Cantiques : N° 137 et 134.
Introduction. - La Belgique
occupe
aujourd'hui, dans les préoccupations du
monde, une place qui n'est nullement en rapport
avec ses
dimensions
et son importance. Les événements qui
s'y déroulent depuis plus de deux ans,
expliquent suffisamment cet intérêt
passionné, sans qu'il soit nécessaire
d'entrer dans les détails. Ce n'est,
d'ailleurs, pas ici le lieu de le faire.
Mais il y a, en Belgique, des
coreligionnaires, auxquels notre coeur pense avec
amour, avec une profonde sympathie. C'est notre
devoir d'y penser, parce que leur situation
matérielle est fort difficile. Ces
communautés, composées dans leur
majeure partie d'ouvriers, n'ont pas les ressources
nécessaires à leur existence
matérielle ; elles les ont maintenant
moins que jamais, après plus de deux ans de
guerre. Et notre concours financier, notre
sympathie, nos prières doivent les appuyer
dans leur grande épreuve et dans leurs
difficultés immenses. Le protestantisme
belge nous intéresse encore tout
spécialement, - et cela explique que le cri
de douleur de la Belgique ait trouvé tant
d'écho en Suisse, - parce que bon nombre des
pasteurs qui ont prêché
l'Évangile dans ce pays, ou qui y dirigent
des Églises protestantes sont originaires de
la Suisse romande. Un lien particulièrement
doux et fort unit ces communautés aux
nôtres ; elles sont, tout
spécialement en ce qui concerne
« l'Eglise missionnaire
beige », un peu les enfants du
protestantisme romand. C'est la raison pour
laquelle nous voulons apporter en ce jour notre
ardente sympathie à nos frères dans
l'épreuve.
Les moniteurs et les monitrices, qui
désireraient faire précéder
leur leçon d'une lecture biblique,
pourraient choisir le premier chapitre de la 1re
épître aux Thessaloniciens
(v.
2 à 10).
Les prières que l'apôtre
adressait à Dieu pour ses chers amis et
frères de Thessalonique, nous devons les
présenter au Père céleste pour
nos frères de Belgique. Et quelques-unes des
louanges
qu'il disait d'eux, nous pouvons les
répéter à l'occasion des
communautés belges. Nous savons parfaitement
l'imperfection des hommes et de ce qui est
humain ; nous connaissons les faiblesses et
les lacunes de ces Églises de Belgique. Mais
on doit louer cependant, comme Paul le faisait des
Thessaloniciens, leur charité (on donne
généreusement dans ces milieux), la
fermeté de leur espérance et aussi
l'ardeur conquérante de leurs convictions.
Dès l'origine, le protestantisme belge a
été vivant, ardent,
conquérant, jusqu'au moment où il fut
écrasé et noyé dans le sang.
Sorti de cette longue période d'impuissance
et d'anéantissement, il a repris sa marche
en avant avec un zèle nouveau. Il y a, dans
les Églises belges, une ferveur et une vie,
que beaucoup de nos communautés plus
anciennes peuvent leur envier.
La Réformation. - Au
début du XVIe siècle, les
Pays-Bas, y compris le royaume de Hollande
d'aujourd'hui et une partie du Nord de la France,
possédaient une civilisation avancée
et une organisation communale fort
indépendante. La Renaissance et
l'imprimerie contribuaient à y
répandre le goût des choses de
l'esprit. Il suffit de rappeler les noms du savant Érasme, qui
appartint à
l'Université de Louvain, des imprimeurs dont
les presses ont livré des oeuvres qui font
aujourd'hui encore, par leur beauté
typographique, la joie des amateurs : Plantin à Anvers et
la dynastie des Elzévirs en Hollande.
Mais il y avait autre chose encore, qui
explique le succès des idées de la
Réformation dans ces contrées :
ou était profondément religieux, et
les questions de cet ordre éveillaient
toujours un grand intérêt.
