Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

VII

En mission dans les villages.

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Notre communauté russe à M. grandissait et nous fûmes pris du désir d'évangéliser les villages russes et cosaques des environs. Nous rédigeâmes des prospectus et des affiches que nous envoyâmes aux autorités des différents villages en les priant de mettre à notre disposition, au jour indiqué, un local approprié. Cinq ou six bons chanteurs de notre communauté et moi-même, nous nous rendions ensuite dans la localité, et nous logions chez des particuliers. Le lendemain, nous avions généralement des réunions très fréquentées où nous chantions nos cantiques. Il y eut de nombreuses conversions. Voici quelques épisodes de ces tournées d'évangélisation :

Dans le village de R., à environ deux kilomètres de la ville, se trouvait un groupe de quelques Russes croyants qui étaient malheureusement revenus peu à peu à leur ancien train de vie à cause de dissensions intestines. Nous résolûmes d'aller leur rendre visite et de tenter une réconciliation. Quand l'affaire eut été réglée entre les frères et qu'ils se furent repentis, nous choisîmes ce village comme centre de nos opérations. C'était l'hiver et un frère nous conduisit en traîneau de village en village. Nous passions en chantant par les rues et quand nous avions groupé un certain nombre de curieux, nous invitions chacun à la réunion du lendemain.

Un soir, nous arrivons à une isba très misérable. La chambre était petite et il y régnait une puanteur horrible, car deux gorets et un veau partageaient le local avec les humains. Les villageois y entrent pleins de curiosité, attirés par nos chants, et pour voir qui rend visite à ces pauvres gens. Bientôt la petite chambre est pleine à craquer. Sur le sol et sur les bancs de bois, hommes, femmes et enfants ont pris place, et aux fenêtres basses se pressent les nombreux curieux qui n'ont pu entrer. Sur le grand poêle russe sont assis plusieurs vieillards à grande barbe qui attendent avec intérêt ce qui va se passer. C'est un étrange auditoire.

Notre petit quatuor chante de son mieux, puis je lis le chapitre VI des Éphésiens. Quand j'arrive au passage : « Saisissez le casque du salut et l'épée de l'Esprit », un des vieux grands-pères s'écrie du haut de son poêle :
- Arrêtez donc ! Qu'est-ce que ça veut dire, l'épée de l'Esprit ?

Cette question fut le point de départ d'une nouvelle vie pour cet homme et pour plusieurs autres. Car les gens commencèrent à nous presser de questions concernant le salut ; le vieillard et d'autres encore, parmi lesquels le secrétaire de commune, se convertirent le même soir.

Après la réunion, nous nous couchâmes pleins de joie à côté des habitants de l'isba. L'air était si pestilentiel qu'on y étouffait presque, mais cela ne faisait rien. La joie d'avoir amené tant de pécheurs au salut faisait facilement accepter ces incommodités. La communauté de ce village devint plus tard le centre d'un mouvement étendu.

Quand nous repartîmes, quelques traîneaux se joignirent à nous. On voulait nous accompagner dans notre tournée missionnaire. Nos chants résonnaient joyeux dans l'air hivernal, les, clochettes des chevaux les accompagnaient de leur tintement, les traîneaux glissaient allégrement sur la neige profonde, et parfois tout l'équipage versait doucement dans cette couche molle et fraîche.

Dans le village voisin, pendant notre allocution, un vieillard se jette le visage contre terre, comme le font souvent les Russes. Il se met à pleurer amèrement et s'écrie :
- Je suis un misérable voleur ; ce que j'ai volé de choses dans ma vie ! ! Dieu, aie pitié de moi !

Un autre vient se joindre à lui et s'écrie pareillement :
- Moi aussi, je suis un voleur. Ç'a été mon principal métier jusqu'il y a peu de temps. Chez toi aussi, voisin E., j'ai volé des choses. J'en ai encore des tas chez moi.

