M. A. -
Vous
êtes soucieux aujourd'hui, auriez-vous
quelque ennui ?
M.
le
Curé. - Je viens de
célébrer la Sainte Messe, et je ne
sais quel trouble a envahi mon âme lorsque
j'ai prononcé le Hanc igitur
oblationem ; ce trouble s'est accru quand
les paroles sacramentelles sont sorties de mes
lèvres. Hoc est enim corpus
meum : Ceci est mon corps ; Hic
est enim calix sanguinis mei : Ceci est
mon sang (1).
Je
me sentais une bien misérable
créature humaine pour avoir le pouvoir
mystérieux de changer l'hostie et le vin en
corps et en sang de Notre Seigneur
(2).
M.
A. -
J'aime à trouver en vous le prêtre qui
s'émeut, qui n'a pas pris l'habitude
d'officier ; vous avez accompli un acte
sacré sur lequel je désirerais être
éclairé ; vous l'appelez, je
crois, en théologie, la transsubstantiation.
M.
le
Curé. Les protestants ont
rejeté ce dogme ; leur communion perd
de ce fait toute sa valeur...
M.
A. -
Vous les jugez avec une idée
préconçue, Les protestants croient
à la présence réelle,
spirituelle, mais non matérielle de
Jésus-Christ dans le pain et le vin de la
communion. En cela, ils suivent la plupart des
Pères de l'Eglise.
M.
le
Curé. - Pourriez-vous me citer une
seule autorité irrévocable pour
appuyer vos dires ?
M.
A. -
Saint Augustin qui écrivait ceci :
« Le Seigneur ne craint pas de
dire : Ceci est mon corps, bien
qu'il ne donnât qu'un signe de
« son corps. »
« Notre Seigneur admit Judas à
cette table où il donnait à ses
disciples le symbole de son corps et de son
sang
(3). »
M.
le
Curé. - Je crois que l'Eglise de Rome
a peu de documents
décisifs sur cette question avant le IXe
siècle. Le moine Paschase Radbert de Corbie
a soulevé le grave problème de la
présence matérielle du corps du
Christ dans le pain et le vin, en
disant :
« Le pain et le vin,
après avoir été
consacrés par le prêtre, ne sont pas
autre chose que la chair de Christ et son sang, pas
autre chose que celle qui est née de Marie
et qui a souffert sur la croix
(4). »
Cette opinion, il disait la
tenir
des Pères de l'Eglise.
M.
A.
- Le moine Ratram (Bertram) de Corbie lui prouva
son erreur par des citations des mêmes
Pères.
M.
le
Curé. Mais le concile de Vercelli
brûla les livres de Ratram.
M.
A.
- Il n'a pas atteint le trop puissant Rhabanus
Maurus (Magnentius), ni l'abbé de Reichenau
Walafried Strabon, qui attaquèrent aussi
Radbert.
M.
le
Curé. - La controverse était
inévitable. Le pape Grégoire VII
(1047) ordonna aux cardinaux un jeûne
solennel afin d'obtenir une
révélation divine qui mettrait fin au
différend.
M.
A. -
Cela n'aboutit à rien, car l'archidiacre
d'Angers, Bérenger, continuait à
soutenir que, selon l'Écriture Sainte, le
pain et le vin ne changent pas dans l'Eucharistie,
qu'ils conservent leurs qualités
essentielles telles que les sens nous les
révèlent, qu'ils ne sont en
réalité qu'un symbole le signe du
corps et du sang du Christ (5).
M.
le
Curé. - Le concile de Rome (1059), a
condamné Bérenger.
M.
A. -
Oui, et sans l'entendre...
M.
le
Curé. - Le pape lui a mandé
aussitôt après son légat
Hildebrand, et Bérenger a signé un
compromis équivalent à une
rétractation.
M.
A. -
... Et le malheureux archidiacre d'Angers a
comparé son acte au reniement de saint
Pierre (6).
