« Ce n'est pas quiconque me dit : Seigneur, Seigneur ! qui entrera dans le royaume des cieux, mais c'est celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » Matth. VII, 21.
« C'est ici la volonté de Dieu,
savoir votre sanctification.... »
« Car Dieu ne nous a pas appelés
à l'impureté, mais à la
sainteté » et « Sans la
sanctification, personne ne verra le
Seigneur. » C'est pourquoi :
« Soyez saints ! »
Quiconque lit la Bible avec
sincérité « n'usant pas de
la Parole de Dieu d'une manière
trompeuse, » y verra clairement que Dieu
attend de son peuple qu'il soit saint. Il doit
être saint, afin d'être heureux et
utile ici-bas et d'entrer ensuite dans le Royaume
des Cieux.
Une fois convaincu de cet enseignement de la
Bible, l'homme sincère qui a compris sur ce
point essentiel la volonté de Dieu, se
demandera ensuite : « Mais qu'est-ce
que la sainteté ? quand y
parviendrai-je et comment ? »
Les opinions diffèrent sur tous ces
points ; cependant la Bible est simple et
claire sur chacun d'eux pour quiconque cherche
sincèrement la vérité.
La Bible nous dit que la sainteté
consiste dans la délivrance parfaite du
péché. « Le sang nous
purifie de TOUT péché. »
Aucune parcelle n'en reste, car le vieil homme est
crucifié « afin que ce corps de
péché soit détruit pour que
dorénavant nous ne soyons plus esclaves du
péché ! » car
« nous sommes libres du
péché. »
Nous devons désormais
« nous considérer comme morts au
péché, mais vivants pour Dieu, par
Jésus-Christ, notre
Seigneur. »
La Bible nous dit aussi que c'est la
« charité parfaite » qui
par sa nature même doit bannir du coeur toute
haine, toute animosité contraire à
l'amour, de même qu'une coupe doit être
d'abord vidée de toute l'huile qu'elle
contient, avant qu'on puisse la remplir d'eau.
Ainsi, la sainteté est un état
dans lequel ne subsistent ni colère, ni
malice, ni blasphème, ni hypocrisie, ni
envie, ni amour du confort, ni désir de la
bonne opinion des hommes, ni honte de la croix, ni
mondanité, ni tromperie, ni discorde, ni
convoitise, ni aucun mauvais désir ou
penchant.
C'est un état d'où sont
désormais bannis le doute et la
crainte.
C'est un état dans lequel l'homme
aime Dieu et se confie pleinement en Lui.
Mais, bien que le coeur puisse être
rendu parfait, l'esprit peut demeurer très
imparfait, et, à cause des imperfections de
son esprit, - de sa mémoire, de son
jugement, de sa raison - l'homme saint peut
commettre bien des erreurs. Cependant Dieu,
regardant à la sincérité de
ses intentions, à l'amour et à la foi
de son coeur - non aux imperfections de son esprit,
- l'appelle saint.
La Sainteté n'est donc pas la
perfection absolue qui n'appartient qu'à
Dieu ; ce n'est pas davantage une perfection
angélique ; ce n'est pas non plus celle
que possédait Adam dont la tête comme
le coeur étaient parfaits, sans aucun doute,
avant qu'il eût péché contre
Dieu. Mais c'est la perfection chrétienne,
une perfection et une obéissance du coeur,
telle que peut la produire une pauvre
créature déchue, aidée de la
puissance de l'Éternel. et de Sa grâce
infinie.
C'est cet état du coeur et de la vie
qui consiste à être et à
faire toujours - non par élans
seulement, mais d'une manière suivie et
persévérante - exactement ce que Dieu
désire que nous soyons et fassions.
Jésus a dit : « Si
l'arbre est bon, le fruit en sera bon. »
Or, un pommier demeurera toujours un pommier et ne
pourra produire autre chose que des pommes. Ainsi
la Sainteté est ce renouvellement parfait de
notre nature qui nous rend essentiellement bons, de
sorte que nous portons continuellement des fruits
pour Dieu - les fruits de l'Esprit qui sont
« l'amour, la joie, la paix, la patience,
la bonté, la bénignité, la
fidélité, la douceur et la
tempérance » - sans que jamais la
moindre oeuvre de la chair ne vienne à se
glisser parmi ces fruits célestes.