À l'ouïe de telles confessions et pendant la prière que je prononçai, tous se mirent à pleurer. Ce soir-là plusieurs trouvèrent la paix en Dieu. La Parole sainte avait un effet si direct que c'était merveilleux. Vraiment la Russie était mûre pour recevoir l'Évangile, pour entendre le joyeux message de la délivrance des péchés par le sang de Jésus. Tout l'arrondissement fut peu à peu évangélisé et des communautés florissantes y furent fondées en mainte localité.

Voici encore un cas qui montre l'action immédiate de la Parole de Dieu. C'était à la station de K., à 150 kilomètres environ de chez nous. Il n'y avait là encore aucune communauté de croyants, et cela ne me laissait pas de repos. Nous résolûmes d'y commencer un travail d'évangélisation. Nous nous y rendîmes et nous tînmes une petite réunion dans une maison russe. je lus dans l'Apocalypse, au chapitre XXII, le passage : « Et je tombai aux pieds de l'ange pour l'adorer. Mais il me dit : Garde-toi de le faire. Je suis ton compagnon de service. Adore Dieu seul ! » Comme je relisais ce verset, une dame distinguée se leva et dit :
- Écoutez ! écoutez donc ce qu'il lit. Veuillez répéter ! Il est écrit : L'ange dit : Garde-toi de le faire. Adore Dieu seul. Et nous, nous prions les icônes, nous adorons tout au monde. Nous sommes perdus. Que faut-il que nous fassions ?

Ce fut une grande joie pour nous quand cette dame se convertit. Lorsque je revins pour la seconde fois à K., il y avait d'autres personnes qui désiraient aussi commencer une nouvelle vie. Dans cette localité, il se forma une petite communauté qui fut bientôt la lumière et le sel de son entourage.

Devant la foi et la simplicité de ces gens ignorants, devant les exaucements que Dieu donnait à leurs prières enfantines, nous nous sentions humiliés. Nous eûmes aussi deux guérisons par la prière. Car pour les Russes, il est tout naturel que le Sauveur des âmes soit aussi le médecin des corps. Voici l'une de ces guérisons. Un jour, nous arrivons dans un village et un grand nombre de personnes se réunissent pour entendre nos cantiques et la Parole de Dieu. Le pope de l'endroit est aussi présent. Nous rendons notre joyeux témoignage au Dieu puissant qui pardonne aux pauvres pécheurs. La réunion se tenait dans la maison d'un Russe dont la femme était paralysée d'un côté et alitée depuis quelque temps. Elle ne pouvait prononcer que quelques mots indistincts. À notre grande joie, le Seigneur se révèle à plusieurs personnes. Tout à coup on m'appelle auprès de la malade qui, de la chambre voisine, a suivi la réunion. Saisie de ce qu'elle a entendu, elle me fait dire par son mari :
- Ce sont des saints de Dieu ; il faut qu'ils supplient Dieu et le guérirai.

Avant même que j'aie pu commencer ma prière, elle se met à louer le Seigneur et à le remercier à haute voix. Puis elle se lève, se met à marcher et dit :
- Maintenant, je suis guérie ; non seulement mon corps, mais mon âme est revenue à la santé.

La guérison était bien réelle, comme on le vit par la suite. Tous les assistants sont profondément touchés, le pope aussi. Mais quand on commence à nous vanter, nous ne voulons pas rester plus longtemps. Nous chantons encore quelques cantiques en guise d'adieu, et nous partons pour le village voisin.
Quand nous avons rejoint la grande route, j'entends en mon coeur comme une voix me dire :
- Arrête-toi devant cette maison ! Nos frères et soeurs s'en étonnent, mais ne me retiennent pas. je prends quelques traités religieux et j' entre dans la cour ; je n'y rencontre personne. Je parcours la maison ; elle semble déserte. je pose quelques Évangiles sur la table et veux remonter en voiture. Comme je sors de la maison, une voix de femme dit derrière moi
- Que voulez-vous ?
- Nous sommes un groupe de bons chanteurs et nous allons de village en village pour faire entendre nos chants, répondis-je.

