Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

(22 OCTOBRE.)

Josias et la publication de la loi. La conversion d'un peuple.


2 Rois 22 et 23: 1-3.

Cantiques N° 66 et 64


Introduction
. - C'est un petit garçon de huit ans que Josias au moment où il devient roi ; son père, Amon, après deux ans de règne, - et quel triste règne ! - meurt assassiné par ses gens, dans son palais. Son grand-père, Manassé, avait eu un règne de plus d'un demi-siècle, aussi long que néfaste. C'était le paganisme dans toute son horreur, avec beaucoup de sang répandu partout. Mais la mère de Josias, Jedida (la bien-aimée) a dû avoir une influence décisive sur son jeune enfant. Faisons ce portrait : un petit garçon, chéri de sa mère qu'il vénère, élevé selon des principes de piété profonde ; plus tard, un grand garçon désireux de bien faire, obéissant surtout, du nombre de ceux qui ne croient pas déroger que de servir plutôt que de commander et dont la mère n'est pas la servante et encore moins la martyre. Son éducation ? piété et droiture, - l'un ne va pas sans l'autre ; - il marche droit, sans détours. Heureuses ces mères, plus heureux ces enfants !

I. Premiers devoirs.
- La maison de l'Éternel était dans un état de délabrement pénible ; Manassé et Amon n'avaient pas fait mieux que l'ennemi qui avait saccagé le pays, et les premières années du jeune roi furent consacrées à préparer la restauration du temple. Dans les troncs les fidèles avaient déposé leurs offrandes ; les plans étaient finis, c'était le moment de se mettre à l'oeuvre ; après les projets, leur exécution, mais dans un esprit de sérieux et de confiance qui touchent d'emblée : on ne demandera pas de comptes aux entrepreneurs et aux ouvriers, partant du principe que ce que l'on fait pour son Dieu ne peut être qu'honnêtement fait. En serait-il de même de nos jours ? La confiance de Josias avait peut-être sa source dans ce que le jeune roi inspirait à son peuple, par son sérieux et sa dignité, la confiance qu'il en attendait.

Ce n'est pas d'une simple réparation qu'il s' agira, puisqu'on va pratiquer des fouilles d'où reviendra au jour un vieux document poussiéreux : une Bible, le code deutéronomique de l'Ancien Testament, enfoui sous les décombres et oublié depuis longtemps. Qu'auriez-vous fait, devons-nous demander aux enfants, de cette vieille Bible sans images ? - Nous l'aurions donnée au Musée !




Il. Après le temple, la Bible. - Un jour, un pasteur visitant une paroissienne était touché de ce que la bonne vieille lui disait du réconfort qu'elle éprouvait à lire régulièrement sa Bible. Avant de la quitter, le pasteur voulut faire un plaisir à. la bonne dame et lui proposa de lire avec elle un passage des saints livres. Il ouvre la Bible et y trouve les lunettes de sa paroissienne : « C'est bien là qu'elle a lu ce matin, » se dit le pasteur. Mais quelle ne fut pas sa consternation en entendant le cri : « Eh ! mes lunettes que j'ai perdues depuis six mois ! » Josias n'était pas du nombre de ces paroissiens-là. Il a lu ce livre poussiéreux, de la première à la dernière page, avec sérieux, avec le désir profond d'en retirer une bénédiction et en tout cas d'abord une lumière intérieure. Mais, ô surprise, à mesure qu'il avance dans sa lecture son visage ne s'éclaircit pas, il s'obscurcit au contraire, ses yeux se voilent de larmes, et le livre qui devait apporter la paix et le bonheur au roi Josias lui apporta d'abord le tourment et l'angoisse.

Ils sont trop nombreux de nos jours, ceux auxquels la Parole de Dieu ne dit plus rien et qui la laissent se couvrir de poussière sur le haut d'une étagère délaissée. Ils sont plus nombreux qu'on ne le pense, ceux qui n'aiment pas rencontrer dans la Bible certains passages accusateurs qui semblent avoir été écrits pour eux et qui troublent. On demande des livres amusants, pleins d'images, parfois quelque peu égrillards ; pour le reste, le journal a tué le livre. C'est que la Bible est le livre de la vérité et non celui de la fantaisie, de la sainteté et non pas de la conscience au rabais, de l'éternité et non pas du jour qui passe.

