Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

DEVANT LA VIE

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Responsabilité.

Un petit gamin demandait à un autre dans la rue
« Dis donc, Jean-Jean, qu'est-ce que c'est que la responsabilité ? - Eh ! bien, Paulet, répondit l'autre, c'est comme ça : si tu as deux boutons à ta culotte et qu'un des deux file, l'autre bouton a toute la responsabilité. »

Seulement, voilà, le bouton n'y peut rien, s'il file, parce qu'il a été mal cousu. Mais si l'on compte sur toi, et que tu files, as-tu le droit de jeter la faute sur autrui en disant « que tu as été mal cousu » ?

XXX.

« Ne te demande jamais s'il vaudrait mieux pour toi ne pas vivre. Tâche seulement qu'il ne vaille pas mieux pour les autres que tu n'eusses pas vécu ! »

Henri Warnery.


Aurore.


Il y a dans le lever du soleil je ne sais quoi, qui, du fond de l'âme, fait monter le cantique : on voudrait chanter à tous les échos du ciel un hymne de reconnaissance et d'amour.

Certes, le spectacle du soleil se couchant dans la pourpre du soir et embrasant au loin les montagnes n'est pas moins sublime à voir. Mais j'y trouve comme un arrière-goût de tristesse, de mélancolie, qui resserre l'âme et appelle presque les larmes. Il y a plus d'humaine poésie peut-être, car c'est à ce moment que les lointains souvenirs, les regrets, les rêves de bonheur reviennent en foule. Mais aussi, à l'approche de l'ombre, plus encore qu'au sein même de la nuit, une vague inquiétude saisit le coeur : on voudrait s'attacher de tout son être à cette lumière qui disparaît et que rien ne saurait retenir.

Le matin, on marche vers le jour ; c'est l'heure de l'espérance, du cantique joyeux et pur. Le soir, on marche vers la nuit : c'est l'heure des songes mélancoliques, des regrets du passé, des craintes de l'avenir... Plus vieux peut-être, et penché vers la tombe, je préférerai ces heures mélancoliques du soir, ces adieux du jour qui s'éteint.

Jeune encore, j'aime mieux les lointains horizons resplendissant de pureté matinale, et le soleil levant qui donne l'espoir d'un beau jour !

ÉMILE JAVELLE.



Le  
ressort.

La pendule ne marque plus les heures. Tous les rouages sont en bon état, tous les pivots sont huilés. Tout le mal vient du ressort. Trop faible, décalé, brisé ? Il faudra voir ça.
Les hommes valent par l'énergie dont ils disposent. C'est là leur ressort. Le brave homme, bon comme le pain (qu'on mange et qui se laisse manger) n'a pas de volonté : ce n'est pas un homme.
Comment réagirait-il contre la pression de l'opinion publique ? Il pense comme les autres, pleure avec les autres, rit avec les autres, trompe comme les autres, mouton de Panurge marchant avec le troupeau le plus épais.

Homme sans ressort, donc incomplet, oblitéré, celui qui compte sur les autres avant de compter sur lui-même, faisant appel constamment à l'État, à la commune, à la société de secours, au protecteur, au coup de piston, au bras tendu par autrui. Sans ressort, et sans fierté, roi qui abdique par incapacité de gouverner.

Le gros problème, c'est de conserver le ressort aux pendules vaillantes et de le remettre aux pendules inertes.
C'est de maintenir l'énergie, l'initiative, l'esprit d'entreprise, d'exploration, de découverte, du beau risque, chez les hommes qui ont le privilège de le posséder. C'est de le développer encore en vue du bien commun.
C'est de le créer chez les êtres flasques, veules, moutonniers, menés aux abîmes par tant de bergers stupides ou malins.
Car que ferions-nous demain, dans la cité de nos rêves, avec des nullités ? Et que serait l'Humanité sans les hommes ?




Deux gamins conversent sur un pont. L'un d'eux, réjoui, dit : « J'ai reçu cinq francs, je vais les mettre à la caisse d'épargne. »
L'autre répond : « Pas si fou ; j'achèterai des bonbons. Quand nous serons vieux, les autres nous pensionneront. »

La scène est authentique.
Il y a là un ressort menacé.

Voulez-vous savoir ce que vaut une théorie de réforme sociale, éducative, religieuse ? Demandez, vous ce qu'elle fait du ressort humain. Si, lentement ou brusquement, ou sourdement elles le détendent, le décalent, l'affaiblissent ou le brisent, elles sont néfastes. Si elles le soignent, le fortifient et le tendent, elles sont excellentes.




Si le mieux-être amollit, si les conditions de la vie, artificiellement créées, aboutissent à diminuer l'énergie individuelle, l'initiative, la fierté légitime d'être soi, ce mieux-être est funeste, et ces conditions de vie sont nuisibles.
Et que l'on ne dise pas que ces gros problèmes ne sont pas de notre ... ressort.

