Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

(19 MARS.)

La parabole des dix vierges. Soyons vigilants.


Matthieu 25: 1-13.

Cantiques proposés :
N° 126. 0 mon Dieu ! je cherche ta face. - N° 124. Veille au matin...


Explications. - Quelques détails nécessaires à la compréhension de la parabole, détails sur la manière don, le mariage se célébrait chez les Juifs.

La cérémonie avait toujours lieu le soir au coucher du soleil. Le moment le plus solennel, qui marquait l'accomplissement du mariage, était celui où la fiancée entrait dans la maison de son fiancé, sa nouvelle demeure. Les proches de la jeune fille, parfois le fiancé lui-même - comme dans notre parabole - venaient la chercher chez ses parents.

Après avoir reçu leur bénédiction, elle sortait, parfumée, parée, portant une couronne, entourée d'amies qui agitaient au-dessus de sa tête de longues branches de myrte. Chacune de ces jeunes filles avait une lampe, petit vase ou plateau fixé à l'extrémité d'un bâton et rempli d'huile ou de poix. dans lequel trempait une mèche. L'Évangile parle de dix vierges ; il y en avait parfois bien davantage, rarement moins.

Si l'époux était venu, en personne, chercher la jeune fille, il s'était paré lui aussi et portait une couronne. Tous deux marchaient ensemble sous un dais. Dans le cortège on jouait du tambour et d'autres instruments ; plusieurs tenaient des flambeaux, d'autres chantaient et dansaient. Arrivée à la maison de l'époux. Nouvelles paroles de bénédiction prononcées par l'un des deux pères on par un assistant notable. Puis avait lieu le repas de noce. Les fêtes duraient sept jours pour les parents et amis.

À propos du sujet. - Il est aisé de découvrir la pensée centrale et la leçon de la parabole ; c'est la conclusion exprimée par Jésus lui-même : « Veillez ».

Jésus affirme - et il l'a affirmé à maintes reprises - qu'il reviendra. Quand et comment ? Personne ne le sait, pas même le Fils, mais le Père seuil. Sera-ce de notre vivant, ou sera-ce après notre mort ? Cette rencontre suprême avec le Sauveur, la connaîtrons-nous ici-bas ou dans un autre monde ? « Vous ne savez ni le jour, ni l'heure, veillez donc. »

Jésus a relevé fréquemment le devoir de la vigilance (Marc 13 : 32-36 ; Luc 12 : 35-37 ; 21 : 36) et ses disciples après lui (1 Cor. 16 : 13 ; 1 Thes. 5 : 1 et sq., etc.).

Exposition du sujet. - Un soir que Whitefield, le célèbre évangéliste, expliquait à son nombreux auditoire la parabole des vierges sages et des vierges folles, il insista spécialement sur les mots de la fin : « Et la porte fut fermée. »

Or il se trouvait dans la salle deux jeunes gens à l'esprit mondain et léger, venus avec l'intention de se moquer de la Parole de Dieu et de l'évangéliste. Ainsi l'un des jeunes gens murmura à voix basse à l'oreille de son camarade. « Il n'y a pas grand mal. Si une porte se ferme, une autre s'ouvrira. »
Mais quel fut l'émoi des deux moqueurs, lorsque Whitefield, qui n'avait pu entendre ce qu'ils s'étaient dit tout bas, s'écria : « Il peut y avoir ici des pécheurs légers et indifférents, qui s'opposent à la Parole de Dieu et qui pensent en eux-mêmes : « Qu'importe ! si une porte se ferme, une autre s'ouvrira. » Ils ne se trompent pas, ces moqueurs. Mais je vous dirai, moi, quelle est la porte qui s'ouvrira pour eux quand celle du ciel se fermera. C'est la porte de l'abîme sans fond, la porte du malheur éternel. »

Les deux jeunes gens se regardèrent, pâles et émus. Quel autre que Dieu seul avait pu mettre sur les lèvres de l'évangéliste les mots mêmes qu'ils avaient prononcés par raillerie ?
L'un des moqueurs rentra en lui-même et se convertit à Celui qui est toujours prêt à accueillir le pécheur repentant. Et l'autre ? (L'Ami, numéro de février 1910, Glanures, p. 72.)
L'un des moqueurs se convertit, il put entrer dans la maison du Père. Et l'autre ? Ne s'est-il pas endurci, et n'a-t-il pas, plus, tard, parce qu'il avait repoussé l'appel pressant, trouvé porte close ? Ne fut-il pas trop tard ?

