Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

(26 NOVEMBRE.)

Le premier retour de la captivité. L'Éternel incline les coeurs.


Esdras 1 : 1-11 ; 2 : 1-2 ; 3 : 1-13.

Cantiques N° 60 et 55.


De la ruine de Jérusalem au retour de l'exil.
- C'est une période particulièrement importante de la vie religieuse d'Israël, que celle qui s'étend de la fin du royaume de Juda et de la ruine de Jérusalem jusqu'au moment où les exilés reprennent le chemin de leur patrie. Cette période couvre presque tout le VI, siècle avant J. -C. ; elle va de 597 (première déportation par Nébucadnetzar) à 538 (édit de Cyrus autorisant le retour à Jérusalem et dans le pays de Juda.)

Cette période est importante d'abord au point de vue spirituel ; si étrange que cela paraisse, ce déracinement subit, violent, d'un peuple, a contribué à planter plus profondément dans son coeur ses convictions, ce qui constituait son originalité et la sauvegarde de son originalité : la foi religieuse. Il y a, dans le peuple juif, une faculté de résistance à toute absorption, à toute fusion, qui est remarquable. Même aujourd'hui, où cette notion s'est malheureusement effacée en beaucoup de coeurs israélites, c'est elle qui fait la caractéristique ombrageuse et irréductible de ce peuple : Israël est le peuple élu de Dieu. Et, certainement, il l'a été ; il l'est encore. Il fut le vase précieux et indestructible, dans lequel l'Éternel a déposé le breuvage divin, où l'humanité entière devait venir se rafraîchir et puiser de' nouvelles forces. Mais nous reviendrons sur l'histoire spirituelle de l'exil. Un coup d'oeil sur les événements politiques est nécessaire auparavant. Car cette période est importante aussi sous ce rapport.

Pendant que les Judéens, transportés en Babylonien vaquaient à leurs occupations, à Tell Abib, sur les rives du Kebar (Ezéch. 1 : 3 ; 3 : 15) ou ailleurs, et que les autres, qui étaient demeurés dans leur patrie, menaient une existence difficile et amoindrie, les événements poursuivaient leur course sur la scène mondiale. Les grands États obéissaient à leurs ambitions et vidaient leurs querelles, sans se soucier des souffrances de ce petit peuple, qui n'exerçait aucune influence matérielle et politique.

L'Assyrie était la puissance formidable, au moment où Samarie succombait sous ses coups (722) ; quand Jérusalem fut livrée au pillage de ses ennemis, la balance avait oscillé de l'autre côté et Babylone était la triomphatrice du moment.

C'est Nébucadnetzar, roi de Babylone, qui s'empara de Jérusalem, fit crever les veux de Sédécias, le dernier souverain de Juda, et emmena dans sa capitale les trésors du temple de l'Éternel, après l'avoir incendié et renversé. Soixante et dix ans environ vont passer. Et si beaucoup des exilés dorment leur dernier sommeil en terre païenne, dans les sables de la Chaldée, si beaucoup voient venir la mort sans que soit réalisée leur espérance de gravir à nouveau la colline de Sion où l'on sacrifiait au Dieu des pères, les événements se préparent et se développent, événements qui vont, enfin, accomplir les promesses des prophètes et réaliser l'espoir ardent de ces ardents patriotes.

Ils avaient entendu Ezéchiel, non seulement promettre le pardon, mais tracer les plans de la reconstruction du Temple et en décrire d'avance la splendeur (Ezéch. 40 et suiv.) Ils avaient entendu encore cet admirable prophète, ce serviteur de Dieu dont la voix est si puissante et le coeur si vibrant, ce prophète dont nous ne savons rien, pas même le nom et qui domine cette époque et tous les siècles de sa magnifique stature. Nous l'appelons le « grand anonyme de l'exil, » le Second-Esaïe » (Chap. 40 à 55 du livre d'Esaïe). C'est lui qui entonne le chant d'allégresse et d'espérance et dont la voix plane sur les têtes des vieillards ou des jeunes gens pour leur dire : « Consolez. consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au coeur de Jérusalem et annoncez-lui que son temps d'épreuve a pris fin. » (Esaïe 40 : 1-2).