Nous sommes des hommes et non des rouages de la mécanique universelle. Notre devoir est de réfléchir et de nous demander avant tout ce que nous faisons et ce que d'autres veulent faire du précieux ressort humain.

L.-S. PIDOUX.



Les deux  grenouilles.

Sous la plume d'un grave philosophe, je lisais naguère la charmante histoire que voici : « Deux grenouilles tombèrent, un soir, dans un pot de crème. L'une, convaincue que c'en était fait d'elle, se laissa bientôt choir au fond du vase et y trouva la mort ; l'autre ne cessa de nager, tant et si bien qu'elle finit par transformer la crème en beurre, solide assise d'où, le matin, elle put rebondir vers la vie. »

Bien entendu, je ne garantis pas l'authenticité de l'histoire... Mais j'en apprécie la saveur et la profonde signification.
Il en est des hommes comme des grenouilles.

Connaissez-vous ces débuts d'un illustre tailleur américain ? Il avait à maintes reprises fait, comme petit ouvrier, des offres de services à une grande maison de confection. Quarante fois, il avait essuyé ou un silence ou un refus. La quarante et unième, il reçut une commande, qui fut l'origine de tout son succès. Agacés, ou amusés d'une insistance aussi inusitée, les grands négociants avaient voulu voir ce qu'était ce quémandeur inconnu et tenace...

Je me souviens d'un camarade notoirement incapable, qui, après trois échecs successifs, finit par obtenir son grade universitaire. Il avait beaucoup travaillé, sans doute, mais surtout le jury fut vaincu par une persévérance aussi rare et aussi méritoire.
Les résultats obtenus par le zèle passionné, l'amour du prochain, la volonté d'aboutir, la foi de tant d'apôtres de la philanthropie ou de l'évangile, tiennent du miracle.

Illustrations diverses de la parabole évangélique qui met en scène une pauvre, une humble veuve aux prises avec un juge injuste. Parce qu'elle veut obtenir gain de cause, qu'elle sait qu'elle y a droit, et qu'elle ne se lasse pas, elle arrive à ses fins.

Je crois bien, pourtant, que dans l'humanité, il y a surtout des gens qui se laissent couler au lieu de lutter avec énergie et confiance. Que de passifs, de résignés, de vaincus d'avance ! « Ce n'est pas la peine, je n'y arriverai pas ! ... À quoi bon essayer, je n'aboutirai également pas ... Ça ne sert à rien... »
Et je pense à la grenouille qui s'est démenée toute la nuit dans le pot de crème.

MAURICE VUILLEUMIER.



Les  
opiniâtres.

(Gilliat est en train de construire le radeau qui doit le sauver.)

« L'hiver, les nuées, la mer assiégeante, on ne sait quel complot de l'indifférence des choses contre la témérité d'un être, enveloppaient Gilliat, le cernaient lentement et le séparaient des vivants comme un cachot qui monterait autour d'un homme. Tout contre lui, rien pour lui. il était isolé, abandonné, affaibli, miné, oublié. Gilliat avait sa cambuse vide, son outillage ébréché, la soif et la faim le jour, le froid la nuit, des plaies et des loques, des guenilles sur des suppurations, des trous aux habits et à la chair, les mains déchirées, les pieds saignants, les membres maigres, le visage livide... mais une flamme dans les yeux.

Flamme superbe : la volonté visible !
L'oeil de l'homme est ainsi fait qu'on y aperçoit sa vertu. Notre prunelle dit quelle quantité d'homme il y a en nous... Les petites consciences clignent de l'oeil ; les grandes jettent des éclairs. Si rien ne brille sous la paupière, c'est que rien ne pense dans le cerveau, c'est que rien n'aime dans le coeur. Celui qui aime, veut et celui qui veut, éclaire et éclate. La résolution met le feu au regard : feu admirable, qui se compose de la combustion des pensées timides.

Les opiniâtres sont les sublimes... Presque tout le secret des grands coeurs est dans ce mot : persévérance.
La persévérance est au courage, ce que la roue est au levier : c'est le renouvellement perpétuel du point d'appui. Que le but soit sur la terre ou au ciel, aller au but : tout est là ! Dans le premier cas, on est Christophe Colomb.
Dans le second, on est Jésus.
La Croix est « folle » : de là sa gloire. Ne pas laisser discuter sa conscience, ni désarmer sa volonté ; c'est ainsi qu'on obtient la souffrance et le triomphe. Les médiocres se laissent déconseiller par l'obstacle spécieux ; les forts, non !... Vous pouvez donner au diacre Étienne toutes sortes de bonnes raisons pour qu'il ne se fasse pas lapider. Le dédain des objections raisonnables enfante cette sublime victoire vaincue qu'on nomme le martyre. »

VICTOR HUGO.
(Les travailleurs de la mer.)