M.
le
Curé. - C'est un ancien ami de
Bérenger, le docte évêque de
Cantorbéry, Lanfranc, qui a tenté de
mettre tout le monde d'accord. Il disait : le
pain et le vin conservent leurs
propriétés telles que les sens nous
les révèlent (concession faite
à Bérenger) ; mais leur
substance est devenue la chair et le sang de
Jésus-Christ (concession aux partisans de P.
Radbert) (7).
M.
A. -
Je vous avoue bien humblement qu'il m'est
impossible de comprendre...
M.
le
Curé. - Peu importe pourvu qu'on ne
discute plus ! En fait, l'Église de
Rome a préféré adopter
l'opinion de Paschase Radbert.
M.
A. -
Vous négligez sans nul doute les longs
débats du XIIe siècle entre
scolastiques...
M.
le
Curé. - Je ne retiens que l'adoption
du dogme de la transsubstantiation par le Concile
de Latran en 1215 confirmé par le Concile de
Trente le 11 septembre 1551 (8).
M.
A. -
On a mis bien longtemps à reconnaître
qu'il s'agissait d'une institution
divine !
M.
le
Curé. - Aujourd'hui, dans toute la
chrétienté catholique romaine, on a
sur la question une seule et même opinion.
Les protestants ne sont pas encore d'accord, voyez
Zwingle avec son mémorial, Luther et sa
consubstantiation, les calvinistes avec la
présence spirituelle...
M.
A. -
Il y a en réalité plus d'entente que
vous ne pensez et beaucoup moins de divergences de
vues que chez vos théologiens.
M.
le
Curé. - Vous affirmez sans
preuves.
M.
A. -
Eh bien, étudiez le dogme de l'accroissement
du corps de Christ ou epauxèse
défendue par Jean Damascène ; la
Saint-Cène envisagée comme
mémorial par saint Thomas d'Aquin ;
l'eucharistie comme représentation de
l'effusion du sang de Jésus-Christ
développée par le cardinal
Bellarmin ; le
pain conservant sa nature, opinion émise par
saint Jean Chrysostome ; les symboles non
changés de Théodoret ;
Jésus se retirant du pain dans une communion
indigne, selon saint Cyprien...
(9).
M.
le
Curé. - Néanmoins
l'institution du sacrement ne me paraît pas
soulever autant de problèmes !
« Pendant
qu'ils
soupaient, Jésus prit du pain, le
bénit, le rompit et le donna à ses
disciples en disant : Prenez et mangez, ceci
est mon corps. Et prenant le calice, il rendit
grâces et le leur donna en disant :
Buvez-en, tous, car ceci est mon sang, le sang de
la nouvelle alliance qui sera répandu pour
plusieurs, pour la rémission des
péchés. Or je vous le dis,
désormais je ne boirai plus de ce fruit de
la vigne, jusqu'au jour où je le boirai de
nouveau avec vous dans le royaume de mon
Père
(10). »
M.
A. -
Oublions les discussions du passé et
tâchons de comprendre ces paroles : Ceci
est mon corps.
M.
le
Curé. Il faut entendre par là
que le pain était changé en corps
du Seigneur, de même pour le vin du
calice.
M. A. - De sorte que cela
revient
à dire : « Ce pain que je
vous donne n'est pas du pain comme vous croyez le
voir, mais c'est mon corps ; ce vin que j'ai
versé devant vous dans le calice, ce n'est
plus le fruit de la vigne que vous avez bu avec moi
pendant le souper, mais c'est mon
sang. »
M.
le
Curé. - C'est bien cela que nous
enseignons.
M.
A. -
Eh bien, il me paraît impossible que les
disciples aient pu comprendre ainsi les paroles de
Jésus, auxquelles ils n'étaient
nullement préparés. Ils s'attendaient
si peu à voir mourir le Messie que la
crucifixion les a consternés, donc pendant
le repas ils ne pouvaient pas penser comme vous le
dites. Ils virent Jésus se lever, prendre du
pain, le rompre et le leur donner en disant :
« Prenez, mangez ceci est mon
corps... » ils n'ont pu penser à
autre chose qu'à du pain !