Le peuple a frémi à ces appels attendus ; il se souvient d'autres appels, dont les pères avaient parlé et qu'ils n'avaient pas écoutés. Il a vu éclater la colère de Dieu, si souvent annoncée et si souvent méprisée. Verra-t-il s'épanouir sa miséricorde et refleurir son amour ? Et les regards scrutent les événements, consultent les circonstances. Bientôt les signes favorables s'annoncent.

C'est d'abord Evilnérodac, roi de Babylone (au dire de 2 Rois 25 : 27-30) qui tire Jojakin de sa prison et qui lui accorde des honneurs princiers. Dix ans avant la ruine de Jérusalem, Jojakin avait été emmené, en captivité, en 597. (2 Rois 24 : 8-17) C'est ensuite la fin du royaume babylonien. Un adversaire redoutable a surgi, du côté du soleil levant, Cyrus, roi des Perses, après avoir vaincu les Mèdes, fonde un vaste royaume sur l'antique terre d'Élam il triomphe de Crésus, le roi des Lydiens célèbre par ses richesses, et il se prépare à agrandir son empire, en menaçant même Babylone.

Les prophètes voient cela. Ils considèrent ces événements à la lumière de leur foi : Dieu est le souverain maître de l'univers, le Créateur tout-puissant, l'organisateur infiniment sage des événements et le dispensateur de tous les biens. Il conduit tout avec une puissance et une sagesse irrésistibles. Les choses inanimées sont dans ses mains, les païens eux-mêmes ne sont que des instruments sous sa volonté. Il a choisi les Assyriens pour châtier « la couronne orgueilleuse des buveurs d'Ephraïm » (Esaïe 28) ; il a conduit le roi de Babylone contre Jérusalem pour punir la cité infidèle. Nous ne sommes pas surpris d'entendre, maintenant, l'anonyme de l'exil, le Second-Esaïe, parler de la même façon, Il regarde par delà les frontières ; il voit grandir la puissance de Cyrus ; et pour lui aucun doute possible : c'est Dieu qui l'a voulu, et Cyrus n'agit qu'avec son autorisation : « Ainsi parle l'Éternel à son oint, à Cyrus, qu'il a pris par la main droite, pour terrasser devant lui les nations... : Je marcherai devant toi et j'aplanirai les chemins raboteux ; je briserai les portes d'airain et je ferai tomber les barres de fer » (Esaïe 45 : 1 et suiv.) Cyrus, en effet, marche contre Babylone. En 539, il bat l'armée de Nabonide et de son fils Belsatzar ; bientôt après il pénètre en vainqueur à Babylone, qu'il épargna, contre la coutume dit temps. L'année suivante, en 538, il ouvrait le chemin du retour, aux fidèles qui, dans les plaines fertiles de la Babylonie, n'avaient jamais pu oublier Jérusalem et son temple.

L'Éternel incline les coeurs.
- Cette pensée est bien celle des prophètes ; celle des historiographes juifs. Elle peut avoir ses dangers au point de vue de l'exactitude scientifique ; elle est puissamment féconde au point de vue religieux et moral.

Le monde est-il un formidable amas, un simple conglomérat d'atomes et le champ de bataille de forces contradictoires et sans direction ? Les êtres naissent ou meurent, triomphent ou succombent, souffrent ou jouissent, sans que rien de tout cela ne s'explique à notre raison et à notre conscience. Ou bien le monde est-il l'oeuvre d'une volonté toute puissante, qui la dirige avec sagesse vers des buts définitifs, éternels ?

Aujourd'hui, c'est la guerre. Nous ne discutons pas ses causes, ses origines immédiates et décisives ; nous n'apprécions pas la justice relative et respective des deux camps en présence. Nous contemplons le spectacle dans son ensemble, dans le temps (il y a plus de deux ans que le fléau fait rage) et dans l'espace (on se bat en Asie, en Afrique, en Océanie et en Europe, on s'est même battu dans les mers américaines). Or, à nos yeux, cette guerre est quelque chose de formidable, de gigantesque, d'horrible, d'infernal.

