Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

(11 JUIN.)

Pentecôte. Mission morave. Nathanaël Pepper.


Cantiques proposés :
N° 37. Saint-Esprit, source de vie... N° 38. Oh ! viens sur nous répandre...


Histoire d'un Papou chrétien.
L'Église des Frères Moraves a eu le privilège de travailler à l'évangélisation des Papous de l'Australie dès 1849. C'est au sud de ce continent qu'elle a poursuivi une oeuvre missionnaire bénie, jusqu'au moment où il fallut se retirer, les derniers survivants de la race aborigène étant morts.

Le missionnaire Hagenauer quitta la station de Ramahyuk au commencement de notre siècle, après avoir travaillé pendant 50 ans et avec un dévouement inlassable parmi ceux qu'il a en la grâce d'amener aux pieds de Jésus-Christ, leur Sauveur. En attendant, cependant, une nouvelle porte s'était ouverte sur la presqu'île de York. Depuis 1891 les Moraves s'y sont établis, soutenus financièrement par les Presbytériens de l'Australie. La mission du North-Queensland a obtenu et obtient encore de merveilleux succès aux stations de Mapoon, de Weipa et d'Auroukoun.

C'est en automne 1849 que les missionnaires Spieseke et Taeger quittèrent Londres. Ils arrivèrent à Melbourne le 25 février 1850. On les accueillit de la façon la plus encourageante et c'est avec ardeur qu'ils se mirent à l'oeuvre sur les rives du lac Boga. Les indigènes avec lesquels ils entrèrent en contact se trouvaient dans un état d'infériorité physique et morale indescriptible. On est allé jusqu'à nier chez eux l'existence d'une âme immortelle. « Auriez-vous cru au succès d'une mission parmi les Papous ? » demandait-on au pieux gouverneur de la Colonie de Victoria. « Jamais, à moins d'un. miracle du ciel ! » répondit-il.

Parmi ces indigènes, victimes de leurs vices, maltraités sans scrupules par les blancs, on ne rencontrait que polygamie, infanticide, anthropophagie, toutes les hontes du paganisme le plus cruel et le plus infâme, jointes aux maladies repoussantes contractées dans les rapports avec d'ignobles représentants de la civilisation européenne.

Mais les premiers efforts de la mission demeurèrent sans résultat. Nous ne pouvons entrer ici dans l'examen des causes qui décidèrent Taeger à abandonner le travail entrepris sous des auspices encourageants. Au mois de décembre 1856, lui-même et ses compagnons d'oeuvre rentrèrent dans la patrie. « L'Église, qui n'avait jamais vu d'infidélité pareille, frissonna sous le coup de l'opprobre. Elle, dont on avait vanté la persévérance aux postes perdus, traversa une heure de profonde et salutaire humiliation, écrit feu E.-A Senft. Ses directeurs protestèrent ouvertement contre l'erreur des missionnaires. Sans promettre de la réparer, ni cacher les grandes difficultés d'un nouveau commencement, ils se déclarèrent prêts à faire la volonté du Seigneur. Et Dieu, pardonnant les faiblesses humaines, confia, une seconde fois, l'Australie à l'Église morave. » À peine une année s'était-elle écoulée, qu'on vit repartir Spieseke avec Frédéric-Auguste Hagenauer. Ils débarquèrent en 1858 à Melbourne, puis ils allèrent s'établir, non plus sur le lac Boga, mais dans le district de Wimméra, dans le voisinage de la petite ville d'Horsham.

À l'heure où ils abattirent le premier arbre pour la construction de leur maison, deux jeunes indigènes, Young Boney et Old Charley se joignirent à eux, disposés à prêter aux missionnaires le secours de leurs bras.
Les noirs des environs, en effet, loin de se montrer hostiles, donnaient aux missionnaires des preuves de confiance et de soumission.

Boney et un de ses compagnons qui portait le nom de Pepper, érigèrent auprès des blancs une hutte d'écorce. Certes ! leur nature païenne, le péché sous tous ses aspects reprenaient souvent le dessus. Se laissant emporter par leurs passions ils participaient aux danses nocturnes, aux abominations du paganisme le plus affreux, mais ils se sentaient toujours de nouveau attirés vers ces blancs qui leur donnaient l'exemple constant de l'amour, de la douceur, de la fidélité au travail.

