Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CHAPITRE III

Elie explique

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Tout d'abord, quand je fus amené près de ce palais glorieux, je vis d'innombrables armées de serviteurs qui m'accueillirent dans cette bienheureuse demeure de joie. Leur attitude exprimait un bonheur parfait ; et là, je vis une lumière parfaite et inaccessible à un être comme moi appartenant à la terre, qui assimilait toutes choses à sa nature propre, car les âmes elles-mêmes des saints glorifiés sont transparentes, mais non illuminées par le soleil : toute cette lumière qui coule avec une telle transparence brillante d'un bout à l'autre de ces demeures célestes et les êtres glorifiés qui les habitent n'est rien autre que les émanations de la Gloire divine en comparaison de laquelle la lumière du soleil n'est que ténèbres. Et tout l'éclat des diamants les plus scintillants, le feu des escarboucles, des saphirs et des rubis et l'orient de la perle la plus riche ne sont que morceaux de charbon mort en comparaison de sa gloire. C'est LE TRÔNE DE LA GLOIRE DE DIEU dans laquelle le rayonnement de la Majesté divine est révélé de la manière la plus merveilleuse. La divinité exaltée sur le trône élevé de Sa gloire recevant l'adoration de myriades d'anges et de saints lui chantant d'éternels alléluias et lui adressant des louanges était trop brillante à regarder pour un mortel humain. Il peut bien être appelé le Dieu de Gloire car, par Sa glorieuse présence, Il fait le ciel ce qu'il est : là, sont des rivières de Joie, jaillissant perpétuellement de la DIVINE PRÉSENCE et rayonnant de joie et de splendeur sur tous les habitants bénis du ciel, le lieu de Son heureuse résidence et le siège de Son empire éternel.

Pour ma part, mon oeil était bien trop débile pour supporter le moindre de ces magnifiques rayons émanant de l'éternelle source de lumière et de gloire assise sur le trône et je fus forcé de crier à mon guide : « La vue d'une telle gloire est trop grande pour être supportée par un humain fragile ; cependant, elle est si rafraîchissante et si délicieuse que je la contemplerais volontiers, dussé-je en mourir ! »

« Non ! Non ! ». dit mon guide, « la mort ne pénètre pas dans ce lieu béni. Ici, résident la vie et l'immortalité ; ni le péché ni le chagrin n'y trouvent place ; car c'est la gloire de ce lieu bienheureux d'être libre pour toujours de ce qui est mauvais ; et sans cette liberté notre bénédiction elle-même serait imparfaite. Mais, viens, je te mènerai vers quelqu'un qui est dans un corps comme toi ; tu t'entretiendras avec lui un instant et ensuite, je te reconduirai de nouveau. »

« O plutôt », dis-je avec chaleur « laisse moi rester ici, car, ici, Il n'est pas besoin de construire des tabernacles. Les palais célestes sont prêts et en état ».

À quoi mon brillant messager répondit : « Tu seras fixé ici pour toujours dans un certain temps, mais la volonté divine doit d'abord être obéie ».

Prompt comme une pensée, Il me conduisit alors parmi des milliers de ces êtres brillants et ailés et me présenta à ce saint Illustre, le grand Elie, qui avait vécu dans le monde d'en bas il y a tant de siècles et cependant, il me semblait le reconnaître au premier coup d'oeil.

« Voici quelqu'un » dit mon guide à Elie « qui, mandaté par le Trône impérial, a eu la permission de contempler ces royaumes de lumière et je l'ai amené par ici pour qu'il apprenne de toi en quoi consistent leur gloire et leur bonheur. »

« Ce que je ferai joyeusement », dit le prophète « car c'est notre nourriture et notre boisson dans ces régions bénies de faire la volonté de Dieu et de l'Agneau, de chanter leurs louanges, de les servir dans l'adoration la plus humble en disant : « A celui qui est assis sur le trône et à l'Agneau soient la louange, l'honneur, la gloire et la force aux siècles des siècles, car il a racheté pour Dieu, par son sang, des hommes de toute tribu de toute langue, de tout peuple à de toute nation ; tu as fait d'eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu » (Apocalypse ch. 5) Amen ! » Et moi aussi, J'ajoutai mon amen à celui du saint prophète.