Tout cela se passe-t-il en dehors de Dieu ? Ne le pouvons-nous rencontrer que dans les petites choses et les événements minuscules de notre vie individuelle, alors qu'il serait absent des événements qui forment l'histoire universelle ? Un prophète du Dieu d'Israël, qui n'est pas seulement le Dieu de la colère, mais celui de la justice et de l'amour, - un prophète de l'ancienne alliance n'hésiterait pas : Dieu est là, qui « incline les coeurs » et qui dirige tout dans les événements d'aujourd'hui, comme au temps d'Esaïe, de Jérémie ou de l'exil.

Les hommes ont oublié Dieu ; ils ont servi les idoles l'Argent, la Luxure, l'Orgueil. Leur conscience était oblitérée et ne pouvait plus même les guider au milieu des difficultés de la vie : « Malheur à ceux qui appellent le bien mal et le mal bien ; qui font des ténèbres la lumière et de la lumière les ténèbres » (Esaïe 5 : 20). Puisque les hommes ont péché, ils doivent être châtiés. Et il se choisira comme instruments ceux qui peuvent agir avec force ; il endurcira les coeurs endurcis déjà ; il aveuglera les yeux fermés à la vérité, comme il l'a fait pour Pharaon, lors de la sortie d'Égypte, et pour d'autres. Et ainsi se déchaînera le fléau.

Voilà comment pensaient les prophètes : Dieu est partout à l'oeuvre, et les grandes lois de la vie physique, comme de la vie sociale et morale, ne sont que l'expression de sa volonté.

Mais n'oublions jamais que toute menace de châtiment était accompagnée d'une promesse en cas de repentir et de retour à l'Éternel. Le. prophète proclamait l'amour de Dieu, en même temps que sa justice. Aux hommes de choisir. Aujourd'hui encore ils nous diraient les paroles réconfortantes ; ils auraient la gravité sereine et rayonnante du Second-Esaïe : « Parlez au coeur de mon peuple et dites-lui que son temps d'épreuve a pris fin. »

Pour nous aussi, l'Éternel peut incliner les coeurs, de manière à faire cesser l'épreuve ; les coeurs de ceux qui commandent et dirigent les peuples, en leur montrant le chemin de la justice et de la paix ; les coeurs des hommes dans la foule, en les préparant à vivre une autre vie, à entrer dans des voies qui ne puissent plus aboutir aux abîmes où nous sommes descendus.

Revenons à notre récit. Pour le peuple des exilés aussi, l'Éternel a incliné les coeurs.

Par le long travail dans les âmes, d'une génération à l'autre jusqu'au moment du retour, il a préparé un groupe de fidèles. Ceux-ci reconnaissaient le bien-fondé des châtiments reçus ; ils s'appliquaient à servir Dieu, comme la Loi antique le demandait, et à éviter les infidélités qui avaient provoqué la punition.

L'heure vint où ces exilés pouvaient reprendre le chemin de leur patrie, sans s'attribuer aucun mérite à ce retour. Ils savaient que Dieu avait été juste en punissant et qu'il était simplement miséricordieux et bon, en pardonnant et en rétablissant son peuple dans son pays.

Alors, enfin, l'Éternel inclina le coeur de celui qui pouvait être l'instrument pour réaliser l'espérance de son peuple ; et une année après que Cyrus fut entré à Babylone, il publia l'édit libérateur (Esdras 1) (1)

Le retour.
- Comment tout cela s'est-il réalisé ? Relisez les textes indiqués en tête de cette leçon. Nous ne nous y arrêterons pas. Le récit du départ, la description de ce cortège étrange, coloré, mouvementé ; les cris de joie quand apparaît Jérusalem, dans le lointain ; les privations au cours de la route ; les déceptions quand on retrouve la patrie, non comme la vision d'Ezéchiel l'avait montrée, mais en partie déserte ; les cités marquées par des murailles éventrées, des amas de décombres à côté desquels se dressent quelques masures..., il est aisé d'évoquer tout cela, de le dépeindre vivement, largement, devant les yeux de nos enfants.