Les petites  
soeurs consolatrices.

C'était au beau temps où j'avais encore mon père ; la famille était au grand complet. J'avais surtout une petite soeur, une compagne inséparable. Toujours nous marchions ensemble, la main dans la main. Lorsque nos sentiers rustiques aboutissaient à une de ces planches étroites qui sont les ponts des minuscules rivières, nous nous tenions mieux serrés, de peur que l'un ou l'autre ne tombât dans l'eau - Et souvent, grâce à cette précaution, nous y tombions tous les deux ensemble.

Un jour que j'étais sorti de la maison tout seul, je commis un acte grave. Présente, ma petite soeur l'eût certainement empêché. Un feu que j'allumai trop près des maisons gagna la haie d'un jardin, lui-même contigu à une grange. L'émotion fut extrême et la punition exemplaire.

Le soir de ce jour néfaste, j'étais dans mon lit, la conscience bourrelée de remords, l'estomac tiraillé par la faim. Quand ma petite soeur vint se coucher, elle s'approcha de mon lit, essaya de me consoler, puis, m'embrassant, elle me glissa dans la main, sans mot dire, une pomme de terre toute chaude.

Il y a des années maintenant qu'elle est morte, la bonne petite soeur, mais je n'ai pas oublié cela. Dussé-je vivre aussi longtemps qu'un patriarche, jusqu'à mon dernier soupir, jusque dans la vie éternelle, je me souviendrai de cette pomme de terre.

CH. WAGNER.



Un  
hommage.

Après la mort de Mme Renée de Benoît, un soldat qui avait été soigné par elle à l'hôpital de Nevers, le sergent Roche, du 3e Zouaves, écrivait à sa mère :

« Comment ne pas avoir d'affection pour votre fille ! Tout être humain qui l'a connue, ne peut pas ne pas l'avoir aimée.
A la déclaration de guerre, je venais de passer quatre ans au Maroc, loin de tous les êtres que je chérissais, vivant au milieu de gens dont le contact était le plus souvent pernicieux.

La guerre arrive. Les longues étapes de la retraite de Belgique, faites la plupart du temps sans vivres et sans sommeil, enfin ma blessure, tout cela aidant, les mauvaises pensées qui fomentaient dans mon esprit m'avaient rendu acariâtre et méchant.
Eh bien, Madame, votre fille, par sa bonté, sa douceur, son dévouement inlassable, était parvenue à me rendre un peu meilleur. Parfait, non, car je suis loin de l'être aujourd'hui. Mais lorsque j'ai des mouvements de révolte, je me remémore la petite salle de l'hôpital 41, alors qu'étendu dans mon lit, votre fille, tout en me prodiguant ses soins, me faisait la morale.
Alors, me rappelant combien elle aurait voulu me convaincre, j'essaie de devenir meilleur.
... Ma douleur s'associe à la vôtre pour regretter celle qui fut toute bonté et tout sacrifice. »



En  
face.

« Ses yeux avaient un regard droit, franc, inaltérable. » C'est ainsi qu'en une ligne Jules Verne fait connaître le caractère du plus noble de ses héros, Michel Strogoff. ... Après trente années, je revois cette phrase au centre du livre. Elle flamboie dans mon souvenir comme un fier mot d'ordre, comme entourée d'une auréole. C'est une belle phrase, venue du coeur d'un honnête homme.

Dr. R. Burnand.

Je voudrais que vous sachiez le bonheur de posséder ces deux braves yeux ouverts sur le monde, et, surtout que, de vos yeux, vous fassiez du bonheur pour les autres. Mettez dans vos yeux de la tendresse, de l'amour, de la fidélité. Souriez à ceux dont la destinée est sombre.

Parmi vous, il s'en trouve peut-être qui n'aiment pas qu'on visite leurs poches ou leurs tiroirs parce qu'ils y cachent des objets compromettants. Quand on les regarde, ils baissent les yeux. Ont-ils là aussi quelque chose à cacher ? Attention ! Tout homme doit se conduire de telle sorte qu'il puisse soutenir le regard d'un honnête homme.

Je souhaite à mon pays que les yeux de ses enfants soient clairs et francs, sans fraude ni dissimulation, bons à la douleur, respectueux à l'âge, qu'ils ne se détournent pas de ceux qui ont besoin d'aide, saluent la nature en sa beauté, et ne voient jamais la patrie humiliée ni dégradée, mais forte de leur énergie et belle de leur amour.

Ch. Wagner.

« Mon fils, que tes yeux regardent en face ! » Proverbes.



Être  
vrai, pour être neuf.

Vous vous figurez que tout a été dit, que tout a été fait ? Tant pis pour vous ! Cela ne prouve qu'une chose : c'est que vous n'avez jamais pensé, jamais vécu de votre vie propre ! Vous avez usé vos forces à écouter et à regarder vivre les autres, tout simplement !

