Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

( 23 AVRIL.)

Pâques. Le Seigneur est ressuscité.


Jean 20 : 1 à 18.

Cantiques proposés :
N° 35. À toi la gloire... - N° 31. O mon Sauveur...


À propos du sujet : 'Le Seigneur est ressuscité. -
Essayons de montrer aux enfants la force et la joie que donne une telle certitude, puis de leur exposer les conditions auxquelles le message de Pâques devient pour nous une réalité vivante.

I. Commençons par lire ou raconter les faits relatés dans Jean 20 v. 1 à 18 : la venue de Marie de Magdala, puis celle des deux disciples au sépulcre ; leur surprise en présence du tombeau vide ; l'angoisse de Marie retournée vers le tombeau de Jésus ; sa rencontre avec le Sauveur vivant sa joie de l'avoir retrouvé.

Il est inutile de refaire ici le récit. Je me borne à quelques explications.
Marie de Magdala, originaire probablement de Magdala, bourg galiléen situé à proximité du lac de Génésareth. Elle avait été délivrée par Jésus de sept démons, donc guérie d'une terrible maladie ; elle suivit Jésus en Judée en compagnie d'autres femmes pieuses qui l'assistaient de leurs biens (Luc 8 : 1-3). Nous la retrouvons dans le petit groupe témoin de la crucifixion et de la mort de Jésus ; elle aida ensuite à préparer les parfums pour embaumer le corps et fut présente à l'ensevelissement ; notre récit nous la montre enfin, fidèle à la mémoire du Sauveur, empressée à venir au tombeau, aussitôt le sabbat terminé.

La sépulture de Jésus. - Dès que Jésus eut rendu le dernier soupir, Joseph d'Arimathée avait obtenu de Pilate la permission de prendre le corps. Aidé de Nicodème, il lui avait donné les premiers soins indispensables, les mains et les pieds du défunt étaient entourés de bandes, la tête couverte d'un suaire, le corps entier enveloppé d'un linceul et parfumé avec de la myrrhe et de l'aloès (chap. 19 v. 38-42). Sépulture provisoire, car le sabbat allait commencer, et tout travail devait être suspendu. Les amis du Sauveur déposèrent le corps dans un sépulcre proche de Golgotha et roulèrent une pierre à l'entrée ; ils se proposaient de compléter la sépulture après le sabbat.

Il. Mes amis, quel changement subit et profond chez Marie de Magdala ! Elle était triste, elle est joyeuse ; elle était angoissée, abattue, découragée, elle reprend force et courage : on la sent capable maintenant de triompher du mal, de vivre pleine de confiance, de traverser vaillante toutes les épreuves, d'être absolument fidèle au Maître.

La raison de ce changement ? Un seul fait : elle avait perdu son Sauveur, elle l'a retrouvé : témoin de l'agonie de Jésus, elle le savait mort, et pourtant ne conservait-elle pas quelque espoir ; mais maintenant elle n'espère plus seulement, elle sait que Jésus vit.

La même expérience, beaucoup d'autres l'ont faite après Marie de Magdala. Pensez aux apôtres : eux aussi. avaient traversé de sombres journées, le vendredi et le samedi. Oh ! la solitude qui écrase, l'angoisse qui étreint le coeur, quand un bien-aimé a disparu ; les moindres détails parlent de lui, à chaque instant on croit l'entendre ou le voir ; mais non, il est parti, il est mort ! Oh ! la tristesse des deux amis courant au sépulcre !

Ce Jésus qui les aimait et qu'ils aimaient, on l'a tué ! Je me représente les disciples, au lendemain de sa mort, désemparés, désespérés, incapables d'aucune activité. (Je rappelle au souvenir des lecteurs le beau tableau de M. Eug. Burnand : Le samedi saint).
Puis, tout à coup, la nouvelle se répand dans le cercle des disciples : Jésus est ressuscité, il est apparu à Marie. Eux doutent encore ; et voici que Jésus se montre à eux une, deux, plusieurs fois.
Plus d'hésitation possible : « C'est le Seigneur » (Jean 21 : 7), il vit. Et alors c'est la joie : le deuil est passé ; c'est un redoublement de force Jésus est avec eux tous les jours jusqu'à la fin du monde avec lui et pour lui, ils peuvent combattre, souffrir, mourir ; ils n'ont plus peur, Jésus est là.

