C'est la vie. « L'âme de la chair est dans le sang. Je vous l'ai donné sur l'autel afin qu'il servît d'expiation pour vos âmes, car c'est par l'âme que le sang fait l'expiation... Car l'âme de toute chair, c'est son sang qui est dans son âme. » (Lévitique 17 : 11-14).

Il nous faut reconnaître l'importance vitale du sang du Christ ; c'est la base de tout. Une étude des versets suivants nous montrera quelque chose de l'efficacité de ce sang :


LE PRÉCIEUX SANG DU CHRIST
1 Pierre 1 : 18-19
La Signification du sang. Lév. 17 : 11-14.
La Rédemption par le sang. 1 Pierre 1 : 18-19.
Le Pardon par le sang. Ephés. 1 : 7.
La Justification par le sang. Rom. 5 : 9.
La Paix par le sang. Col. 1 : 20.
La Purification par le sang. 1 Jean 1 : 7.
La Libération du péché par le sang. Apoc. 1 : 5.
La Sanctification par le sang. Hébr. 13 : 12.
La libre Entrée parle sang. Hébr. 10 : 19.
La Victoire par le sang. Apoc. 12 : 11.
La Gloire éternelle par le sang. Apoc. 7: 14-15.
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