Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

(16 JANVIER.)

Guérison d'un paralytique. Jésus a pris sur lui nos douleurs.


Marc 2: 1-12.

Cantiques proposés :
N° 39. Venez au Sauveur qui vous aime - N° 43 Amis, venez...


Parvenir à Jésus ! - À la suite de Jésus, nous redescendons des montagnes de Galilée vers le lac de Génésareth. Forte descente, car si les collines palestiniennes n'ont rien de comparable à nos Alpes, la vallée du Jourdain n'est pas à moins de 500 mètres en dessous du niveau de la mer ! - Capernaüm. Après le village rustique, c'est la ville. Nous y arrivons par l'une des quatre grandes routes de commerce qui aboutissent au lac. Pays admirable qui mérite bien son nom puisque Génésareth veut dire « grenier d'abondance ». Il y a de splendides vergers, des arbres beaucoup plus grands que dans le reste du pays, car la contrée est encaissée, abritée, extrêmement fertile. Quel coup d'oeil charmant que celui de cette cité blanche, avec ses maisons passées à la chaux et ses palais de marbre qui se reflètent dans le lac bleu ! Nos élèves ne se lasseront pas de regarder la joyeuse flottille qui sillonne les eaux de la petite mer. Il y a des barques de pêcheurs, celle de Pierre et d'André peut-être, des navires romains, les bateaux dorés de plaisance appartenant à Hérode et à sa cour.

Mais nous voici en ville. Quelle animation et quelle variété de coup d'oeil ! Il y a des marchands en caravane qui arrivent d'Orient ou qui y vont, venant d'Égypte ou de la Méditerranée. Il y a des soldats de la garnison, des agriculteurs descendus pour vendre au marché leurs produits, des pêcheurs...

C'est bien la ville ! Voyez cet attroupement, là-bas, devant cette petite maison basse. Un charmeur de serpents ? un bateleur ? un diseur de bonne aventure ? Allons demander ce qui se passe.

« Mais non, c'est le prophète qui est de retour ! » Le prophète ! Celui dont chacun parle tous ces temps ; un homme extraordinaire qui guérit les lépreux, qui délivre les possédés, qui parle comme jamais personne n'a parlé. Après avoir soulagé de nombreux malades, une certaine nuit il s'était échappé, à la vive déception d'une masse de gens mais le voilà revenu après quelques jours d'absence, aussi tout le monde est accouru. Seulement, ne comptez pas trop le voir ni l'entendre. Il est dans la maison, mais elle est remplie jusque dans ses derniers recoins puisqu'il y a tant de gens immobiles sur la porte, dans la cour, jusque dans la rue !

Il parait donc que, malgré ce que les apparences pourraient faire croire, dans cette ville si légère qui s'attirera le jugement sévère de Jésus (Mat. 11 : 23), il y a bien des âmes souffrantes, assoiffées, auxquelles le plaisir, l'argent, le travail ne peuvent pas suffire. Comme Jésus a bleu fait de venir s'établir ainsi en pleine ville, en pleine vie, en plein centre de l'humanité pécheresse et malheureuse (1) ! Quel écho sa parole sainte et aimante rencontre ! voyez cette foule devant sa maison !

Mais que se passe-t-il là-bas ? On se bouscule, on s'invective. Tiens, c'est un malade que quatre hommes apportent sur son matelas. C'est insensé, jamais ils ne pourront passer ! Comment pensent-ils parvenir à Jésus quand les biens portants eux-mêmes seraient incapables de se frayer nu chemin à travers cette foule ! Mais voyez, ils avancent quand même. Les plaisanteries, les protestations ne les arrêtent pas et ils persistent si bien que les gens s'écartent. Oui, mais ils ne parviendront certainement pas à franchir la porte et à entrer dans la maison... Mais qu'est-ce qu'ils font ? Ils ne vont pas vers l'entrée, ils s'approchent de l'escalier extérieur qui mène à la terrasse. Est-ce qu'ils voudraient... ? C'est bien ça, ils montent avec leur malade sur le toit ! Mais ils vont tous s'assommer ; et, une fois en haut, ils ne seront pas plus avancés ; c'est fou, ce qu'ils font là ! Regardez, ils y sont, ils déposent leur malade. C'est incroyable, voilà qu'ils enlèvent les tuiles, qu'ils percent le toit de roseaux et de goudron ! Ils vont descendre leur malade par ce trou. Qu'est-ce que le propriétaire va dire, et le prophète ? On n'a jamais rien vu de pareil ; faut-il qu'ils aient envie de parvenir auprès de Jésus ! !