Gloire soit à Dieu ! Ici-bas
déjà, dans ce monde où Satan
et le péché ont causé notre
ruine, le Fils de Dieu peut nous transformer ainsi
en nous rendant capables de « nous
dépouiller du vieil homme et de ses
oeuvres » et de « revêtir
l'homme nouveau créé selon Dieu dans
une justice et une sainteté
véritables »
« renouvelé, dans la connaissance
et à l'image de Celui qui l'a
créé. »
On objectera sans doute :
« Oui, tout ce que vous dites est vrai,
mais je ne crois pas qu'il soit possible de
parvenir à cet état de
sainteté avant l'heure de la mort. La vie du
chrétien est une vie de luttes, et nous
devons combattre le bon combat de la foi
jusqu'à l'heure dernière ; et
alors Dieu nous accordera la grâce
suprême. »
Cette manière de voir est
partagée par un grand nombre de
chrétiens sincères. Par suite, ils ne
font aucun effort réel pour
« devenir parfaits et
accomplis » en tout ce qui est pour eux
« la volonté de Dieu. »
Quoiqu'ils répètent journellement
dans leurs prières : « Ton
règne vienne, Ta volonté soit faite
sur la terre comme au ciel, » ils ne
croient cependant pas à la
possibilité de faire la volonté de
Dieu ; ils considèrent ainsi
Jésus comme l'auteur d'une vaine
prière qu'il est une pure moquerie de
répéter.
Cependant il doit m'être aussi
aisé d'être et de faire ce que Dieu me demande
journellement dans cette vie, qu'il est aisé
à l'archange Gabriel d'être et de
faire ce que Dieu lui demande dans les Cieux.
Autrement Dieu ne serait ni bon ni juste dans ce
qu'Il attend de moi. Il me demande de L'aimer et de
Le servir de tout mon coeur, et l'archange Gabriel
lui-même ne peut faire davantage ; or,
par la grâce de Dieu, cela m'est aussi facile
qu'à l'archange.
En outre la promesse de Dieu est là
« Si tu reviens à
l'Éternel, ton Dieu, et si tu obéis
à Sa voix de tout ton coeur et de toute ton
âme.... l'Éternel ton Dieu, circoncira
ton coeur et le coeur de ta
postérité, et tu aimeras
l'Éternel ton Dieu, de tout ton coeur et de
toute ton âme, afin que tu vives. »
(Deut.
XXX, 6).
Ailleurs, Il promet de nous accorder
« qu'étant délivrés
des mains de nos ennemis, nous Le servions sans
crainte dans la justice et la sainteté tous
les jours de notre vie. » Cette promesse
en elle-même devrait convaincre toute
âme sincère que Dieu veut que nous
soyons saints déjà dans cette
vie.
Le bon combat de la foi est le combat
livré pour garder cette
bénédiction malgré les assauts
de Satan, les obscurités du doute, les
attaques d'une église incrédule et
celles d'un monde ignorant et sceptique.
Ce n'est pas contre nous-mêmes que
nous livrons un combat après que nous sommes
sanctifiés ; car St-Paul déclare
expressément que « nous n'avons
pas à lutter contre la chair et le sang,
mais contre les dominations, contre les
autorités, contre les princes de ce monde de
ténèbres, contre les esprits
méchants dans les lieux
célestes ».
(Eph.
VI, 12.)
Encore une fois, dans toute la Parole de
Dieu, aucun texte ne prouve que cette
bénédiction ne puisse être
reçue dans cette vie ; il est certain
que ce n'est qu'en acceptant des mains de Dieu la
grâce qu'Il nous offre pour vivre saintement
que nous pouvons espérer qu'Il nous
accordera aussi la grâce de mourir
saintement.
Au reste la Bible déclare
(2
Corinth. IX, 8) que
« Dieu peut vous combler de toutes sortes
de grâces afin que, possédant toujours
en toutes choses de quoi satisfaire à tous
vos besoins, vous ayez encore en abondance pour
toute bonne oeuvre ». Il est
évident que ce n'est pas à la mort,
mais dans cette vie, que la grâce nous est
nécessaire, puisque c'est durant celle-ci
que doivent s'accomplir les bonnes oeuvres.
« Mon peuple est détruit, parce qu'il lui manque la connaissance . » (Osée IV, 6.)
« La vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu et Celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » (Jean XVII, 3.)
Un professeur âgé de plus de
quatre-vingts ans disait un jour dans une
réunion de Sainteté :
« Je crois à la
sainteté ; mais je ne crois pas qu'elle
s'acquière tout d'un coup, comme vous le
prétendez. Je crois que c'est une oeuvre
progressive. »
C'est une erreur très
répandue, qui n'est que la suite de celle
qui considère la mort comme devant nous
sauver du péché et nous mettre en
possession de la sainteté, mais une erreur
qui a privé des milliers et des milliers
d'hommes de la joie de cette expérience
bénie. Cette erreur empêche de
reconnaître le caractère odieux du
péché, et elle méconnaît
en outre le simple chemin de la foi par lequel seul
il peut être détruit.
