Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

(25 JUIN.)

Voyage de Paul sur mer. L'influence bénie du chrétien.


Actes 27 : 1-44.

Cantiques proposés :
N° 151. Matelots, en voyage... N° 77 bis. Mon Sauveur, je voudrais être...


Quelques explications. - Les prisonniers ne sont évidemment pas des voleurs et des brigands. Ceux-là étaient jugés directement par les tribunaux de province. Ici nous avons affaire à des prisonniers politiques, qui jouissent en voyage d'une certaine liberté. On ne craint pas que Paul s'échappe, puisque c'est lui-même qui a demandé d'aller à Rome.

Le récit est écrit par le médecin Luc, qui a obtenu la permission de voyager avec son ami, peut-être à cause de l'état de santé de Paul. Un autre ami de Paul, Aristarque, est aussi du voyage.

Il n'y avait pas comme aujourd'hui de courses régulières sur la Méditerranée, avec bateaux aménagés spécialement pour voyageurs. On utilisait les bateaux de marchandises qui allaient à Rome transporter les produits de l'Orient, surtout le blé d'Égypte. On voyageait à la voile et à la rame. Par le beau temps, la traversée de Chypre en Italie prenait huit ou dix jours. Aujourd'hui la vapeur permet aux vaisseaux d'aller beaucoup plus vite.

Autant que possible on longeait les côtes, qui protégeaient le navire contre le vent et qui permettaient de reconnaître le chemin. Car on ne connaissait pas encore la boussole (expliquer ce que c'est). Si l'on était loin des côtes on se dirigeait d'après le soleil et les étoiles, ce qui compliquait beaucoup la navigation quand le temps était couvert.

Le récit. - Paul était âgé d'une soixantaine d'années lorsqu'il s'embarqua pour Rome avec un convoi de prisonniers, sous les ordres du centenier Junius. Un navire d'Adramytte les transporta jusqu'à l'île de Chypre, où ils trouvèrent un bateau chargé de blé venant d'Alexandrie (suivre le voyage sur la carte). C'était un navire très grand pour l'époque puisqu'il pouvait porter, outre sa cargaison, 276 personnes. (v. 37.)

C'était en automne, saison dangereuse pour les voyages sur la Méditerranée. Jusqu'à l'île de Crète, tout va bien. Là, le capitaine de vaisseau et le lieutenant chargé des prisonniers se demandent si on peut aller plus loin. Paul, qui a l'expérience des voyages sur mer et des naufrages (« trois fois J'ai fait naufrage, j'ai passé un jour et une nuit dans l'abîme, » 2 Cor. 11 : 25) donne aussi son avis. On décide quand même le départ.

Tempête. Mesures de secours : on hisse sur le navire la chaloupe qui ordinairement suit à l'arrière (comme pour les barques de Meillerie), on passe des cordes autour du bateau pour assujettir les planches, on abaisse les voiles, on jette à la mer la cargaison et même les agrès. Plus question de se diriger, on court le risque d'être jeté sur les bancs de sable de la côte africaine.

Dans cette détresse le capitaine perd courage, le lieutenant renonce à commander, les passagers ne mangent plus. Tous étaient perdus sans le vieux prisonnier chrétien qui voyage avec eux. Un seul homme a gardé son sang-froid et son courage, l'apôtre Paul. Il a prié, non pas comme prient ceux qui pendant longtemps n'ont jamais pensé à Dieu et qui crient à lui quand ils sont en danger. Il a prié comme un homme qui connaît son Dieu et s'adresse à lui en toute confiance, et Dieu lui a répondu. Après avoir prié il est tranquille, car il sait que Dieu répond.

C'est lui maintenant qui commande à ces hommes épuisés par quatorze jours d'angoisse. Il les exhorte à prendre courage, il leur explique qu'on approche d'une terre et quand on jette la sonde on s'aperçoit qu'il a raison. Il fait jeter les ancres pour immobiliser le navire jusqu'au moment où on verra si on peut aborder. Il retient les lâches matelots qui cherchent à s'échapper sur la chaloupe. Il les force à manger, et lui-même, donnant l'exemple, prend du pain, fait tranquillement sa prière comme s'il se mettait à table et insuffle aux malheureux son courage et son calme. Grâce à lui, malgré la lâcheté des matelots, malgré la cruauté des soldats qui projettent de tuer les prisonniers, tous sont sauvés. Le navire s'est brisé contre le rivage de l'île de Malte, que tous peuvent atteindre sains et saufs.