Elle s'approche et nous invite à descendre chez elle bientôt la chambre est pleine. Notre choeur de cinq personnes entonne le cantique :

Écoutez tous une bonne nouvelle ;
C'est pour sauver que Jésus-Christ est mort...

Cela produit une profonde impression sur tous les assistants. Plusieurs ne peuvent retenir leurs larmes, et la maîtresse de maison nous demande :
- D'où venez-vous donc ? Vous apportez le message que mon coeur attend depuis longtemps.

Sa fille se tenait à côté d'elle, la tête appuyée sur son épaule. C'était une famille cultivée. On nous permet de lire un passage de l'Écriture et de l'expliquer. Puis nous nous agenouillons et presque chacun suit notre exemple. Quelques-uns se signent, d'autres prient, d'autres encore se tiennent debout devant les icônes. Puis nous chantons encore :

Rien ne peut de nos coeurs effacer la souillure,
Rien que le sang de Christ sur la Croix répandu ;
Source toujours ouverte où l'âme devient pure,
Pardon toujours offert à tout pécheur perdu.

Le pope avait appris que nous étions dans son village et que nous y propagions une doctrine étrangère. Il vient en toute hâte avec son diacre ; nous l'entendons rôder et jurer autour de la maison, mais les assistants ne se laissent pas troubler. Ils sont profondément remués quand nous les quittons, et ils nous prient de revenir leur parler de Jésus.

Nos tournées ne se passaient pas toujours aussi paisiblement, et plus d'une fois nous n'avons échappé que tout juste à de grands dangers. Un jour, nous nous rendons à R., où nous avons fait distribuer des prospectus et nous voulons nous mettre à évangéliser. C'était déjà à l'époque de la révolution. Dans notre ville, à M., les Allemands étaient au pouvoir. Mais leur puissance ne s'étendait qu'à 25 kilomètres à la ronde et R. était au-delà. Nous ne le savions pas, mais le pope ne l'ignorait pas. Après la réunion, quelques convertis nous avaient invités à dîner. Nous venions de nous mettre à table quand arrivent soudain sept cavaliers qui, sur la plainte du pope, ont été envoyés d'un village cosaque voisin où réside le chef de la police. Ils ont ordre de nous arrêter et ils nous contraignent avec menaces à les suivre.

Encadrés par les cosaques, nous nous rendons avec nos voitures au village voisin auprès du chef de police, et environ cinquante Russes qui ont assisté à la réunion y sont amenés à pied. Quand nous arrivons dans la cour du bâtiment de police les cosaques demandent à leur colonel la permission de donner à chacun vingt-cinq coups de nagaïka.(1) Il l'accorde, et les cinquante personnes à la file, hommes et femmes, reçoivent leurs vingt-cinq coups. Ils poussaient des cris affreux et se tordaient de douleur ; seul un jeune homme récemment converti serrait les dents. Cela met le colonel en fureur ; il ordonne de lui en donner vingt-cinq supplémentaires. Le jeune homme se débat tant, qu'il réussit à se dégager et essaie de s'enfuir. Le colonel donne l'ordre de l'abattre à coups de fusil. Alors je cours vers l'officier et lui dis :
- Vous n'en avez pas le droit. Et cessez de faire battre les gens, sans quoi il pourrait vous en coûter !

Plein de rage, le colonel fait administrer encore vingt-cinq coups au jeune homme et on l'emporte sans connaissance. Bientôt cependant il reprend ses sens. Les assistants, indignés, se chuchotent l'un à l'autre :
- Jusqu'ici, nous ne savions pas ce que c'était que les Stundistes. Mais maintenant nous voulons en être.

Pour nous, cette scène était horriblement pénible. Je retourne vers l'officier et je lui dis de cesser ce supplice. « C'est moi le coupable, dis-je ; c'est moi qui ai organisé la réunion. » Alors il me répond :
- À toi, on te réglera ton compte à part.