Cyrus était-il déjà un adepte de la religion idéaliste et morale, qu'on appelle le mazdéisme (2? C'est possible et cela expliquerait sa largeur à l'égard des Israélites, adorant un Dieu, qui n'est pourtant pas le sien.
Il autorise les émigrants à rebâtir le Temple de l'Éternel à Jérusalem ; il leur rend les objets sacrés, que l'on y avait dérobés, lors du pillage du sanctuaire. Et l'on part la foule des petits gens, les femmes, les enfants, des vieillards, surtout, attachés au passé plus que personne. À la tête des diverses caravanes, Sesbatzar, prince de Juda (Esdras 1 : 8), Zorobabel, de la famille de David et Jésua, fils de Jotzadak, qui va devenir le grand-sacrificateur du nouveau Temple (Esdras 1 : 8 ; 2 : 2 ; 3 - 2).

À Jérusalem (Esdras, chap. 3) c'est, d'abord, les sacrifices sur l'autel, élevé sur les fondements mêmes de l'ancien ; puis, pendant un temps, chacun a vaqué à ses propres affaires : il fallait bien s'installer, se loger, se nourrir, vivre en un mot. Mais voici qu'un prophète vient secouer cette indifférence, plus apparente peut-être que réelle ; « Est-ce le moment pour vous d'habiter dans vos maisons lambrissées, alors que ce temple est en ruines ? Montez sur la montagne, rapportez-en du bois et bâtissez le Temple ! (3» (Aggée 1 : 4 et 8 )

On obéit ; la construction est aussitôt entreprise. Ceux qui, tout enfants, avaient vu le temple des pères et qui le voyaient surtout à travers la lumière qui auréole toujours les souvenirs de l'enfance, - les vieillards d'aujourd'hui, pleuraient en comparant les deux sanctuaires (4). (Esdras 3 : 12) Mais les autres faisaient « entendre des cris de joie et d'allégresse. »

Et nous comprenons leur joie. Dieu n'avait-il pas incliné les coeurs ? N'avait-il pas rapproché de lui, par l'épreuve, ses enfants rebelles ; n'avait-il pas ranimé en eux, et l'espérance, et la foi ? N'avait-il pas suscité, après une longue attente, celui qui avait ouvert le chemin du retour ?

Dans nos épreuves personnelles, au milieu des sombres événements que nous traversons, apprenons à avoir la foi, la confiance, l'espérance des Judéens en exil. Ne nous laissons, ni séduire, ni décourager ; mais prêtons l'oreille à ceux qui nous disent : Remets à l'Éternel le soin de ton sort ; confie-toi en lui et il agira (Ps. 37 : 5).

RG. B.




Pour les petits.

Récapitulez leçon du 19 novembre. - Mon enfant, celui qui a pour toi l'amour le plus grand, c'est l'Éternel. Non seulement il te donne tout ce dont tu jouis dans cette vie en attendant de te recevoir dans ses demeures célestes, mais en outre c'est lui qui pardonne toutes les iniquités, si tu te repens et lui demandes pardon. Il usa d' une telle miséricorde envers les Juifs captifs à Babylone.

1.
Esdras 1, 2 : 1-2. - Il étaient depuis très longtemps dans cette grande ville ou dispersés ans la Chaldée, et souffraient d'être éloignés de leur chère patrie, de n'avoir plus de temple, plus de grandes fêtes religieuses. Mais Dieu permit enfin que Babylone fut prise par Cyrus, roi de Perse. Ce monarque avait la crainte de Dieu (1 : 2) et des sentiments bienveillants à l'égard des Juifs : le peuple de Dieu a toujours pour amis ceux qui craignent Dieu. - Ainsi que l'indique son nom, qui signifie soleil de justice et père, Cyrus fut juste et bon envers les enfants d'Israël. Dieu lui mit au coeur de les laisser rentrer dans leur pays pour rebâtir le temple de Jérusalem. - À leur départ, au nombre de cinquante mille, ils reçurent beaucoup de présents pour leur voyage, or, argent, nourriture, bétail. Cyrus lui-même en avait donné l'ordre et donna l'exemple de la générosité en leur remettant tous les ustensiles précieux pris jadis dans le temple de Jérusalem et apportés à Babylone (en donner le détail). Leur chef était Zorobabel, descendant de David. - Ainsi s'accomplit la promesse que Dieu avait faite par Jérémie, de les ramener un jour dans leur pays ; car il tient sa parole pour châtier et pour bénir.