La sanctification complète est
à la fois une affaire de soustraction
et d'addition.
Tout d'abord, l'âme sera
purifiée en « rejetant toute
malice et toute ruse, la dissimulation, l'envie et
toute médisance », (l Pierre, II,
1) en un mot, tout mauvais sentiment et tout
désir égoïste contraire à l'esprit de Christ. De
par
sa
nature, cette oeuvre de sanctification ne peut
être le résultat de la
croissance ; pour croître, il faut
recevoir, tandis que pour être
purifié, il faut perdre. La Bible dit :
« Renoncez à toutes ces choses,
à la colère, à
l'animosité, à la
méchanceté, à la calomnie, aux
paroles déshonnêtes » (Col.
III, 8). L'apôtre parle de ces choses comme
devant être enlevées par l'homme, de
la même manière qu'il enlève
son habit. Ce n'est pas en plusieurs fois qu'un
homme ôte son vêtement, mais par un
effort actif, volontaire et unique de tout son
corps. C'est là une soustraction.
Mais l'apôtre ajoute :
« Comme des élus de Dieu, saints
et bien-aimés, revêtez-vous
d'entrailles de miséricorde, de
bonté, d'humilité, de douceur et de
patience »
(Col.
III, 12). Ce n'est pas non plus
en plusieurs fois qu'un homme met son habit, mais
par un effort semblable de tout son corps.
Ce n'est pas progressivement que vous
enlevez les mauvaises herbes de votre jardin, mais
en les arrachant complètement et d'un seul
coup par un usage vigoureux du sarcloir et du
râteau.
Ce n'est pas progressivement que le cher
petit enfant qui a taché son vêtement
en se roulant dans la cour avec le chat et le chien
sera nettoyé. Il pourrait grandir
jusqu'à l'état d'homme fait et rester
sale. C'est en le lavant d'un trait avec de l'eau
pure que vous le rendrez présentable.
Ainsi la Bible dit : « A
Celui qui nous aime, qui nous a
délivrés de nos péchés
par son sang. » « Le sang de
Jésus Christ nous purifie de tout
péché. » C'est aussi ce que
dit notre cantique :
- Jésus par Ton sang précieux,
- De mon coeur ôte la souillure ;
- O toi, bien-aimé Fils de Dieu,
- Guéris-moi par tes meurtrissures !
- Ployant sous le poids qui m'accable ;
- Je me reconnais vil et coupable.
- Au pied de ta Croix Je me rends.
- Lave-moi dans Ton précieux sang.
Tout cela fut expliqué au frère
âgé dont il est parlé plus
haut ; on lui demanda, si après
soixante ans d'expérience chrétienne,
il se sentait plus près d'obtenir le don
inestimable d'un coeur pur que le jour où il
avait commencé à servir Christ. Il
reconnut honnêtement que tel n'était
pas son cas.
On lui demanda alors s'il n'estimait pas que
soixante ans fussent une période assez
longue pour prouver l'exactitude de sa
théorie au cas où elle serait vraie.
Il l'admit et consentit à demander sur le
champ et en une seule fois la
bénédiction de la
sainteté.
Il ne l'obtint pas en cette première
soirée ; mais il revint le soir
suivant. Il s'était à peine
agenouillé cinq minutes qu'il se relevait,
et les bras étendus, les joues ruisselantes
de larmes, le visage rayonnant d'une clarté
céleste, s'écriait :
« Autant l'orient est
éloigné de l'occident, autant Il a
éloigné de moi mes
transgressions. » Pendant quelque temps
il vécut pour rendre témoignage aux
grands et aux petits de cette
merveilleuse grâce de Dieu en Christ ;
puis il s'en alla en triomphe dans le sein de ce
Dieu que nul ne verra sans la sanctification.
- Mais, me disait un homme que je pressais
de rechercher à l'instant la
sainteté : Je l'ai obtenue au moment de
ma conversion. Dieu n'a pas fait Son oeuvre
à demi en me sauvant ; Il l'a faite
pleine et complète.
