Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CHAPITRE V

Après une réunion de sanctification.

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Étiez-vous à la réunion de sanctification ?
Êtes-vous venu au banc des pénitents ?
Y avez-vous reçu la grâce d'un coeur pur ?
Avez-vous reçu le Saint-Esprit ?


Si vous vous êtes donné à Dieu autant que cela était en votre pouvoir mais n'avez pas reçu le Saint-Esprit, je vous en conjure : Ne vous découragez pas ! Ne faites point un pas en arrière. Demeurez au point où vous êtes et attachez-vous fortement à votre foi. Le Seigneur ne demande qu'à vous bénir. Continuez à regarder à Jésus et attendez-vous pleinement à Lui pour satisfaire le désir de votre coeur. Dites-Lui que vous vous y attendez et rappelez-Lui Ses promesses. Il dit : « Car je connais les projets que j'ai formés sur vous, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l'espérance. Vous m'invoquerez et vous partirez ; vous me prierez et je vous exaucerai. Vous me chercherez et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre coeur. Je me laisserai trouver par vous, dit l'Éternel. » (Jér. XXIX, 11-14).
C'est là une promesse merveilleuse et c'est à vous qu'elle s'adresse.

Le diable a-t-il continué dès lors à vous tenter plus encore que par le passé ? Voici une autre promesse : « Malheureuse, battue par la tempête, et que nul ne console ! voici je garnirai tes pierres d'antimoine, et je te donnerai des fondements de saphir ; je ferai tes créneaux de rubis, tes portés d'escarboucles, et toute ton enceinte de pierres précieuses. Tu seras affermie par la justice. » (Esaïe LIV, 11-14).

Dieu fera pour vous des choses merveilleuses si vous gardez votre foi et votre assurance.
Mais, sans doute, plusieurs d'entre vous se sont non seulement donnés à Dieu, mais Dieu lui-même s'est donné à eux. Vous avez reçu le Saint-Esprit. Quand il est entré en vous, le « moi », votre vie propre vous ont quittés. Vous vous êtes pris en horreur, en dégoût, et avez reconnu votre néant, tandis que Jésus devenait votre tout. C'est là l'oeuvre première du Saint-Esprit quand il entre dans un coeur dans toute sa plénitude - il glorifie Jésus ; nous voyons Jésus comme nous ne L'avions jamais vu auparavant ; nous L'aimons ; nous L'adorons ; nous Lui attribuons tout honneur, toute gloire et toute puissance, et nous réalisons comme jamais auparavant que c'est par Son précieux sang que nous sommes sauvés et sanctifiés. Le Saint-Esprit n'appelle pas notre attention sur lui-même, mais sur Jésus.

« Quand le Consolateur sera, venu, l'Esprit de vérité, Il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu'il prendra de tout ce qui est à Moi et vous l'annoncera. » (Jean XVI, 13-14) et ailleurs : « Il rendra témoignage de Moi. » (Jean XV, 26).
Il ne vient pas davantage nous révéler une vérité nouvelle, mais nous faire comprendre la vérité ancienne annoncée par Jésus, par les prophètes et les apôtres qu'Il inspira. « Il vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » (Jean XIV, 26). Il fera de votre Bible un livre nouveau pour vous ; Il vous rappellera ses leçons, Il vous enseignera à l'appliquer à votre vie de chaque jour, de sorte que vous soyez guidés par elle en toute sécurité.

La raison pour laquelle certaines personnes ne comprennent pas la Bible, c'est qu'elles ne possèdent pas le Saint-Esprit pour leur en faire pénétrer le sens. Un cadet ou un humble soldat rempli du Saint-Esprit peut en dire davantage sur le sens réel, profond et spirituel de la Bible que tous les docteurs en théologie et tous les professeurs du monde qui n'ont pas reçu le baptême de l'Esprit. Le Saint-Esprit vous fera aimer votre Bible et vous vous écrierez avec Job : « J'ai fait plier ma volonté aux paroles de Sa bouche » (Job XXIII, 12) et avec le Psalmiste vous déclarerez que ses jugements « sont plus doux que le miel, que celui qui coule des rayons » (Ps. XIX, 11). Aucun livre, aucune publication ne peut la remplacer, mais de même que l'homme béni de Dieu dont parle David, vous la méditerez jour et nuit (Ps. 1, 2). Il vous fera trembler aux avertissements de la Parole de Dieu, vous réjouir en ses promesses et trouver votre plaisir dans ses commandements. Rien moins que la Bible ne pourra vous satisfaire et vous direz avec Jésus : « L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » ; vous comprendrez ce qu'entendait Jésus lorsqu'il disait : « Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. »