On enferme une partie des Russes, on laisse courir les autres. Alors vient notre tour, à nous frères et soeurs de la communauté évangélique. On veut nous faire passer un à un de la cour dans la salle de police, mais nous nous donnons le bras en nous serrant très fort pour subir ensemble notre peine. Cinq cosaques nous attendent le fouet levé. Je dis encore une fois au colonel :
- Aujourd'hui, vous avez le droit de frapper ; mais dès que je serai en liberté, vous ne garderez pas longtemps votre charge ; car j'ai plus facilement que vous accès auprès du gouverneur.

Cela paraît lui faire impression, ainsi que sur ses cosaques. Leurs coups perdent leur assurance et dès qu'ils lèvent le bras, nous esquivons leurs nagaïkas.
Ils renvoient ensuite nos voitures et nos chevaux à M. et nous sommes incarcérés tous les cinq, moi dans une cellule à part, mes compagnons ensemble dans une autre. Bientôt ils entonnent un cantique ; je me joins à eux et les chants les plus joyeux retentissent dans ces sombres murailles. Les geôliers y trouvent tant de plaisir, qu'ils nous mettent tous dans la même cellule. On ouvre les portes de toutes les cellules et peu d'instants après, nous tenons réunion dans la prison. Cela vient aux oreilles du chef de police. Il donne ordre de fermer bien vite les portes et nous interdit de chanter.

Dans la localité se trouvait une de nos bonnes connaissances. Un gardien se charge de lui apporter un billet de ma part. Tôt après notre ami vient à la prison trouver le colonel. Il le menace de le faire destituer ; il exige notre mise en liberté immédiate et représente au colonel qu'il s'est rendu gravement coupable. L'officier change du tout au tout. Plein de déférence et d'amabilité, il lève aussitôt l'écrou, et nous demande si on nous a bien traités et bien servis, si on m'a donné un lit.
- Oui, le lit que vous m'avez fait donner, le voilà, dis-je en montrant le sol nu.

Le prêtre aussi a pris peur ; il nous invite à dîner il nous sert un excellent rôti et nous prie de lui pardonner sa méprise. Bientôt nous sommes bons amis. Montés dans d'excellentes voitures et escortés par les cosaques, nous regagnons notre domicile en chantant.




VIII

Le baptême d'un moulin.


Les prêtres orthodoxes ne nous montraient pas tous autant d'aversion et d'hostilité. J'ai vu des prêtres profondément remués par la Parole de Dieu, reconnaître les grands torts dont ils s'étaient rendus coupables. Souvent c'était par ignorance que ces aveugles étaient devenus conducteurs d'aveugles. Quand la parole divine touchait leur coeur, ils étaient épouvantés et s'inclinaient devant la vérité. Mais leur changement d'attitude ne rendait pas leur situation bien facile. L'ancienne Église orthodoxe supportait que ses prêtres fussent ivrognes, blasphémateurs, immoraux, mais non qu'ils cherchassent en Dieu les sources de la vraie vie.

Avant la guerre mondiale, nous eûmes à installer non loin de Z. un moulin à cylindres, dont un prêtre russe était copropriétaire. je m'y rendis pour préparer le montage et le pope vint m'attendre à la gare. Il m'emmena chez lui et m'invita à dîner. On était en temps de carême ; néanmoins la table était garnie de toutes sortes de viandes. À la porte se tenait une servante pour empêcher les intrus de voir qu'on servait des mets défendus par l'Église. J'avais comme commensaux un prêtre des environs et sa femme. Je mangeai de tout, mais je ne pris pas de boisson alcoolique. Les quatre autres convives, les deux popes et leurs femmes, s'enivrèrent et eurent une tenue peu édifiante.
Le soir, on me donna une chambre dans la maison du pope. De bon matin, je fus réveillé par des coups frappés à la fenêtre voisine.
- Petit père, batiouchka, disait une voix suppliante, venez vite ! Mon enfant est à la mort, venez le bénir !
- On ne peut pas même vous laisser tranquille pendant la nuit, grommela le pope, et il se retourna dans son lit et se rendormit. On revint frapper à la fenêtre. Alors il cria :
- Je ne peux pas venir.