Le prophète s'enquit alors auprès de moi de la raison pour laquelle cette permission et ce grand privilège m'avaient été accordés. Je compris ainsi que les saints dans le ciel ignorent ce qui se fait sur la terre. (Comment alors des prières peuvent-elles leur être adressées ?) Je répétai donc ce que j'ai déjà dit, à quoi le prophète s'exclama : « Gloire soit donnée à jamais à Celui qui est assis sur le Trône et à l'Agneau, pour sa bonté sans bornes et sa grande condescendance envers la faiblesse d'un pauvre pécheur. incrédule ». Ensuite il ajouta : Maintenant, fais attention à ce que je vals te dire. Ce que tu as vu et entendu, je suis sûr que tu ne pourras jamais le raconter de manière à le faire comprendre, car c'est au-delà de ce que l'oeil a vu et de ce que l'oreille a entendu ou de ce que le coeur de l'homme est capable de concevoir. En parlant ainsi, J'ai en vue ceux qui ne sont pas encore parvenus à cet état de gloire et ne sont pas libérés de leurs corps terrestres. Je n'ai pas d'objection à faire, maintenant que je sais, à ce que mon être soit ici dans un corps ; car bien qu'il n'ait pas été assujetti à la destinée commune aux mortels, la mort, il a supporté un tel changement que, dans un certain sens, c'est pareil ; car il est devenu à la fois spirituel et impassible et il est aussi incapable maintenant de souffrance que ces anges bénis qui environnent le trône. Toutefois, dans ce complet état de bonheur, je ne peux exprimer ce que je goûte, pas plus que je ne sais ce qui me réjouira encore, car ici, notre joie est toujours nouvelle ».

Je priai alors le prophète béni de s'expliquer parce que je ne comprenais pas comment la Joie pouvait être complète et cependant comporter des additions nouvelles car ici-bas, nous pensons généralement que ce qui est complet est entièrement fini. « J'espère humblement » dis-je « que ce que je viens de demander ne sera pas considéré comme l'effet d'une vaine curiosité, mais que mon but est d'éclairer mon entendement qui ne conserverait de ces choses célestes que des idées obscures.




Satisfaire ton âme qui doute et affermir ta foi hésitante est la principale raison de ta présence ici, par la permission de la grande Trinité ; c'est pourquoi je voudrais que tu me fasses connaître si quelque doute s'élève encore dans ton coeur. Mais à ce que tu m'objectes, - savoir qu'on ne peut pas qualifier cette joie de complète, puisque d'autres choses s'y devront ajouter - je dois dire que lorsque l'âme et le corps sont heureux tous les deux comme les miens le sont maintenant, je considère que c'est un complet état de joie, car à travers tous les âges innombrables de l'éternité, c'est l'union de l'âme et du corps dans l'état béni de la résurrection qui sera le sujet continuel de cette joie, Elle consiste dans la vision bienheureuse du Dieu adorable et à jamais béni, et elle est toujours nouvelle. Car les perfections divines sont infinies ; rien moins que l'éternité ne peut être suffisant pour leur permettre de déployer leur gloire c'est ce qui fait que d'autres choses peuvent s'ajouter à notre joie éternelle et, nécessairement, comme conséquence, notre connaissance de ces perfections sera éternellement progressive aussi.

