Cantiques proposés :
N° 35. À toi la gloire... -
N° 31. O mon Sauveur...
À propos du sujet : 'Le
Seigneur est ressuscité. -
Essayons de montrer aux enfants la force et
la joie que donne une telle certitude, puis de leur
exposer les conditions auxquelles le message de
Pâques devient pour nous une
réalité vivante.
I. Commençons par lire ou
raconter les faits relatés dans Jean
20 v. 1 à 18 : la
venue de Marie de Magdala, puis celle des deux
disciples au sépulcre ; leur surprise
en présence du tombeau vide ;
l'angoisse de Marie retournée vers le
tombeau de Jésus ; sa rencontre avec le
Sauveur vivant sa joie de l'avoir
retrouvé.
Il est inutile de refaire ici le
récit. Je me borne à quelques
explications.
Marie de Magdala, originaire
probablement de Magdala, bourg galiléen
situé à proximité du lac de
Génésareth. Elle avait
été délivrée par
Jésus de sept démons, donc
guérie d'une terrible maladie ; elle
suivit Jésus en Judée en compagnie
d'autres femmes pieuses qui l'assistaient de leurs
biens
(Luc
8 : 1-3). Nous la
retrouvons dans le petit groupe témoin de la
crucifixion et de la mort de Jésus ;
elle aida ensuite à préparer les
parfums pour embaumer le corps et fut
présente à l'ensevelissement ;
notre récit nous la montre enfin,
fidèle à la mémoire du
Sauveur, empressée à venir au
tombeau, aussitôt le sabbat
terminé.
La sépulture de Jésus.
- Dès que Jésus eut rendu le dernier
soupir, Joseph d'Arimathée avait obtenu de
Pilate la permission de prendre le corps.
Aidé de Nicodème, il lui avait donné les premiers
soins indispensables, les mains et les pieds du
défunt étaient entourés de
bandes, la tête couverte d'un suaire, le
corps entier enveloppé d'un linceul et
parfumé avec de la myrrhe et de
l'aloès (chap. 19
v. 38-42). Sépulture
provisoire, car le sabbat allait commencer, et tout
travail devait être suspendu. Les amis du
Sauveur déposèrent le corps dans un
sépulcre proche de Golgotha et
roulèrent une pierre à
l'entrée ; ils se proposaient de
compléter la sépulture après
le sabbat.
Il. Mes amis, quel changement
subit
et profond chez Marie de Magdala ! Elle
était triste, elle est joyeuse ; elle
était angoissée, abattue,
découragée, elle reprend force et
courage : on la sent capable maintenant de
triompher du mal, de vivre pleine de confiance, de
traverser vaillante toutes les épreuves,
d'être absolument fidèle au
Maître.
La raison de ce changement ? Un seul
fait : elle avait perdu son Sauveur, elle l'a
retrouvé : témoin de l'agonie de
Jésus, elle le savait mort, et pourtant ne
conservait-elle pas quelque espoir ; mais
maintenant elle n'espère plus seulement,
elle sait que Jésus vit.
La même expérience, beaucoup
d'autres l'ont faite après Marie de Magdala.
Pensez aux apôtres : eux aussi. avaient
traversé de sombres journées, le
vendredi et le samedi. Oh ! la solitude qui
écrase, l'angoisse qui étreint le
coeur, quand un bien-aimé a disparu ;
les moindres détails parlent de lui,
à chaque instant on croit l'entendre ou le
voir ; mais non, il est parti, il est
mort ! Oh ! la tristesse des deux amis
courant au sépulcre !
Ce Jésus qui les aimait et qu'ils
aimaient, on l'a tué ! Je me
représente les disciples, au lendemain de sa
mort, désemparés,
désespérés, incapables
d'aucune activité. (Je rappelle au souvenir
des lecteurs le beau tableau de M. Eug.
Burnand : Le samedi saint).
Puis, tout à coup, la nouvelle se
répand dans le cercle des disciples :
Jésus est ressuscité, il est apparu
à Marie. Eux doutent encore ; et voici
que Jésus se montre à eux une, deux,
plusieurs fois.
Plus d'hésitation possible :
« C'est le Seigneur »
(Jean
21 : 7), il vit. Et alors
c'est la joie : le deuil est
passé ; c'est un redoublement de force
Jésus est avec eux tous les jours
jusqu'à la fin du monde avec lui et pour
lui, ils peuvent combattre, souffrir, mourir ;
ils n'ont plus peur, Jésus est
là.