Tant que vous marcherez dans une humble obéissance et une foi enfantine, vous confiant au sang de Jésus pour vous purifier de tout péché, le Consolateur habitera en vous et le niveau le plus bas de votre expérience sera « une paix parfaite ». Je n'ose pas dire ce que serait le niveau le plus élevé ! Comme Paul, vous pourrez même être ravis au troisième ciel et entendre des paroles ineffables, qu'il est impossible d'exprimer. Oh ! elles sont inexprimables la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur de l'amour de Dieu, qui vous seront révélées et que vous pourrez découvrir par le microscope et le télescope de la foi ! Gloire à Dieu ! Ne craignez pas que cette expérience s'use ou s'amoindrisse. Dieu est infini ! Votre intelligence restreinte, pas plus que votre coeur, ne peut épuiser dans l'espace d'une courte vie humaine les merveilles de sa sagesse, de sa bonté, de sa grâce et de sa gloire. Bénissez le Seigneur ! Alléluia !

Ne croyez pas cependant, quand les flots se retirent et descendent jusqu'au niveau le plus bas, que le Consolateur vous ait abandonnés. Je me souviens, comment après avoir reçu le Saint-Esprit, je demeurai des semaines entières sous un poids de gloire et de joie divines presque écrasant pour mon corps. Puis la joie commença à diminuer ; il y eut des alternatives de joie et de paix, et dans les jours que ne marquait aucune expérience spéciale, le diable ne tarda pas à me tenter en me représentant que j'avais en quelque manière contristé le Saint-Esprit et qu'Il m'abandonnait. Mais le Seigneur me fit comprendre que c'était là un mensonge du diable et que je devais retenir fermement la profession de mon espérance. (Héb. X, 23). Je puis donc vous dire : Ne croyez point qu'Il vous ait abandonnés, par le fait que vous n'êtes pas débordant d'émotion. Retenez ferme votre foi. Il est avec vous et ne vous abandonnera jamais après avoir eu tant de peine à entrer pleinement dans votre âme, sans vous signifier d'abord la raison exacte de son départ. L'Esprit saint n'est ni capricieux, ni inconstant. Il doit lutter longtemps pour entrer dans votre coeur ; il luttera longtemps avant de le quitter, à moins que vous ne vous endurcissiez obstinément pour le contraindre à s'éloigner de vous.

Je n'écris pas ceci, toutefois, pour les indifférents, pour ceux à qui cela ne fait rien de l'attrister ou non ; je l'écris pour ceux qui ont le coeur sensible ; qui L'aiment et préféreraient mourir plutôt que de Le perdre. Je leur dis : Confiez-vous en Lui ! Quand j'allais céder aux mensonges de Satan s'efforçant de me persuader que le Saint-Esprit m'avait abandonné, le Seigneur me remit ce texte en mémoire : « Les enfants d'Israël avaient tenté l'Éternel en disant : L'Éternel est-il au milieu de nous ou n'y est-il pas ? » (Ex. XVII, 7).

Je compris que douter de la présence de Dieu en moi, même lorsque je ne reconnaissais aucun signe particulier de Sa présence, était Le tenter : aussi promis-je au Seigneur de ne plus douter mais d'être fort dans la foi. Gloire à Dieu aux siècles des siècles ! Dès lors Il ne m'a pas abandonné et je suis persuadé qu'Il ne le fera jamais. Je puis avoir confiance en ma femme même lorsque je ne la vois pas ; j'ai de même appris à me confier au Seigneur lors même que je ne ressens pas en moi le puissant tressaillement de son Esprit. Je Lui dis que j'ai foi en Lui, que je crois à Sa présence en moi et que je ne veux pas réjouir le malin par mes doutes.

