Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CHAPITRE II

Du Sacrement de Confirmation

M. A. - Vous aviez une grande fête hier dans votre paroisse. Tout était pavoisé et enguirlandé, les rues étaient couvertes de fleurs...

M. le Curé. - Nous avons eu l'honneur de recevoir Monseigneur qui venait pour la Confirmation de nos jeunes communiants.

M. A. - Considérez-vous la Confirmation comme un Sacrement ?

M. le Curé. - C'est un Sacrement précieux qui nous donne le Saint-Esprit, avec l'abondance de ses dons et nous rend parfaits chrétiens (1).
Il est administré dans l'église romaine en mémoire du jour où le Saint-Esprit descendit sur Notre Seigneur sous la figure visible d'une colombe (2).
Comme cela eut lieu lors du baptême de Jésus, nous rattachons le sacrement de la Confirmation à celui du Baptême. Notre Seigneur, par la colombe, figure du Saint-Esprit, recevait la confirmation des promesses qu'il venait de faire.

M. A. - Vous avez de la peine à vous expliquer parce que vous sentez la différence fort grande qui existe entre la descente de l'Esprit saint sur Jésus et le Sacrement actuel de la Confirmation. Au bord du Jourdain le « Confirmé », c'est Jésus et non de jeunes enfants ; le ministre de la Confirmation c'est Dieu et non un simple évêque ; le mode de la manifestation divine c'est le ciel qui s'ouvre et non une imposition des mains, accompagnée d'onction de Saint Chrême et du petit soufflet...

M. le Curé. - Tous nos écrivains ne rattachent pas la Confirmation au baptême de Notre Seigneur ; la plupart se réfèrent à la Pentecôte :
« Les disciples virent comme des langues de feu qui se partagèrent et s'arrêtèrent sur chacun d'eux (3). »
Cette descente du Saint-Esprit était la confirmation des promesses que les disciples avaient faites lors du baptême de Jean.

M. A. - Je ne voudrais pas vous froisser, mais ici encore je ne vois ni évêque, ni enfants, ni imposition des mains, ni Saint Chrême, ni petit soufflet... J'y trouve au contraire la réalisation parfaite de cette promesse de Notre Seigneur :
« Je prierai mon Père et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure toujours avec vous, l'Esprit de vérité (4). »

M. le Curé. - Vous n'avez pas compris que l'institution de ce Sacrement a été graduelle ; en décomposant chacune des cérémonies qui l'accompagnent, vous l'approuverez certainement.

M. A. - Eh. bien, commençons par l'imposition des mains.

M. le Curé. - Elle signifie que le Saint-Esprit descend sur celui qui la reçoit. En voici la preuve :
« Pierre et Jean, étant venus (en Samarie), prièrent pour eux, afin qu'ils reçussent l'Esprit saint alors ils leur imposèrent les mains et ils recevaient l'Esprit saint (5). »

M. A. - Je me proposais de me servir de ce passage pour critiquer votre Sacrement. En effet, remarquez bien les différences caractéristiques qui s'offrent à nous :
L'évêque, par la cérémonie de la confirmation, donne le Saint-Esprit avec l'abondance de ses dons ; les apôtres prient ils intercèdent pour ceux qui ont cru afin « qu'ils reçoivent l'Esprit-Saint ». Comme témoignage de leur foi ils imposaient les mains, alors Dieu exauçait leur prière et confirmait la réalité de la conversion des nouveaux fidèles par l'envoi de son Esprit Saint.

M. le Curé. - Je vous abandonne ce texte pour vous opposer l'église d'Éphèse :
« Et après que Paul leur eut imposé les mains, le Saint-Esprit descendit sur eux, et ils parlaient diverses langues, et ils prophétisaient (6). »

M. A. - Les douze hommes dont il est question avaient reçu le baptême de Jean et celui de saint Paul au nom de Jésus-Christ, ils étaient mis à part pour le service de Dieu. L'apôtre comme une prière, leur impose les mains... Mais cet acte ne leur donna point l'Esprit de Dieu ; c'est Dieu qui l'envoya du ciel en confirmation de la consécration de ces Éphésiens. Aussi voyez les pouvoirs extraordinaires qui leur sont dévolus : don des langues, prophétie ! ...

M. le Curé. - Croyez-vous que l'imposition des mains n'était que l'expression d'une prière, l'attente d'un exaucement ?

M. A. - La preuve, c'est qu'au lieu d'être mise en pratique pour la descente du Saint-Esprit seulement, elle a servi pour demander des guérisons de malades, des bénédictions, etc...
Ainsi, Jaïrus dit à Jésus :
« Venez, imposez votre main sur ma fille, et elle vivra (7). »
Lorsque de pieuses mères conduisirent leurs petits enfants à Jésus, il leur imposa les mains pour les bénir et non pour leur donner le Saint-Esprit :
« Et Jésus leur ayant imposé les mains, il partit de là (8). »

M. le Curé. - Notre Seigneur avait tout pouvoir ; ni ses disciples, ni leurs successeurs n'étaient autorisés à agir de même.