Il ne faut donc pas s'étonner si l'on
eut promptement connaissance des idées de
Luther dans ce pays. Le moine augustin de
Wittemberg, qui allait devenir le premier Réformateur,
avait
affiché ses 95 thèses le 31 octobre
1517 à la porte de l'église de cette
ville. C'est en souvenir de cet acte que les
Églises protestantes du monde entier
célébreront l'année prochaine
(en 1917) le quatre centième anniversaire de
la Réformation. Ces thèses
étaient principalement dirigées
contre la vente des indulgences
(rémission totale ou partielle de la peine
encourue par le péché, par le moyen
des mérites surabondants de Jésus et
des saints) Luther condamnait ces pratiques, qui
attribuaient le pardon à des oeuvres
méritoires ; or le pardon est gratuit
et s'obtient par la foi. C'est surtout une
profanation de vendre le pardon, comme le faisaient
les marchands d'indulgences au nom du pape.
Luther ne s'en tint pas à ses
thèses et publia d'autres ouvrages du
même ordre peu après. L'imprimerie
contribua à les répandre. Ils
parvinrent assez vite dans les Pays-Bas, puisque en
1519 déjà les écrits de Luther
étaient brûlés solennellement
à Louvain, sur l'ordre des docteurs de cette
Université. Mais si on les brûlait,
c'est qu'ils étaient dangereux et trouvaient
des esprits très disposés à
les approuver et à en accepter les
idées.
Le principal foyer de la foi nouvelle se
trouvait à Anvers dans le couvent des
Augustins de cette ville. Luther appartenait
à cet ordre monastique ; et l'on
comprend que ses idées s'y
répandirent facilement. Le couvent d'Anvers
avait à sa tête Jacques
Praepositus, originaire d'Ypres (Louvain,
Ypres, Anvers.... que de noms qui ont joué
un rôle dans le passé et...
aujourd'hui !) Ce Praepositus avait
été élève de Luther
à Wittemberg et il en proclamait ouvertement
les idées.
Ce couvent eut aussi l'honneur de voir
sortir de ses murs les premiers martyrs de la
Réforme en Belgique. Les autorités
ecclésiastiques s'émurent
bientôt de tant d'indépendance ;
le
couvent fut vidé ; portes et
fenêtres murées, cloches
enlevées et moines emprisonnés. Trois
d'entr'eux, plus fermes que les autres, moururent
pour leur foi. Lambert Thoren fut
étranglé dans son cachot ; Jean Voes et Henri van
Esschen
furent
brûlés vifs, à Bruxelles, le
1er juillet 1523. Fidèles jusqu'à la
fin, on les entendit murmurer encore, au milieu des
flammes, le nom du Seigneur Jésus.
Progrès et persécutions. - Nous ne pouvons songer, ici,
à
décrire les grandes étapes de
l'histoire de la Réformation dans les
Pays-Bas. Quelques faits, quelques noms
suffiront.
En 1520 paraissent les deux premiers édits de Charles
Quint,
contre
l'hérésie de Luther. Ces édits
portent le nom de placards, Le premier est
du 20 mars ; le second, signé à
Worms, le jour même où l'empereur
mettait Luther au ban de l'empire, est du 8 mai de
la même année. Les menaces du pouvoir
deviennent toujours plus
sévères : défense de
posséder les écrits
réformés, défense de se rendre
aux prêches. En 1529, un nouvel édit,
plus violent encore, interdit la lecture des
écrits de Luther, l'assistance aux
réunions hérétiques,
même la possession d'un Nouveau Testament non
autorisé ; le coupable sera
condamné à mort :
« à savoir les hommes par
l'épée, les femmes par la fosse, les
relaps par le feu. »
C'est ainsi que mourut, par exemple, Antoinette van
Roesmals, enterrée
vivante à Louvain.
C'est ainsi que mourut Juste van
Ousberghen, un simple pelletier, plein de foi
et de courage pour prêcher l'Évangile.