La meilleure des guérisons. - Dans l'intérieur, la stupéfaction, puis l'indignation sont indescriptibles ! On a été dérangé, au milieu de l'entretien de Jésus, par du bruit, des plâtras qui tombent, et dès qu'on a compris on a suivi avec anxiété l'opération téméraire et inouïe. Voilà la civière et son précieux fardeau descendus au moyen de cordes au beau milieu de l'auditoire ! Le pauvre malade est au, bout de ses peines. Le plan extraordinaire dont il a sans doute été l'inspirateur, dans son désir ardent d'arriver auprès de

Jésus, a été exécuté au travers de toutes ses difficultés et de tous ses dangers. Il est impossible que le Maître n'exauce pas ! Voyez pourtant avec quel regard de détresse, d'inquiétude, de supplication muette le pauvre infirme fixe son sauveur. Oh ! certes, il ne sera pas déçu. L'attitude bienveillante, sympathique de Jésus le promet. Écoutez-le : « Prends courage (Mat. 9 : 2) mon enfant, ta foi t'a sauvé, ... prends ton lit et rentre chez toi » ? Non, Pas du tout, mais : « Tes péchés sont pardonnés. »

Ah ! chers enfants, vous à la place du paralytique., qu'auriez-vous dit en entendant cela ? Comment, avoir fait cette expédition périlleuse, avoir pris toute cette peine, arriver de façon absolument inespérée au but et s'entendre dire : « Tes péchés sont pardonnés » puis continuer à souffrir, cloué sur son grabat comme avant ! N'avait-il donc pas assez prouvé sa foi, pour que Jésus ne l'en récompense pas ? !

Sans aucun doute, et Jésus a été ému le tout premier de la foi immense que révélait cet acte inaccoutumé. Et c'est justement parce qu'il ne connaissait pas de récompense plus grande, de bienfait plus précieux, de bonheur plus parfait qu'il pardonne aussitôt ses péchés au malheureux paralytique. Il va le guérir tout à l'heure, remarquez-le ; le malade rentrera tout seul à la maison. Mais aux yeux de Jésus cette guérison-là est secondaire, on le sent, et à une foi très grande il fait correspondre la grâce la meilleure le pardon des péchés.

Et voilà qui doit nous faire beaucoup réfléchir. Nous entendons tout le temps dire autour de nous : Quand la santé va, tout va. Ou bien : La santé est le plus grand des biens. Or l'évangile, d'un bout à l'autre, nous apprend tout autre chose ; et toute l'attitude de Jésus, non seulement dans l'occasion qui nous occupe, mais dans tout son ministère nous montre qu'il mettait au-dessus de la santé du corps la guérison de l'âme. Rien, à ses veux, ne rend plus heureux que d'être en paix avec Dieu, de n'avoir plus rien, rien sur la conscience ; de sentir que Dieu nous a pardonné, nous aime, n'est pas en « colère » contre nous, que si nous devions mourir aujourd'hui, il nous accueillerait à bras ouverts, parce qu'entre lui et nous il n'y a plus rien !

C'est précisément cela que Jésus est vertu faire sur la terre : rapprocher les hommes de Dieu. Il a beaucoup guéri, sans doute, mais il n'a jamais guéri que ceux qui montraient de la foi, que ceux qui, par la guérison de leur corps pourraient être attirés définitivement à Dieu et sauvés dans leurs âmes. Et je suis sûr que notre malade n'aura pas été déçu comme nous l'aurions peut-être été. Dans son regard, Jésus avait lu sa détresse, il avait deviné que ce malaise, que cet irrésistible attrait qui l'avaient, au travers de tous les obstacles, amené à lu, étaient beaucoup plus profonds qu'une infirmité des muscles ou des articulations.