C'est précisément à cette période, lorsqu'ils ont reçu le Saint-Esprit, que beaucoup de gens courent le risque de se tromper. À l'heure de la tentation, ils se croient abandonnés de Lui ; au lieu de se confesser en Lui et de reconnaître sa présence et de le remercier de ce qu'Il s'abaisse à descendre dans leurs pauvres coeurs, ils se mettent à Le chercher comme s'Il n'était point venu ou qu'il s'en fût allé. Ils devraient à l'instant cesser de chercher, pour combattre le diable par la foi en lui disant : Arrière ! et louer le Seigneur pour sa présence en eux !

Si vous cherchez la lumière lorsque vous la possédez déjà, vous ne trouverez que ténèbres et confusion ; de même en cherchant le Saint-Esprit lorsque vous l'avez déjà reçu, vous le contristerez. Ce qu'Il demande, c'est notre foi ! C'est pourquoi, l'ayant reçu dans vos coeurs, continuez à reconnaître sa présence ! obéissez-lui ! cherchez votre gloire en Lui ! Il habitera en vous à jamais, et sa présence sera une force en vous.

Ne désirez pas et ne demandez pas plus de puissance ; mais plutôt par la prière, la vigilance et l'étude de votre Bible ainsi qu'en mettant scrupuleusement à profit toutes les occasions d'avancer, cherchez à devenir un canal parfaitement libre où l'action du Saint-Esprit qui est maintenant en vous pourra s'exercer pleinement. Confiez-vous en Dieu et n'obstruez pas le chemin du Saint-Esprit afin qu'Il puisse agir par votre moyen. Demandez-Lui de vous enseigner et de vous guider, afin de n'être pas un obstacle à son oeuvre. Cherchez à vous pénétrer de ses pensées, à parler selon Lui, à ressentir son amour, à pratiquer la foi. Efforcez-vous d'être guidés par son Esprit de manière à prier quand Il veut que vous priiez, à chanter quand Il veut que vous chantiez, et à garder le silence quand Il veut que vous le gardiez. Vivez dans l'Esprit ! Marchez par l'Esprit ! Soyez remplis de l'Esprit.

Pour terminer, ne soyez point surpris qu'il vous survienne des tentations particulières. Souvenez-vous que c'est après avoir été baptisé du Saint-Esprit que Jésus fut conduit dans le désert pour y être tenté par le diable pendant quarante jours et quarante nuits. (Matth. III, 16, 17 et IV, 1, 3). « Le disciple n'est pas plus grand que son Maître. » Quand vous êtes tentés, regardez cela comme un sujet de joie. (Jacques I, 2). Vos épreuves même et vos tentations vous conduiront à une connaissance plus approfondie du Seigneur ; car ce qu'Il fut, vous devez l'être aussi en ce monde présent. Rappelez-vous qu'Il a dit : « Ma grâce te suffit » et qu'il est écrit de Lui : « Car ayant été tenté lui-même dans ce qu'il a souffert, il peut secourir ceux qui sont tentés. » (Héb. II, 18) et ailleurs : « Nous n'avons pas un grand prêtre qui ne puisse compatir à nos faiblesses, au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché ! » (Héb. IV, 15). « Que dirons-nous donc à l'égard de ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? »

Soyez fidèles, pleins de foi, et vous pourrez dire avec Paul : « Mais dans toutes ces choses nous sommes vainqueurs et au delà par Celui qui nous a aimés ; car j'ai l'assurance que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les dominations, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Rom. VIII, 37, 39).




CHAPITRE VI

Combats le bon combat de la foi.

(1 Tim. VI, 12).


Un ami chez qui je logeais un jour, réclama la bénédiction d'un coeur pur et en rendit témoignage le lendemain à la table du déjeuner. Il avoua qu'il avait longtemps douté de la possibilité d'une telle expérience, mais il ajouta que depuis qu'il fréquentait l'Armée du Salut, il avait été conduit à étudier la Bible et à observer la vie de ceux qui professent y croire et qu'il en était venu à cette conclusion qu'il ne pouvait servir Dieu d'une manière qui lui soit agréable sans la sainteté du coeur. Mais la difficulté était d'arriver au point où il l'obtiendrait par la foi. Il dit qu'il s'était attendu à la recevoir un jour, il avait espéré qu'il en serait ainsi, il avait anticipé le moment où il serait pur, mais il avait enfin compris qu'il devait la réclamer immédiatement et à ce moment précis commença pour lui le combat de la foi. Il saisit une partie de la promesse, tandis que le diable l'empêchait de saisir l'autre. Ils entrèrent alors en lutte s'efforçant tous deux de s'assurer la victoire sur-le-champ.

