NOTRE PÈRE...
________________________________
Délivre-nous
du mal, nous les
“mal... heureux” !
Affermis
mes
pas dans ta parole, Et ne laisse aucune iniquité
dominer sur moi! Psaume
119: 133
Et
ne
nous induis point en tentation; mais
délivre-nous du mal... Matthieu
6: 13
Comme il est
agréable de constater que l’Ancien et
le Nouveau Testament ont été
inspirés par le même Dieu qui, au
travers de sa Parole, nous montre que les hommes
ont toujours eu
les
mêmes besoins
pour que leur âme puisse vivre en paix et
qu’ils ont eu constamment le
même
remède
à disposition.
Jésus, le Fils de Dieu, Jésus, la
Parole de Dieu, une parole qui a été
faite chair (selon l’expression de
Jean
1:14)
ne pouvait faire autrement que de mettre en nous, le désir
d’être délivré du
mal, tout comme
ce
même désir avait été mis
dans le coeur de ceux qui aimaient
l’Éternel.
En effet, quel est l’homme qui, craignant
Dieu, accepterait que le mal domine toujours sur
lui, ce mal qui ne cesse de raviver le souvenir du
temps où il vivait sans Dieu, sans
espérance?
Il serait impensable de vouloir rester
volontairement sous la tutelle du prince des
ténèbres, de Satan qui a
entraîné nos premiers parents dans la
désobéissance.
Les ayant conduits à faire le mal,
c’est toute la descendance de l’homme qui
fut atteinte par la maladie du péché,
toute la descendance qui soupire, encore
aujourd’hui, après le Paradis perdu et
qui parfois entend au fond de son coeur la voix
d’un Père céleste qui lui dit:
“Où es-tu?”
Oui! Où es-tu? Où en es-tu par
rapport à Dieu? Qu’est-il pour toi? Un
inconnu, un juge implacable ou le Père
céleste qui t’a tant aimé au
travers de son Fils?
Nous ne sommes pas nés pour vivre et mourir
esclaves de celui qui a perverti Adam et Eve en les
détournant de la vérité, en
leur faisant croire qu’il y avait un autre
chemin que celui de l’obéissance au (x)
commandement (s) de Dieu.
Nous sommes nés pour découvrir la
liberté que le Père nous a acquise en
Jésus-Christ; une liberté qui nous
affranchit de l’esclavage de ce
péché qui conduit à la mort
tous ceux qui n’ont pas été
libérés.
Nous sommes nés pour devenir esclaves consentants d’un Dieu
d’amour, qui ne
demande qu’à marcher à notre
côté pour nous aider à porter
le joug qu’il a déposé sur nos
épaules, un joug léger qui ne fait
aucune blessure tant
que nous acceptons de suivre la direction
qu’il donne à notre vie
au travers des instructions
qu’il nous a transmises.
La marche AVEC Dieu ne peut se faire QUE sous la
conduite de Dieu, voilà pourquoi il est
IMPOSSIBLE qu’un racheté puisse vivre
au service de son Seigneur tout en partageant les
plaisirs du monde.
S’il vit dans le monde, pour le monde, cela
démontre que le joug de Christ n’est
plus sur ses épaules et qu’il marche
seul dans un chemin où le Maître ne
peut l’accompagner. C’est à Dieu
de diriger nos pas, et non à nous de
conduire le Seigneur dans nos chemins tortueux afin
qu’il nous préserve des dangers que
nous ne manquerons pas de rencontrer.
Prenez
mon joug sur vous et recevez mes
instructions, car je suis doux et humble de
coeur; et vous trouverez du repos pour vos
âmes. Matthieu
11: 29
C’est bien en imprimant un mouvement
contraire, un changement de trajectoire à
l’attelage “Christ et enfant de
Dieu”, que la douleur du joug divin se fait
ressentir dans les chairs jusqu’au moment
fatal où, à force de tirer de leur
côté, les indociles seront
dégagés de ces guides (Christ et le
joug) pour se retrouver sous la domination du Malin
qui ne manquera pas de les conduire selon les
pensées de leur coeur.
Sans joug, sans guide, nous ne pouvons
prétendre marcher droitement dans la voie
droite que le Seigneur a tracée, un chemin
jalonné de conseils divins qui, au fur et
à mesure de notre engagement, nous permettra
de produire plus de fruits pour la gloire de
Dieu.
