Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

(15 OCTOBRE.)

Ézéchias, roi de Juda. En qui placerons-nous notre confiance ?


2 Rois 18 : 1-8, 13-25 ; 19 : 14-20.

Cantiques N° 78 et 79.


Peut-on faire sortir de la fleur de farine d'un sac de charbon ? Non, disent les hommes ; oui, dit la Bible, qui voit plus profond et juge plus justement que nous. La preuve ? Ézéchias, le roi de Juda dont nous devons nous occuper aujourd'hui.
Son père Achaz avait été un monarque déplorable qui fit « ce qui est mal aux yeux de l'Éternel » ; pour se faire bien voir du peuple et se rendre populaire, il avait à peu près détruit l'autel de l'Éternel pour le remplacer par un autel païen. La Bible nomme simplement la mère d'Ézéchias, Abija, fille de Zacharie. Est-ce à sa mère que le jeune roi, qui monte sur le trône à l'âge de vingt-cinq ans, doit son éducation pieuse ? Nous ne pouvons que le supposer. Le fait est que dans des temps troublés, une tâche particulièrement difficile s'imposait au jeune roi. Que va-t-il faire ?

Il faut, de son temps comme du nôtre, préparer des temps nouveaux ; il faut du courage moral pour renverser le paganisme conquérant et restaurer le service du vrai Dieu ; il faut remonter le courant, affirmer et pratiquer sa foi, et non pas l'afficher seulement. C'est une vraie réformation qui devient nécessaire... et qu'Ézéchias va entreprendre. Comment commencer ?

1. Dieu d'abord.
- Il n'y a pas d'autre moyen sérieux que de remettre Dieu à la première place, et c'est ce qu'il faut expliquer à nos enfants, dans un temps où les compromis de conscience deviennent chaque jour plus nombreux. Mettre sa confiance en lui (v. 5) et s'attacher à, lui (v. 6) c'est le secret d'une vie utile, et surtout d'une vie bénie.

Ézéchias avait besoin de se cramponner à son Dieu, car entouré d'ennemis de sa patrie, d'ennemis insidieux autant que puissants, il était de toute importance d'avoir des principes, un principe : la fidélité à son Dieu, à sa cause, à sa gloire. Pour cela, non pas diminuer le mal, mais le briser, le faire disparaître, rompre avec des traditions que les hommes croient pieuses et qui ne sont que d'informes superstitions (destruction du serpent d'airain). Et après ce premier effort, mettre de l'ordre, nettoyer le dedans pour ne pas être pris au dépourvu quand les attaques viendront du dehors.

Un trait capital du caractère du jeune roi est son humilité : il sait reconnaître qu'il a eu tort et s'expose à de dures conséquences pour épargner son peuple et sa capitale. Sanchérib, roi d'Assyrie, avait déjà pris une grande partie des villes fortes de Juda. C'est la guerre, la dévastation, la ruine en perspective ; et pour sauver son peuple, Ézéchias accepte de payer de nouveau un tribut au potentat assyrien. Quel impôt ! 7 1/2 millions de notre argent ! pour cela, que de durs sacrifices à s'imposer ! tout l'argent du trésor y passa, y compris les montants des portés du temple, recouverts d'argent. Et comme si cette humiliation ne suffisait pas, les chefs du roi d'Assyrie, pour mieux faire sentir la faiblesse d'Ézéchias « saigné à blanc », lui conseillent de ne pas compter sur le roi d'Égypte dont une armée arrivait au secours de Jérusalem, et de ne pas compter davantage sur le Dieu qui, jusqu'alors, avait été le protecteur et le gardien de son peuple. Sanchérib affirme ce que nous avons entendu ces dernières années : c'est que la force prime le droit. Grossièrement, il provoque Israël ; se rit de sa foi, et prétend ne faire qu'une bouchée de cette petite capitale, Jérusalem.

Dans un cas semblable, Ézéchias aurait pu répondre du tac au tac ; cela s'appelle de nos jours des représailles ; au contraire, il ne répond rien ; son silence est celui du recueillement ; il sait que Dieu n'admet pas qu'on envenime la situation par des paroles, et qu'avant de parler et d'agir, il faut d'abord prier. Qu'est-ce que prier, sinon se cramponner au Dieu fort ?

L'ennemi cherche ensuite à dissocier la cause d'Ézéchias de celle de son peuple ; il veut semer la division, tantôt par des menaces, par des moqueries, tantôt par des offres alléchantes. Réfléchissez à tout ce qu'a dû supporter et souffrir Ézéchias dans ces heures sombres, à toutes les vilenies qui lui ont été faites ; il ne connaissait pas pourtant Celui qui a tout supporté de la part des hommes pour les sauver ; et nous qui connaissons Jésus, nous sommes souvent bien loin de lui par notre manière de vivre, de répondre et d'agir.