Le diable l'avait jusque-là souvent remportée, mais parvenu à ce point, cet homme ne voulut pas abandonner sa confiance ; il vint hardiment au trône de grâce, obtint miséricorde et trouva le secours au temps convenable. Le diable fut vaincu par la foi ; ce frère reçut la bénédiction d'un coeur pur, et ce matin-là il put me dire : « La nuit dernière Dieu m'a rempli du Saint-Esprit » ; la joyeuse intonation de sa voix et le rayonnement de son visage assuraient la réalité de ses paroles.

La dernière chose que l'âme doit abandonner lorsqu'elle recherche le salut ou la sanctification, c'est un coeur mauvais et incrédule. C'est la forteresse de Satan. Vous pourrez le chasser de tous ses avant-postes sans qu'il s'en inquiète ; mais si vous attaquez cette citadelle-là, il résistera avec tous les mensonges et tous les artifices dont il peut disposer. Peu lui importe qu'on renonce au péché extérieur. Un pécheur aux dehors respectables fera son affaire tout aussi bien que le pécheur plus décrié.
En réalité, je ne suis pas sûr que certaines personnes ne soient pires que le diable le désirerait, car elles sont une mauvaise recommandation pour lui.

Peu lui importe qu'un homme garde l'espoir du salut et de la pureté ; à vrai dire je le suspecte fort d'aimer qu'il en soit ainsi, s'il peut seulement obtenir que cet homme en reste là. Mais qu'une pauvre âme vienne à dire : C'est maintenant que je veux avoir l'assurance de mon salut ; c'est maintenant qu'il me faut obtenir cette bénédiction ; je ne puis vivre plus longtemps sans le témoignage rendu par l'Esprit que Jésus me sauve maintenant et qu'Il me purifie maintenant, aussitôt le diable se met à rugir, à mentir et à employer toutes les ruses pour tromper l'âme et la pousser dans un chemin détourné, ou la bercer et l'endormir par une promesse de victoire future. C'est ici que le diable commence véritablement son oeuvre. Beaucoup de gens prétendent qu'ils luttent contre le diable tout en ignorant ce que cela veut dire : combattre le diable. C'est un combat de la foi dans lequel l'âme s'empare de la promesse de Dieu, s'y cramponne, et y croit en dépit de tous les mensonges de l'ennemi, en dépit de toutes les circonstances et de tous les sentiments contraires, et demeure dans l'obéissance, lors même que Dieu semblerait ne pas tenir sa promesse. Quand une âme en est arrivée à ce point où elle retient fermement et sans varier la profession de sa foi, elle s'élèvera bientôt au-dessus des brouillards et des obscurités du doute et de l'incertitude, jusqu'à la pleine clarté d'une assurance parfaite. Gloire à Dieu ! L'âme saura que Jésus sauve, et sanctifie et sera remplie d'un sentiment ineffable d'humilité, mêlé à une joie sans pareille dans l'assurance de sa faveur et de son amour éternel.

Un camarade que j'aime comme ma propre âme cherchait la bénédiction d'un coeur pur ; il avait renoncé à tout, mais il gardait « ce coeur mauvais et incrédule », sans toutefois s'en rendre compte ; il attendait que Dieu lui accordât sa bénédiction. Le diable lui murmura : « Tu dis que tu es sur l'autel du Seigneur, et cependant tu ne te sens point différent. » Le « coeur mauvais et incrédule » de ce pauvre homme accepta cette assertion de l'ennemi et reconnut qu'il en était ainsi. Il se découragea et la victoire resta au malin.

Après un rude combat, il se donna de nouveau au Seigneur, mais en gardant encore ce « coeur mauvais et incrédule. » De nouveau le diable murmura : « Tu déclares appartenir tout entier au Seigneur, et cependant tu n'éprouves rien de ce qu'éprouvent les autres quand ils ont tout abandonné à Dieu. » « Le coeur mauvais et incrédule » répondit : « En vérité, il en est ainsi » ; et par ce fait il retomba encore à cause de son incrédulité.