« Et c'est pourquoi ce n'est pas sans raison que le grand Apôtre des Gentils qui, en ses jours terrestres, fut une fois admis ici comme tu l'es, affirma : « L'oeil n'a point vu, l'oreille n'a point entendu, elles ne sont point montées au coeur de l'homme, ces choses que Dieu a préparées pour ceux oui l'aiment. » Et cependant, l'oeil a vu beaucoup de choses admirables dans la nature : Il a vu des montagnes de cristal. des rochers de diamants, Il a vu des mines d'or. des côtes de perles et des îles parfumées et toutefois, l'oeil qui a vu tant de merveilles dans le monde d'en-bas, ne pourrait jamais scruter les gloires de ce triomphe dans le ciel. Et bien que l'oreille de l'homme ait entendu beaucoup de sons agréables et harmonieux, avec même tout ce que l'art et la nature ont pu lui apporter, Il n'a jamais entendu la mélodie céleste que les saints et les anges chantent devant le Trône. L'imagination de l'homme est telle qu'en se donnant libre cours, elle peut concevoir des choses qui ont été, qui sont et qui seront peut-être dans le monde d'en bas. Elle peut concevoir l'incroyable. Et pourtant, tout en se croyant, illimitée, tout ce qu'elle peut se représenter est bien loin de ce que l'Éternelle Majesté a préparé pour ceux qui la suivent fidèlement.





CHAPITRE IV

La joie du ciel

« Mais, continua le prophète, pour que tu puisses avoir l'idée la meilleure de notre joie, je vais ici te présenter brièvement (car des siècles passés à traiter cet agréable sujet seraient à peine suffisants pour en parler assez longuement) de quoi ont été délivrées ces âmes bénies qui, par le glorieux rachat de notre brillant Rédempteur, ont été amenées tel. Et pour que tu le Comprennes mieux, je tâcherai de mettre mes paroles au niveau de ta capacité en comparant les choses qui sont dans le ciel avec celles que tu connais d'en bas, bien que tes yeux t'aient montré combien ce qui est du ciel surpasse infiniment ce qui peut être trouvé sur la terre. Et. en second lieu, je t'exposerai (autant que ton Intelligence pourra le saisir) ce qu'est le bonheur qui réjouit ICI les rachetés ».

« D'abord. les âmes de tous les élus sont libérées pour toujours de ce qui pourrait les rendre malheureuses, et, en premier lieu, tu ne l'ignores pas, du péché. C'est lui seulement qui plonge la créature dans la misère. Le Dieu béni avait fait d'abord toutes choses heureuses ; tout était pareil à Lui qui est ainsi à un degré suprême : et si le péché n'avait pas défiguré la beauté du travail des cieux, les anges et les hommes n'auraient jamais connu ce que signifie le mot malheur. Ce fut le péché qui précipita les anges apostats dans l'enfer et dépouilla le monde d'en bas de sa beauté. Ce fut le péché Qui défigura l'image de Dieu dans l'âme de l'homme et fit du seigneur de la création l'esclave de sa propre convoitise : en agissant ainsi, l'homme se plongea dans un océan d'éternelle misère duquel Il n'y a pas de rédemption. C'est par une miséricorde d'un prix inestimable que, dans ce lieu bienheureux, tous les habitants sont libérés du péché pour toujours par le Sang de notre Rédempteur Jésus.

Sur la terre d'où tu viens, les âmes les meilleures et les plus saintes gémissent sous le fardeau de la corruption. Le péché s'attache à tout ce qu'elles font et les rend souvent captives contre leur volonté. « Qui me délivrera » a été le cri de beaucoup de chers serviteurs de Dieu, fidèles et aimés de Jésus. Le péché est la charge pesante des saints eux-mêmes tant qu'ils sont revêtus de leur corps de chair corruptible, et c'est pourquoi, quand Ils déposent leurs corps, les âmes sont comme un oiseau échappé de sa cage et avec une vigueur céleste, ils montent dans cette région bénie. Mais ici, leurs luttes sont terminées et la mort est engloutie dans la victoire. Ici, leurs âmes qui avaient, sur terre, été déformées et souillées par le péché, sont par Jésus, à jamais béni, présentées au Père éternel ».