Pepper fit de rapides progrès aux leçons que les missionnaires donnaient à quelques indigènes. Il se rendit très vite utile dans les différents travaux matériels qu'exigeaient la construction et l'aménagement de la station. Ses maîtres pouvaient lui donner le témoignage qu'il était obéissant, humble, toujours prêt à rendre service. Mais son développement spirituel ne se fit pas sans soubresauts.

Un jour on vit arriver 70 à 80 indigènes à la station, tous désireux d'entendre les missionnaires. Pepper les groupa sous un grand pin. Lorsque le missionnaire eut terminé son allocution, il engagea même son élève à prononcer le « Notre Père. » Tous avaient écouté avec attention ; M. Hagenauer pouvait se déclarer satisfait. Mais voici que, la nuit étant venue, les indigènes s'empressèrent d'organiser un « corroboré », danse païenne sauvage et répugnante !

Le missionnaire se précipita au milieu d'eux, les supplia de s'arrêter, mais ce fut en vain et, assis à l'écart, il ne put que prier pour ces malheureux. Le dimanche suivant toutefois, il se forma une nouvelle assemblée écoutant les exhortations pressantes de M. Hagenauer. Cette fois encore les noirs disparurent entraînant avec eux Pepper et Boney. Les deux jeunes hommes ne revinrent à la station qu'au lever du soleil !

On se représente aisément la douleur du missionnaire. Celui-ci ne leur ménagea pas les reproches qu'ils avaient mérités, mais il sut aussi toucher leurs coeurs encore si peu affermis. Les deux coupables reconnurent leurs torts. Peu après, 80 des participants au « corroboré » revinrent à leur tour et malgré de nouvelles exhortations de la part de M. Hagenauer, ils se livrèrent à de nouvelles orgies dès la nuit suivante. Ils se fâchèrent même, lorsque le missionnaire leur interdit de s'emparer des vêtements et des vivres appartenant à Pepper et Boney ; ils allèrent jusqu'à vouloir détruire la hutte de ces amis.

Pepper et son camarade furent obligés de fuir. Cette fois encore les sauvages cédèrent aux supplications de M. Hagenauer, ils promirent de changer de conduite, et dès le lendemain 65 d'entre eux assistèrent au culte du matin !
Quant à Pepper, il passa encore par bien des hauts et des bas. Malgré tout ce qu'il avait déjà reçu, malgré toute l'affection de son père spirituel, il se laissait envahir parfois par un esprit de révolte, de paresse et par une humeur si sombre qu'il fallut l'éloigner pendant quelque temps. Retombé très bas à cette époque de sa vie, Pepper reconnut son péché, mais on ne distinguait pas encore chez lui une sincère repentance.

Le 18 janvier 1860, toutefois, au moment où le missionnaire Spieseke expliquait à un groupe de noirs la parabole du bon Berger, Pepper, ne se contenant plus, poussa cette exclamation : « Que cela est doux ! » Et le soir, entrant dans la chambre du missionnaire, il ajouta : "Laisse moi parler de l'état de mon âme ! Je ne me comprends plus. J'ai pleuré sur mon péché ; cette nuit j'ai crié de détresse. Et quand, tout à l'heure, je suis descendu à la rivière pour y puiser de l'eau, je me suis souvenu et je n'ai pu me défaire de l'image de Jésus luttant dans le jardin jusqu'à verser des gouttes de sang. » On comprend quelle fut la joie du missionnaire, et que, s'agenouillant avec Pepper, il rendit grâces au Seigneur et lui demanda de nouvelles lumières et de nouvelles forces pour cette âme touchée à salut.

À peine saisi par l'Esprit de Christ, le jeune indigène se sentit pressé à rendre témoignage à son tour. Un jour on le trouva entouré de cinquante Papous auxquels il annonçait le Sauveur. Il luttait, afin de rester ferme au sein des ombreuses tentations qui l'environnaient. Et lorsque de nouvelles danses se préparèrent, lui-même, 4 jeunes gens et quelques vieillards tinrent bon. Aucun d'eux ne quitta la station.

Peu à peu les missionnaires arrivèrent à la conviction que le moment était venu de préparer Pepper au baptême. À plusieurs reprises il en avait exprimé le désir. Ce qui s'était passé en lui n'avait pas été le feu de paille d'une émotion momentanée, mais le début d'une oeuvre qui devait aller s'approfondissant sous l'influence de l'Esprit.