Si vous saviez ! Cela est vrai, et dans
la suite, dans tous les siècles, aujourd'hui
encore, il y a eu, il y a des hommes et des femmes
que l'épreuve et le mal réduisaient
au malheur et à la misère, mais qui
ont rencontré un jour Jésus
vivant ; et l'épreuve a
été vaincue, le péché
terrassé ; leur tristesse s'est
changée en joie, et leur faiblesse en
force.
Voici l'histoire d'une femme qui,
révoltée par la mort de son mari,
repousse toute consolation, refuse les
traités ou évangiles que des
chrétiens lui offrent, oppose à leur
message de paix et de vie éternelle la
déclaration : Dieu n'existe pas. S'il
existait, aurait-il laissé mourir mon mari
si jeune encore, si bon, si
généreux ? Les morts sont morts,
Dieu ne me le rendra pas. - Enfin pourtant elle
accepte un Nouveau Testament. Quelque temps
après, elle appelle chez elle un des
chrétiens qui s'étaient
intéressés à elle. Celui-ci
accourt et, conduit au salon, il voit une
photographie - celle du défunt -
qu'enguirlandait une broderie portant ces
mots : « Je suis la
résurrection et la vie, celui qui croit en
moi vivra quand même il serait
mort. » Croyez-vous cela, demande-t-il,
ému ? - Oui, je le crois. - Le deuil
avait fait place à l'espérance ;
la foi triomphait du doute et de la mort ;
cette femme avait rencontré et saisi le
Sauveur vivant., qui a les promesses de la vie
éternelle.
(Voir Memor, En face de la mort, La
Révoltée, pages 8 et
suivantes.)
On peut citer aussi des exemples de
conversion, de relèvement - tel
pécheur passé des
ténèbres à la lumière,
de la mort à la vie ; sans doute la
pensée qui provoque de pareilles formations
est avant tout celle du Christ mort pour nos
péchés, mais accompagnée de la
conviction que le Christ Sauveur nous reste
vivant.
Voici, dans le même sens, un autre
trait : A l'issue d'une réunion d'appel
une fillette de 10 à 12 ans, en haillons,
transie de froid, miséreuse, s'approche du
prédicateur, et dit : Monsieur, je
voudrais être sauvée, je suis si
mauvaise. Mais, au cours de l'entretien, elle
ajoute : Je sais bien qu'aucun homme ne peut
me sauver, mais Jésus peut. - Oui, dit le
prédicateur, Jésus peut te sauver,
mais qu'a-t-il fait pour te sauver ? - Il est
mort pour moi. - Alors, il est mort ? - Mais
non, il n'est pas mort. - Tu viens de le
dire ? - La pauvre enfant, inquiète,
réplique : Non, il n'est pas mort.
Oh ! Monsieur, ne me contrariez pas !
Jésus est mort pour moi, mais il n'est pas
mort. Vous disiez vous-même ce soir que Dieu
l'a ressuscité des morts. Il est mort pour
moi, mais il vit, il est monté
là-haut et il peut me sauver. Oh ! s'il
voulait me sauver ! Bientôt pasteur et
enfant s'agenouillaient elle comprit l'amour du
Sauveur, elle se donna à lui de tout
coeur ; elle possédait le Sauveur
vivant.
(Ce ne sont là que quelques lignes
d'un récit : « Jésus
peut » paru dans l'Ami,
numéro de décembre 1913.)
Voir encore dans
« Glanures », page
63 : « Il vit ! » un
trait montrant la force que donnait à Luther
la foi au Christ vivant.
III. Si donc même des enfants,
à notre époque - telle cette humble fillette - ont
saisi la certitude que le Sauveur vit et ont
été transformés, sauvés
par elle, ne devons-nous et ne pouvons-nous pas
tous la posséder ? Oui, et nous
voudrions vous dire comment y parvenir : à quelles conditions
le message de
Pâques devient-il pour nous une
réalité vivante ? Car il ne
suffit pas de l'entendre proclamer, il faut le
croire.
Voyons ce qu'ont fait Marie de Magdala et
les apôtres.
Est-ce à force de réflexion
qu'ils ont trouvé le Christ
ressuscité ? Ont-ils discuté,
examiné, pesé telle raison favorable
à l'idée de la
résurrection ? Absolument pas. Ce n'est
donc pas par l'intelligence que nous saisissons la
conviction chrétienne. Pas n'est besoin
d'être un savant ou un génie ;
l'homme le plus ignorant, comme le plus faible
enfant, peut rencontrer Jésus vivant, comme
aussi le plus intelligent peut
méconnaître le Sauveur.