Si vous saviez ! Cela est vrai, et dans la suite, dans tous les siècles, aujourd'hui encore, il y a eu, il y a des hommes et des femmes que l'épreuve et le mal réduisaient au malheur et à la misère, mais qui ont rencontré un jour Jésus vivant ; et l'épreuve a été vaincue, le péché terrassé ; leur tristesse s'est changée en joie, et leur faiblesse en force.

Voici l'histoire d'une femme qui, révoltée par la mort de son mari, repousse toute consolation, refuse les traités ou évangiles que des chrétiens lui offrent, oppose à leur message de paix et de vie éternelle la déclaration : Dieu n'existe pas. S'il existait, aurait-il laissé mourir mon mari si jeune encore, si bon, si généreux ? Les morts sont morts, Dieu ne me le rendra pas. - Enfin pourtant elle accepte un Nouveau Testament. Quelque temps après, elle appelle chez elle un des chrétiens qui s'étaient intéressés à elle. Celui-ci accourt et, conduit au salon, il voit une photographie - celle du défunt - qu'enguirlandait une broderie portant ces mots : « Je suis la résurrection et la vie, celui qui croit en moi vivra quand même il serait mort. » Croyez-vous cela, demande-t-il, ému ? - Oui, je le crois. - Le deuil avait fait place à l'espérance ; la foi triomphait du doute et de la mort ; cette femme avait rencontré et saisi le Sauveur vivant., qui a les promesses de la vie éternelle. (Voir Memor, En face de la mort, La Révoltée, pages 8 et suivantes.)

On peut citer aussi des exemples de conversion, de relèvement - tel pécheur passé des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie ; sans doute la pensée qui provoque de pareilles formations est avant tout celle du Christ mort pour nos péchés, mais accompagnée de la conviction que le Christ Sauveur nous reste vivant.

Voici, dans le même sens, un autre trait : A l'issue d'une réunion d'appel une fillette de 10 à 12 ans, en haillons, transie de froid, miséreuse, s'approche du prédicateur, et dit : Monsieur, je voudrais être sauvée, je suis si mauvaise. Mais, au cours de l'entretien, elle ajoute : Je sais bien qu'aucun homme ne peut me sauver, mais Jésus peut. - Oui, dit le prédicateur, Jésus peut te sauver, mais qu'a-t-il fait pour te sauver ? - Il est mort pour moi. - Alors, il est mort ? - Mais non, il n'est pas mort. - Tu viens de le dire ? - La pauvre enfant, inquiète, réplique : Non, il n'est pas mort. Oh ! Monsieur, ne me contrariez pas ! Jésus est mort pour moi, mais il n'est pas mort. Vous disiez vous-même ce soir que Dieu l'a ressuscité des morts. Il est mort pour moi, mais il vit, il est monté là-haut et il peut me sauver. Oh ! s'il voulait me sauver ! Bientôt pasteur et enfant s'agenouillaient elle comprit l'amour du Sauveur, elle se donna à lui de tout coeur ; elle possédait le Sauveur vivant.

(Ce ne sont là que quelques lignes d'un récit : « Jésus peut » paru dans l'Ami, numéro de décembre 1913.)
Voir encore dans « Glanures », page 63 : « Il vit ! » un trait montrant la force que donnait à Luther la foi au Christ vivant.

III. Si donc même des enfants, à notre époque - telle cette humble fillette - ont saisi la certitude que le Sauveur vit et ont été transformés, sauvés par elle, ne devons-nous et ne pouvons-nous pas tous la posséder ? Oui, et nous voudrions vous dire comment y parvenir : à quelles conditions le message de Pâques devient-il pour nous une réalité vivante ? Car il ne suffit pas de l'entendre proclamer, il faut le croire.
Voyons ce qu'ont fait Marie de Magdala et les apôtres.