Bien des gens sentent de même, encore aujourd'hui : tous les vrais chrétiens. S'ils ont la paix avec Dieu « tout le reste leur est égal », comme disait le grand évangéliste Moody. Vous avez entendu probablement parler d'Adèle Kamm. Vous n'aurez pas compris, peut-être, comment cette jeune fille si vive et si gaie, clouée sur son lit par d'atroces, par d'impardonnables souffrances, pouvait déclarer qu'elle était la plus heureuse personne du monde, souhaiter que les autres eussent le même bonheur qu'elle et dire peu avant sa mort qu'elle était si reconnaissante que sa vie eût été ainsi. C'est que son âme avait été guérie, ses péchés, pardonnés et que rien au monde ne rend aussi heureux. - L'autre jour encore un jeune malade du sanatorium populaire de Leysin, en me donnant de lui-même de mauvaises nouvelles, souhaitait que les biens portants qui le plaignaient de son sort connussent les joies que lui procurait son âme, guérie par Dieu au moyen de sa maladie.

Ah ! que de bien portants, en effet, aigris, mécontents de leur vie, tristes, disposés à se plaindre continuellement de tout et de tous ! Et pourtant ils ont la mine superbe, les muscles d'acier, bon estomac, tout ce qu'on dit être « le plus grand des biens ». Non, le plus grand des biens, ils ne l'on pas : leurs péchés ne sont pas pardonnés. Et tant qu'ils n'ont pas ça, au-dedans d'eux rien ne va ; et, par contrecoup, au-dehors rien non plus...

Celui qui pardonne. - Chers enfants, c'est là notre plus grand désir pour vous et le vrai but de l'école du dimanche : que, vos péchés ayant été pardonnés, vous soyez en paix avec Dieu et que vous puissiez voir des yeux de votre foi son visage penché constamment sur vous, plein d'amour et de satisfaction. N'aimeriez-vous pas n'avoir rien à vous reprocher, pouvoir comme laver tout ce qu'il y a derrière vous, effacer le souvenir de toutes les choses vilaines, odieuses qui vous pèsent et qui vous font trembler à la seule idée que quelqu'un pourrait les connaître ? N'aimeriez-vous pas recevoir vous aussi ce cadeau beaucoup plus précieux que tout le reste, devenir beaucoup plus heureux encore que les gens les plus. riches, les plus puissants, les mieux portants ? Est-ce que ce ne serait pas beau que vous puissiez posséder quelque chose qui vous permettra de rester heureux malgré toutes les maladies, toutes les difficultés, tous les chagrin qui vous attendent ?

Eh ! bien voici : il faut que vos péchés vous soient pardonnés, votre âme guérie.

Personne sur la terre ne peut vous donner ça, pas même le plus grand des rois ni le meilleur des pasteurs. Un seul le peut : Jésus-Christ. Oh ça indignait ses adversaires quand il disait à quelqu'un tes péchés te sont pardonnés. Ils lui reprochaient vivement de blasphémer, de se mettre à la place de Dieu. Eh bien oui, ce que Dieu seul, semble-t-il, devrait pouvoir faire, ce Jésus le pouvait. Une femme de très mauvaise conduite et horriblement malheureuse à cause de cela, après s'être jetée aux pieds de Jésus, repartait toute heureuse et toute changée ; le paralytique aussi, et des masses d'autres ! Et c'est pourquoi le, foules couraient vers lui...

Nous ne sommes pas des paralytiques et nous ne pouvons plus rencontrer nulle part le Sauveur en chair et en os. C'est égal, il continue à vivre quand même, à agir, à pardonner. Et il fait en nous ce que personne ne peut faire : quand on lui raconte tout ce qui nous pèse, quand on ne lui cache rien, quand on va vers lui comme vers un grand, un saint ami pour lui demander pardon, pour lui promettre de changer, pour lui crier au secours, alors, à nous aussi il pardonne nos péchés et il fait descendre en nous une joie, un bonheur que rien, rien d'autre ne nous donne jamais.

Ce bonheur est pour vous. Seulement, rappelez-vous la volonté, la persévérance, la foi inouïes du paralytique. Ce n'est pas plus, facile aujourd'hui qu'alors de parvenir aux pieds de Jésus ; et les obstacles que dressent entre lui et nous nos mauvais caractères, nos paresses, nos lâchetés. le mal en nous et hors de nous ne sont pas moins redoutables qu'une foule à traverser ou un toit à percer.