Serait-ce alors que les premiers disciples
ont cru que Jésus était
ressuscité, parce qu'on le leur a dit ?
Pas du tout. Tout au contraire, quelques femmes,
revenues du sépulcre, racontèrent
qu'un ange leur avait dit : « Il est
ressuscité », et les disciples
tinrent ces propos pour des rêveries, et ils
ne crurent pas ces femmes
(Luc
24 : 11). Se rappeler aussi
les doutes de Thomas
(Jean
20 : 25).
Il ne suffit donc pas que votre monitrice
vous parle des apparitions de Jésus, vous
lise la belle histoire qui nous occupe maintenant.
Beaucoup d'hommes et de femmes l'ont entendue ou
lue plusieurs fois, assistent chaque année
au culte de Pâques, et, là comme en
maintes autres occasions, écoutent le joyeux
message du Sauveur vivant ; et pourtant leur
vie n'a pas été changée :
ni joie nouvelle, ni force nouvelle, ni
progrès en eux : Jésus n'est pas
devenu pour eux le Sauveur vivant.
Il est bon, nécessaire que vous
connaissiez les récits de
l'Évangile ; mais il faut plus
encore.
Et ce plus, le voici : Venez à
Jésus : la voie de l'expérience
personnelle. Quand, au début du
ministère, Jésus remarqua quelques
hommes qui désiraient s'approcher de lui, il
leur demanda : « Que
cherchez-vous ? » -
« Maître, répondirent-ils,
où demeures-tu ? » -
« Venez et voyez, » leur
dit-il.
Et il nous dit de même : Vous
voulez me connaître, vous voulez avoir le
Sauveur vivant ? Venez et voyez, et vous
saurez que je vis... pour vous.
Marie, Pierre et Jean ont tous trois
souffert loin du Maître,
séparés de lui : souffrances du
deuil, de leur faiblesse, de leur misère. Il
leur fallait un secours ; alors ils ont
cherché, ils sont venus au sépulcre,
ils sont venus... et ils ont vu. Écoutez ce
cri d'allégresse, ce seul mot de
Marie : « Mon
Maître. »
Verriez à Jésus, dans votre
faiblesse ; suivez-le, laissez-vous conduire
par lui, faites ce qu'il réclame de vous,
confiez-vous en lui de tout votre coeur ; et
bientôt vous direz à qui voudra vous
entendre : Je sais maintenant que Jésus
vit ; voilà tout ce qu'il a fait en
moi ; il est mon ami
suprême.
Conclusion. - Vous le direz, et
vous
aurez raison de le dire. Marie de Magdala n'a pu
garder son trésor pour elle seule ;
elle courut vers les disciples, elle leur dit
qu'elle avait vu le Seigneur, elle leur rapporta
ses paroles. Le chrétien en qui Jésus
vit a besoin de le dire. Et il en sera de
même pour vous, chers enfants. Votre joie en
sera accrue. Quelle joie en effet que d'avoir un
Sauveur et de l'annoncer à ceux qui ne le
connaissent pas encore ! Par votre message,
vous deviendrez des porteurs de vie, de bien, dans
notre monde souillé par tant de
péchés, attristé par tant de souffrances,
qui a
un si grand besoin de chrétiens,
c'est-à-dire d'hommes et de femmes qui,
ayant vu Jésus, le font voir autour d'eux.
G. V.
Récapituler
leçon du 16
avril. - Aujourd'hui est la fête de
Pâques, en souvenir de la
résurrection de notre Sauveur
Jésus-Christ. Il était mort
le vendredi ; le samedi, les
disciples étaient dans le deuil, et
le troisième jour, voilà
qu'il était vivant !
C'était le premier jour de la
semaine, qui fut dès lors
appelé dimanche, jour du Seigneur.
Marie de Magdala, Pierre et Jean furent
parmi les premiers qui apprirent cette
réjouissante nouvelle de la
résurrection de Jésus. - Lire
Jean 20 : 1-18. -
Voyez le grand amour de ces trois
disciples pour leur Sauveur, amour
dévoué, zélé,
persévérant,
obéissant.
( Jean 20 : 1 à 18.)
|
Chapitre précédent | Table des matières | Chapitre suivant |