On fixa le 12 août pour le baptême de Pepper. Le même jour on voulait procéder à la dédicace de la chapelle d'Ebenézer. Beaucoup d'amis chrétiens et de nombreux aborigènes accoururent, désireux d'assister à une fête comme jamais encore on n'en avait célébré dans ces parages. Le premier Papou allait être admis dans l'Église chrétienne !

Le pasteur Chase de Melbourne prononça un émouvant discours sur Jean 6. 35. Puis le missionnaire Spieseke baptisa Pepper, auquel fut donné le nom de Nathanaël. « Jusque tard dans la nuit, écrit M. Senft, ces lieux qu'illuminaient les rayons de la grâce divine, retentirent des cantiques de louanges d'hommes heureux. »

Il n'est point dans notre intention de parler du développement heureux qu'a pris la mission morave parmi les Papous dans l'Australie méridionale, ni de la fondation de Ramahyuk dans le Gippsland. Nous nous bornons à suivre Nathanaël Pepper dans sa carrière de chrétien. Ne nous cachons pas que celle-ci ne saurait être comparée à une ascension constante vers la lumière. Nathanaël ne fut pas un saint et ses progrès dans la vie chrétienne subirent à plusieurs reprises des arrêts douloureux. Mais il a fini par atteindre le but qui lui était proposé, et les missionnaires ont pu lui rendre un excellent témoignage à l'heure de sa mort. Il ne faut pas oublier qu'une situation particulière lui était faite en tant que premier chrétien d'une Église indigène. Certes ! les missionnaires furent assez sages pour ne pas le mettre en avant, mais il est assez naturel que Nathanaël attirât l'attention d'amis et d'étrangers en passage. Quoi qu'il en soit, il dut se rendre compte à plus d'une occasion qu'il portait son trésor dans un vase de terre fragile et impur et que pour lui, comme pour tout autre disciple de Christ, il n'y a qu'un chemin qui conduise à la félicité. Ce chemin est celui du renoncement et de la mort à soi-même, et de la lutte sans trêve ni repos contre la chair et ses convoitises.

Au début de sa carrière chrétienne, ses maîtres ne purent assez relever l'oeuvre de la grâce divine opérée dans cette âme. Nathanaël prouvait qu'à l'école de Jésus-Christ, il était capable de résister aux nombreuses tentations qui l'assaillaient de toutes parts. Il suivait joyeux son chemin ; il avait renoncé à son existence antérieure de vagabond. Il prouvait d'une manière touchante son attachement à ceux qui lui avaient annoncé le salut en Jésus-Christ. Il faisait de si rapides progrès à l'école, qu'il fut bientôt capable de lire couramment la Bible et d'aller la faire connaître à ses compatriotes.

Un de ses frères se décida à venir s'établir auprès de lui le missionnaire alla jusqu'à lui rendre le témoignage qu'il était un « sel » parmi les indigènes. Il les engageait à rentrer en eux-mêmes, à réfléchir à leur état misérable et aux grandes vérités évangéliques.
Un commerçant de Melbourne arrivé à Ebenézer y fut charmé de l'accueil que lui fit Nathanaël Pepper et des connaissances que cet indigène avait acquises.

Un voiturier demanda un jour au missionnaire s'il se rendait à Ebenézer. Lorsque celui-ci se fut fait connaître, l'étranger lui dit : « Bien, veuillez alors saluer Pepper et remettez-lui ce paquet. J'ai appris avec joie qu'il est devenu un disciple de Jésus. Je lui ai acheté. un livre en souvenir. Dites-lui que je prie beaucoup pour lui. » Cet homme ne voulut pas dire son nom, mais lorsque Nathanaël eut reçu le livre, il s'écria : « Oh ! c'est Jim, c'est un brave homme qui nous a beaucoup parlé de Jésus. »

À l'époque du premier amour succéda toutefois une phase au cours de laquelle Pepper se montra moins zélé, vexé surtout de ce que ses compatriotes ne l'écoutaient pas comme il le désirait. Et cependant, grâce à son ministère, on put baptiser un second Papou à Ebenézer.