P. -S. - C'est intentionnellement que J'ai négligé de relever ici la valeur de la guérison physique du paralytique. Nous avons souvent l'occasion de traiter des récits de guérisons ; il est bon, pour éviter répétition et lassitude, de souligner le trait caractéristique de chacune d'elles. Ici, me semble-t-il, l'important était cette supériorité de la guérison de l'âme sur celle du corps.

M. V.




Pour les petits.

Récapituler leçon du 9 janvier. - Les gens de Nazareth n'ont pas voulu de Jésus ; tant pis pour eux ; maintenant il les quitte et va à Capernaüm, au bord du lac de Génésareth. (montrer la carte biblique), annoncer l'Évangile et guérir les malades.

1. Auditeurs zélés. (Marc 2 : 1,2) Là, on accourait pour l'écouter ; quelquefois il parlait assis sur une barque et la foule était sur le rivage (Mat. 13: 2, 3), ou bien il parlait dans la synagogue (Marc 1 : 21 ; Jean 6 : 59) ; il parlait aussi dans les maisons de la ville. Un jour, dès que l'on sut dans quelle maison il était, on se précipita pour l'entendre et bientôt il n'y eut plus une place vide, même dans la cour. Si tous les enfants avaient le même zèle à venir à l'école du dimanche écouter les paroles de Jésus, moniteurs et monitrices seraient contents ; et Jésus aussi, car il est présent à l'école du dimanche, quoique invisible.

2. Obstacles surmontés. (Marc 2 : 3, 1.) - Un paralytique de la ville voulait, lui aussi, entendre Jésus ; car quand on est malade, affligé, c'est alors surtout que l'on apprécie la Parole de Dieu, ses consolations, ses encouragements, ses promesses. Quatre voisins charitables le portèrent jusqu'à la maison où était Jésus ; ça leur prenait du temps et peut être le malade devait-il en souffrir. À quoi bon se donner tant de peine ? Ainsi parlent beaucoup de gens : à quoi bon venir à l'école du dimanche, apprendre mes passages ? Mais les porteurs et le paralytique ne raisonnent pas ainsi. - Ne pouvant traverser la foule, que font-ils ? (expliquer que le toit de la maison était plat). Quelle était la cause de leur courage et de leur persévérance ? C'est qu'ils avaient un ardent désir d'entendre la Parole de Dieu ; sans doute aussi le paralytique espérait la guérison ; et ils avaient confiance en Jésus qui avait dit ( leçon précédente) être envoyé, pour annoncer la Bonne nouvelle et secourir les affligés.

3. Foi récompensée. (Marc 2 : 5-12.) - Jésus, qui lisait dans les coeurs, savait que leur foi était sincère ; c'est pourquoi, s'adressant au paralytique, il lui dit : Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. C'était le plus important : un enfant ayant bons bras, bonnes jambes, mais à qui Dieu n'a pas pardonné, est plus à plaindre que s'il était paralytique, boiteux ou aveugle, mais pardonné de ses péchés. Vous savez comme c'est agréable, quand vous avez désobéi et excité le dé plaisir du papa ou de la maman, de l'entendre enfin vous dire en vous embrassant : Mon enfant, je le pardonne ;combien plus de l'entendre du Seigneur ! - Quand il a pardonné, alors il prend plaisir en nous et nous bénit de diverses manières. Voyez le paralytique : peut-être l'était-il devenu par sa faute ; mais lorsqu'il fut pardonné, il fut aussi délivré de sa maladie. Que lui dit Jésus ? (v. 11) et qu'arriva-t-il ? (v. 12.) Ah ! le Seigneur Jésus a une grande puissance !

Ayez confiance en lui, écoutez sa Parole et suivez les conseils qu'elle vous donne. Alors vous pouvez être assurés que tous vos péchés sont pardonnés et que vous serez secourus dans toutes vos afflictions, soit d'une manière, soit d'une autre.

L. N.

Partie de l'élève.

SUJET : Guérison d'un paralytique. Jésus a pris sur lui nos douleurs.
(Marc 2 : 1-12.)
Versets à apprendre :
Jésus allait de lieu en lieu faisant du bien... car Dieu était avec lui. (Act. 10: 38.)
Heureux les affligés, car ils seront consolés. (Mat. 5 : 4.)
Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. (Marc 2 : 5.)

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