Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

II

-------

8 juin. Culte du soir.

 Écoutons un message du ciel, tel qu'il fut envoyé aux sept églises. Je crois que nous pouvons, en toute humilité, nous sentir en communion avec elles. En tous temps le Sauveur tient à avoir des églises où sa parole peut se faire entendre, et de notre côté nous devons nous efforcer de devenir des membres de sa grande église, où dans la communion du Saint-Esprit les choses divines suivent leur cours secret, en vue de la fin à venir. Si nous sommes de cette église de Jésus sur la terre, nous pouvons regarder comme nôtre le message céleste :

Apocalypse 1, 4-9. - Jean aux sept églises qui sont en Asie : Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Celui qui est, qui était et qui vient, et de la part des sept esprits qui sont devant son trône, et de la part de Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le Chef des rois de la terre !
À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui nous a faits rois et sacrificateurs de Dieu son père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen !
Voici, il vient sur les nuées. Et tout oeil le verra, et ceux qui l'ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui, Amen ! je suis l'alpha et l'oméga, commencement et fin, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout-Puissant. »


C'est une grande chose de recevoir ainsi la grâce et la paix directement de la part de la Trinité divine. Cela signifie que sous sommes vraiment une communauté chrétienne, quand nous avons ainsi part à la grâce de Dieu, nos péchés étant ôtés, et qu'il nous témoigne sa bienveillance comme il la témoigna à Jésus par la voix venue du ciel : « C'est ici mon fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection. » Nous sommes revêtus de grâce dès ce monde ; le Père céleste, le Sauveur, le Saint-Esprit nous envoient ce message : « La grâce soit avec vous ! » Et comme pour indiquer qu'ils veulent demeurer toujours avec nous, ils ajoutent : « Que la paix soit avec vous ! Entre vous et nous il n'y a plus d'inimitié, plus d'abîme. Entre nous et d'autres hommes il y a un grand abîme, mais celui qui vit dans la communion de Jésus et dans la grâce, n'est plus séparé de Dieu par rien, il vit en bonne entente et en paix avec Dieu. »

Puisse cette paix nous être donnée ! Quand elle est avec nous elle remplit nos coeurs de force. Songez-y, mes bien-aimés ! Quand le Père céleste, quand le St-Esprit, quand Jésus nous dit : que la grâce et la paix soient avec vous ! » il faut que dans nos coeurs nous sentions réelles cette grâce et cette paix, que toute notre vie repose en elles. Oh ! quelle assurance nous pouvons avoir alors, que de joie ! car la grâce et la paix agissant en nous, nous purifient de plus en plus, et même nous rendent à la fin irrépréhensibles pour le jour du Sauveur.

C'est une chose merveilleuse que nous soyons rendus attentifs à ce que la grâce et la paix nous sont données par celui qui est, qui était et qui vient. Ce Dieu qui s'unit à nous, nous affirme qu'il est. Il est notre Père aujourd'hui, et il est le même qui fut le Dieu d'Abraham, et qui viendra avec le Sauveur. Ainsi nous nous trouvons en communion avec les générations disparues que Dieu a attirées à lui. La même grâce qui a été révélée par le Sauveur, et à laquelle les siècles précédents avaient frayé la voie, Dieu veut qu'elle soit aujourd'hui avec nous. Unissez-vous par la pensée à la grande église au ciel et sur la terre, et que cette communion vous rende forts ! De la grâce découlent des bienfaits et des forces qui peuvent devenir nôtres : c'est par cette grâce que sécha la Mer Rouge, que les eaux reculèrent, que le feu tomba du ciel, que Jésus naquit dans la chair, afin de rendre la vue aux aveugles, l'ouïe aux sourds, la vie aux morts. Cette grâce qui fait des miracles au ciel et sur la terre, qui brise toutes les chaînes, nous est donnée aujourd'hui par celui qui est, qui était et qui vient.