M. Hagenauer parle alors de patience et de support dont il faut user envers lui. Pendant son absence Nathanaël a eu recours aux conseils d'un sorcier païen, mais il s'en est profondément humilié. Les plaintes se multiplient cependant. « Nous avons fait de tristes expériences, écrivent les frères d'Ebenézer, le 12 novembre 1862 ; Nathanaël en particulier a cessé, de lutter contre les mauvais penchants de son coeur ; il a presque eu le dessous. » Mais ils ne vont pas jusqu'à douter de l'amour du jeune chrétien pour son Sauveur, et ils s'exhortent mutuellement à ne pas perdre courage à son sujet, mais à le traiter avec toute la prudence qu'exige son cas.

Le 21 mai 1863 Pepper épousa une jeune fille papoue. Heureux dans son nouvel état, il y eut un nouvel épanouissement de sa vie religieuse. Les missionnaires ne se plaignirent plus de lui. Un retour définitif à la foi joyeuse et victorieuse ne se manifesta qu'à partir de 1864, année où le jeune époux contracta la tuberculose. « Nathanaël est alité, il ne se relèvera probablement pas de sa maladie, écrit le missionnaire Hartmann, mais son âme est saine et pleine de vie. Il n'a pas peur de mourir, il se réjouit d'être auprès de son Sauveur. L'amour de Dieu en Christ le remplit. Ah ! s'écrie-t-il, si seulement je pouvais encore mieux l'aimer. Il est si bon et il m'aime tant ! Nous prions que Dieu nous le conserve ; cependant, que sa volonté soit faite et non la nôtre. » Quelques semaines plus tard, M. Spieseke ajoute ces mots : « Je puis dire que la foi confiante de ce jeune homme a contribué à nous encourager et à nous édifier. »

Ce qu'on osait à peine croire se produisit cependant. Nathanaël, après avoir perdu le poumon gauche, se remit. Ce fut un vrai miracle. Bientôt il se leva et commença même à travailler. Sa femme, tombée malade à son tour, se guérit aussi. Et l'expérience qu'ils venaient de faire contribua à les affermir tous deux dans la vie chrétienne. Nathanaël participa dès lors bien souvent à la présidence des cultes du soir, et les rapports de la mission ne firent que discrètement mention de lui.

Or voici qu'en 1867 la nouvelle se répand que 4 jeunes chrétiens, parmi lesquels Nathanaël Pepper, ont dû Être exclus de la Cène et de la participation active aux cultes, à cause de fautes très graves ! Quelle douleur pour les missionnaires, quelle humiliation avant tout pour Pepper ! Heureusement que celui-ci ne s'endurcit pas, mais qu'il reconnut franchement son péché et la justesse du châtiment qui lui avait été infligé.

Avec le secours de Dieu, il fit humblement pénitence, et cette nouvelle crise lui profita à salut. Elle devait être suivie d'une grande épreuve, de la mort de Rachel, sa femme chérie. Plus ou moins délicate, on l'avait placée dans un hôpital où elle s'endormit plus rapidement qu'on ne l'aurait cru, après avoir beaucoup prié. Toutes ces épreuves contribuèrent à faire de Nathanaël la personnalité chrétienne, forte et sanctifiée telle que les missionnaires l'ont connue dès lors.

Pour lui faire du bien et lui donner l'occasion de se relever entièrement, on lui proposa d'aller s'établir à la station de Ramahyuk. C'est avec bonheur qu'il accepta cette proposition. En 1869 Nathanaël Pepper partit pour cette station fondée par M. Hagenauer trois ans auparavant. Dès son arrivée il fut un aide précieux du missionnaire. Nathanaël se bâtit une maison, vrai modèle de propreté et de goût ; il se remaria en 1870 avec une jeune chrétienne, nommée Louise, qui avait servi chez le missionnaire. Elle fut une épouse modèle. Dans les cultes il parlait avec chaleur et conviction, prononçant d'excellentes prières. Il faisait des visites dans les familles indigènes, encourageant les uns, exhortant les autres. À plusieurs reprises Nathanaël entreprit des voyages d'évangélisation dans la brousse. On le fit parler à l'occasion de fêtes des missions dans les villes voisines.

Le succès qu'il remportait un peu partout n'avait plus le pouvoir de lui nuire. Il se connaissait trop bien pour ne pardonner toute gloire au Seigneur. Peu à peu, cependant, d'inquiétants symptômes de son ancienne maladie reparurent ; il vit augmenter un état de dépérissement qui l'obligea à garder le lit, et le 7 mars 1876 il eut la joie d'être recueilli dans les bras de son Sauveur.