Dieu leur a dit : « Tais-toi, ne réponds rien.... » Ézéchias s'est tu. Si nous n'avons pas cette force-là, est-ce que la. cause première ne serait pas qu'à de certaines, heures nous mettons Dieu de côté, pour nous confier en notre propre sagesse ; et nous cherchons à nous sauver à force d'arguments « frappants » qui ne laissent après eux qu'amertume et défaite ?

2. L'arme du croyant.
- On se demande souvent à quoi peut servir d'enseigner à nos enfants la piété, - la vraie, - celle qui est faite de confiance et d'amour : la réponse en est bien simple. Quand on a pris l'habitude de tout remettre à Dieu, on est fort aux jours d'angoisse et de détresse ; les autres s'agitent, perdent la tête, s'arment pour détruire et souvent courent ainsi à leur propre ruine. Ézéchias a une force morale de tout autre origine ; et toujours calme et confiant, il va parler à son Dieu, lui confier ses peines ; dans la maison de son Dieu, il ouvrira la lettre d'insulte qu'il a reçue de ses adversaires, et lui dira : « Réponds toi-même, réponds pour moi. »

Prenons bien garde à une chose cependant ; la prière n'est pas l'arme des poltrons qui s'abritent derrière un plus puissant, c'est l'arme des forts, de ceux qui ne se sentent forts que quand ils se cramponnent aux promesses de leur Dieu... et sont décidés à le laisser agir ; c'est l'arme de ceux dont la conscience est tranquille, et qui n'appellent pas Dieu seulement dans leur désarroi, comme on placerait un paratonnerre sur une maison pour en détourner la foudre. Je suis persuadé que l'horrible guerre actuelle aurait été beaucoup moins longue et meurtrière, si les Églises et leurs fidèles avaient prié pour la paix et la délivrance avant la guerre, et non pas par peur, une fois que celle-ci a été déchaînée.

3. L'exaucement.
- Exaucer, c'est répondre, et Dieu répond toujours, autrement que nous le désirons si nous avons demandé quelque chose de mauvais, mais il répond toujours, et toujours il accorde plus et surtout mieux que nous n'avons demandé. C'est par le ministère du prophète Esaïe que Dieu répond à l'humble requête d'Ézéchias : à la prière d'un roi, il répond par l'envoi d'un prophète. Et ce sont des paroles de courage, de foi, de confiance qui vont prouver au roi qu'il est bon de s'assurer en l'Éternel, et que sa main n'est pas trop courte pour délivrer. Et cependant, la délivrance ne paraît pas venir au premier moment ; il y a là l'épreuve de la foi ; mais quelle délivrance ! hier c'était la ville assiégée, l'insulte des ennemis, le désespoir au point de vue humain, et voilà, aujourd'hui, les cadavres des ennemis jonchent le sol, et tous ceux qui vivent fuient éperdus. Quelle leçon pour le peuple apeuré, pour les âmes veules et craintives, que ce roi si merveilleusement exaucé ! Ah ! si nos enfants priaient de tout leur coeur, s'ils faisaient passer dans leurs prières toutes leurs préoccupations, s'ils chargeaient le Seigneur de les délivrer du péché et de leurs ennemis, il y aurait chaque fois de ces merveilleuses délivrances que nous ne connaissons plus guère.

Ne craignons pas de presser nos enfants de mettre Dieu à l'épreuve, ce qui ne veut pas dire de prier « pour voir s'il répondra », mais de prier de tout leur coeur ; ils seront les premiers à jouir de l'exaucement et à faire l'expérience que Celui que Jésus nous a appris à prier comme notre Père, mérite bien ce titre par tout son amour et toute sa sagesse.




Applications.

1. Sans Dieu, rien de solide, de durable, rien de bon.

2. Nous ne devons jamais désespérer d'une âme sortie d'un mauvais milieu ; Dieu n'attend pas notre prière, à nous monitrices et moniteurs, pour transformer cette âme.

3. Au service de Dieu, pas de demi-moyens, ni de compromissions ; il y a beaucoup à détruire ; le Seigneur aura beaucoup à édifier.

4. Pour être forts aux heures difficiles, il faut s'y être préparé ; un grand nombre de nos anciens catéchumènes n'ont fait naufrage dans leur foi, que parce qu'ils n'ont pas su résister aux tentations du dehors, sur lesquelles ils n'avaient pas été habitués à dominer.

5. L'humilité précède la gloire, mais l'orgueil précède la ruine.

6. Le secret d'un grand nombre de défaites réside dans le fait que nous n'avons pas prié et que nous avons compté sur nous plus que sur Dieu pour vaincre.