M. A. - Mais les disciples étaient tenus d'obéir et leurs successeurs aussi ; c'est pourquoi vous auriez dû maintenir l'imposition des mains pour la guérison des malades ; c'était un ordre de Jésus : « Ceux qui auront cru... imposeront les mains sur les malades, et les malades seront guéris (9). »

M. le Curé. - L'imposition des mains ayant quelquefois précédé la descente du Saint-Esprit, nous avons préféré ne l'appliquer qu'à la confirmation.

M. A. - Vous avez préféré ! Mais vous n'aviez pas à choisir ! Même pour la descente du Saint-Esprit, un signe vous était donné par Jésus-Christ :
« Jésus leur dit une seconde fois : la paix soit avec vous. Comme mon Père m'a envoyé, aussi je vous envoie. À ces mois, il souffla sur eux et leur dit : Recevez le Saint-Esprit (10). »
Si l'évêque a réellement le droit de donner le Saint-Esprit, il devrait souffler sur les jeunes communiants et non leur imposer les mains.

M. le Curé. - C'est par respect pour Notre Seigneur que nous ne l'imitons pas. Jamais le Saint-Esprit n'est descendu sans l'imposition des mains.

M. A. - Interrogez saint Pierre et vous verrez !
« Pierre parlait encore lorsque le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole (11). »
Vous voyez qu'il n'est pas question de l'imposition des mains.

M. le Curé. - Nous ne vivons plus dans ces temps bénis. Enfin, quoi qu'il en soit, nous ne supprimerons jamais l'imposition des mains.

M. A. - Gardez-la au contraire, mais ne lui donnez pas une vertu matérielle inhérente à l'acte même ; mettez-la en pratique comme prière d'intercession, non pour donner le Saint-Esprit, mais pour demander quelque chose à Dieu : guérison, bénédiction ou descente de l'Esprit-Saint.

M. le Curé. - Si l'imposition, à elle seule, est impuissante à justifier le sacrement de Confirmation, il faut ajouter à son autorité l'onction de Saint Chrême, qui signifie la douceur de la grâce que donne le sacrement de Confirmation (12).

M. A. - L'onction en usage en Orient avait un tout autre caractère ; elle servait de remède pour la guérison des malades.
L'huile d'olive que l'on employait était quelquefois mêlée de vin, mais jamais avec un baume consacré le Jeudi-Saint (13).

M. le Curé. - C'est parce que l'huile se mélangeait à la myrrhe que nous ajoutons le Saint Chrême.

M. A. - L'huile que l'on mêlait à la myrrhe et à la cinamone formait un parfum que l'on ne pouvait brûler que dans le temple ; il n'était pas permis d'en faire un autre usage (14).
Pour les maladies, c'était bien l'huile et le vin qui étaient employés. Notre Seigneur, dans la parabole du Bon Samaritain, nous dit que cet homme charitable, « s'étant donc approché, pansa les plaies du blessé, après y avoir versé de l'huile et du vin (15) ».

M. le Curé. - Peu importe le mélange, l'essentiel c'est que l'onction ait été en usage.

M. A. - On s'en est servi, cela va sans dire, mais non pour la confirmation. Les douze disciples envoyés en mission guérissaient les malades en les oignant d'huile (16) ; saint Jacques parle également d'une onction unie à la prière pour le soulagement d'un malade (16).

M. le Curé. - L'Église romaine, estimant que l'onction d'huile d'olive mêlée de Saint-Chrême signifiait l'infusion de la grâce du Saint-Esprit, a jugé bon de l'employer, non pas pour les malades, mais pour les jeunes communiants et pour les agonisants ... Je regrette que nos auteurs n'aient cité aucun passage de l'Écriture Sainte pour autoriser cette pratique.

M. A. - Voici donc l'onction qui ne repose sur aucune base précise, comme aussi l'imposition des mains, eu égard à votre Sacrement. Reste le petit soufflet.

M. le Curé. - Il apprend au communiant qu'il doit être prêt à tout souffrir, et même à mourir pour le soutien de la foi et des maximes chrétiennes (17).

M. A. - La leçon est fort belle, mais quelle trace trouvez-vous de ce petit soufflet dans le Nouveau-Testament ?

M. le Curé. - Lorsque Notre Seigneur était en butte aux mauvais traitements des soldats romains, ces misérables venaient à Lui et ils lui donnaient des soufflets (18).
C'est l'enseignement sublime de la souffrance suivie de la mort pour garder intactes ses maximes.

