Écoutons un message du ciel, tel
qu'il fut envoyé aux sept églises. Je
crois que nous pouvons, en toute humilité,
nous sentir en communion avec elles. En tous temps
le Sauveur tient à avoir des églises
où sa parole peut se faire entendre, et de
notre côté nous devons nous efforcer
de devenir des membres de sa grande église,
où dans la communion du Saint-Esprit les
choses divines suivent leur cours secret, en vue de
la fin à venir. Si nous sommes de cette
église de Jésus sur la terre, nous
pouvons regarder comme nôtre le message
céleste :
Apocalypse 1, 4-9. - Jean aux sept églises qui sont en Asie : Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Celui qui est, qui était et qui vient, et de la part des sept esprits qui sont devant son trône, et de la part de Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, et le Chef des rois de la terre !
À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui nous a faits rois et sacrificateurs de Dieu son père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen !
Voici, il vient sur les nuées. Et tout oeil le verra, et ceux qui l'ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. Oui, Amen ! je suis l'alpha et l'oméga, commencement et fin, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient, le Tout-Puissant. »
C'est une grande chose de recevoir ainsi la
grâce et la paix directement de la part de la
Trinité divine. Cela signifie que sous
sommes vraiment une communauté
chrétienne, quand nous avons ainsi part
à la grâce de Dieu, nos
péchés étant
ôtés, et qu'il nous
témoigne sa bienveillance comme il la
témoigna à Jésus par la voix
venue du ciel : « C'est ici mon fils
bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon
affection. » Nous sommes revêtus de
grâce dès ce monde ; le
Père céleste, le Sauveur, le
Saint-Esprit nous envoient ce message :
« La grâce soit avec
vous ! » Et comme pour indiquer
qu'ils veulent demeurer toujours avec nous, ils
ajoutent : « Que la paix soit avec
vous ! Entre vous et nous il n'y a plus
d'inimitié, plus d'abîme. Entre nous
et d'autres hommes il y a un grand abîme,
mais celui qui vit dans la communion de
Jésus et dans la grâce, n'est plus
séparé de Dieu par rien, il vit en
bonne entente et en paix avec
Dieu. »
Puisse cette paix nous être
donnée ! Quand elle est avec nous elle
remplit nos coeurs de force. Songez-y, mes
bien-aimés ! Quand le Père
céleste, quand le St-Esprit, quand
Jésus nous dit : que la grâce et
la paix soient avec vous ! » il faut
que dans nos coeurs nous sentions réelles
cette grâce et cette paix, que toute notre
vie repose en elles. Oh ! quelle assurance
nous pouvons avoir alors, que de joie ! car la
grâce et la paix agissant en nous, nous
purifient de plus en plus, et même nous
rendent à la fin
irrépréhensibles pour le jour du
Sauveur.
C'est une chose merveilleuse que nous soyons
rendus attentifs à ce que la grâce et
la paix nous sont données par celui qui est,
qui était et qui vient. Ce Dieu qui s'unit
à nous, nous affirme qu'il est. Il est notre
Père aujourd'hui, et il est le même
qui fut le Dieu d'Abraham, et qui viendra avec le
Sauveur. Ainsi nous nous trouvons en communion avec
les générations
disparues que Dieu a attirées à lui.
La même grâce qui a été
révélée par le Sauveur, et
à laquelle les siècles
précédents avaient frayé la
voie, Dieu veut qu'elle soit aujourd'hui avec nous.
Unissez-vous par la pensée à la
grande église au ciel et sur la terre, et
que cette communion vous rende forts ! De la
grâce découlent des bienfaits et des
forces qui peuvent devenir nôtres :
c'est par cette grâce que sécha la Mer
Rouge, que les eaux reculèrent, que le feu
tomba du ciel, que Jésus naquit dans la
chair, afin de rendre la vue aux aveugles,
l'ouïe aux sourds, la vie aux morts. Cette
grâce qui fait des miracles au ciel et sur la
terre, qui brise toutes les chaînes, nous est
donnée aujourd'hui par celui qui est, qui
était et qui vient.
Le message nous vient aussi des sept
Esprits ; le Saint-Esprit est un, mais comme
il y a une lettre pour chacune des sept
églises, il se présente, pour ainsi
dire, de sept manières différentes.