7. Jamais - non jamais - la prière sincère, fervente, n'est restée sans réponse, et les délivrances de l'Éternel sont quotidiennes et merveilleuses.

M.




Pour les petits.

Récapituler leçon du 8 octobre. - Les Israélites furent malheureux, leur royaume fut détruit, parce qu'ils n'avaient pas cru à la parole de Dieu, que le prophète Amos leur faisait entendre. Il faut écouter les conseils, avertissements et promesses qu'elle donne, car elle dit toujours la vérité. Je vais vous le montrer par trois nouveaux exemples.

1.
À l'époque où fut détruit le royaume d'Israël, il y avait à la tête du royaume de Juda resté jadis fidèle à Roboam, un roi nommé Ézéchias, qui « faisait ce qui est droit aux yeux de l'Éternel ». Il détruisit les idoles adorées alors dans le pays. C'était probablement le mauvais exemple des peuples voisins, surtout celui des dix tribus, qui avait entraîné à cette idolâtrie les gens du royaume de Juda. Mais Ézéchias fit disparaître cet horrible péché ; quant à lui, il mit sa confiance en l'Éternel et observa ses commandements ; il était un homme de bien. Et « l'Éternel fut avec Ézéchias, qui réussit dans toutes ses entreprises ». La Bible dit donc la vérité quand elle déclare que « l'homme de bien obtient la faveur de l'Éternel », et que « tout ce qu'il fait lui réussit » (Prov. 12 : 2 ; Ps. 1 : 3). Tout lui réussit, parce qu'il fait exactement ce que Dieu veut.

2.
Mais Ézéchias eut une grande épreuve : son voisin, le puissant roi d'Assyrie, vint avec une immense armée s'emparer de toutes les citadelles de Juda. Ézéchias, dont le royaume était très petit, ne pouvait résister à un tel adversaire ; il dut lui donner tout son or, tout son argent et celui qui était dans le temple. Le roi d'Assyrie, non satisfait, écrivit à Ézéchias qu'il voulait encore prendre Jérusalem et emmener le peuple en exil (2 Rois 19 : 10-13 ; 18 : 31-32).

C'était bien triste ; mais il ne faut pas en être surpris, Puis la Bible, toujours véridique, nous dit que « le malheur atteint souvent le juste » (Ps. 34 : 20). Les enfants les plus pieux et les plus sages ont aussi des afflictions ; ils peuvent être malades, orphelins. Pourquoi Dieu qui les aime le permet-il ? Parce que par ces maux il veut leur assurer d'autres biens, ceux du ciel. Vous savez comment le forgeron prend un instrument ébréché, le chauffe à blanc, le frappe à coups redoublés avec un lourd marteau et le fait devenir un bel instrument tout neuf, très utile. Ainsi Dieu afflige son enfant qu'il aime pour le préparer à devenir comme un ange dans le ciel.

3.
Ézéchias ayant reçu la lettre du roi d'Assyrie alla au temple la lire en présence de l'Éternel et le supplier de le secourir. Écoutez la belle prière qu'il lui adressa (lire 2 Rois 19 : 15-19). Et qu'arriva-t-il ? L'Éternel envoya un prophète dire à Ézéchias : « J'ai entendu ta prière ». C'est exactement ce que dit la Bible : « L'Éternel écoute la prière des justes » (Prov. 15 : 29). Non seulement il écoute et entend, mais il secourt l'armée des Assyriens fut frappée par un ange, et ainsi Ézéchias fut délivré (2 Rois 19 : 35).

Crois donc, mon enfant, à la parole de Dieu dans tout ce qu'elle t'ordonne et te promet, puisqu'elle dit toujours la vérité. De même qu'Ézéchias était un homme de bien, sois un enfant pieux et sage, et tu jouiras de la faveur de l'Éternel. Si tu es affligé, demande, comme le fit Ézéchias, le secours de l'Éternel, qui te l'accordera sûrement, puisqu'il te le promet et te dit : Ne crains point, crois seulement.

L. N.

Partie de l'élève.

SUJET : Ézéchias, roi de Juda. En qui placerons-nous notre confiance ?
(2 Rois 18 : 1-8, 13-25 ; 19 : 14-20.)
Versets à apprendre :
Ceux-ci s'appuient sur leurs chars, ceux-là sur leurs chevaux ; nous, nous invoquons le nom de l'Éternel, notre Dieu. (Ps. 20: 8.)
La prière fervente du juste a une grande efficace. (Jacq. 5: 16.)
Ne crains point, crois seulement. (Marc 5: 36.)

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