2.
Esdras 3: 1-7 - Le voyage dura plusieurs semaines, car il leur fallait franchir à pied, avec femmes et enfants, accompagnés de chameaux, de chevaux, de mulets et d'ânes (2: 66-67), des centaines de kilomètres. À leur arrivée dans leurs villes et leurs villages en ruines, la première chose qu'ils firent, ce fut de construire un autel à l'Éternel, ainsi que l'avaient fait Noé au sortir de l'arche, Abraham dans tous les lieux où il arrivait, Moïse après la sortie d'Égypte, Josué après le passage du Jourdain. Ils firent cet autel avant même de se construire des maisons, et quoiqu'ils craignissent les étrangers venus pendant leur absence s'établir dans la contrée, tant était grande leur piété. Ils ne se bornèrent pas à un seul sacrifice à l'Éternel, ce qui était leur manière de faire le culte, mais ils persévérèrent, offrirent un sacrifice perpétuel et célébrèrent régulièrement les fêtes religieuses, dont quelques-unes duraient sept jours. En outre ils offrirent, chacun pour soi des sacrifices volontaires : leur piété les rendait généreux. - Et vous, commencez-vous toutes vos journées par la prière ; préférez-vous l'école du dimanche à vos jeux ; ne vous en laissez-vous jamais détourner par de méchants enfants ?

3.
Esdras 3:8-13. - Aussitôt que cela leur fut possible, ils se mirent à reconstruire le temple, faisant venir du cèdre du Liban, établissant des surveillants pour diriger les ouvriers, C'est ainsi qu'il faut toujours agir, se mettre tout de suite à son devoir : ce qui est courageusement, joyeusement commencé est déjà presque à moitié achevé. - Quand ils posèrent les fondements, il y eut une grande fête ; revêtus de leur splendide costume, les sacrificateurs avec des trompettes et les lévites avec des cymbales donnèrent un beau concert ; ils chantaient « L'Éternel est bon, sa miséricorde pour Israël dure à toujours » ; et tout le peuple poussait de grands cris de joie. - Mais les plus âgés, qui avaient vu, admiré l'ancien beau temple de Salomon brûlé par Nébucadnetsar, pleuraient et se lamentaient ; avaient-ils raison ? S'ils se souvenaient alors de leurs péchés d'autrefois, qui avaient causé le châtiment, la ruine du temple, la captivité, ils n'avaient pas tort en cela ; il faut se souvenir de ses péchés, pour se corriger. Mais ils auraient mieux fait de se joindre à ceux qui poussaient des cris de joie et de chanter : « L'Éternel est bon, sa miséricorde dure à toujours ». Puisqu'il les avait ramenés dans leur pays et leur permettait de reconstruire le temple, c'était une preuve qu'il avait pardonné, et il n'y a pas de plus grand sujet de joie. Ainsi, quand une faute vous a attiré une punition, et que vous demandez pardon, si maman, même en maintenant une partie de la punition, vous dit : Je te pardonne, voilà ce qui doit surtout vous réjouir.

L. N.

Partie de l'élève.
SUJET : Le premier retour de la captivité. L'Éternel incline les coeurs.
( Esdras 1 : 1-11 ; 2 : 1-2 ; 3 : 1-13.)
Versets à apprendre :
Le Seigneur ne rejette pas à toujours. Mais, lorsqu'il afflige, il a compassion selon sa grande miséricorde ; car ce n'est pas volontiers qu'il humilie et qu'il afflige les enfants des hommes. (Lament. 3 : 31-33.)
C'est Lui qui pardonne toutes tes iniquités. (Ps. 103: 3.)


1 Le texte de cet édit tel qu'il nous est conservé représente la preuve de l'acte de Cyrus. Ce n'est pas une reproduction textuelle. 

2
La religion des Perses, - fondée par Zarathustra, - dont le Dieu bon est : Ormuzd et le principe du mal : Ahriman.

3 Aggée attribue les mauvaises récoltes à l'oubli du peuple à l'égard du Temple de Dieu. Lisez le prophète Aggée ; entr'autres le chap. 1.

4 Il est probable qu'il subsistait des fondations et des murailles de l'ancien Temple, il ne s'agissait, pas d'une construction entièrement nouvelle. Aggée 2 : 3.
Chapitre précédent Table des matières Chapitre suivant