M. A. - Ne m'avez-vous pas dit qu'un sacrement était un signe sensible institué par Notre Seigneur (19) ?

M. le Curé. - C'est là notre doctrine.

M. A. - Eh bien, croyez-vous que les soufflets des soldats soient « un signe sensible institué par Notre Seigneur » et qu'ils puissent avoir leur place dans le Sacrement de Confirmation ?... L'évêque remplirait alors le rôle des soldats !

M. le Curé. - retenons la pensée de souffrances et nous songerons encore au soufflet dont parle saint Paul :
« Un aiguillon a été mis dans ma chair, instrument de Satan comme pour me souffleter (20). »

M. A. - Vous ne pouvez invoquer ce texte pour appuyer votre Sacrement ! Le soufflet - cette souffrance à laquelle fait allusion saint Paul - est appelé un instrument de Satan ! Je fais trop d'honneur à votre évêque pour lui dire que son petit soufflet a cette origine !
En conclusion, ni l'imposition des mains, ni l'onction d'huile, ni le petit soufflet, tel que les comprend votre Sacrement de Confirmation, ne sont d'institution divine.

M. le Curé. - Notre évêque l'affirme cependant.

M. A. - Il n'en est pas sûr ; il dit très naïvement :
« On croit que Notre Seigneur a institué ce sacrement dans le temps qui s'est écoulé entre sa résurrection et son ascension (21). »

M. le Curé. - Monseigneur s'appuie sur la tradition, que le Concile de Trente place au même rang que les Saintes-Écritures et veut que l'on ait pour elle le même respect (22).

M. A. - Ah ! nous aurions pu en venir là immédiatement. Eh bien consultons la tradition.

M. le Curé. - Saint Irénée, dès la fin du IIe siècle, ne parle-t-il pas d'une onction faite après le baptême ?

M. A. - Deux siècles de christianisme se sont écoulés, et cette observation d'un Père de l'Église s'applique non aux fidèles chrétiens, mais aux hérétiques gnostiques qui en faisaient usage (23).

M. le Curé. - Tertullien y fait allusion dans l'Église chrétienne même.

M. A. - Il parle d'une onction qui accompagnait le baptême du nouveau converti et non d'un sacrement conférant le don du Saint-Esprit à un jeune communiant (24).

M. le Curé. - Saint Ambroise me paraît faire allusion au Sacrement de Confirmation lorsqu'il dit :
« N'attristez pas le Saint-Esprit dont vous avez été marqués comme d'un sceau (25). »

M. A. - Convenez que saint Ambroise parle au figuré, qu'il s'adresse non aux catéchumènes, mais aux ministres de Dieu et que cette simple phrase relevée dans toute l'oeuvre de ce saint que vous avez canonisé, ne peut en aucune façon appuyer l'institution d'un sacrement.

M. le Curé. - Nous pouvons encore invoquer l'autorité de saint Augustin.

M. A. - On l'a fait par erreur, car il considère l'imposition des mains comme une prière (26). Donc au Ve siècle, le Sacrement de confirmation n'était pas encore administré dans l'Église ; il en résulte évidemment qu'il n'avait pas été l'objet d'une révélation divine.

M. le Curé. - Nous avons des documents de réelle valeur à partir du XIIIe siècle grâce aux travaux d'Alexandre de Hales (1245).

M. A. - Ce docteur, dont on fait grand cas, nous renvoie non à Jésus-Christ, mais à Pierre Lombard qui vivait vers 1160 et qui réserve la confirmation aux seuls évêques, afin de relever leur prestige sérieusement compromis (27).

M. le Curé. - C'est à son opinion que s'est rangé le Concile de Trente.

M. A. - Non sans discussion car, dit Fra Paolo Sarpi, « on exposa que la confirmation n'avait pas dû être pratiquée attendu que l'Église n'eût jamais aboli une cérémonie si utile (28). »

M. le Curé. - Depuis que la question a été tranchée par le Concile, toute discussion devient inutile. La confirmation est un sacrement dont l'évêque est le seul ministre. Anathème à qui dira autre chose (29).

M. A. - Je crois me souvenir que le pape Grégoire le Grand au VIIe siècle permettait aux simples prêtres d'administrer l'imposition des mains et l'onction ; le pape Eugène accorda la même faveur aux Arméniens.

M. le Curé. - Cette tolérance n'est plus admise. On se base sur le fait qu'en Samarie, le diacre Philippe n'avait pas imposé les mains, il avait attendu pour cela l'arrivée des apôtres Pierre et Jean.