Son message aussi nous est précieux, car il
nous assure de l'aide des sept esprits. Nous ne
pensons pas assez souvent au Saint-Esprit. Pourtant
il est le Consolateur qui sait que sans lui nous ne
pouvons rien. Nous devrions nous souvenir davantage
de ceci : l'Esprit divin qui est prêt
à venir vers nous, est le même qui
planait autrefois sur les ténèbres et
les fit disparaître, le même qui toucha
les coeurs de quelques hommes et leur inspira la
crainte de Dieu, qui châtia les contemporains
de Noé, qui fut avec Abraham et Moïse
et les rendit capables d'accomplir leur
tâche, qui parla aussi à Samuel et
à David. C'est l'Esprit qui accompagnait
Jésus, qui visita les Juifs
de Jérusalem à la Pentecôte, et
plus tard Corneille ; c'est lui qui nous donne
des coeurs nouveaux et nous transforme tout
entiers ; c'est éclairés par lui
que nous pouvons connaître Dieu et appeler
Jésus notre Seigneur ; c'est par sa
grâce et sa paix que nous pouvons dire -
« Abba !
Père ! » Et c'est lui qui
nous envoie un message.
Comme du Père et de l'Esprit, ce
Message nous vient aussi de la part de
Jésus, du Sauveur, du fidèle et
puissant témoin en qui nous pouvons mettre
toute notre confiance, car il a rendu sur terre un
témoignage si excellent qu'on ne pourra
jamais l'oublier. Le premier-né d'entre les
morts, le grand vainqueur devant Dieu, le prince de
tous les rois de la terre, le Sauveur qui est mort
pour nous délivrer de la mort, le
bien-aimé Sauveur qui nous aide à
devenir des gens selon son coeur, qui nous fait
rois et sacrificateurs, nous envoie, lui aussi le
message de grâce et de paix. En nous
l'envoyant, lui qui nous a tant aimés nous
dit : « Je suis le premier, afin que
vous soyez les seconds et me suiviez ; c'est
moi qui vous conduis hors de la mort comme du
péché, prenez-moi pour votre
Chef ! » Ne soyez donc pas trop
préoccupés du monde, le Sauveur est
votre souverain Chef, par lui vous devenez rois et
sacrificateurs. À lui est donnée
toute puissance au ciel et sur la terre.
Voilà donc le message. Il est suivi
d'un avertissement : veillez, vous qui
êtes placés dans la grâce et la
paix ; soyez attentifs ! Bientôt la
trompette retentira et vous le verrez venir sur les
nuées du ciel ; le Dieu trois fois
saint viendra et tous le verront, même ceux qui ne
voudraient
pas le voir, parce qu'ils ont mauvaise
conscience ; mais avant tous, les
fidèles le verront. Mes bien-aimés,
il nous faut prendre cela à coeur ; que
nous mourions auparavant ou non, peu importe :
au ciel aussi on attend, quoique avec plus de
certitude ; tout le peuple des fidèles
vit dans l'attente, jusqu'à ce qu'Il vienne
visiblement sur les nuées, car alors
seulement la souffrance et la peine du monde
finiront. Mais il faut que nous soyons sur nos
gardes, car alors toute apparence
s'évanouira.
Tu apparaîtras tel que tu es ; si
tu as été sincère, tu iras
au-devant de lui avec des transports de joie, sinon
tu pleureras. Quel sera notre sort ?
Serons-nous de ceux qui se réjouissent ou de
ceux qui pleurent ? En vérité
chacun aura sujet de pleurer, car nous aurons tous
manqué de fidélité. Non que
tous ceux qui pleurent soient perdus, beaucoup
d'entre eux seront sauvés, parce qu'ils
diront avec des larmes de repentir :
« Nous n'avons pas été
assez fidèles, nous n'avons pas toujours
tenu nos yeux fixés sur le but, comme nous
l'aurions dû ; nous sommes à la
fin semblables aux vierges folles qui n'avaient
plus d'huile dans leurs lampes.
La venue du Seigneur a donc son
côté très grave or il viendra,
cela nous est certifié ici. Le cours actuel
de ce monde ne durera pas indéfiniment.
Aussi certainement que Jésus est le
commencement de l'oeuvre divine, il en sera la
conclusion quand ce monde finira. Il mènera
toutes choses à leur fin par sa force toute
puissante. Croyons en lui, il atteindra le but,
quand tout l'enfer s'y opposerait. Il nous semble
toujours que rien ne change.
Mais sous cette apparence la cause du
Sauveur progresse, et son jour viendra subitement,
quand personne n'y songera. Ayons dans nos coeurs
la foi dans son retour, et dans cette attente
réjouissons-nous de la grâce et de la
paix que Dieu veut nous dispenser. Qu'il vienne
aujourd'hui ou demain, nous serons sans crainte, si
la grâce et la paix sont avec nous.
Recherchons ces dons du Père céleste,
du Sauveur et du Saint-Esprit, et témoignons
par notre vie de leur présence dans nos
coeurs.
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