Il travaillait souvent pour les moines, aux robes
desquels il mettait des fourrures. Un jour qu'il
besognait à la porte d'un couvent,
l'officier de justice se jette sur lui et le trouve
porteur d'un Nouveau Testament et de quelques
écrits de Luther. Il n'en faut pas plus pour
le faire mettre en prison. On ne
put obtenir de lui la rétractation de ses
idées. « Je me garderai bien,
dit-il, de renier sur la terre, devant les hommes,
la vérité éternelle de Dieu,
puisque je désire qu'elle me rende
témoignage devant le Père au
ciel. » Condamné à
être brûlé vif, il
s'écria : « Je sens en moi
une grande lumière, qui me réjouit
d'une joie inexprimable. Je ne désire
maintenant autre chose que de mourir pour
être avec Christ. »
Et, pourtant, l'Évangile se
répandait ; on le lisait avec joie et
avec reconnaissance ; on priait et chantait
les louanges de Dieu. Il y eut, à certaines
époques, des cultes en plein air qui
attiraient des milliers d'auditeurs, venus souvent
de fort loin. Le 14 juin 1565 le prêche tenu
près de Gand groupa près de sept
mille personnes.
Le zèle des néophytes se
manifesta parfois avec une grande et regrettable
violence ; c'est ainsi qu'en 1566 on
détruisit les statues et les autels, des
oeuvres d'art magnifiques, dans des centaines
d'églises catholiques. Vers la fin du XVIe
siècle, de 1576 à 1585, les
protestants dominèrent en Belgique ;
ils avaient la majorité dans certaines
grandes villes et les magistrats étaient des
leurs.
Mais l'Inquisition et le roi d'Espagne
n'avaient jamais
désarmé. Après Charles-Quint
ce fut le sombre Philippe Il. La destruction
des images et des statues, dans les églises,
par les iconoclastes, n'était qu'un
geste de vengeance exaspérée par les
persécutions, qui ne faisaient que
croître et s'étendre. Le plus terrible
de ces bourreaux fut le duc d'Albe, qui
gouverna les Pays-Bas de 1567-1576 et fit condamner
entre autres les comtes d'Egmont et de Hornes. Il
établit, pour juger les
hérétiques, un Conseil des
troubles, que le peuple appela Conseil du
sang. Ce Conseil fit périr, à lui
seul, environ sept mille personnes de la main du
bourreau. Et c'est à ce monstre qu'est le
duc d'Albe, que l'on a
songé, il y a quelques années,
à élever un monument en Belgique,
comme au défenseur de la foi catholique. M.
Jean Meyhoffer, qui a consacré à ces
questions historiques, un livre fort
intéressant et appuyé sur une
documentation très minutieuse (Le
Martyrologe des Pays-Bas : 1523-1597)
arrive au chiffre de 18 à 20 000 martyrs,
morts de la main du bourreau, dans les Pays-Bas. Il
ne comprend pas dans ce total les victimes des
massacres en masse, ni ceux qui tombèrent
dans les combats pour leur foi et pour la
liberté. Car la Belgique a
déjà connu, à d'autres
époques, la lutte et les sacrifices pour la
liberté, comme aujourd'hui.
Faut-il s'étonner, après cela,
que la Réformation fut vaincue ? Il y
eut un temps, dit le professeur Paul
Frédéricq, où il semblait
à peu près certain que notre patrie
deviendrait un pays protestant, comme le sont de
nos jours la Hollande, l'Angleterre,
l'Écosse, la majeure partie de l'Allemagne,
et de la Suisse, le Danemark, la Norvège, la
Suède, et la Finlande. » Comment
ce développement a-t-il été
entravé, anéanti ?
« Rome et l'Espagne y sont parvenues en
peu d'années par les persécutions et
par la force des armes, par le bûcher, par
l'échafaud, par la potence, par le glaive,
par la fosse, par le banc de torture, par les
champs de bataille, par les sièges, par les
incendies et les pillages, par l'extermination et
le bannissement en masse, par tous les moyens que
réprouve l'Évangile. »
(Prof. Paul Frédéricq.)