Écoute,
mon fils, et sois
sage; Dirige ton coeur dans la voie
droite. Proverbes
23: 19
Enseigne-moi à faire ta volonté! Car
tu es mon Dieu. Que ton bon esprit me conduise sur
la voie droite! Psaume
143: 10
C’est bien parce que notre coeur est trompeur
par-dessus tout (Jérémie
17:
9; version
Darby) que
naturellement nous sommes incapables de suivre la
voie droite. Pour la suivre, il est indispensable
que nous portions le joug de Christ sur nous et que
nous nous laissions conduire par l’Esprit qui
l’a animé lorsqu’il marchait sur
la terre sainte.
Quoique nous ayons accepté d’entrer par
la porte étroite (Matthieu
7: 13), ce qui
un bon début, nous
devons faire la triste constatation que notre
marche terrestre n’est pas exempte de chutes,
de glissades, de trébuchements en raison du
mal qui se trouve en nous.
Ce mal qui vient squatter (habiter
illégalement) notre coeur chaque fois que
Christ n’est pas le bienvenu dans une de nos
activités ou chaque fois que nous
réanimons notre vieille nature.
Nous connaissant comme personne ne peut nous
connaître, le
Seigneur se devait de nous enseigner à prier
le Père afin
qu’il nous
libère de ce mal
qui vient trop souvent parasiter
notre vie et créer des interférences
entre Dieu et nous.
Des interférences qui embrouillent tellement
l’esprit de certains, qu’ils en arrivent
parfois à trouver que leur comportement
anti-scripturaire ne saurait déplaire
à Dieu, quand bien même les Saintes
Écritures, données
pour notre
instruction,
expriment clairement la pensée divine.
Le premier mal dont ils devraient être
délivrés est celui de douter de la
véracité de la Parole de Dieu!
Tant que cette Parole ne sera pas la vérité
exclusive sur
laquelle nous pouvons nous appuyer fermement, nous
serons toujours ballottés de droite et de
gauche dans nos sentiments ne sachant plus
tellement comment conduire nos vies.
Douter de
la Parole de
Dieu fut le plus grand mal qui a frappé nos
premiers parents! Voulons-nous
rester dans leurs traces
en écoutant encore la voix du
tentateur?
Délivre-nous
du
mal!
Cette demande, que nous sommes appelés
à faire par le biais du “Notre
Père”, ne peut être faite
que si nous
sommes
conscients qu’il y a encore en nous des zones
d’ombre
où l’adversaire de nos âmes peut
librement exercer son pouvoir.
S’imaginer que nous n’avons pas besoin de
faire cette démarche montrerait
déjà que nous sommes bien
prétentieux et que nous nous plaçons
au-dessus des autres en croyant, à tort, que
notre vie est suffisamment sanctifiée, au
point que nous n’ayons même plus besoin
de demander pardon. (lire ou relire les versets qui
retracent le comportement du pharisien et du
publicain: “O
Dieu, je te rends grâces de
ce que je ne suis pas comme le reste des hommes...
” [Luc
18: 10 - 14])
Le Seigneur, tout au travers de la Bible, nous
montre que nous sommes loin d’être
arrivés à la perfection et qu’en
tout temps nous devons aspirer à la
sanctification, à devenir de plus en plus
saint:
Recherchez la paix avec tous, et
la
sanctification, sans laquelle personne ne verra le
Seigneur. Hébreux
12: 14
S’il nous faut rechercher cette
sanctification, c’est bien parce que nous
n’avons pas encore atteint le but que Dieu a
fixé, que nous ne sommes pas encore aussi
saints, aussi consacrés qu’il le
faudrait en raison du mal qui nous
déroute.
À nous de reconnaître qu’il y a
toujours en nous une parcelle de vie qui nous
rattache à notre passé et qui
démontre que nous sommes encore (plus ou
moins) sous l’influence néfaste de ce
mal quoique nous désirions servir le
Seigneur de tout notre coeur.
Parce que nous sommes confrontés à
deux
lois qui veulent
régenter notre vie, Celui qui nous a
rachetés, nous incite à demander SON
aide afin que nous en finissions avec le
péché qui vient toujours nous
assaillir!
...
je
prends plaisir à la loi de Dieu, selon
l'homme intérieur; mais je vois dans mes
membres une autre loi, qui lutte contre la loi de
mon entendement, et qui me rend captif de la
loi du
péché,
qui est dans mes membres.
Romains
7: 22
Cette terrible constatation n’est pas faite
par n’importe qui!
Elle provient de la bouche de l’apôtre
Paul qui, inspiré par l’Esprit Saint,
n’a pu que relever le triste constat
d’une vie
pourtant abandonnée entre les mains de
Dieu.