- Il est vrai, mon frère, que Dieu a
fait une oeuvre parfaite. En vous convertissant, Il
vous a pardonné chacun de vos
péchés ; Il les a effacés
comme une nuée épaisse, afin qu'on ne
se souvienne plus d'un seul d'entre eux ; Il
vous a adopté comme membre de sa famille et
a mis son Saint-Esprit dans votre coeur afin qu'Il
vous rende témoignage de cette
vérité. Cette assurance vous a rendu
plus heureux que la nouvelle d'un héritage
de plusieurs millions, ou votre nomination à
une haute position officielle, car elle vous a fait
héritier de Dieu et cohéritier en
toutes choses de notre Seigneur
Jésus-Christ. Gloire à Dieu !
C'est une grande chose que d'être converti.
Mais mon frère, êtes-vous
délivré de toute impatience, de toute
colère et autres péchés
semblables ? Vivez-vous d'une vie
sainte ?
- Je ne considère pas ces choses
exactement comme vous, reprit-il. Je ne crois pas
que nous puissions, en cette vie, être
délivrés de toute impatience et de
toute colère.
Et comme je le pressais sur ce point, il
éluda la question et
contredit sa propre assertion d'être
entré en possession de la sainteté au
moment de sa conversion. Ainsi que
l'écrivait un ami : « Il
nierait la maladie plutôt que de prendre le
remède. »
Le fait est que ni la Bible ni
l'expérience ne prouvent que le coeur de
l'homme devienne pur au moment de la
conversion ; tout au contraire. Ses
péchés lui sont remis ; il
reçoit le gage de son adoption dans la
famille même de Dieu, ses affections sont
changées ; mais avant d'être
allé bien loin, il trouvera sa patience
mélangée d'humeur, sa bonté de
colère, sa douceur d'irritation, (choses qui
sont dans son coeur et peuvent n'être pas
vues des hommes mais dont il a pourtant pleinement
conscience) son humilité d'orgueil, sa
fidélité à Jésus
mêlée à la honte de la croix,
en un mot les fruits de l'esprit et les oeuvres de
la chair en présence dans son âme dans
une proportion plus ou moins grande.
Mais cet état de choses cessera quand
son coeur sera purifié ; cette seconde
oeuvre de grâce sera
précédée d'une
consécration absolue ; elle exigera un
acte de foi aussi défini que celui qui
précéda sa conversion.
Après sa conversion, son ancienne
nature pécheresse sera semblable à un
arbre coupé, dont le tronc reste encore en
terre. L'arbre lui-même ne causera plus
d'ennuis, mais si l'on n'y prend garde, du tronc
continueront à pousser de petits rejetons.
Pour en finir, le moyen le plus rapide et le plus
efficace sera
Ainsi, Dieu veut placer dans toute âme
convertie la dynamite du Saint-Esprit (le mot
dynamite dérivé du grec, signifie
force
(Actes,
I, 8.) afin d'en finir pour
toujours avec l'ancienne et embarrassante nature
pécheresse, de sorte qu'on puisse dire en
toute vérité : « Les
choses vieilles sont passées, et voici
toutes choses sont devenues
nouvelles. »
C'est précisément ce que Dieu
fit pour les apôtres au jour de la
Pentecôte et pourtant personne ne peut nier
qu'ils aient été convertis avant ce
jour bienheureux, car Jésus lui-même
leur avait dit :
« Réjouissez-vous de ce que vos
noms sont écrits dans les cieux »
- et l'homme doit être converti avant que son
nom soit écrit dans les cieux.
C'est d'eux aussi qu'Il avait dit :
« Ils ne sont pas du monde, comme moi je
ne suis pas du monde » ce qui n'eût
pu être dit d'hommes inconvertis. Nous devons
donc en conclure que les apôtres
étaient déjà convertis, mais
qu'ils n'avaient pas reçu la
bénédiction d'un coeur pur avant le
jour de la Pentecôte.
Or, en ce jour ils la reçurent ;
Pierre le déclare de la façon la plus
claire lorsqu'il dit :
(Actes
XV, 8, 9.) « Dieu,
qui connaît les coeurs leur a rendu
témoignage, en leur donnant le Saint-Esprit
comme à nous ; Il n'a fait aucune
différence entre nous et eux, ayant
purifié leurs coeurs par la
foi. »
Avant de recevoir cette grande
bénédiction, Pierre était tantôt plein
de présomption, tantôt rempli de
crainte. Un jour, il s'écrie :
« Quand tu serais pour tous une occasion
de chute, tu ne le seras jamais pour moi. Quand il
me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai
point. » Puis, peu de temps après,
quand la foule s'avance pour saisir son
Maître, il attaque hardiment et combat avec
son épée ; le lendemain,
l'excitation passée et l'enthousiasme
éteint, il se laissait. intimider par une
servante au point de faire des imprécations
et de renier par trois fois son
Maître !