M.
le
Curé. - Votre raisonnement serait
exact si le mot ceci n'était pas suivi du
petit verbe est qui signifie : ceci n'est plus
du pain, mais c'est mon corps.
M.
A. -
Ce petit verbe sur lequel vous appuyez tout votre
échafaudage n'a jamais été
prononcé. Jésus parlait
l'araméen, il a donc dit : Ceci, mon
corps ceci, mon sang. Ce qui signifie : ceci
représente mon corps, représente mon
sang.
M.
le
Curé. - Tant que vous voudrez pourvu
que vous ne vous contentiez pas d'une fin de non recevoir..
Le texte grec et
le
texte latin possèdent ce verbe, il faut donc
l'expliquer.
Quand je dis :
« Ceci
est un livre, personne ne se trompe et n'entend
autre chose qu'un livre. »
M.
A. -
Sans doute, mais si, vous montrant un grandiose
spectacle dans la nature je vous dis : Ceci
est un livre, vous n'aurez pas de peine comprendre
que je parle au figuré. De même,
lorsque Notre Seigneur parlait ainsi « Le
Royaume des cieux est semblable à un grain
de sénevé, à un homme qui
jette du grain », nul n'a compris que la
semence ou le semeur fussent le ciel
(11).
M.
le
Curé - Vous avez raison, mais dans la
parabole la comparaison était marquée
par le mot
« semblable ».
M.
A. -
Jésus ne l'a point employé
ailleurs : La semence, - dit-il - c'est la
Parole de Dieu (12). Il est
évident qu'un
grain de blé et le royaume des cieux ne sont
point une seule et même chose.
M.
le
Curé - C'est une parabole, elle ne
prouve rien en faveur de votre opinion. Citez-moi
une parole se rapportant à Jésus
lui-même ...
M.
A. -
Notre Seigneur a dit : « Je suis la
vraie vigne » ;
c'est-à-dire :
« Jésus est la vraie
vigne », ou encore, « Je
suis la voie », « Jésus
est la
voie » ;
les disciples n'ont pas cru que leur maître
était changé en vigne on en
chemin ! (13)
M.
le
Curé. - J'en conviens, Jésus
parlait au figuré. Mais au bord du lac de
Tibériade il parlait au sens propre et voici
ses propres paroles : « Je suis
le pain de vie ... Ma chair est
véritablement une nourriture et mon sang est
véritablement un breuvage (14) ».
M.
A. -
Les disciples n'ont pas cru que le Christ les
obligeait à manger sa propre chair et boire
son propre sang pour avoir la vie éternelle.
Cette seule pensée révolte notre sens
moral. Les paroles de Jésus
prononcées longtemps avant l'institution de
la Cène ne pouvaient pas être prises
au sens littéral.
M.
le
Curé. - Comment donc les
entendez-vous ?
M.
A. -
Le Seigneur voulait faire comprendre à la
foule que le pain qu'il lui avait distribué
la veille, de même que la manne donnée
à leurs ancêtres, ne constituait pas
la nourriture nécessaire pour la vie
éternelle ; mais qu'il fallait recevoir
Jésus-Christ tout entier dans son coeur,
c'est-à-dire faire toujours sa
volonté, se maintenir dans le contact le
plus intime avec lui, lui consacrer sa vie, sa
pensée, son coeur, en un mot vivre de sa
vie.
M.
le
Curé. - Votre opinion est
contestable.
M.
A. -
Je l'appuie sur cette déclaration de
Jésus qui se trouve dans le même
passage :
« Celui qui
mange ma
chair et qui boit mon sang, demeure en moi, et moi
en lui (15). »
M.
le
Curé. - Vous voyez bien que le dogme
de la Transsubstantiation est clairement
établi !
M.
A. -
Interprétées au sens catholique
romain, c'est-à-dire avec la présence
matérielle du corps de Christ dans l'hostie,
ces paroles seraient un contre-sens.