Être trop tard, trouver la porte fermée, cela a toujours des inconvénients ; si parfois, il n'y a aucune suite fâcheuse, c'est au moins ennuyeux. Vous devez participer à une excursion avec quelques amis ; vous arrivez trop tard au rendez-vous ; la troupe est partie, vous ignorez dans quelle direction ; que l'aire ? Regagner votre domicile ; le mal n'est pas grand, mais quelle déception ! Vous vous êtes amusés dans la rue, vous arrivez en retard pour souper, il n'y a plus pour vous tel bon mets que vous aimez ; le mal n'est pas grand, mais quel chagrin !
Mais, en d'autres cas, être trop tard est plus qu'ennuyeux, c'est grave et gros de conséquences. Le soldat qui rentre à la caserne après l'heure de retraite est puni sévèrement. L'écolier qui, accoutumé à se mettre en retard, est renvoyé ou trouve la porte fermée, est privé de leçons utiles et y gagnera quelque pensum.

Eh bien, mes amis, il y a une porte qui s'ouvre, qui s'ouvrira pour chacun de nous, la porte du ciel, du royaume de Dieu, de la vie éternelle, du bonheur. Comme ce serait triste et sérieux si nous arrivions trop tard 1
Mais quand sera-ce ? Vous aimeriez le savoir ? Je ne puis pas vous le dire, aucun homme ne le peut. « Un jour, ... » c'est bien vague ! Que voulez-vous ? Nous ne savons rien de plus. Encore une fois, nul ne sait ni le jour, ni l'heure. Alors, que faire ? Se tenir prêt, comme si c'était pour aujourd'hui. Comment ? Aujourd'hui ? Cela vous trouble, n'est-ce pas. Supposons que maintenant le Maître soit là et dise à chacun de nous : La porte de la maison du Père s'ouvre à toi, mais c'est la dernière fois ; veux-tu y entrer ou non ? Serions-nous prêts ? ou devrions-nous dire : Il me manque ceci ou cela ; attends un peu. Non, plus d'attente aujourd'hui, ou jamais.

Comprenez-vous alors l'exhortation du Maître : « Veillez, puisque vous ne savez ni le jour, ni l'heure ; » veillez pour n'être pas trop tard ; veillez pour être prêts à toute heure.
Veiller, qu'est-ce donc ? Mais nous venons de le dire, et la parabole nous permettra de préciser. Voici dix jeunes filles : cinq ont veillé et cinq n'ont pas veillé. Quelle différence y a-t-il eu entre la conduite des unes et celle des autres ?
C'est jour de noce dans une famille juive. L'époux, selon la coutume, vient chercher sa fiancée chez elle. Dix jeunes filles, ayant pris leur lampe, s'avancent à la rencontre des époux pour leur faire fête et leur servir d'escorte. Mais il faut attendre, et toutes s'assoupissent et s'endorment.

Vous allez dire : Aucune n'a veillé donc, puisqu'elles dorment toutes ! C'est vrai, mais attendez. Voici la différence : tandis que les unes, sages, pouvaient reposer en sécurité, prêtes à suivre le cortège au premier appel, les autres se sont assoupie, sans avoir songé aux précautions élémentaires ; pensez donc, elles n'ont pas assez d'huile ; au lieu de profiter de l'attente pour s'approvisionner, elles restent là. Quelle folie ! Nous prévoyons le malheur au moment solennel, leurs lampes s'éteindront. Cela ne manque pas, en effet. Tout à coup, au milieu de la nuit, une voix crie : « Voici l'époux, allez à sa rencontre. » Les jeunes filles se réveillent : « Hâtons-nous ; vite, allumons nos lampes ! » Mais les cinq folles qui constatent - trop tard - leur erreur, disent à leurs compagnes : « Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. » - « C'est impossible, répondent les sages, nous n'en aurions pas assez pour vous et Pour nous. »

Vous voyez la grande différence : les cinq sages, fournies d'huile en suffisance, sur leurs gardes, ne sont pas prises à l'improviste ; les cinq folles, manquant du nécessaire, sont désemparées. Les unes ont veillé, les autres n'ont pas veille.

Mais voici bientôt pour les cinq malheureuses les conséquences de leur étourderie.
Les époux sortent de la demeure de la fiancée ; le cortège se forme et s'ébranle ; les cinq vierges sages en font partie, elles ont l'honneur et la joie d'accompagner les époux, elles entrent dans la salle des noces ; et quand elles furent entrées, ainsi que les parents et autres amis présents, la porte fut fermée.