Est-ce à force de réflexion qu'ils ont trouvé le Christ ressuscité ? Ont-ils discuté, examiné, pesé telle raison favorable à l'idée de la résurrection ? Absolument pas. Ce n'est donc pas par l'intelligence que nous saisissons la conviction chrétienne. Pas n'est besoin d'être un savant ou un génie ; l'homme le plus ignorant, comme le plus faible enfant, peut rencontrer Jésus vivant, comme aussi le plus intelligent peut méconnaître le Sauveur.

Serait-ce alors que les premiers disciples ont cru que Jésus était ressuscité, parce qu'on le leur a dit ? Pas du tout. Tout au contraire, quelques femmes, revenues du sépulcre, racontèrent qu'un ange leur avait dit : « Il est ressuscité », et les disciples tinrent ces propos pour des rêveries, et ils ne crurent pas ces femmes (Luc 24 : 11). Se rappeler aussi les doutes de Thomas (Jean 20 : 25).

Il ne suffit donc pas que votre monitrice vous parle des apparitions de Jésus, vous lise la belle histoire qui nous occupe maintenant. Beaucoup d'hommes et de femmes l'ont entendue ou lue plusieurs fois, assistent chaque année au culte de Pâques, et, là comme en maintes autres occasions, écoutent le joyeux message du Sauveur vivant ; et pourtant leur vie n'a pas été changée : ni joie nouvelle, ni force nouvelle, ni progrès en eux : Jésus n'est pas devenu pour eux le Sauveur vivant.

Il est bon, nécessaire que vous connaissiez les récits de l'Évangile ; mais il faut plus encore.
Et ce plus, le voici : Venez à Jésus : la voie de l'expérience personnelle. Quand, au début du ministère, Jésus remarqua quelques hommes qui désiraient s'approcher de lui, il leur demanda : « Que cherchez-vous ? » - « Maître, répondirent-ils, où demeures-tu ? » - « Venez et voyez, » leur dit-il.
Et il nous dit de même : Vous voulez me connaître, vous voulez avoir le Sauveur vivant ? Venez et voyez, et vous saurez que je vis... pour vous.

Marie, Pierre et Jean ont tous trois souffert loin du Maître, séparés de lui : souffrances du deuil, de leur faiblesse, de leur misère. Il leur fallait un secours ; alors ils ont cherché, ils sont venus au sépulcre, ils sont venus... et ils ont vu. Écoutez ce cri d'allégresse, ce seul mot de Marie : « Mon Maître. »

Verriez à Jésus, dans votre faiblesse ; suivez-le, laissez-vous conduire par lui, faites ce qu'il réclame de vous, confiez-vous en lui de tout votre coeur ; et bientôt vous direz à qui voudra vous entendre : Je sais maintenant que Jésus vit ; voilà tout ce qu'il a fait en moi ; il est mon ami suprême.

Conclusion. - Vous le direz, et vous aurez raison de le dire. Marie de Magdala n'a pu garder son trésor pour elle seule ; elle courut vers les disciples, elle leur dit qu'elle avait vu le Seigneur, elle leur rapporta ses paroles. Le chrétien en qui Jésus vit a besoin de le dire. Et il en sera de même pour vous, chers enfants. Votre joie en sera accrue. Quelle joie en effet que d'avoir un Sauveur et de l'annoncer à ceux qui ne le connaissent pas encore ! Par votre message, vous deviendrez des porteurs de vie, de bien, dans notre monde souillé par tant de péchés, attristé par tant de souffrances, qui a un si grand besoin de chrétiens, c'est-à-dire d'hommes et de femmes qui, ayant vu Jésus, le font voir autour d'eux.

G. V.




Pour les petits.

