Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

( 14 MAI.)

L'ascension de Jésus. « Vous serez mes témoins. »


Actes 1 : 1-14.

Cantiques proposés :
N° 36. Chantons, chantons sans cesse... - N° 82. Avec toi sur la terre..


Il est souvent difficile de savoir ce qui se passe dans l'âme d'un homme. Un des moyens les plus sûrs pour lire dans une âme, c'est d'épier le regard. Suivant la manière dont un enfant vous regarde, vous pouvez lire dans son coeur. Il y a des regards mal assurés, dénotant la faiblesse de la volonté, et des regards faux, trahissant le mensonge. Il y a des regards attristés, fatigués, et d'autres où se lit la joie qui règne dans le coeur. Il y a surtout des regards qui ont toujours l'air dirigés vers la terre, vers l'argent, vers le plaisir, vers le mal ; et d'autres dirigés vers le ciel, signe distinctif du disciple de Jésus.

Le chrétien est un homme qui regarde vers le ciel. Pour trois raisons :

1° c'est là que Jésus est monté ;
2° c'est là qu'il règne maintenant et de là qu'il répond à nos prières ;
3° c'est là que nous devons aller un jour, bientôt peut-être.

Nous regardons vers le ciel parce que Jésus y est monté au jour de l'Ascension. « C'est bien dommage, entend-on dire parfois, que Jésus soit remonté au ciel. S'il était resté sur la terre, comme tout irait mieux ! Les incrédules ne pourraient pas nous reprocher d'adorer un Sauveur qu'on ne voit pas, nous aurions près de nous celui qui guérit, qui pardonne, qui console. Pourquoi n'est-il pas resté avec nous ? »

Mais Jésus est resté avec nous. Et cela d'autant mieux qu'il est monté au ciel. S'il était resté sur la terre, il ne pourrait pas être partout, près de tous les hommes. Sa vie terrestre était limitée à la Palestine. En montant au ciel, il a dit à tous les chrétiens : « Je suis avec vous quand même, tous les jours, par mon esprit que je vous donnerai si vous le demandez et si vous croyez. » Et ces gens qui l'ont vu monter sont repartis avec une certitude dans le coeur, c'est que Jésus était avec eux.

Se sont-ils trompés ? Alors comment expliquez-vous la vie de Paul, son ardeur, ses voyages pour annoncer Jésus, son assurance que Jésus vivait en lui ? Comment expliquez-vous le courage de Pierre, qui était sûr d'avoir vu le Sauveur et d'avoir reçu son pardon, et prêt à tout souffrir pour lui ? Et Étienne, qui, au moment d'être tué à coups de pierres, voyait le ciel ouvert et Jésus debout à la droite de Dieu ? Et les missionnaires, qui sont si sûrs d'avoir Jésus avec eux qu'ils affrontent tous les dangers pour porter son message aux païens ? Et ce malade que vous avez connu, peut-être votre père ou votre ami, qui se réjouissait d'être bientôt près de Jésus et qui le priait comme s'il était là dans la chambre ?

Tous ceux-là ont les regards fixés vers le ciel, parce que celui qu'ils aiment est là-haut. Ils le voient, ils le sentent. Nous pouvons faire la même expérience. Si Jésus n'est pas resté sur la terre, c'est que son oeuvre était suffisante et complète ; il nous a apporté tout ce qui est nécessaire pour être sauvé ; il nous a montré le chemin, puis il a passé le premier et il nous tend la main pour que nous puissions le suivre. Regardez-le bien et soyez sûrs que de là-haut il vous regarde et vous aime.

Quand mon âme oppressée Du poids de sa douleur
De la vie est lassée
Je regarde au Sauveur. Aussitôt sa lumière
Rayonnes-en mon chemin Exauçant ma prière
Sa main conduit ma main.