Et les cinq vierges folles, que sont-elles devenues ? Elles ont couru au magasin le plus proche se procurer de l'huile ; il le fallait bien, puisque leurs compagnes n'ont pu leur en prêter et qu'elles-mêmes ne sauraient prendre part au cortège de noce si leurs lampes ne donnent aucune lumière. Elles se hâtent, inquiètes : peut-être rejoindront-elles encore le convoi ! Hâte vaine ! Trop tard ! Tout le monde est déjà à l'intérieur de la maison, et la porte est fermée. Elles heurtent, elles appellent, elles réclament le Maître : « Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! » Mais lui, sans même ouvrir : « Qui êtes-vous ? En vérité, je vous le dis, je ne vous connais pas, votre place n'est pas au milieu de nous. Pourquoi n'étiez-vous pas dans mon cortège ? Retirez-vous donc ! » Représentez-vous les cinq malheureuses regagnant leur domicile ! Trop tard ! point de joie pour elles ! et, tout cela par leur faute.

Par leur faute ! Il faut insister là-dessus. Nous trouvons peut-être qu'il s'est montré sévère, méchant, le maître de la parabole. Comment ! parce qu'elles arrivent quelques minutes après lui, il refuse l'accès de sa maison à ces jeunes filles ! Vraiment, ce n'est pas gentil ! Gentil ou non, c'est juste, c'est normal. Pourquoi se plaindraient-elles ? Elles ont fait défaut au moment le plus important de la cérémonie : ont-elles droit de participer au repas ? Si elles sont exclues, à qui la faute ? À elles seules : elles savaient, aussi bien que leurs compagnes, que l'époux pouvait tarder et qu'une réserve d'huile était indispensable ; elles ont négligé de prendre leurs mesures, elles ont agi en insensées, et elles paient leur folie.

Quand le soldat arrive, ne fût-ce qu'une minute trop tard, il est puni de 24 ou 48 heures d'arrêts ; c'est dur, mais à qui la faute ? Il n'avait qu'à rentrer à temps. Quand un patron dit à son domestique : « Tu peux sortir ce soir, mais reviens à 9 1/2 h., à ce moment je tournerai la clef, » et que le domestique ne tient nul compte de la recommandation, s'étonnera-t-il de trouver la porte fermée et devra-t-il accuser son maître de méchanceté ? Il était averti.

Ainsi en sera-t-il, chers amis, quand Jésus reviendra. Il est vrai qu'il n'a fixé ni le jour, ni l'heure, mais il nous a dit : Soyez prêts à tout instant. À qui la faute si, n'étant pas prêts, nous ne pouvons entrer avec lui ? À nous et à nous seuls - nous savions qu'il reviendrait, nous savions qu'il fallait être prêts à toute heure. C'est folie que de se figurer que l'on peut attendre, renvoyer, et que toujours tout s'arrangera : à force de repousser les appels, vous risqueriez de fermer votre coeur et de ne plus entendre. Jésus est bon, plein d'amour, patient ; il multiplie les appels. Pendant trois ans il a appelé ses compatriotes, il leur a dit : « Le royaume de Dieu est proche ; repentez-vous et croyez à la bonne nouvelle. » Pendant de nombreuses années, dès l'enfance, il nous appelle, par sa parole, ses enseignements, sa vie, par la bouche de ses messagers, à l'école du dimanche. Et quand il nous dira : « Le moment est venu, entrez avec moi dans la maison du Père céleste, » il ne s'agira pas de répondre : J'ai encore tel et tel préparatif à faire ; il ne nous attendra plus ; tant pis pour nous ; nous étions avertis, nous avions tout le temps de nous préparer, et nous n'avons pas voulu.

Trop tard : nous resterons dehors, loin de Dieu - quelle douleur ! - et ce sera par notre faute.
Mais vous objecterez encore : il manquait bien peu de chose à ces jeunes filles, un peu d'huile seulement ; elles auraient pu s'en passer, le Maître ne les aurait-il pas admises, malgré leurs lampes éteintes ? Il leur manquait peu de chose, il est vrai ; mais ce peu de chose était l'essentiel, elles devaient tenir leurs lampes allumées, et il fallait pour cela de l'huile.

Mes amis, il y a des milliers d'hommes qui diraient à Jésus, s'il revenait aujourd'hui et ne les admettait pas comme ses disciples : « Seigneur, que nous manque-t-il donc ? Nous avons été honnêtes, nous avons suivi l'instruction religieuse et confirmé notre baptême, nous avons entendu parler de toi, nous n'avons jamais vécu en païens ! » Et lui répondrait : « M'avez-vous vraiment cherché, trouvé ? Avez-vous cru en moi de tout votre coeur ? M'avez-vous aime plus que tout autre au monde ? M'avez-vous donné la première place dans votre coeur ? » Voilà, chers enfants, l'essentiel, la seule chose nécessaire. Il faut de l'huile toujours, il faut la vie, et Jésus seul peut la donner. Les cinq vierges sages ne peuvent prêter de l'huile : leurs compagnes doivent la puiser à la source ; de même les hommes peuvent vous parler de Jésus et vous appeler de sa part, mais près de Jésus seul, de lui seul, vous recevrez la vie.