Récapituler leçon du 16 avril. - Aujourd'hui est la fête de Pâques, en souvenir de la résurrection de notre Sauveur Jésus-Christ. Il était mort le vendredi ; le samedi, les disciples étaient dans le deuil, et le troisième jour, voilà qu'il était vivant ! C'était le premier jour de la semaine, qui fut dès lors appelé dimanche, jour du Seigneur. Marie de Magdala, Pierre et Jean furent parmi les premiers qui apprirent cette réjouissante nouvelle de la résurrection de Jésus. - Lire Jean 20 : 1-18. - Voyez le grand amour de ces trois disciples pour leur Sauveur, amour dévoué, zélé, persévérant, obéissant.

1. Amour dévoué. - Avec d'autres femmes qui aimaient le Sauveur parce qu'il les avait délivrées de leurs maladies (Luc 8 : 2, 3), Marie de Magdala l'avait accompagné depuis la Galilée, la dernière fois qu'il était venu à Jérusalem. Elle était restée près de la croix, lorsqu'on en descendit le corps de Jésus ; elle avait suivi les hommes qui le portèrent au sépulcre ; elle avait acheté des aromates et des parfums ; après le sabbat (samedi), pendant lequel il n'était permis de faire aucun travail, elle se leva de grand matin et vint au sépulcre quand il faisait encore obscur, apportant les aromates et les parfums pour embaumer le corps de Jésus. - L'enfant a comme elle un amour dévoué quand il ne craint pas de se donner de la peine, de faire des choses qui ne lui sont pas agréables pour plaire au Sauveur.

2. Amour zélé. - Désolée de trouver le sépulcre vide, elle court avertir les apôtres. Aussitôt Pierre et Jean courent au sépulcre. Représentez-vous ces deux hommes traversant tout effarés les rues de Jérusalem au moment où le soleil se levait. Jean, le disciple favori, probablement parce qu'il aimait le plus le Sauveur, courait le plus vite et arriva le premier au sépulcre. Ils y entrèrent ; c'était un grand trou dans le roc. Et que virent-ils ? (v. 6, 7.) Alors ils se souvinrent que Jésus leur avait prédit qu'il ressusciterait (Jean 2 : 19-23). - L'enfant qui a du zèle ne perd pas son temps, il s'empresse, il court quand il s'agit d'être agréable au Sauveur.

3. Amour persévérant. - Marie n'avait peut-être pas entendu Jésus parler de sa résurrection et restait désolée. Mais elle ne voulait pas quitter le jardin où elle était revenue à la suite de Jean et de Pierre. Qu'attendait-elle ? Que Dieu vînt à son secours en quelque manière. Sa réponse fut à la fin richement récompensée : que vit-elle, qu'entendit-elle ? (v. 12-16.) - L'enfant persévérant dans son désir de plaire au Sauveur (persistant à suivre l'école du dimanche, à apprendre ses passages) recevra lui aussi sa récompense.

4. Amour obéissant. - Marie aurait peut-être voulu rester auprès du Sauveur, contempler son visage transfiguré, l'entendre parler des choses du ciel. Mais obéissant à l'ordre qu'il lui donnait, elle alla aussitôt annoncer aux autres disciples ce qu'elle avait vu et entendu. - Souvenez-vous de ce que nous avons dit dans la dernière leçon : il ne suffit pas de dire que l'on aime, il faut en donner la preuve, et la meilleure, c'est d'obéir (Jean 15 : 14).

Le Seigneur est vraiment ressuscité ; il est maintenant vivant aux siècles des siècles pour bénir ceux qui l'aiment ; pour vous bénir, si vous avez pour lui, comme Marie, Pierre et Jean, un amour dévoué, zélé, persévérant, obéissant.

L. N.

Partie de l'élève.

SUJET : Pâques. Le Seigneur est ressuscité.
( Jean 20 : 1 à 18.)
Versets à apprendre :
J'étais mort ; et voici, je suis vivant au siècle des siècles. (Apoc. 1 : 18.)
Va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. (Jean 20 : 17.)
Le Seigneur est vraiment ressuscité. (Luc 24: 34.)

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