Les chrétiens sont des gens qui ont les regards diriges vers le ciel, parce que c'est là que Jésus est monté. Et puis parce que c'est de là qu'il nous conduit. « C'est dommage, dit-on aussi, que Jésus soit monté au ciel. Pourquoi n'est-il pas resté sur la terre pour se montrer aux incrédules ? Il y a tant de gens qui ne croient pas en lui et qui croiraient s'ils le voyaient ! » Mais les incrédules peuvent aussi le voir aujourd'hui. Comment ? Par nous. Jésus a pris ses mesures pour qu'on ne manque jamais de preuves de son existence. Après avoir aimé, pardonné, guéri, souffert, il a dit aux chrétiens : « Vous serez nies témoins. » Autrement dit : Ma tâche est accomplie sur la terre, il faut que je retourne auprès de Dieu. Mais quand je ne serai plus là, je sais qu'on doutera de moi, qu'on dira que je ne suis pas le Sauveur ou que je suis dans la tombe. À vous de prouver que je vis et que je règne.

Voilà pourquoi nos regards sont fixés vers le ciel. Nous voulons voir, pour parler en connaissance de cause, pour être de bons témoins de Jésus. Un témoin, c'est quelqu'un qui a vu et entendu et qui raconte. Il y a sur la terre beaucoup de faux témoins de Jésus, qui parlent comme s'ils le connaissaient et qui ne le connaissent pas. Jésus pardonnait à tous ses ennemis ; si nous ne pardonnons pas, nous ne sommes pas de bons témoins. Jésus était un bon fils ; si nous faisons de la peine à notre mère, nous ne sommes pas de bons témoins. Pas davantage si nous sommes paresseux, buveurs, menteurs, méchants. Alors c'est tout naturel que le monde ne croie pas en Jésus si ceux qui entendent parler de lui, qui vont à l'école du dimanche ne font pas ce qu'il a dit de faire et ne rendent pas un bon témoignage.

Par son ascension, Jésus a prouvé que l'homme est fait pour remonter vers Dieu. À nous de continuer la preuve en montant tous les jours plus près de Dieu. Il a prouvé que la mort est vaincue pour celui qui croit en Dieu. À nous de montrer aux autres que nous n'avons pas peur de mourir. Il a prouvé que le chemin du ciel passe par l'humilité, le service et le sacrifice. À nous d'être humbles, bons et prêts à nous donner.

Beaucoup de gens disent : nous voulons voir pour croire. Quand ils verront les chrétiens fidèles, aimants, joyeux, reconnaissants, ils croiront en Jésus. Parce qu'ils savent bien comme nous qu'on ne peut pas devenir ainsi tout seuls, et qu'il faut une puissance supérieure pour nous transformer. Un incrédule qui avait assisté à la mort d'un croyant disait en sortant : « Je suis sûr maintenant qu'il y a un ciel, parce que j'ai vu quelqu'un y aller. Quand on a vu cela comme je l'ai vu, il n'y a plus moyen de douter. »

Et plus nous tâcherons d'être de bons témoins de Jésus, plus nous sentirons qu'il est là avec nous. Un jeune garçon qui luttait beaucoup pour être fidèle disait un jour dans sa 'prière : « 0 cher Sauveur, il me semble que je vais te toucher ! » Notre regard sera tout rempli de la joie du ciel et d'autres qui nous regardent vivre, parents, frères et soeurs, voisins et amis, se demanderont ce qui nous rend si heureux. Ils voudront voir aussi Jésus et ils le verront.

Nous regardons vers le ciel parce que Jésus y est monté et parce que de là-haut il nous donne la joie d'être ses témoins. Enfin parce que c'est là que nous devons aller un jour. L'ascension de Jésus, c'est comme la porte ouverte où nous devons passer. Sans doute les enfants ne pensent guère à la mort. Pour eux la vie est pleine de charmes et leur semble devoir durer longtemps. Et pourtant la vie est courte et nous sommes fragiles : un accident, un rhume mal soigné et voilà la mort. Où irons-nous ? Déjà vous êtes allés au cimetière pour conduire vos parents ou un ami aussi jeune que vous, qui ne sont plus là maintenant. Où sont-ils ? Comme c'est triste de vivre sur la terre si l'on ne sait pas où l'on va et de dire adieu à ceux qu'on aime si l'on ne sait pas où ils sont !