On ne peut pas demeurer dans ce
qu'on mange et dans ce qu'on boit ! C'est
l'aliment et le breuvage qui demeurent en
nous.
Nous concluons donc au sens
spirituel !
M.
le
Curé. - Je ne suis pas convaincu, je
voudrais un texte décisif.
M.
A. -
J'ai hésité à vous le citer
pour ne pas encourir le reproche de discuter en
dehors du paroissien.
À la fin de tout le discours
qui nous occupe, Jésus a dit, pour que nul
ne se méprenne sur le sens de ses
paroles :
« C'est
l'esprit qui
vivifie, la chair ne sert de rien ; or les
paroles que je vous ai dites sont esprit et vie
(16). »
M.
le
Curé. - Reste à savoir
maintenant, et c'est ma
dernière objection, si le sens figuré
s'applique aussi à « Ceci est mon
corps », « Ceci est mon
sang » ?
M.
A. -
Lorsque Jésus prononça ces paroles
sacramentelles, j'ose croire que les disciples se
sont souvenus que les paroles de leur Maître
étaient « Esprit et
vie ».
M.
le
Curé. - À la veille
d'être livré. Notre Seigneur ne
parlait pas au figuré.
M.
A. -
Et s'il avait parlé an sens propre, les
disciples se seraient écriés comme le
prêtre à l'autel, à l'exemple
du centurion :
« Seigneur je
ne suis
pas digne que vous entriez chez moi
(17). »
M.
le
Curé. - Vous vous basez sur une
hypothèse et nous sur une certitude. Lorsque
le Christ dit « Ceci est mon
sang », le vin du calice
s'était changé en sang du Seigneur,
comme l'eau s'était changée en vin
aux noces de Cana (18).
M.
A. -
Je suis très sûr et très
certain, et j'affirme, par la bouche même de
Jésus que le contenu du calice n'avait point
changé, que c'était du vin avant que
les disciples prissent la communion et que
c'était du vin après.
M.
le
Curé. - Hérésie,
hérésie, hérésie !
Anathème !
M.
A. -
Mais lisez donc votre Paroissien :
« Désormais
- dit Jésus - je ne boirai plus de ce
fruit de la vigne, jusqu'au jour où je le
boirai de nouveau avec vous dans le royaume de mon
Père (19). »
Notre Seigneur désignait le
calice avec lequel il avait donné la
communion...
M.
le
Curé. - Il faisait allusion à
sa réunion avec les apôtres dans les
cieux ...
M.
A. -
Mais il appelait le contenu du calice
« fruit de la vigne » et non
« mon sang ».
M.
le
Curé. - Enfin nous ne pouvons entrer
dans toutes les discussions soulevées par la
transsubstantiation !
M.
A. -
Vous avez raison, nous n'aurions pas fini de
sitôt ! Il nous est permis toutefois de
nous demander ceci : Après que
Jésus eut rompu le pain et consacré
par la bénédiction, que tenait-il
entre ses mains ?
M.
le
Curé. - Il tenait son propre
corps.
M.
A. -
Donc le corps de Notre Seigneur était
double ! Ou bien le pain, ne
représentait-il qu'une partie du
corps ?
M.
le
Curé. - Ce sont des mystères
dont personne n'a pu sonder la
profondeur.
M.
A. -
Permettez-moi une dernière
question.
Puisque Jésus revient
matériellement dans l'hostie, comment se
fait-il que, après l'oblation et au moment de la
consécration, les fidèles
n'aperçoivent pas une nuée, puis le
corps du Christ pénétrant dans
l'hostie ?
M.
le
Curé. - Vous
moquez-vous ?
M.
A. -
Nullement, je fais allusion au texte même de
l'Ascension où il est dit :
« Ce Jésus qui
du milieu de vous s'est élevé dans le
ciel, viendra de la même manière que
vous l'y avez vu monter (20). »
M.
le
Curé. - Vous avez oublié votre
catéchisme ! Notre Seigneur ne quitte
pas le ciel pour venir dans l'Eucharistie, il se
trouve en même temps au ciel et au
Saint-Sacrement de l'autel (21).