Le message nous vient aussi des sept Esprits ; le Saint-Esprit est un, mais comme il y a une lettre pour chacune des sept églises, il se présente, pour ainsi dire, de sept manières différentes. Son message aussi nous est précieux, car il nous assure de l'aide des sept esprits. Nous ne pensons pas assez souvent au Saint-Esprit. Pourtant il est le Consolateur qui sait que sans lui nous ne pouvons rien. Nous devrions nous souvenir davantage de ceci : l'Esprit divin qui est prêt à venir vers nous, est le même qui planait autrefois sur les ténèbres et les fit disparaître, le même qui toucha les coeurs de quelques hommes et leur inspira la crainte de Dieu, qui châtia les contemporains de Noé, qui fut avec Abraham et Moïse et les rendit capables d'accomplir leur tâche, qui parla aussi à Samuel et à David. C'est l'Esprit qui accompagnait Jésus, qui visita les Juifs de Jérusalem à la Pentecôte, et plus tard Corneille ; c'est lui qui nous donne des coeurs nouveaux et nous transforme tout entiers ; c'est éclairés par lui que nous pouvons connaître Dieu et appeler Jésus notre Seigneur ; c'est par sa grâce et sa paix que nous pouvons dire - « Abba ! Père ! » Et c'est lui qui nous envoie un message.

Comme du Père et de l'Esprit, ce Message nous vient aussi de la part de Jésus, du Sauveur, du fidèle et puissant témoin en qui nous pouvons mettre toute notre confiance, car il a rendu sur terre un témoignage si excellent qu'on ne pourra jamais l'oublier. Le premier-né d'entre les morts, le grand vainqueur devant Dieu, le prince de tous les rois de la terre, le Sauveur qui est mort pour nous délivrer de la mort, le bien-aimé Sauveur qui nous aide à devenir des gens selon son coeur, qui nous fait rois et sacrificateurs, nous envoie, lui aussi le message de grâce et de paix. En nous l'envoyant, lui qui nous a tant aimés nous dit : « Je suis le premier, afin que vous soyez les seconds et me suiviez ; c'est moi qui vous conduis hors de la mort comme du péché, prenez-moi pour votre Chef ! » Ne soyez donc pas trop préoccupés du monde, le Sauveur est votre souverain Chef, par lui vous devenez rois et sacrificateurs. À lui est donnée toute puissance au ciel et sur la terre.

Voilà donc le message. Il est suivi d'un avertissement : veillez, vous qui êtes placés dans la grâce et la paix ; soyez attentifs ! Bientôt la trompette retentira et vous le verrez venir sur les nuées du ciel ; le Dieu trois fois saint viendra et tous le verront, même ceux qui ne voudraient pas le voir, parce qu'ils ont mauvaise conscience ; mais avant tous, les fidèles le verront. Mes bien-aimés, il nous faut prendre cela à coeur ; que nous mourions auparavant ou non, peu importe : au ciel aussi on attend, quoique avec plus de certitude ; tout le peuple des fidèles vit dans l'attente, jusqu'à ce qu'Il vienne visiblement sur les nuées, car alors seulement la souffrance et la peine du monde finiront. Mais il faut que nous soyons sur nos gardes, car alors toute apparence s'évanouira.

Tu apparaîtras tel que tu es ; si tu as été sincère, tu iras au-devant de lui avec des transports de joie, sinon tu pleureras. Quel sera notre sort ? Serons-nous de ceux qui se réjouissent ou de ceux qui pleurent ? En vérité chacun aura sujet de pleurer, car nous aurons tous manqué de fidélité. Non que tous ceux qui pleurent soient perdus, beaucoup d'entre eux seront sauvés, parce qu'ils diront avec des larmes de repentir : « Nous n'avons pas été assez fidèles, nous n'avons pas toujours tenu nos yeux fixés sur le but, comme nous l'aurions dû ; nous sommes à la fin semblables aux vierges folles qui n'avaient plus d'huile dans leurs lampes.

La venue du Seigneur a donc son côté très grave or il viendra, cela nous est certifié ici. Le cours actuel de ce monde ne durera pas indéfiniment. Aussi certainement que Jésus est le commencement de l'oeuvre divine, il en sera la conclusion quand ce monde finira. Il mènera toutes choses à leur fin par sa force toute puissante. Croyons en lui, il atteindra le but, quand tout l'enfer s'y opposerait. Il nous semble toujours que rien ne change.

Mais sous cette apparence la cause du Sauveur progresse, et son jour viendra subitement, quand personne n'y songera. Ayons dans nos coeurs la foi dans son retour, et dans cette attente réjouissons-nous de la grâce et de la paix que Dieu veut nous dispenser. Qu'il vienne aujourd'hui ou demain, nous serons sans crainte, si la grâce et la paix sont avec nous. Recherchons ces dons du Père céleste, du Sauveur et du Saint-Esprit, et témoignons par notre vie de leur présence dans nos coeurs.

Chapitre précédent Table des matières Chapitre suivant