Eh bien ! Jésus est monté au ciel, il vous prépare une place, il vous attend. Cette pensée ne doit pas gâter votre vie, au contraire. Quel bonheur de penser que tout ne sera pas fini à la mort, que nous reverrons nos bien-aimés, que tout le bien que nous essayons de faire n'est pas perdu ! Dans les plus belles heures de l'existence on peut être heureux, d'autant plus heureux que ces heures ne sont qu'un avant-goût de ce qui nous attend là-haut. Et dans les heures les plus tristes on peut être consolé en pensant que là-haut tout sera réparé et arrangé.

Car il y aura sûrement dans votre vie des moments où vous serez malheureux, où vous pleurerez. C'est alors qu'il fera bon penser que Jésus est monté au ciel et que c'est là la patrie. Il y a là quelqu'un qui nous aime, qui nous attend, qui nous espère, qui nous envoie des messages qui rassurent, comme les lettres du pays pour l'exilé. Dans nos découragements, il nous dit : « Prenez courage, j'ai vaincu le monde. » Dans nos péchés : « Je te pardonne, va, et ne pèche plus. » Dans nos maladies : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans ta faiblesse. » Dans nos deuils : « Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous. » Devant la mort : « Je suis la résurrection et la vie. »

L'Ascension, c'est la certitude de la vie éternelle, c'est l'assurance que celui qui sur la terre a suivi Jésus vivra avec Jésus dans le ciel. Nous le reverrons et avec lui ceux qui nous ont déjà quittés.

Voilà pourquoi les disciples sont retournés tout joyeux à Jérusalem pour y travailler. Car on ne doit pas toujours rester à regarder le ciel. L'ange le leur a rappelé. Après avoir regardé en haut et avoir vu tant de belles choses, il faut savoir regarder en bas et retourner au travail. Mais il est resté dans leur regard quelque chose de fort et de rayonnant. Et toutes les fois qu'ils se sentaient fatigués et découragés, ils regardaient de nouveau en haut vers Jésus et reprenaient courage. Et tous les jours, en priant, ils pensaient à ce Jésus qu'ils avaient vu monter, et reprenaient leur travail avec bonheur. Quand on a l'habitude de regarder vers le ciel, on voit la vie à travers le ciel et on la trouve belle ; on voit les hommes à travers le ciel, comme Jésus les voit, et on les aime comme lui.

Quand un petit enfant a vu quelque chose de beau, il tire son père par la manche : « Regarde », ou il va dans la maison appeler sa mère : « Viens voir ». Il ne peut pas garder pour lui ce qu'il a vu. Ainsi les chrétiens qui croient en Jésus ; ils voudraient aller vers tout le monde pour dire : « Venez voir comme c'est beau. Et pour qu'on les croie ils essaient avec ardeur d'être de bons témoins de Jésus par leur vie tout entière. On les croit, parce qu'il y a des regards auxquels on ne se trompe pas, parce qu'Il y a des vies où passe comme un reflet de la vie divine, parce que ceux qui ont vu Jésus monter au ciel sont entraînés par lui sur le même chemin. Ils montent et ils en entraînent d'autres après eux.

P. Vz.




Pour les petits.

Pourquoi ne pouvons-nous pas voir Jésus ? Parce qu'il est au ciel. Mais il a dit aux apôtres qu'il laissait dans le monde : Vous serez mes témoins. Un témoin est celui qui a vu et entendu et qui le raconte quand il le doit. S'il ment, il est un faux témoin, ce qui est horrible. Le vrai témoin dit la vérité après avoir regardé, écouté avec attention et retenu dans sa mémoire. Ce qu'il dit est son témoignage.