« Ici, chaque âme bienheureuse est libérée du péché et de toute occasion de pécher, ce qui est un grand supplément à notre joie. Adam lui-même dans le paradis bien qu'il fût dans sa première création parfaitement innocent et libre vis-à-vis du péché, n'était cependant exempt de la tentation. Satan entra dans le paradis pour le tenter et Adam succomba facilement ; il mangea du fruit défendu et tomba, et, par sa chute, toute la nature humaine fut corrompue.
Le péché, tel une gangrène, a rongé la nature humaine et corrompu l'humanité entière. »

« Mais ici, chaque âme bienheureuse est libérée de tout cela. Aucun démon ne peut la tenter, ni la corruption l'atteindre. Rien sauf ce qui est pur et saint, ne peut être admis dans ces lieux. Aucune suggestion maligne de l'esprit apostat ne peut les importuner, et le lion rugissant qui parcourt encore la terre, cherchant qui il peut dévorer n'a pas d'accès ici ; l'esprit du monde ne peut pas davantage tenter les âmes des rachetés qui ont, par la foi et la patience, vaincu ses artifices et sont arrivés ici en sûreté. Ses attraits, ses tentations n'ont aucune prise sur nous, habitants de ces régions célestes, nous regardons avec mépris toutes les réjouissances terrestres. Nous sommes ici au-dessus du monde et de toutes ses tentations, et par le Sang de notre Jésus triomphant, nous avons obtenu la victoire sur lui. Rien ici ne peut troubler notre paix, mais un calme éternel met le comble à notre bonheur d'être libérés du péché et de toutes ses tentations. Et, comme conséquence de cela »,

« Troisièmement, nous sommes libérés des effets du péché c'est-à-dire du châtiment sous lequel gémissent ceux qui sont enfermés dans les sombres régions du malheur éternel qu'ils ne peuvent pas supporter, mais que, cependant, Ils doivent souffrir toujours. Ce fut par le péché que la mort s'introduisit dans le monde d'en bas ».

« Ce sont ces choses dont nous sommes délivrés dans cet état béni et cependant, cela ne représente qu'une faible part de la joie du ciel. Nos joies sont positives aussi bien que négatives et ce qu'elles sont, je m'en vais te le montrer ».

« Nous réjouissons ici la vue de Dieu, la source bénie et éternelle de notre bonheur. Mais ce que c'est, je ne peux pas plus l'exprimer que des créatures finies peuvent en comprendre l'infinité ; nous sentons seulement que cela emplit continuellement nos âmes d'une joie inexprimable et pleine de gloire et d'un amour si ardent que rien ne peut le satisfaire sinon son Auteur béni et que l'éternité elle-même. C'est ce qui nous fait vivre, aimer et chanter, et louer à jamais et qui transforme nos âmes à sa ressemblance. Les saints du monde d'en bas, tandis qu'ils voyagent vers cette contrée bienheureuse, sont soutenus dans leur pèlerinage par Ses bras éternels qui les mettent à même de marcher de grâce en grâce. Mais, nous, qui sommes en sûreté dans le havre d'un bonheur éternel, nous sommes transformés en la même image de gloire en gloire comme par le Seigneur, l'Esprit (2 Corinthiens 3/18). Mais, pour que ces choses soient davantage à la portée de ta compréhension, par la contemplation de la face de Dieu, nous avons une jouissance réelle de Son amour et Ses sourires bénis rendent nos âmes joyeuses et dans Sa grâce, nous nous réjouissons continuellement, « car dans Sa grâce est la vie ». Et alors, par cette adorable vision de Dieu, nous arrivons à Le connaître combien plus que ne le peuvent ceux d'en bas, car il y a une vision de Lui-même qui ouvre notre entendement « et nous donne la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu, dans la face de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ ».
Ici, nous nous réjouissons tous de le voir face à face. En bas, les saints jouissent de Dieu avec mesure ; mais ici, nous en jouissons sans mesure. En bas, ils ont quelques gouttes de Sa bonté, mais là, nous en avons de grandes ondées, nous nageons dans un océan de joie sans bornes. En bas, la communion des saints avec Dieu est souvent brisée ; mais ici, nous avons une jouissance de Dieu ininterrompue. Ici, nous bénéficions de la perfection de toute grâce. En bas, l'amour est mélangé de frayeur et la frayeur apporte le tourment ; niais ici, l'amour est parfait, et l'amour parfait bannit la crainte. Ici, nous aimons le Dieu béni plus que nous-mêmes et notre prochain comme nous-mêmes. Nous sommes tous les Enfants d'un seul Père et tous nos frères nous sont également chers. Notre connaissance dans le monde d'en bas était très imparfaite, mais ici nous voyons Dieu tel qu'Il est et ainsi, nous arrivons à Le connaître comme nous en sommes connus. Notre joie également, atteint ici sa perfection. »