L'influence bénie du chrétien. - La catastrophe du, Titanic et d'autres nous montrent que tous les naufrages ne se terminent pas d'une façon aussi heureuse. Mais ce qui doit se retrouver dans tous les cas, c'est l'attitude du chrétien en face d'un grand danger.

D'abord Paul est prêt. Il a prévu le danger en quittant File de Crète, il n'est pas surpris. Il faut être prêt. S'il est peu probable que vous soyez engloutis dans un naufrage, il est toujours possible que vous rencontriez un char emballé, une automobile trop rapide, un animal furieux. La mort, le danger n'ont pas l'habitude de crier gare. Il faut s'exercer au sang-froid, au calme. Un chrétien ne perd jamais la tête, parce qu'il sait que Dieu veille sur lui. Surtout parce qu'il est prêt à mourir s'il le faut. Être prêt, c'est avoir une conscience en règle, une vie où il n'y a rien à réparer au dernier moment, l'assurance de la vie éternelle en Jésus. Être prêt, c'est commencer chaque journée avec Dieu, pour qu'Il soit là si c'est le jour de l'épreuve ou le jour de la mort. On demandait à un chrétien ce qu'il ferait demain, s'il savait devoir mourir demain. Il répondit : « Je ferai ce que J'ai à faire, comme tous les jours. » Il n'avait rien à changer à sa vie. Voilà le vrai moyen d'être prêt, n'avoir rien à changer à sa vie parce qu'elle est conforme à la volonté de Dieu, rien qui aille de travers, pas de mauvais sentiments dans le coeur ; prêt à retourner vers Dieu s'il le faut.

Ensuite Paul est un courageux. Le courage est un des traits distinctifs du chrétien, parce qu'il est disciple de celui qui a eu le courage de souffrir et de mourir sur la croix. S'il est prêt à mourir, il sait cependant que la vie est précieuse, et que c'est la volonté de Dieu qu'il la conserve tant qu'il peut. Il ne reste pas les bras croisés à regarder le flot qui monte, il abaisse les voiles, descend la chaloupe et rame jusqu'au bout. Que de malheurs seraient évités si tous les chrétiens gardaient leur présence d'esprit en face du danger ! En général, on y est si peu préparé qu'on perd la tête quand le malheur est là. On crie, on pleure, on se tord les mains. Et on oublie les mesures élémentaires de secours : appeler le médecin, calmer le malade, manger, chercher une échelle, emporter les enfants. Vous savez ce qu'on appelle une panique. quand un Incendie éclate dans un local fermé, au lieu de laisser tranquillement ouvrir les portes, ce qui permettrait à tout le monde de se sauver, on se rue en foule vers les portes fermées, on écrase les plus faibles, on obstrue l'ouverture et beaucoup périssent. Le chrétien ne connaît pas la panique. Quand le danger est là, il lève les yeux vers le ciel, il prie : « Seigneur, montre-moi ce qu'il faut faire ; » et il le fait tranquillement, sans hâte. Un incendie ayant éclaté dans un bâtiment d'école, l'institutrice invita simplement les enfants à se mettre en rangs comme pour la leçon de gymnastique et les fit sortir deux à deux, les petits les premiers, elle la dernière, juste à temps pour les sauver tous. Voilà le courage chrétien. C'est à l'heure du danger qu'il faut montrer qu'on est les enfants d'un Père sans la volonté duquel aucun cheveu de notre tête ne peut tomber.

