Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

III

Persécutions.

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Tout fut renouvelé dans ma vie. Désormais, mon lot, ce furent les persécutions, les railleries, les sarcasmes. Mes parents, ennuyés de me voir en butte à ces vexations, me demandaient instamment de renoncer à ma nouvelle vie. Dans le village, on racontait que j'avais perdu la raison ; les autorités communales me défendirent de parler de mes expériences religieuses. Mais je ne pouvais m'empêcher de rendre témoignage à Jésus mon Sauveur. Cela irritait les gens et on me haïssait encore bien plus qu'autrefois.

Un dimanche de mai, attiré dans la campagne par le beau soleil printanier, j'étais allé me promener dans la vallée de Suchaja Balka, où la jeunesse du village aimait à se rendre. J'y rencontrai nombre de mes anciens camarades et je commençai à parler avec celui-ci et celui-là de mon Sauveur. Mais on se moqua de moi et on me donna des coups de bâton. Loin de m'abattre, cela redoubla mon zèle à rendre témoignage. Alors, en ricanant, ils se saisirent de moi, me lièrent les pieds avec une corde et me traînèrent vers le bas de la colline. J'eus bientôt les vêtements en lambeaux et le dos en sang. Arrivés à un escarpement, ils me précipitèrent sur la pente où je roulai à moitié étourdi. La douleur était si vive que je pus à peine me relever ; je me traînai péniblement à la maison.
Le lendemain, je fus cité devant le maire, qui me demanda de lui promettre de ne plus parler de Jésus. Courageusement et plein de joie, je lui répondis
- Je ne saurais taire le nom béni de Jésus.

Les paysans qui étaient là s'indignèrent de mon obstination et me poussèrent brutalement vers la porte, si bien que je tombai à plusieurs reprises. Puis ils fixent comparaître mon père et lui ordonnèrent de trouver voies et moyens de me faire taire ; ils ne toléreraient pas qu'un jeune garçon causât tant d'embarras.
Mon père était certainement convaincu de la sincérité de ma conversion, mais il n'osait le déclarer. Lorsque je revins à la maison, je trouvai ma mère tout en pleurs à la cuisine.
- Maman, ne pleure pas, lui dis-je, suppliant ; je ne suis plus le vilain garnement d'autrefois ; je ne jure plus, j'ai mis de l'ordre dans ma vie ; je ne fais rien que je ne puisse t'avouer les yeux dans les yeux.
- Oui, répondit-elle, je le vois bien. Je suis persuadée que tu es devenu un autre homme. C'est moi qui vaux bien moins que toi. je me sens perdue.
- Non, maman, ne crois pas cela. Prions plutôt le Seigneur qu'il vienne à notre secours.

Nous nous mîmes à genoux et nous ne cessâmes de lutter et de prier. Finalement ma mère me serra dans ses bras et me dit :
- Mon cher fils, maintenant, moi aussi je crois que le Seigneur Jésus m'a pardonné mes péchés.

Quand mon père rentra et vit notre joie, il n'eut rien à y objecter. Nous priâmes avec lui, mais la clarté ne se fit pas en son âme à ce moment-là ; ce n'est que bien plus tard qu'il se donna à Dieu.

Au village, malgré mes appels, personne ne changea de vie. Cela me semblait incompréhensible et je m'attristais fort de ne voir aucun résultat de mon témoignage. Souvent, je prenais mon Nouveau Testament et J'allais me cacher derrière un tas de paille pour le lire. je n'osais le faire ouvertement, car mon père me l'avait défendu. Plusieurs fois aussi je rencontrai le jeune S., qui avait été l'occasion de ma conversion, et je priai avec lui. Un jour, il me demanda:
- Que fais-tu pour Jésus ?

Je n'avais jamais pensé à cela.
- Je ne fais rien pour le Seigneur, répondis-je. Et toi ?
- Je suis très embarrassé. Je n'ai pas de don spécial. J'ai demandé à Dieu de me montrer une tâche. Il l'a fait. Maintenant, je prie chaque jour pour un homme qu'Il m'a désigné. Puis il ouvre ma Bible et le verset qui me parait convenir, je l'écris sur un billet que j'envoie à cet homme. Je suis heureux de faire ainsi la moindre des choses.

Depuis que je priais et que je lisais la Bible, mon passé me pesait lourdement sur la conscience. Un jour, il me sembla que toutes mes mauvaises actions s'accumulaient comme une montagne. Quand je commençai à en faire le compte, je fus effrayé. Il n'y avait presque personne au village à qui je n'eusse fait du mal. Que faire ? je n'avais pas d'argent pour réparer les dommages ; mes parents étaient trop pauvres pour que je pusse leur en demander ; je ne pouvais pas non plus en gagner assez à moi seul. Une nuit, je restai longtemps éveillé, en prière. Il me vint une idée :

Lève-toi de bon matin, fais ton travail aussi vite et aussi bien que possible, pour que ton père soit content quand il viendra à l'étable. Mais il faut faire tout cela avant le jour. Puis va à la grange et mets-toi à genoux. Ensuite rends-toi dans chaque maison du village, avoue le mal que tu y as fait et demande pardon !