Nous avons cité les premiers martyrs
de la foi évangélique, en 1523 ;
nommons la dernière, une humble servante. Anne van den Hove.
Condamnée à
être enterrée vive, à cause de
sa foi, elle se jeta aux pieds de ses juges,
implorant une peine moins cruelle. Mais elle refusa
d'abjurer. Rien n'ébranla ses convictions
humbles et fortes ; elle
répétait à toutes les
tentatives : « Celui qui voudra
sauver sa vie, la
perdra ». Et la barbare sentence fut
exécutée le 15 juillet 1591.
Le crépuscule. - Est-il
surprenant après cela que la Réforme,
- qui avait jeté de si vigoureuses racines
dans le sol des Pays-Bas et produit des hommes
remarquables, comme Pierre Dathénus,
le traducteur des Psaumes et Guy de
Brès, le rédacteur de la
profession de foi des Églises belges, - ait
disparu à la fin de ce XVIe siècle
qui avait vu sa naissance et sa
floraison ?
Les fidèles, et parmi eux les
meilleurs, les plus forts, les plus convaincus,
étaient morts par milliers. D'autres, en
plus grand nombre, avaient émigré en
Hollande et en Allemagne. Au moment où les
Espagnols rentrèrent à Gand, en 1584,
on délivra dans cette ville 6000
sauf-conduits pour la Hollande et la
Zélande. Et les autres, les plus faibles,
peu à peu se soumirent.
C'est ainsi que passa le temps du
gouvernement de l'archiduc Albert d'Autriche et de
son épouse Isabelle, infante d'Espagne, tous
deux fervents défenseurs et restaurateurs du
catholicisme. Sous Joseph II, sous la domination
française, il y eut un peu plus de
liberté. Cependant il faut arriver au XIXe
siècle pour voir la lumière de
l'Évangile jeter de nouveaux feux
après ce long crépuscule.
Mais tout n'était pas mort ; la
foi si vivante des martyrs du XVIe siècle
subsistait dans bien des coeurs et
réchauffait encore quelques communautés secrètes, qui
persistèrent jusqu'à nos jours.
« L'Union des Églises
protestantes, » - le grand groupement
protestant belge à côté de
« l'Eglise missionnaire, » - a
l'insigne honneur de compter parmi ses
communautés des Églises qui remontent
jusqu'à ces temps héroïques, et
où jamais la flamme de l'Évangile
ne s'éteignit : Maria-Hoorebeke, Bongy (près
Tournai), Dour et Hodimont
(près Verviers), Le mouvement avait été trop
puissant,
trop ardent pour mourir! il attendait seulement des
jours meilleurs pour renaître.
Le réveil. - Il survint
après la naissance de la Belgique
indépendante, en 1830. Sa constitution
proclamait la liberté des cultes et de leur
exercice public. Rien ne pouvait plus entraver la
prédication de l'Evangile.
En 1837, un agent de la «
Société biblique britannique et
étrangère » M. W. Tiddy, fondait
à Bruxelles, avec quelques amis, un
Comité d'évangélisation, dont
l'oeuvre devait grandir et, finalement, prendre
dès 1849, le nom d'Eglise missionnaire
belge. Ce nom exprime le caractère nettement
conquérant de cette oeuvre. De leur
côté les Églises que nous avons
nommées, et quelques autres, se
fédéraient en 1839 sous le titre
d'Union des Églises protestantes de
Belgique; cette fédération voulait,
d'abord, simplement réunir et instruire les
protestants qu'elle groupait. Mais dès 1844,
elle créait aussi un Comité
synodal d'évangélisation.
Depuis lors de nombreuses communautés
furent fondées. De vaillants apôtres
des principes de la Réformation
travaillèrent avec zèle et avec foi.