Ensuite Paul est généreux. Sa première préoccupation est de sauver les autres. Il aurait pu garder rancune à ceux qui n'ont pas suivi ses conseils. Il aurait pu laisser périr ces méchants matelots et soldats. C'est lui qui les sauve tous. Dans le danger, le chrétien pense aux autres. Il y a quelques années un incendie éclata au bazar de charité à Paris. (Je prends volontiers les exemples d'incendie parce que c'est là peut-être le cas le plus probable où nos enfants peuvent être appelés à connaître le danger.) Il y eut une terrible panique. On remarqua après-coup parmi les cadavres des gens qui avaient été tués à coups de couteau. Les meurtriers étaient des hommes qui, pour se sauver à tout prix, abattaient ainsi ceux qui leur barraient le chemin. C'est horrible, mais très humain. Il y a dans tout homme un lâche qui sommeille. Il faut se débarrasser de ce lâche qui est en nous et, pour cela s'exercer au dévouement. On n'improvise pas l'héroïsme. C'est pour cela que le chrétien dans le danger est un héros, parce qu'il s'est habitué à penser toujours aux autres et à aider les plus faibles. Aurais-tu le courage de mourir pour sauver ton prochain ?

Lors d'un grand sinistre à Chicago, un jeune homme fut transporté à l'hôpital grièvement blessé. Il avait travaillé au sauvetage jusqu'au bout et répétait dans son délire avec un vrai bonheur : « J'ai sauvé treize personnes ! » Dans le même hôpital on amena un riche banquier devenu fou pendant la catastrophe. Sa seule préoccupation avait été de se sauver lui et son or et il répétait dans sa folie : « Je me suis sauvé moi-même. » Il guérit, le jeune homme mourut. Aimes-tu mieux la vie du lâche ou la mort du héros ?

Enfin Paul est reconnaissant. À peine descendu à terre, il reprend son activité de consolateur et d'évangéliste, il consacre à Dieu avec une nouvelle ardeur cette vie que Dieu lui a rendue. Le chrétien est reconnaissant pour les délivrances que Dieu lui accorde. Il en est peut-être parmi vous qui ont échappé une fois à un danger de mort. Dans tous les cas nous avons plus d'une fois, sans le savoir, été menacés par la mort, et Dieu nous a délivrés. Sommes-nous reconnaissants ? Et donnons-nous à Dieu avec un redoublement d'amour et de zèle cette vie qu'il nous rend ? Vous lisez tous les jours dans les journaux des récits d'accidents, de catastrophes, des enfants écrasés, des femmes brûlées par le pétrole, des naufrages. Pourquoi pas vous ? Vous êtes préservés de l'horrible guerre qui a causé la reine de tant de gens et la mort de tant d'enfants. Pourquoi pas vous ? N'oubliez pas à qui vous le devez. Le chrétien agit constamment dans la pensée que Dieu lui conserve la vie et que cette vie appartient à Dieu.

Par sa sérénité en face de la mort, par son sang-froid et son courage, par son dévouement et son esprit de sacrifice, par sa joyeuse reconnaissance Paul a exercé une influence bénie sur ses compagnons de route. Ses amis lui étaient attachés par une amitié inébranlable. Le lieutenant chargé de le surveiller l'estimait. Tous ceux qu'il a rencontrés sur son chemin se sont fait du bien à son contact. Encore aujourd'hui, le récit de sa vie, ses lettres redonnent du courage aux chrétiens. Qu'elle est grande et belle l'influence d'un enfant de Dieu !

P. Vz.




Pour les petits.

Récapituler leçon du 18 juin. - Aimez vous aller en bateau ? C'est très agréable quand il fait un beau soleil, que le vent ne souffle pas et que le lac est comme un miroir. Mais au milieu d'une tempête soulevant de grosses voiles, la nuit, c'est effrayant. L'apôtre Paul, après avoir paru devant Festus et le roi Agrippa, dut faire un grand voyage sur mer par la tempête pour aller à Rome et y être jugé par l'empereur.