M.
A. -
C'est d'autant plus incroyable que vous dites que
c'est l'humanité de Jésus qui se
trouve dans l'hostie !
M.
le
Curé. - C'est un grand miracle qui
confond notre raison et voilà
tout...
M.
A. -
Notre raison ne rencontrerait pas des
mystères aussi impénétrables,
si vous aviez gardé le sens figuré
qui est le plus naturel. Votre Paroissien l'a
essayé quelquefois.
M.
le
Curé. - Mon Paroissien ? Vous le
confondez avec quelque catéchisme
hérétique !
M.
A. -
Pas du tout. Il dit que la communion est la
mémoire de la passion de Jésus
(22).
M.
le
Curé. - Ceci n'est pas bien grave. Au
reste je ne puis vous entendre plus longtemps.
C'est un dogme de la foi chrétienne que le
pain et le vin sont changés en corps et en
sang de Jésus-Christ. Lorsque je me mets
à genoux à l'autel et que j'ai
prié quelque temps, je trouve, en me
relevant, le lieu où repose le corps de
Notre Seigneur (23).
M.
A. -
D'abord je n'admets pas que le dogme de la
transsubstantiation soit un dogme de la foi
chrétienne, dites plutôt de la foi
catholique romaine.
M.
le
Curé. - Pourquoi
cela ?
M.
A. -
Parce qu'il n'est pas exact de dire, en montrant le
saint ciboire, que c'est le lieu où repose
le corps de Notre Seigneur.
M.
le
Curé. - Quel hérétique
incorrigible vous faites !
M.
A. -
Jésus a prévenu ses disciples de
refuser de croire qu'il était
matériellement en quelque endroit que ce
fût :
« Si quelqu'un
vous
dit : le Christ est ici ou il est là,
n'en croyez rien. Car il s'élèvera de
faux christs et de faux prophètes, qui
feront de grands prodiges et des choses
étonnantes, jusqu'à séduire
s'il était possible les élus
eux-mêmes. Je vous l'ai prédit
d'avance. Si donc on vous dit : le Christ
est dans le
désert, n'y allez pas ; le voici dans
le lieu le plus retiré de la maison, ne le
croyez point. Car, comme l'éclair part de
l'Orient et apparaît jusqu'à
l'Occident, ainsi sera l'avènement du Fils
de l'homme (24). »
M.
le
Curé. - Il s'agit de faux
prophètes et non de notre dogme.
M.
A. -
La seconde venue de Notre Seigneur est
annoncée très nettement, comme un
éclair. Jusque-là, si on nous dit, le
Christ est ici dans l'hostie, ou là, dans le
saint Ciboire, au nom même de Jésus,
nous ne le croirons pas.
M.
le
Curé. - Vous condamnez par là
les vénérables prélats du
saint Concile de Trente à être de faux
prophètes : « Si quelqu'un
nie que Jésus-Christ soit contenu tout
entier au vénérable Sacrement de
l'Eucharistie, sous chaque espèce, et sous
les parties de chaque espèce, la
séparation faite, Anathème
(25). »
M.
A. -
Si nous en croyons Ange Massarel, secrétaire
du Concile, une cinquantaine de membres à
peine assistaient à cette mémorable
séance : cinq civils, quatre abbés,
tout le reste des évêques et des
archevêques... Je crois ne pas outrepasser
les droits du chrétien en estimant que
l'autorité de l'Évangile,
augmentée de celle des Pères de l'Eglise, à
laquelle est
venue s'ajouter celle de quelques centaines de
théologiens, a plus de poids que celle de
cinquante prélats qui, somme toute, ne sont
pas déclarés
infaillibles !
M. le Curé. - Je pense que
vous avez raison, mais je ne puis vous
approuver. La
nuit vient,
nous
reprendrons ce sujet ... adieu !
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