Et c'est ce qui effraie le plus les gens toujours pressés de vivre, mais jamais de vivre bien... pour pouvoir bien mourir. Cette lecture fut une révélation pour Josias, et cette révélation devait amener une vraie révolution dans sa vie. Une pieuse grand-mère avait coutume de chanter à ses petits-enfants :

Pour faire une omelette, il faut casser des oeufs
Il faut briser les coeurs pour entrer dans les cieux.

Et Josias sent son coeur se briser ; il croit avoir fait le bien jusqu'à ce jour ; mais, à la lumière de ce livre, il s'aperçoit qu'il est bien loin de ce qu'il devrait être, qu'il est au, contraire un pécheur, que les châtiments de Dieu doivent suivre ses appels restés sans réponse. Heure de crise aussi douloureuse que salutaire, puisqu'elle va amener le roi à de saintes décisions, à une vraie réforme de sa vie et de celle de son peuple ! Disons-le hardiment à nos enfants, qui, chacun, ont leur Bible : la Parole de Dieu n'améliore pas ceux qui la lisent ; elle les transforme ou elle les perd. Si c'est la lecture sérieuse suivie d'actes en rapport avec ce qui a été lu, oui, c'est la vie, la vie sereine, celle de la lumière intérieure, celle de la grâce ; si c'est l'oubli ou la lecture superficielle, c'est l'ennui d'abord, les ténèbres ensuite, la mort enfin. La Bible est le livre qui sauve ou qui condamne l'humanité ; ne l'oublions jamais.




Josias sent sa responsabilité comme roi et comme individu ; il n'a plus qu'une chose à faire : consulter son Dieu sur cette question brûlante. Et c'est à une vieille prophétesse qu'il s'adresse, habitant une humble demeure à l'autre extrémité de sa capitale. Celle-ci n'hésite pas : la Bible est vraie ; les châtiments sont pour ceux qui, l'ayant connue, la méconnaissent ; mais le pardon de Dieu est pour ceux qui se repentent et qui reviennent à lui. Heure de crise décisive dans la vie de Josias.




III. Après la Bible, la conversion. - Josias l'a très bien compris : il faut une réforme intérieure absolue et générale ; le peuple ignorerait-il ses responsabilités ? Est-il possible de « faire son salut » en laissant ceux qui nous entourent se perdre, après avoir croupi dans l'ignorance et dans l'erreur ? Donc Josias va convoquer le peuple non pas pour une fête d'inauguration ou de restauration du temple, mais pour l'inauguration d'une nouvelle vie, pour une restauration des âmes de son peuple : une conversion. Et devant tout le peuple assemblé ensuite de la convocation de son roi, la loi est lue, et chaque conscience peut se dire en quoi elle a failli, ce qui lui manque encore. Et le peuple rentra dans l'alliance de l'Éternel.

Nous aurons beau nous payer de mots et regarder à ceux que nous considérons comme de plus grands pécheurs que nous ; notre conscience nous dit, même si nous ne voulons pas l'avouer à d'autres, que tant que nous ne sommes pas revenus de tout notre coeur à notre Dieu, tant qu'il n'y aura pas eu dans notre vie ce changement radical que Jésus appelle la nouvelle naissance, il n'y aura pas en nous de vrai bonheur durable, de paix et de tranquillité.

Pour nous, plus encore que pour Josias, et parce que nous connaissons le Sauveur, la nécessité de la conversion s'impose ; il faut une décision ferme et sûre, suivie d'actes en rapport avec nos aspirations les plus intimes. Josias l'a su ; il a pu partir tranquille, Dieu ayant retardé l'échéance du châtiment dans son amour divin. Mais il est venu ce châtiment, terrible, écrasant. Il n'y a qu'un moyen, - un seul, d'y échapper : se convertir.

Applications
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1° Les mères pieuses, qui sont bien aimées de leurs enfants, en font des hommes dont la mémoire est en bénédiction ;

2° Le croyant, s'il veut être fidèle, doit lire sa Bible et pratiquer ce qu'elle dit ;

3° Ne craignons pas de demander aux âmes pieuses que Dieu a mises sur notre chemin les conseils qui nous sont indispensables pour nous éclairer sur notre état ;

4° La conversion du peuple, son retour à l'Éternel, voilà le seul moyen de le préserver du malheur et de la destruction ; mais la conversion de ceux qui dirigent l'opinion doit précéder toute autre. Suivons l'exemple de Josias et répondons à l'appel de Jésus.

M.




Pour les petits.