À combien plus forte raison devrions-nous
aussi faire la même constatation, nous qui
sommes loin d’égaler cet homme!
Si ce serviteur de Dieu pouvait se
considérer comme le premier des
pécheurs (1
Timothée 1: 15),
à coup sûr, la marche
du podium où il se trouve devrait être
suffisamment large pour que nous y ayons tous notre
place!
Loin de nous soumettre à la tentation, Dieu
veut, au contraire, nous rendre libres à
l’égard du mal qui vient nuire à
notre vie chrétienne. Ce mal qui nous fait
du tort, ce mal
qui
fait mal à Dieu
chaque fois que nous ne demandons pas
le secours de notre Père.
Notre appartenance à Christ devrait nous
conduire à avoir l’ardent désir
que toutes les oeuvres du diable, qui se
manifestent encore par le biais de notre vieille
nature, soient détruites afin qu’il
n’y ait rien qui fasse écran à
la Lumière du monde qui veut nous
régénérer afin que nous aussi
nous soyons des lumières, des porte-parole
efficaces.
Je (Jésus) suis la
lumière du monde. (Jean
8: 12)
Vous
(les disciples de Jésus) êtes la
lumière du monde. Matthieu
5: 14
Il y a des éclipses de lumière dans
notre vie, non pas parce que le Soleil de justice
ne brille plus, mais parce qu’il y a le mal
qui, lorsqu’il est mis en pratique, vient
faire écran entre Dieu et nous!
Car
quiconque fait le mal hait la lumière
Jean
3: 20
Malgré que nous aimions Christ, il nous
arrive parfois d’avoir des instants
d’égarement où nous
“haïssons” provisoirement la
Lumière, pour exécuter ce que
l’ennemi a mis sur notre coeur.
Quoique Adam et Eve n’aient jamais
formellement haï Dieu, leur conduite a
prouvé que, pour un temps, ils n’ont
plus eu l’amour qu’il convenait
d’avoir pour Lui. Ils ont
déplacé les sentiments de leur coeur
vers quelqu’un d’autre! Ne pouvant aimer
deux maîtres à la fois, ils en ont
détesté un au profit de l’autre!
Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il
haïra l'un, et aimera l'autre; ou il
s'attachera à l'un, et méprisera
l'autre. Matthieu
6: 24
Parce que
nous aimons
Jésus, et que
nous voulons marcher dans à sa
lumière, notre désir est de nous
associer à la prière qu’il a
enseignée à ses disciples: “
Notre Père... délivre-nous du
mal!
Parce que
Dieu nous a
aimés, parce
qu’il veut que nous conservions intact
l’amour que nous avons eu pour lui le jour
où nous sommes passés des
ténèbres à la
Lumière...
Je
me
souviens de ton amour lorsque tu étais
jeune, De ton affection lorsque tu étais
fiancée, Quand tu me suivais au
désert, Dans une terre inculte. Jérémie
2:
2
Parce qu’il
nous
a vu marcher par la foi sur un chemin
inconnu (le
sien),
pour tout cela, il désire nous aider
à avancer en vainqueur en nous
délivrant du mal qui nous fait boiter et qui
nous ralenti plus ou moins; ce mal qui use nos
forces et nous fait désespérer chaque
fois qu’il a eu le dessus.
Jésus n’aurait jamais enseigné
ses disciples à demander au Père
qu’il nous délivre du mal s’il
n'était pas dans la volonté de Dieu
de le faire! Ainsi nous pouvons avoir
l’assurance que notre prière sera
entendue et EXAUCÉE!
Ce désir sincère, d’être
délivré du mal, ne doit pas avoir
pour résultat une attente passive de notre
part. Bien au contraire!
Cette prière, une fois faite “ Notre
Père... délivre-nous du mal»,
doit nous permettre de prendre les devants et nous
amener à résister à ce mal qui a
été mis en lumière par le
Saint-Esprit.
Ne
te
laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal
par le bien. Romains
12: 21
Cette lutte contre
le mal
doit donc être le fruit d’une
coopération intensive: Dieu
ne nous délivrant que si
nous avons à coeur de vaincre le
mal!
Il donne les moyens de la victoire acquise à
Golgotha à tous ceux et toutes celles qui
veulent s’en saisir en démontrant, par
leur attitude, qu’elles ont choisi la Vie et
la bénédiction (Deutéronome 30:
19).
Ne
laisse
aucune iniquité dominer sur moi!