Sachez donc que rien n'a été dit de ce que vous pensez ; que rien n'a été fait de ce que vous pouvez faire, Si vous êtes naïf, si vous êtes quelqu'un.

Là-dessus, reprenez courage, et exprimez sans crainte votre vie physique et morale ; tout sera nouveau, si vous êtes sincère.

Écoutez parler, chanter les sensations qui naissent en vous, et tâchez de noter leurs voix au passage. Vous serez neuf si vous êtes vrai ; parce qu'aucun être humain ne ressemble absolument à un autre.

MOUNET-SULLY.
(Souvenirs d'un tragédien.)



Être  
soi-même.

Oui, vivre, vivre ! telle est la destinée de l'homme. Vivre en dépit des obstacles ; vivre par-dessus les obstacles, vivre par l'énergie acquise en surmontant les obstacles.

Ne demander ni pourquoi, ni comment : faire ce que l'on peut, donner ce que l'on a, être ce que l'on est.
Ne vouloir paraître ni un saint, ni un philosophe, ni un homme de bien, ni un artiste, ni un sage, ni un savant : être soi-même et le montrer.

Jeanne de Vietinghoff.

Le bonheur dépend avant tout de ce que l'on est, et ensuite de ce que l'on fait. Ce que l'on a ne vient qu'en troisième ligne.

Félix Bovet.


 
Créer de la beauté.

Conclusion de l'Infirme aux mains de lumière, un beau petit livre d'Estaunié. Un homme raconte une promenade faite autrefois avec sa petite soeur.

... Avisant un bloc de granit, elle exigea d 'y être juchée. Mes épaules servirent d'échelle. Elle grimpe, atteint la plate-forme, et pousse un cri : « Des fleurs que je ne connais pas ! » Un saxifrage pourpre tombe à mes pieds. Elle redescend, reprend la tige merveilleuse, et la considère longuement, avec un émoi extraordinaire.
Je demande : À quoi bon une si belle chose, que personne ne pouvait voir ? » Elle répond : « C'est pour que le monde soit beau quand le soleil le regarde ! »

Crée de la beauté, et tu ne douteras pas qu'il y ait un soleil pour regarder ton âme !



Sacrifice !

« Cette parole est dure, qui peut l'entendre ? » 0 mes frères, qui voulez tant être heureux, n'ayez pas méfiance de celui qui vous parle ; ce n'est pas une prédication d'ascétisme qu'il vous apporte. Il ne vous envie pas vos joies. Il ne vient pas assombrir votre vie. Il n'a jamais voulu dire que la jouissance fût mauvaise. Ce qui est mauvais, c'est d'en faire notre fin et d'en devenir les esclaves. La jouissance en elle-même non seulement est légitime, elle est bonne. Si nous devons accepter les douleurs, pourquoi nous serait-il défendu d'accepter aussi les joies ?

Je n'en voudrais pas retrancher une seule à ceux que j'aime. À l'adolescent qui rêve l'amour, la gloire, le succès, je n'irai pas dire : « Renonce à l'amour, renonce aux ambitions juvéniles, tout cela est trompeur. » Je lui dirai : « Puissent tes rêves se réaliser et te donner autant de bonheur qu'une vie humaine en comporte ! Tu fais maintenant d'eux le but même de la vie et il te semble que par eux seuls tu peux être heureux. Je n'essayerai pas de t'enlever cette confiance qui, à elle seule, est un bonheur. Il est nécessaire que chacun fasse pour lui l'expérience révélatrice.

Pourtant je voudrais te dire une chose, afin que tu te la rappelles aux jours de lassitude ou de déception, et que tu ne te laisses pas aller au découragement : il y a quelque chose, qui, mieux que le bonheur, mérite d'être poursuivi. Car le but de la vie n'est pas en toi, il est plus haut. Attache ton âme au bien, c'est-à-dire au bonheur des autres. Fais de ce bien le centre de tes pensées, la raison d'être de la vie, et tu verras s'adoucir tes déceptions, se calmer tes souffrances, s'aviver tes joies, désormais plus pures, s'assurer ton propre bonheur.

Sans doute, si tu pouvais, dès maintenant, comprendre, tu t'épargnerais bien des désappointements, bien des douleurs, bien des désespoirs. Oh ! comme Je voudrais te faire comprendre ! Mais quoi ! tu veux vivre, toi aussi ; tu veux réaliser toutes les énergies de ton être ; tu réclames le droit d'être heureux à ta guise. Va, mon enfant, je n'ai pas le courage de te blâmer, et je sais qu'il ne servirait à rien d'essayer de te retenir. Va, mais n'oublie pas ! ....

HENRI WARNERY.
(Le Chemin d'espérance.)

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