Récapituler leçon du 15 octobre. - Vous croyez assurément que maman vous dit toujours la vérité ; mais si vous n'écoutez pas ce qu'elle vous dit, si vous ne faites pas ce qu'elle ordonne, c'est comme si vous ne la croyiez pas. De même il ne suffit pas de croire que la parole de Dieu est véridique, il faut l'écouter et la garder, c'est-à-dire se laisser diriger par ses conseils et ses ordres, comme vous le devez aussi avec maman. C'est ce que fit l'arrière petit-fils d'Ézéchias.

1.
Il s'appelait Josias (celui que l'Éternel guérit). Peut avait-il reçu ce nom pour avoir été guéri d'une grave maladie dans les premiers temps de sa vie ; sa maman aura voulu ainsi en perpétuer le souvenir reconnaissant, car c'est l'Éternel qui guérit. Il n'avait que huit ans lorsqu'il devint roi à la place de son père défunt. C'était bien jeune pour gouverner un royaume ; mais il avait pour l'aider sa bonne et pieuse mère Jedida (chérie) et un sage conseiller, le grand-prêtre Hilkija. Ils lui enseignèrent tout ce qu'ils purent de la parole de Dieu, qu'il écouta et garda, se laissant diriger par eux et « faisant ainsi ce qui est droit aux yeux de l'Éternel ». Lorsqu'on veut être plus tard en état de commander, il faut d'abord obéir.

2.
Il profita si bien des leçons reçues qu'à l'âge de vingt ans, devenu un grand garçon, au lieu de s'amuser s'enivrer avec des jeunes gens de son âge, il entreprit la grande tâche de délivrer son peuple de l'idolâtrie revenue dans le pays depuis la mort d'Ézéchias. Il parcourut villes et villages, faisant disparaître autels des faux dieux, images taillées, images en fonte et toutes les idoles (2 Chron. 34 : 3-7). Après cela son grand désir, sa grande occupation fut de restaurer le temple de Jérusalem, qui était délabré. Les affaires de Dieu étaient donc ce qui l'intéressait le plus, comme elles intéressèrent plus tard le Sauveur (Luc 2 : 49 ; Jean 2 : 14-17). Et pour ce travail, à qui demandait-il conseil ? Aux jeunes gens sans expérience, présomptueux, comme l'avait fait Roboam ? Non, mais aux sages, tels que le grand-prêtre, le secrétaire. Écoutez ce qu'il dit au secrétaire - lire 2 Rois 22 : 4-6. - Combien de jeunes gens qui auraient dilapidé cet argent !

3. Pendant que l'on faisait la réparation, on trouva dans le temple un livre de la loi de Dieu. Il paraît que c'était un livre inconnu, à cette époque, du roi et du peuple. On l'apporta à Josias ; on le lui lut ; il écouta très attentivement, et après en avoir entendu la lecture, il déchira ses vêtements en signe de désolation, parce que ni lui, ni son peuple n'avaient observé toutes les paroles de ce livre. Tant était grand son désir, non seulement d'entendre la parole de Dieu, mais aussi de la garder. - Raconter ici l'épisode relatif à la prophétesse Hulda, et les paroles qu'elle prononça.

4. Josias ne voulut as être seul à profiter de la découverte de ce livre de la loi. Il fit assembler le peuple dans une grande place, monta sur une estrade qu'il s'y était fait préparer, et lut à haute voix (ou fit lire) le livre d'un bout à l'autre. Et voyez l'heureuse influence que peut avoir un bon exemple ; tout le peuple se repentit de ses péchés et promit à Dieu d'obéir à ses lois. Ce fut un beau moment. Oh ! s'il y en avait un semblable dans notre école du dimanche ; si tous les enfants faisaient la même promesse dans leur coeur !

Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent comme le fit Josué ! Non seulement ils sont préservés du mal et bénis, mais en outre ils sont une bénédiction pour d'autres. Vous pouvez l'être pour frères, soeurs, amis et amies, si vous écoutez et gardez la parole de Dieu. Et que dit la Bible de ceux qui auront été une bénédiction pour leurs semblables ? Ils brilleront comme le soleil dans le royaume de Dieu.

L. N.

Partie de l'élève.

SUJET : Josias et la publication de la loi. La conversion d'un peuple.
(2 Rois 22 et 23: 1-3.)
Versets à apprendre :
Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre coeur. (Jér. 29 : 13.)
Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier. ( Ps. 119: 105.)
Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la garde ! (Luc 11 : 28.)

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