1. Un grand danger (Actes 27 : 1-20). - Il était monté comme prisonnier, sous la garde d'un centenier, sur un vaisseau qui les conduisit d'abord à Sidon (utiliser la carte biblique), où Paul eut la permission d'aller voir quelques amis et de recevoir leurs soins, puis à Myrrha, où ils montèrent sur un autre vaisseau. Ils étaient deux cent soixante-seize passagers. Après quelques jours de navigation difficile, parce que le vent était contraire, ils arrivèrent à l'île de Crète, à un endroit appelé, Beaux-Ports. Au lieu d'écouter Paul, qui, ayant beaucoup voyagé et connaissant la mer, conseillait d'attendre un temps plus favorable, le centenier, le pilote et le maître de vaisseau décidèrent de continuer leur voyage jusque vers l'extrémité de l'île, où se trouvait un bon port. Bientôt s'éleva un vent violent auquel le vaisseau ne pouvait résister. Les matelots durent le ceindre avec des cordes pour empêcher l'eau de pénétrer entre les planches disjointes, abattre le mât (auquel on attache les voiles) afin de donner moins de prise au vent, jeter successivement à la mer d'abord la cargaison, ensuite les agrès, c'est-à-dire tout ce qui sert à équiper le vaisseau, voiles, etc., afin de l'alléger pour. qu'il n'enfonçât pas dans la mer. Pendant plusieurs jours ils ne virent ni soleil ni étoiles et se crurent perdus. - Nous aussi, nous sommes constamment exposés à la mort ; les accidents arrivent en chemin de fer, en char, en automobile, à la rue, à la maison, partout. Nous ne sommes pas un seul jour, un seul moment sûrs de notre vie. De l'école du dimanche à la maison vous pouvez mourir. N'est-ce pas effrayant ? Oui, pour le méchant.

2. Un grand secours (Actes 27: 21-44). - Mais l'apôtre Paul avait confiance en Dieu comme Jésus sur le lac de Génésareth (leçon du 6 février), car il était son vrai disciple et priait comme lui. Et sa confiance ne fut pas trompée. Que dit-il aux passagers et aux matelots effrayés ? (v. 21-26). - effet, la quatorzième nuit les matelots reconnurent, au moyen de la sonde (expliquer les mots en italique) qu'ils approchaient d'une île. Jetant des ancres depuis la poupe, ils attendirent le jour. Ils auraient voulu, ne pensant qu'à eux, se sauver seuls dans la chaloupe, abandonnant les passagers ; mais Paul prévint le centenier, qui les en empêcha. En attendant le jour, Paul invita ses compagnons de voyage à prendre quelque nourriture et en donna l'exemple après avoir rendu grâces à Dieu ; tous mangèrent et reprirent courage. Le jour venu, ils virent une petite île à quelque distance, coupèrent les cordes des ancres, dressèrent une voile et dirigèrent le vaisseau vers le rivage où il échoua. Les soldats proposaient de tuer les prisonniers afin de les empêcher de s'enfuir ; mais le centenier, qui voulait sauver Paul, refusa de suivre ce conseil barbare ; il ordonna à ceux qui savaient nager de se jeter à la mer, aux autres de se servir des planches du vaisseau brisé. Ainsi tous arrivèrent à terre.

Voyez comme se réalisa la parole de l'Écriture : L'Éternel garde tous ceux qui l'aiment. Et à leur tour ils sont une bénédiction pour d'autres : c'est grâce aux prières, aux encouragements et aux conseils de Paul que tous ces passagers furent sauvés. Ayez confiance en Dieu et comptez sur son secours, mais ne négligez pas d'être prudents et d'employer les moyens que Dieu met à votre disposition pour vous préserver du danger. En outre ne pensez pas seulement à vous, mais aussi aux autres qui voyagent avec vous, ainsi que le faisait Paul. Car nous aussi nous sommes en voyage ; le port est au ciel.

L. N.

Partie de l'élève.

SUJET : Paul sur mer. L'influence bénie du chrétien.
( Actes 27 : 1-44..)
Versets à apprendre :
Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse. (Ps. 46: 2.)
Que votre lumière luise devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes couvres, et qu'ils glorifient votre Père qui est dans les cieux ! (Mat. 5 : 16.)
L'Éternel garde tous ceux qui l'aiment. (Ps. 145:20.)

Chapitre précédent Table des matières Chapitre suivant