Il en est de même d'un grand nombre de
nos soldats. Pleins de courage au milieu de
l'entrain général, quand tout leur
est favorable, ils pourront même soutenir une
attaque exigeant l'emploi des muscles et du courage
physique ; livrés à
eux-mêmes, ils n'ont pas le courage moral de
porter l'uniforme seuls dans leur atelier, en butte
au mépris de leurs compagnons ou aux
railleries des gamins de la rue. Ces
soldats-là aiment la parade, mais ils
reculent devant le dur combat au front de la
bataille.
Mais Pierre eut la victoire le jour de la
Pentecôte ; la puissance du Saint-Esprit
entra en lui. Il reçut un coeur pur
d'où l'amour parfait avait banni la crainte,
- aussi lorsqu'emprisonné pour avoir
prêché dans les rues, il reçut
du Sanhédrin l'interdiction de le faire de
nouveau, l'apôtre répondit :
« Jugez s'il est juste, devant Dieu, de
vous obéir plutôt qu'à
Dieu ; car nous ne pouvons pas ne point parler
de ce que nous avons vu et
entendu. » Aussitôt
libéré, il retournait dans les rues
et y prêchait la bonne nouvelle d'un salut
complet.
Après cela, Pierre fut pour jamais
à l'abri de la crainte, et l'orgueil
spirituel n'eut plus de prise sur lui ; aussi,
le jour où Dieu se servit de lui pour
guérir le paralytique, quand le peuple
étonné s'empressait autour de lui,
put-il s'écrier : « Hommes
Israélites pourquoi vous étonner de
cela ? pourquoi avez-vous les regards
fixés sur nous comme si c'était par
notre propre puissance ou par notre
piété que nous eussions fait marcher
cet homme ? Le Dieu de nos pères a
glorifié son serviteur Jésus ....
C'est par la foi en Son nom que Son nom a raffermi
celui que vous voyez et connaissez ; c'est la
foi en Lui qui a donné à cet homme
cette entière guérison »
(Actes
III, 12, 13,16).
Il ne resta plus rien chez l'apôtre de
cette violence qui lui avait fait couper l'oreille
du soldat la nuit où Jésus fut
trahi ; mais il s'arma de l'esprit qui est en
Christ et suivit Celui qui nous a laissé son
exemple afin que nous marchions sur Ses traces
(1
Pierre IV).
« Mais nous ne pouvons recevoir ce
que reçut Pierre le jour de la
Pentecôte, » m'écrivait
récemment une personne. Cependant dans la
grande prédication qu'il fit entendre ce
jour-là, Pierre déclare
lui-même que la chose est possible, lorsqu'il
dit : « Vous recevrez le don du
Saint-Esprit, car la promesse est pour vous, pour
vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin -
il y a maintenant dix neuf cents
ans, - en aussi grand nombre que le Seigneur notre
Dieu les appellera. » (Actes Il. 38, 39.)
Tout enfant de Dieu peut le recevoir en se donnant
entièrement à Dieu et en le demandant
avec foi : « Demandez et on vous
donnera, cherchez et vous trouverez, car si vous
qui êtes mauvais, savez donner de bonnes
choses à vos enfants, combien plus votre
Père céleste donnera-t-il le
Saint-Esprit à ceux qui le Lui
demandent. »
Cherchez-Le de tout votre coeur et vous Le
trouverez, car Dieu l'a dit et Il attend de pouvoir
Se donner à vous.
Un jeune homme, qui allait entrer à
nos Écoles Militaires, sentit la
nécessité d'avoir un coeur pur ;
de retour chez lui après la réunion,
il prit sa Bible, lut le second chapitre des Actes,
à genoux devant son lit, et dit au Seigneur
qu'il ne se relèverait point avant d'avoir
reçu un coeur pur, rempli du Saint-Esprit.
Il n'avait pas prié longtemps, que le
Seigneur vint soudainement à lui et le
remplit de Sa gloire ; le visage du jeune
homme resplendissait et son témoignage
embrasait les coeurs depuis cet exaucement. Vous
pouvez, vous aussi, obtenir cette grâce en
allant au Seigneur dans l'esprit et avec la foi de
ce frère ; et le Seigneur fera pour
vous « infiniment plus que tout ce que
vous pouvez demander et penser par la puissance qui
agit en vous. »
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