Psaume
119: 133
Cette prière
marque l’engagement d’un homme qui a fait
le choix de marcher avec Dieu, et qui, de
surcroît, reconnaît que sa vie a besoin
d’être soumise au contrôle divin,
qu’elle a besoin d’être prise en
main afin que le mal n’empoisonne plus, ni sa
vie, ni sa relation avec son Seigneur. Voulons-nous
nous associer à la pensée de cette
personne?
Ceci dit, ne pensons pas que nous serons
délivrés de l’auteur du mal qui,
tel un lion rugissant, rôde autour de nous
pour nous dévorer (1 Pierre 5: 8).
Le diable
reste
toujours l’Adversaire, le Tentateur, le
Malin qui ne
manquera
jamais une occasion pour nous conduire hors des
sentiers de la justice où notre âme
trouve pourtant tout ce dont elle a besoin pour se
restaurer (Psaume
23: 3).
Si l’apôtre Jacques nous parle de
“résister
au diable”
(Jacques
4: 7), si Pierre
fait de même
(1
Pierre 5: 9),
c’est bien parce que nous lui
serons confrontés au travers de ses
suggestions, de ses attaques. Jamais il n’est
dit qu’il nous laissera en paix.
N’oublions pas qu’il nous reste encore un
petit quelque chose de lui dans notre façon
d’agir ici-bas. Conscient de cette faiblesse,
il ne manquera jamais de nous tenter!
Délivre du
mal (et non du
Malin)
La pensée du Seigneur n’a donc jamais
été de nous faire vivre dans une
bulle aseptisée où notre foi
n’aurait plus rien à faire pour
grandir, où nous n’aurions plus aucune
lutte. C’est pour cette raison que le Fils de
Dieu ne nous demande pas d’invoquer son
Père (et notre Père) pour être
délivré du Malin, comme l’a
traduit Segond, mais pour être uniquement
délivré du mal.
Une nuance qui a toute son importance et que la
plupart des traducteurs de la Bible ont
respectée.
Ce n’est
que
lorsque nous serons dans le Royaume de Dieu que
nous pourrons vivre en étant
délivrés du mal et du
Malin.
Satan sera alors jeté dans
l’étang ardent de feu et soufre en
compagnie des démons, des esprits mauvais
ainsi que de tous ceux et toutes celles qui auront
délibérément rejeté la
grâce qui leur fut maintes et maintes fois
présentée.
En attendant ce jour-là, il nous faut vivre
sur une terre que l’ennemi s’est
appropriée et dont il a le contrôle
partiel.
Alors que nous sommes en route vers la cité
céleste, il nous est facile de comprendre
que le prince de ce monde envoie
régulièrement ses serviteurs, ses
“fils de perdition” (fils du Malin
[Matthieu
13: 38]; vous
avez pour père le
diable [Jean
8: 44]). Il les
envoie pour nous
récupérer, nous ralentir dans notre
marche ou pour nous faire la guerre en faisant
pleuvoir sur nous tous les maux qu’il a
à disposition.
Son but est toujours de nous faire lâcher
prise pour que nous renoncions à certains
points de doctrines ou pire, que nous abandonnions
la foi de nos pères pour nous attacher
à des esprits séducteurs qui nous
enseigneront ce que nous voulons entendre
(2
Timothée 4: 3)
C’est donc contre le mal qui nous est
envoyé que nous devons demander au Seigneur
d’en être délivré!
Satan
vous a réclamés, pour vous cribler
comme le froment. Luc
22: 31
Contre le mal qui,
sous
forme de tentation, est toujours aux aguets pour
nous détourner de la voie droite:
Veillez
et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation...
Marc
14: 38
Contre la loi du mal
qui
s’est inscrite dans les gènes du genre
humain suite à la
désobéissance de nos premiers
parents:
...
je
vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la
loi de mon entendement, et qui me rend captif de
la loi du péché, qui est dans mes
membres. Romains
7: 23
Quoiqu’il y ait encore bien à lutter
pour résister à ces vagues
destructives, nous pouvons aller de l’avant
sans crainte.
Christ a vaincu les puissances des
ténèbres! Sa victoire nous appartient
pour autant que nous voulions bien nous en saisir
par la foi.
Croyons de tout notre coeur que Dieu accomplira la
part qu’il nous est impossible de faire dans
la lutte contre le mal.
Le
Seigneur me délivrera de toute oeuvre
mauvaise,
et il me sauvera pour me faire entrer dans son
royaume céleste.
À lui soit la gloire aux siècles des
siècles! Amen!
2
Timothée 4: 18
© J-M Ravé 02 juillet
2005
|