Nathanaël Pepper a été une lumière au sein de son peuple. Doué et toujours prêt à rendre service aux missionnaires et à ses compatriotes, il était aimé et chéri de tous. L'humilité, la fidélité et un grand besoin d'ordre le caractérisaient. Il avait un don remarquable pour la prière. Il se connaissait bien lui-même, et dans le sentiment de sa faiblesse, il s'appuyait uniquement sur celui qui avait pardonné ses péchés. La nuit avant sa mort, il fit venir, l'un après l'autre, tous les habitants de Ramahyuk et les exhorta à chercher le Seigneur et à demeurer fidèles. Lorsque M. Hagenauer prononça une dernière prière à son chevet, il éleva soudain la main et s'écria : « Je vois Jésus ! » puis il s'endormit en paix.

Nathanaël Pepper n'a pas été un saint. Mais, pécheur ayant trouvé grâce, il a rendu un vivant témoignage qui a produit beaucoup de bons fruits.

AUG. BRINDEAU.




Pour les petits.

Aujourd'hui est la fête de Pentecôte, célébrée cinquante jours après Pâques en souvenir du grand événement qui eut lieu cinquante jours après la résurrection du Seigneur Jésus-Christ. - Raconter brièvement les faits. (Actes, chap. 2.) - On vous a raconté, et vous vous souvenez comment les apôtres, en particulier saint Paul (rappeler les dernières leçons), annoncèrent ensuite l'Évangile et travaillèrent ainsi à la venue du règne de Dieu dans le monde. - Malheureusement il est loin d'y être établi partout, c'est pourquoi nous ne devons pas cesser de le demander à Dieu par nos prières, ainsi que Jésus nous l'a recommandé en nous disant de prier chaque jour : Que ton règne vienne.

Quand le règne de Dieu sera complètement venu, il n'y aura plus d'adoration des idoles, des astres, des animaux, des fleuves et des montagnes par des païens ignorants ; plus de mensonges et de tromperies, dont une multitude de gens, surtout d'enfants, se rendent coupables : ce sera le règne de la vérité. - Il n'y aura plus d'orgueilleux qui veulent dominer sur leurs semblables, plus de peuples qui feront souffrir d'autres peuples, plus d'enfants égoïstes qui veulent tout pour eux, plus de maraudeurs, plus de voleurs, grands ou petits : ce sera le règne de la justice. - Il n'y aura plus de guerres ; les armes seront transformées en instruments d'agriculture (juste le contraire de ce qui se fait aujourd'hui). Il n'y aura plus de querelles entre parents et enfants, entre frères et soeurs, plus de paroles et d'épithètes injurieuses comme il vous arrive peut-être d'en dire, surtout quand vous êtes en colère : ce sera le règne de la paix. - Il n'y aura plus de gourmands ni d'ivrognes ; il n'y aura plus d'enfants paresseux qui ne veulent pas se lever le matin quand on les appelle, ni faire le travail qu'on leur donne ; plus d'enfants qui refusent d'employer l'eau et le savon et préfèrent rester malpropres : ce sera le règne de la vertu. - Les hommes seront heureux, parce qu'ils aimeront Dieu de tout leur coeur, de toute leur âme, de toute leur pensée, et leur prochain comme eux-mêmes - ce sera le règne du bonheur.

Ne désirez-vous pas qu'il arrive bientôt, ce règne de Dieu qui apportera toutes ces choses ? Eh bien, demandez-le par vos prières. Mais de votre côté, appliquez-vous à vous conduire vous-mêmes, déjà maintenant, comme les enfants de ce royaume : demandez à Dieu qu'il fasse venir dans le monde, mais recherchez vous-mêmes dans toute votre conduite la vérité, la justice, la paix, la vertu, qui sont les conditions du bonheur chez les hommes.

L. N.

Partie de l'élève.

SUJET : Pentecôte. Mission morave.
Versets à apprendre :
Ce que je désire, dit l'Éternel, ce n'est pas que le méchant meure, c'est qu'il change de conduite et qu'il vive. (Ezéch. 33: 11.)
Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier. (Mat. 24:14.)
Que ton règne vienne ? (Mat. 6: 10.)

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