Après beaucoup d'efforts, il rechercha une troisième fois cette bénédiction et de nouveau renonça à tout pour le Seigneur ; mais en gardant toujours ce « coeur mauvais et incrédule ». Pour la troisième fois le diable murmura : « Tu dis que tu appartiens au Seigneur, mais tu sais combien est prompt ton tempérament ; qui sait si la semaine prochaine quelque tentation, inattendue ne surviendra pas pour te terrasser ? » Pour la troisième fois le coeur mauvais et incrédule répondit : « Il en est ainsi », et dans cette troisième lutte notre frère fut battu.

Une dernière fois, il tenta un effort désespéré ; dans son désir de la sainteté et du témoignage du Saint-Esprit qu'il était maintenant tout entier à Dieu, il Lui demanda de lui montrer toute la dépravation de son âme ; alors Dieu lui fit voir le coeur mauvais et incrédule qui avait écouté la voix du malin et abondé dans ses avis. De braves gens qui font profession de christianisme, n'aiment pas admettre qu'il subsiste en eux quelque incrédulité, mais jusqu'à ce qu'ils consentent à reconnaître tout le mal caché au fond de leur coeur et à prendre le parti de Dieu contre eux-mêmes, Dieu ne pourra les sanctifier.
Mon ami revint encore, plaça son tout sur l'autel et dit au Seigneur qu'il aurait foi en Lui. De nouveau le diable murmura : « Tu ne sens aucune différence. » Mais cette fois l'homme réduisit au silence l'esprit d'incrédulité et répondit : « Peu m'importe de ne pas me sentir différent. Je suis tout au Seigneur. »
- « Mais tu n'éprouves pas les mêmes sentiments que les autres », ajouta le diable.
- « Qu'importe ; je suis au Seigneur, et Il m'accordera ou me refusera Sa bénédiction, selon qu'Il le jugera bon. »
- « Mais il y a la promptitude de ton tempérament. »
- « Qu'importe, je suis au Seigneur ; J'ai foi en Lui pour dompter mon tempérament. Je suis au Seigneur ! je suis au Seigneur ! »

Et il résista au diable, ferme dans sa foi et refusant ce jour-là, la nuit et le jour suivants, de prêter l'oreille aux suggestions d' « un coeur mauvais et incrédule. » Le calme entra dans son âme avec la ferme résolution qu'il prit de s'en tenir pour jamais aux promesses de Dieu, qu'Il le bénît ou non. Vers dix heures du soir, la seconde nuit, au moment où il s'apprêtait à se livrer au repos, sans le moindre pressentiment de ce qui allait se passer, l'Éternel accomplit à son égard la promesse faite aux jours d'autrefois : « Le Seigneur que vous cherchez apparaîtra soudain dans son temple. » Jésus, le Fils de Dieu - « qui vit, et qui était mort », - mais « qui vit maintenant aux siècles des siècles, » lui fut si bien révélé et manifesté dans son être intérieur qu'il en fut « comme perdu dans un océan d'amour, de louanges et de gloire. » Oh ! comme il triompha en Dieu, son Sauveur et se réjouit de s'être fermement attaché à sa foi et d'avoir résisté au diable !

Or, c'est là le point auquel doit arriver toute âme pour entrer dans le Royaume de Dieu. L'âme doit mourir au péché, renoncer à toute incrédulité, et abandonner tous ses doutes. Elle doit consentir à être maintenant crucifiée avec Christ. Quand ceci sera fait, elle entrera en contact avec Dieu, éprouvera le feu de Son amour, et sera remplie de Sa puissance, de la même manière qu'un train électrique reçoit la lumière et la force par le contact avec le fil placé au-dessus de lui.

Que Dieu vous bénisse, mon frère, ma soeur, et vous aide à comprendre que maintenant est le moment favorable. Rappelez-vous, si vous vous êtes entièrement donnés à Dieu, que tout ce qui pourrait faire naître le doute en vous vient de Satan et non de Lui ; Dieu vous ordonne de résister au diable, en demeurant ferme dans la foi ; c'est pourquoi « n'abandonnez pas votre assurance, source d'une grande rémunération. »

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