Les progrès ne peuvent se comparer à
la marche conquérante de la
Réformation au XVIe siècle. Mais, au
début de ce siècle, il y avait
environ 33 000 membres dans les deux Églises
que nous venons de nommer, auxquels il faut ajouter
d'autres groupements protestants assez petits et
les Églises de nationalité
étrangère : allemandes, anglaises,
hollandaises, norvégiennes. On estime
à une cinquantaine de mille le nombre de
protestants en Belgique, sur 7 1/2 millions
d'habitants.
Ces Églises sont, en
général, très vivantes. Elles
seraient beaucoup plus nombreuses, si elles
n'avaient pas vu de fort contingents, et parmi eux
leurs meilleurs membres, émigrer au
delà des mers. Mais elles travaillent, elles
luttent, elles prient. Elles veulent vivre et
grandir. De là ces courses
d'évangélisation, où l'on
s'arrête sur la place publique d'une
localité voisine, pour chanter des cantiques
et annoncer l'Évangile : ces
distributions de traités, de livres saints. Une
société de
mission, fondée il y a quelques
années, organisait la prédication de
la foi chrétienne aux noirs de la grande
colonie africaine de la Belgique, le Congo.
Avec le peuple tout entier, les
Églises belges sont maintenant dans le
creuset de l'épreuve. 2000 jeunes hommes de
ces communautés sont à
l'armée. Un bon nombre d'entre eux sont
tombés. L'existence matérielle est,
actuellement, fort difficile, et les souffrances
sont souvent terribles. Mais les cultes ont
continué. Même le premier dimanche de
la guerre, en août 1914, au milieu du
bouleversement général, ils ont
été célébrés
partout, mais dans quels sentiments
d'anxiété et de ferveur ! Et, en
bien des endroits, les progrès spirituels
sont aujourd'hui sensibles. Il y a plus de vie,
chez ceux que l'épreuve a
réveillés ; il y a plus de
besoins chez beaucoup d'autres, qui cherchent un
appui plus haut que la force et la sagesse des
hommes. Un journal religieux créé
depuis la guerre (Vers la Lumière), -
les autres périodiques protestants ont
disparu dans la tourmente, - distribué ou
vendu à des milliers d'exemplaires, apporte
à la foule les consolations et les paroles
d'espérance puisées dans la Parole de
Dieu. Les cultes publics, en certaines
localités, sont extrêmement
fréquentés.
Mais nos regards s'arrêtent
là ! L'avenir est voilé devant
nos yeux. Que deviendront ces Églises
protestantes après la guerre ? Dieu le
sait ! Mais nous pouvons espérer
qu'elles seront dignes des ancêtres, des
héroïques témoins du XVIe
siècle, et qu'une belle tâche leur est
réservée.
La nôtre à leur égard
est claire et précise. Nous leur devons une sympathie qui ne
se lasse pas, une générosité que les
circonstances rendent plus fidèle et plus
large que jamais. Et nous
recommanderons à Dieu, dans nos
prières, tous ces frères dans la foi
en notre Seigneur Jésus-Christ, qui vivent
de si tragiques heures et passent par de si
terribles épreuves.
ROGER BORNAND,
Vous avez
toits entendu parler de la
Belgique envahie par les armées
allemandes. Ce pays, bordé au
nord-ouest par l'Océan, est grand
comme la Suisse. Il est arrosé par
les canaux et des courants d'eau en grand
nombre, Il n'a pas de montagnes, mais il a
de belles plaines fertiles couvertes de
pâturages, de champs, de plantages
et de forêts. On y voit beaucoup
d'usines, de verreries, de fabriques de
machines beaucoup de manufactures de
tissus, de dentelles, et des mines
où des milliers de mineurs passent
la journée à extraire la
houille qui nous chauffe en hiver. Les
Belges ont souffert et souffrent beaucoup
pendant cette horrible guerre :
récoltes, fabriques, mines, tout
leur a été pris ; des
villes et des villages leur ont
été brûlés et
une multitude d'habitants
emprisonnés, massacrés ou
déportés. Combien nous
sommes plus heureux !
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