« ici, nos facultés se développent en rapport avec la grandeur des objets que nous avons à contempler. Tandis que nous séjournions dans le monde d'en-bas, aucune lumière ne pouvait illuminer notre intelligence sinon par les fenêtres de nos sens ; c'est pourquoi le Dieu béni daignait condescendre à nos possibilités et adaptait les expressions de Sa Majesté à l'étroitesse de notre imagination. Ici, la révélation de la divinité est beaucoup plus glorieuse et nos entendements sont purifiés de toutes ces images terrestres qui coulaient par les canaux grossiers de nos sens. En bas, les plus pures conceptions de Dieu étaient très imparfaites. Mals ici, l'or est séparé dés scories et nos conceptions sont plus nettes et siéent à la pureté et à la simplicité de Dieu. En bas, les objets de gloire étaient abaissés au niveau des perceptions des sens, mais ici, les facultés sensibles sont élevées et affinées et rendues sujets de gloire ».

« C'est pourquoi, maintenant que la lumière divine brille de ses rayons directs et que les épais rideaux de la chair n'existent plus, l'âme jouit d'une vision plus claire de Dieu. Nous voyons à présent ce que nous avons cru de la nature glorieuse du Dieu à jamais béni, ses décrets et ses conseils, sa providence et ses dispensations. Ici, nous voyons clairement que, de toute éternité, Dieu était le seul qui existât, - mais Il n'est pas solitaire - que la divinité n'est ni confondue dans l'unité, ni divisée en nombre, et qu'il y a priorité d'ordre, mais pas de supériorité parmi les personnes sacrées de la Trinité ineffable, mais qu'elles sont également l'objet de la même adoration. Les voies de Dieu qui, d'en bas, sont inscrutables et qu'il nous semble illégal d'examiner, nous les percevons ici comme étant le résultat de la sagesse, divine, et cela avec une telle clarté que la vérité elle-même n'est pas plus évidente. »

« Ces choses, ajouta le prophète sur un autre ton, font partie de celles qui constituent notre bonheur. Cependant, elles se rapportent à nos âmes seulement. Mais encore, la joie des habitants de ces régions bénies n'est pas complète tant que leurs corps ne sont pas ressuscités et réunis à leurs âmes. Par la munificence divine, Énoch et moi-même, nous jouissons d'une manière particulière, parce que nous avons été transportés ici dans notre corps, à la fois comme types du monde antédiluvien et du monde postdiluvien, de la résurrection de l'adorable Fils de Dieu et de tous les saints au travers de Lui. Maintenant, parce que personne, sauf le grand Messie n'a été ressuscité de la mort (Il est les prémices de ceux qui sont morts) parce que le corps d'Énoch et le mien n'ont pas connu la mort malgré qu'ils aient subi un changement équivalent à cela, Il est très difficile de se rendre compte de ce que sera l'état réel du corps ressuscité, ceci n'étant possible pleinement que par comparaison avec le corps glorieux du Seigneur Lui-même. Nos corps qui n'ont pas éprouvé la mort, mais qui ont subi un changement, ne peuvent pourtant pas être mis en parallèle avec la gloire de celui de Jésus, quoiqu'étant, comme le sien, corps spirituels de qui je veux te montrer maintenant les propriétés distinctes ».