Qu'il est donc important de ranimer sans cesse notre piété, notre foi, notre amour dans la connaissance et la communion de Christ ! Ne perdons aucune occasion de le faire. Assistons à l'école du dimanche régulièrement et de tout notre coeur. Lisons notre Bible, non de temps à autre, mais chaque jour, et pour en recevoir la vie. Prions, non en de rares circonstances, à l'heure du deuil ou de la maladie, mais chaque jour ; prions beaucoup, prions avec ferveur. Et pratiquons la vie chrétienne, soyons chrétiens de tous les instants, dans tous nos actes et dans toutes nos pensées.

Alors, parce que nous posséderons Christ, la vie, quand Jésus-Christ paraîtra il nous reconnaîtra pour ses disciples, nos lampes seront allumées, notre vie brillera de la sainte lumière de la foi, et nous serons prêts, et nous entrerons avec Christ « dans la maison du Père, vers l'éternel bonheur, vers l'éternel amour. »

Ne dites pas : « Je suis encore jeune, j'ai bien le temps. » « Vous ne savez ni le jour, ai l'heure. Veillez donc. »

G. V.




Pour les petits.

Récapituler leçon du 12 mars. - Vous avez peut-être déjà assisté à des noces. Au temps du Sauveur Jésus, dans son pays elles se célébraient autrement que chez nous. Voici ce qu'il raconta à ses disciples au sujet de l'une d'elles. Raconter la parabole des dix vierges (Matt. 25 : 1-13). Expliquer que l'époux, accompagné des amis de noce, venait chercher son épouse ; que les vierges ou amies de noce, ordinairement au nombre de dix, venaient au-devant de lui avec des lampes allumées pour l'introduire dans la demeure de l'épouse et qu'ensuite tout le cortège reprenait le chemin de la demeure de l'époux, où avait lieu le repas. - Les cinq vierges folles (elles méritaient bien ce nom), qui avaient oublié de prendre de l'huile, durent courir en acheter chez le marchand, et quand elles arrivèrent enfin à la demeure de l'époux, elles trouvèrent la porte fermée. Quelle honte !

Beaucoup d'enfants leur ressemblent et oublient sans cesse quelque chose. On les envoie à l'école, ils oublient leurs livres on leurs cahiers et sont punis ou doivent retourner les chercher. Maman leur a donné un parapluie à cause du mauvais temps et a dit, plusieurs fois : Tu n'oublieras pas de le rapporter ; ils oublient la recommandation, le parapluie est perdu et maman doit en acheter un autre. On leur a donne à l'École du dimanche une vignette avec le passage de la Bible à apprendre ; ils oublient de l'apprendre pendant la semaine et le dimanche suivant, quand ils reviennent à l'École du dimanche, ils ne savent pas leur passage. Il y a des oublis plus graves encore : vous avez promis à l'École du dimanche de ne pas prononcer de vilains mots, des jurements, de ne pas vous quereller en chemin, de faire immédiatement ce que maman vous commande, de ne pas chicaner le petit frère ou la petite soeur. Et voilà, quand vous êtes sortis de l'école, vous oubliez toutes ces recommandations. À qui ressemblez-vous ; aux vierges sages ou aux vierges folles ?

Je vais maintenant vous expliquer ce que signifie la parabole des dix vierges : l'époux, c'est le Sauveur ; l'épouse, c'est l'Église, non pas l'édifice qu'on appelle ainsi, mais la grande assemblée des enfants de Dieu qui seront un jour réunis dans le ciel. Les vierges sont les enfants de l'École du dimanche, à qui on apprend à aimer Dieu et sa Parole, à lui obéir, pour entrer plus tard dans la salle des noces qui est le ciel. Les uns oublient ce qui leur est enseigné et recommandé ; ils ne font aucun progrès : au contraire, le peu de bien qui est en eux diminue et finit par disparaître, comme le peu d'huile qu'il y avait dans les lampes des vierges folles. Les autres, au contraire, pensent à ce qu'on leur a recommandé, ils sont appliqués à leurs devoirs, ils veillent à ne rien oublier, et pour mieux se souvenir, ils ont soin de demander le secours de Dieu par leurs prières. Ils sont les vierges sages qui seront admises à la salle des noces. Voulez-vous être du nombre ? Alors veiller et priez.

L.N.

Partie de l'élève.

SUJET : La parabole des dix vierges. Soyons vigilants.
Matthieu 25: 1-13
Versets à apprendre :
Vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas. (Luc 12: 40.)
Heureux ces serviteurs que le Maître, à son arrivée, trouvera veillants ! (Luc 12 : 37.)
Veillez et priez. (Mat. 26: 41.)

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