M. A. - Vous assimilez vos prêtres à un diacre !
À la bonne heure ! Cependant je ne puis croire que les apôtres seuls eussent le droit d'imposer les mains lorsque je vois un simple laïque, Ananie, s'en acquitter sur le grand apôtre saint Paul :
« Ananie étant entré dans la maison, il imposa les mains à Saul (30). »

M. le Curé. - Ce fut un ministère occasionnel, l'obéissance à un ordre émanant de Dieu...

M. A. - Il nous permet de conclure que l'imposition des mains n'appartenait pas aux apôtres et aux évêques, que vous leur donnez pour successeurs, mais qu'elle était le privilège accordé à tous les croyants par notre Seigneur :
« Voici les prodiges qui accompagneront ceux qui auront cru ils imposeront les mains sur les malades et les malades seront guéris (31). »

M. le Curé. - On a laissé ce sacrement aux évêques pour relever leur prestige.

M. A. - Je trouve étrange qu'on leur abandonne si généreusement la Confirmation, alors que des Sacrements de première importance, tels que le Baptême et l'Eucharistie, sont administrés par de simples prêtres !

M. le Curé. - Si vous supprimiez la Confirmation, sous le prétexte qu'elle n'a jamais été d'institution divine, comment recevriez-vous vos jeunes communiants ?

M. A. - Je suivrais l'usage de l'église apostolique dans son admirable simplicité (32). Lorsque de jeunes chrétiens parvenus à l'âge de raison avaient été jugés dignes de communier, ils confirmaient leur foi en Jésus-Christ mort pour leurs péchés et ressuscité pour leur justification. Toute l'Eglise assemblée les entourait. Le ministre officiant, après avoir prié, leur imposait les mains, appelant sur eux la bénédiction divine.

M. le Curé. - Cela est très beau, très émouvant ! Quel dommage qu'aucune église n'ait songé à conserver une cérémonie aussi touchante !

M. A. - L'Eglise protestante possède cette cérémonie solennelle, c'est la « Réception des catéchumènes ».

M. le Curé. - Je voudrais la voire, mais je ne le puis pas ! Néanmoins je vous remercie. Vous me faites voir les choses avec une grandeur chrétienne surprenante. Avec vous je suis toujours élevé au-dessus de nos coudes et de nos papes... Je me sens plus près de l'Évangile, donc plus près de la vérité....

En se retirant, M. le Curé me montrait un beau rayon de soleil qui se jouait sur la fenêtre de son cabinet de travail et il me dit : « C'est le soleil se levant d'en haut qui est venu me visiter (33). »


(1) Exp. cat. Clerm., p. 169.

(2) Luc 3. P - R., La fête du Patronage de Saint-Joseph. p. 682.

(3) Actes 2. P. R., Le Saint Jour de la Pentecôte, p. 392.

(4) Jean 14. P. R., La Vigile de la Pentecôte, p. 389. 

(5) Exp. cat. Clerm., p. 285 et suiv. Actes 8/15 et 17.

(6) Actes 19. P. R., Vigile de la Pentecôte, p. 389.

(7) Math. 9. P. R. Le 23e Dimanche après la Pentecôte, p. 485.

(8) Matth - 19. P. R. Le 20 juillet, Saint Jérôme-Emilien, p. 787. 

(9) Marc 16. P. R. L'Ascension de N. S. J.-C., p. 382. 

(10) Jean 20. P. R. Le 1er Dimanche de Quasimodo, p. 361.

(11) Actes 10. P. R. Le Lundi de la Pentecôte, p. 399.

(12) Exp. cat. Clerm., p. 286.

(13) Ibid.

(14) Exode 30-37.

(15) Luc 10-34, P. B. Le 12e Dimanche après la Pentecôte, p. 434.

(16) Marc 6-13 ; Jacques 5-14

(17) Exp. cat. Clerm., p. 287.

(18) Jean 19. P. R. Sainte couronne d'épine, p. 649.

(19) Exp. cat. Clerm., P. 253.

(21) Exp. cat. Clerm., p. 284.

(20) Il Cor. 12. P. R. Le dimanche de la sexagésime, p. 278.

(22) Idem., p. 137.

(23) Irénée, liv. 1, chap. XXI, & 3, Adv. haeres. libri V.

(24) Tertullien, De Baptismo, VII.

(25) Ambroise, De Officiis ministrorum Dei.

(26) August, De Baptismo contra Dont., lib I, c. 16, f. c. 23.

(27) P. Lombard, Sententiarum, liber IV (lib. 4° de Sacram.).

(28) Fr. Paolo Sarpi, Rist. du Concile de Trente, trad. Amelot de la Houssaie. Amsterdam, 1683, in-4°.

(29) Sess. VII sous Paul III, 3 mars 1547, les 3 canons.

(30) Actes 9. P. R. La Conversion de saint Paul, p. 625. 

(31) Marc 16. P. R., L'Ascension de N.-S., p. 382.

(32) Jérôme c. Lucif. - Léon, év. de Rome. Ep. 35, 37.

(33) Luc 1/78
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