« À la résurrection, les corps de rachetés seront ici, comme le mien actuellement, des corps spirituels, non seulement visibles, mais tangibles (à ces mots, le saint prophète daigna me donner la main) tu seras davantage capable de savoir ce que j'entends par corps spirituel. C'est un corps débarrassé de tout mélange grossier de corruption, fait d'une substance pure, affinée et cependant solide, non composée de vent et d'air comme ce que les mortels d'en bas pourraient lourdement imaginer.

Ici, je priai le saint prophète de se montrer indulgent à mon égard si je disais que j'avais toujours pris « spirituel » dans un sens opposé à « matériel » c'est-à-dire incapable d'être touché comme je venais de faire avec le sien. Le prophète répondit que leurs corps sont spirituels, non seulement parce qu'ils ont été purifiés de toute corruption, mais aussi comme n'ayant pas besoin d'être sustentés matériellement par de la nourriture, la boisson, le sommeil et le vêtement qui sont le conditionnement de nos corps sur la terre ». N'as-tu pas lu, dit le prophète, que Jésus après sa résurrection, apparut à ses disciples dans son corps, tandis qu'ils étaient tous réunis dans une chambre dont les portes étaient fermées ? Et alors, il invita Thomas à approcher et à étendre sa main pour toucher son côté, lui prouvant ainsi que son corps ressuscité était substantiel. À elle seule, la contemplation de notre Seigneur béni ici, nourrit et entretient à jamais nos corps et nos âmes ».

« À la résurrection, nos corps seront immortels. Dans le monde d'en bas d'où tu viens, tous les corps sont assujettis à la mort, passibles d'être réduits en poussière à tout Instant. Mais ici, nos corps seront incorruptibles et libérés de la mort pour toujours, car notre corruptibilité sera changée en incorruptibilité, la mort sera engloutie par la vie ».

ici, j'exprimai le désir que le prophète se montrât patient avec moi pour que je lui donne un aperçu de mes propres idées sur cette question.

« Parle. car je suis prêt à dissiper ton doute, dit-il ».

« J'ai appris, dis-je, dans les Saintes Écritures, que l'immortalité est un attribut qui n'appartient qu'à Dieu seul et non aux hommes. C'est pourquoi Paul dit à Timothée que seul, Dieu possède l'immortalité ». Quand je dis que les corps des rachetés sont immortels, répondit le Prophète, J'entends ceci : corps dans leur état de résurrection, qui ne meurent plus. Même les corps de tous ceux qui jouissent déjà de la félicité du Paradis sont, à cette heure, dans la poussière de la terre, encore sous la puissance de la mort (rappelons-nous qu'en parlant ainsi le prophète Elie qui a été lui-même enlevé sans passer par la mort fait allusion aux âmes des Enfants de Dieu dans le Paradis qui attendent la résurrection de leurs corps). Seulement quand ils seront ressuscités, ils seront immortels. Il est très vrai que Dieu seul possède l'immortalité. dit l'Écriture. Aucune créature, qu'elle soit ange, ou qu'elle soit homme ne peut, dans ce sens strict, être appelée immortelle. Nous sommes immortels par Sa grâce, mais Dieu est immortel dans Son essence et a été ainsi de toute éternité ; c'est dans ce sens qu'on peut dire que LUI SEUL possède l'immortalité. C'est pourquoi Il est dit de Lui que Lui seul est saint, que personne n'est bon sauf Dieu qu'aucun n'est Juste, ni miséricordieux sauf Lui à qui soit la bénédiction, la gloire, l'honneur et la louange pour toujours et à jamais ! »

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