Le silence se fit pour quelques instants, puis on frappa de nouveau avec tant d'insistance que le prêtre ne put faire autrement que de se lever. Encore tout chancelant, il sortit enfin. À neuf heures, il était déjà de retour.

Six mois plus tard, quand l'installation fut achevée, je reçus un télégramme du pope m'invitant à assister au baptême du moulin. À mon arrivée, le prêtre me demande de prendre une part active à la fête. Je lui réponds que j'y suis tout disposé, à condition qu'il me permette aussi de baptiser le moulin à ma manière.
- Comment ferez-vous ça ? me demande-t-il, étonné.
- Très simplement, et cela aura les plus heureux effets.
- Quoi ?... Comment ?...
- Je lirai l'histoire de gens qui bâtissent leur maison sur le roc et d'autres gens qui la bâtissent sur le sable. Puis j'expliquerai cette histoire et vos paysans y prendront grand intérêt. Ce sera une bénédiction pour votre affaire. Vous en aurez grand profit et vos ouailles cesseront de vous voler.
- Ça, c'est magnifique ! Oui, je suis d'accord, je vous donne l'autorisation de dire tout ce que vous voudrez.
- Mais j'y mets encore une condition.
- Quoi donc ?
- C'est que vous ferez sonner les cloches demain à neuf heures pour rassembler les gens du village, afin qu'ils prennent part à la cérémonie et entendent ce que j'ai à leur dire.

Ainsi fut fait. Le lendemain matin, les cloches se mettent en branle ; les paysans accourent avec femmes et enfants. Le pope du village voisin est aussi là, ainsi que le diacre et le psalomtchik (chantre).
Revêtus de leur costume d'apparat, les prêtres parcourent le moulin en psalmodiant leurs litanies. je viens derrière. Munis de grands balais de rameaux feuillus, ils aspergent d'eau bénite le moulin, les sacs et les machines. Ils chantent : Seigneur, aie pitié de nous ! Seigneur, aie pitié !
Après le banquet, le prêtre dit à la foule :
- Maintenant, M. Martens va vous dire quelque chose de très intéressant.

Je lis au chapitre VII de l'Évangile de saint Matthieu, du verset 13 à la fin, et je parle du roc qui est Jésus-Christ : Tout ce qui n'est pas fondé sur ce roc est bâti sur le sable et appartient au royaume des ténèbres. Mais tous ceux qui sont fondés sur ce roc reçoivent une vie nouvelle, la vie éternelle, le pardon de leurs péchés et la certitude de la félicité à venir. Mon allocution dure longtemps. Au milieu de mon discours, le pope m'interrompt et s'écrie tout tremblant :
- Arrêtez, j'ai quelque chose à dire. Il lève les mains et dit, profondément ému :
- Mes chers paroissiens, tout ce que cet homme nous dit est la vérité. Ni moi ni d'autres, nous ne vous l'avons jamais enseigné, et si nous ne nous fondons pas sur le Roc, nous serons tous perdus. Ne pensez pas, dit-il en levant les bras, que ces larges manches fassent que celui qui les porte soit meilleur que vous, ni que mes cheveux longs, disait-il en les montrant, me rendent différent de vous. (2) Si nous ne nous convertissons pas, nous serons tous perdus. Nos rites ne sont que cérémonial mort et ne peuvent produire que la mort. Notre Église est ceinte d'une muraille branlante, avec une foule de brèches par où pénètrent les voleurs, les ivrognes, les débauchés et les criminels. Nous sommes impuissants à y porter remède et nous courons à notre ruine, Si nous ne bâtissons sur le vrai roc qui est Jésus-Christ.

Le diacre et l'autre pope l'interrompent et le font taire. Je reprends mon allocution et termine l'inauguration par une prière.
Si je suis bien informé, le pope fut déplacé et perdit sa paroisse.

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