Pendant que Jésus était dans le monde, les apôtres furent témoins :

- 1° Des choses qu'il a dites, faites, souffertes, jusqu'au jour où il se sépara d'eux et fut élevé dans le ciel. - Rappeler quelques-uns des faits de la vie du Sauveur (leçons des quatre premiers mois). - Il leur dit et il fit encore beaucoup d'autres choses, se faisant voir à eux pendant quarante jours, après sa résurrection, leur parlant du royaume de Dieu.
- 2° De celles qu'il leur dit le jour de son départ. Ils étaient revenus à Jérusalem ; il les conduisit à Béthanie, au mont des Oliviers (Luc 24 : 50). Il leur commanda de rester à Jérusalem jusqu'à ce qu'ils eussent reçu le Saint-Esprit qui leur avait été promis (Jean 14 : 15, 16, 26) et habiterait dans leur coeur pour leur donner le pouvoir d'accomplir leur grande tâche. C'est alors qu'il leur dit Vous serez mes témoins... jusqu'aux extrémités de la terre car Jésus est venu pour sauver tous les hommes.
- 3° De son élévation au ciel. - Lire Actes 1 : 9-11. - Il a été souverainement élevé (Phil. 2: 9, 10) ; il est à la droite de Dieu qui lui a donné la puissance sur toutes choses (1 Cor. 15 : 27) ; il prie pour nous, il est notre intercesseur (1 Jean 2 : 11; Romains 8 : 34) ; au dernier jour il jugera les vivants et les morts (Mat. 25 : 31, 32).

Après qu'il se fut séparé des apôtres, ils rendirent, comme témoins, leur témoignage :
- 1° Déjà en retournant à Jérusalem, ainsi qu'il le leur avait commandé. Là ils se réunirent chaque jour dans une chambre haute avec d'autres disciples. Dites les noms des apôtres (v. 13). Lorsqu'on vous voit venir à l'école du dimanche, on pense : C'est la maman qui les envoie ; ainsi, sans rien dire, vous rendez témoignage à la maman qui s'occupe de vous. De même on disait peut-être à Jérusalem, en voyant les disciples se réunir : Leur maître le leur a commandé.
- 2° Par leur vie exemplaire. Votre amabilité, votre bonne conduite, vos vêtements propres et raccommodés font dire que vous êtes bien élevés, parlent des bons soins que prennent de vous vos parents. De même les apôtres rendaient témoignage à Jésus, en particulier par leur persévérance dans la prière, qu'il leur avait si souvent recommandée, leur donnant un modèle, leur disant : Demandez, cherchez, heurtez. - Par leur union, pour laquelle il avait prié (Jean 17 : 21) et qu'il leur avait recommandée, leur disant : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. - Par leur joie (Luc 24 : 52) qui montrait au monde qu'ils savaient où était allé leur Maître et où il les attendait. Ainsi ils étaient déjà ses témoins, racontant par leur vie les grandes choses qu'il avait dites et faites, en attendant que le Saint-Esprit leur donnât le pouvoir de les annoncer de vive voix et de les écrire dans la Bible.

Jésus vous demande d'être, vous aussi, ses témoins par votre obéissance, vos prières persévérantes, votre affection les uns pour les autres, votre esprit joyeux, content et reconnaissant. Et quand vous serez grands, vous serez ses témoins en étant moniteurs, monitrices, peut-être missionnaires, en racontant ce que Jésus a dit et a fait pendant qu'il était sur la terre, ce qu'il fait maintenant pour nous dans le ciel, ce qu'il fera au dernier jour.

L. N.

Partie de l'élève.

SUJET : Ascension de Jésus. Vous serez mes témoins.
( Actes 1 : 1-14.)
Versets à apprendre :
Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom. (Phil. 2: 9.)
Vous recevrez la puissance du Saint-Esprit qui viendra sur vous, et vous serez mes témoins. (Actes 1 : 8.)
Tous d'un commun accord persévéraient dans la prière. (Actes 1 : 14.)

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