J'allai dans la première maison dont les habitants avaient eu beaucoup à souffrir de ma part. Quand j'entrai et que je racontai ce que le Seigneur m'avait mis au coeur de faire, et que je demandai pardon, la femme se mit à pleurer et passa dans la chambre voisine ; mais le mari me cria de grossières injures et me jeta à la porte. Ce fut une grande désillusion pour moi ; j'attendais un tout autre effet de ma confession. Je n'avais pas pensé que cela pourrait prendre pareille tournure. Je continuai à aller de maison en maison. Certains étaient très touchés, mais la plupart me jetaient dehors avec des jurons ou ne me laissaient même pas entrer. J'allai ainsi jusqu'au milieu du village et je pénétrai, plein de crainte et de désarroi, dans la maison d'une veuve. Lorsque je lui eus dit ce qui m'amenait, elle m'invita aimablement à m'asseoir et j'oubliai toute tristesse.
- Attends donc, me dit-elle. Elle se rendit dans la cour et appela toute la famille. J'avais eu mainte querelle avec ses enfants.
- Maintenant, Cornelius, me dit-elle, répète à tous ce que tu m'as raconté ; j'aimerais que mes enfants l'entendent aussi.

Elle avait peine à retenir ses larmes. Quand j'eus tout avoué, il se fit un long silence, puis la mère reprit :
- Mes enfants, écoutez ce que je vais vous dire. Croyez-moi, car je suis votre mère. je n'ai jamais vu chose pareille. Je ne suis pas une enfant de Dieu, je n'ai encore jamais prié avec vous, mais dorénavant je le ferai. Si nous ne nous convertissons pas comme Martens, nous serons tous perdus.

Ce fut dans cette maison que pour la première fois je pus librement rendre mon témoignage et prier avec la famille réunie. Grande fut ma joie : c'était comme si le ciel s'ouvrait et qu'il n'y eût plus rien au monde qui pût m'effrayer ou me troubler. Tous les membres de cette famille se convertirent plus tard ; mais ils allèrent habiter un autre village. Bien que cette veuve soit maintenant morte, elle vit dans bien des coeurs. Sa mort a été pour plusieurs un exemple inoubliable.

Le coeur allégé, j'allai trouver d'autres personnes. Mais on me reçut de nouveau avec des sarcasmes et des ricanements. Quand j'arrivai à la dernière ferme, on ne voulut d'abord pas me laisser entrer ; mais le patron dit : « Laissez-le entrer, laissez-le venir, nous lui réglerons déjà bien son compte ! »

Je me doutais que l'affaire allait se gâter entrai cependant. Quand j'eus achevé mes aveux, le mari et la femme me dirent en se moquant :

- Alors, maintenant, si tu tombais mort sur place, tu serais un saint ?

Tout décontenancé de cette question, je répondis :
- Ce n'est pas moi, mais le Seigneur qui me sanctifie, et si c'est Sa volonté, j'aurai certainement la félicité éternelle.

Cela mit le mari hors de lui et son visage devînt menaçant. Il me mena dans une chambre, y fit entrer ses deux fils et ferma la porte derrière eux. Il se posta dehors avec sa femme et regarda par une petite fenêtre ce qui se passait dans la chambre. Les fils me rouèrent de coups à tel point que je tombai par terre sans connaissance.

Lorsque je revins à moi, tout était sombre alentour il faisait froid ; mes habits étaient humides et il me semblait que j'avais tous les membres brisés. On m'avait jeté dans un fossé derrière la ferme, me croyant mort. Péniblement, je me relevai et outre la douleur qui me poignait tout le corps, j'éprouvais une grande tristesse et une immense solitude. De mes proches mêmes, je ne pouvais espérer aucune aide. Quand je me faufilai dans notre cour, notre petit chien accourut au-devant de moi en aboyant et en branlant la queue, et ce brave animal m'a apporté en cette heure sombre une consolation comme j'en ai rarement trouvé chez les humains. Je me dirigeai vers un tas de paille et je m'y blottis. J'y restai couché jusqu'au matin.

Dans l'intervalle, mon père avait appris tout ce qui s'était passé et cela l'avait mis en colère, non pas tant contre ceux qui m'avaient maltraité que contre moi qui lui valais tant d'affaires ennuyeuses. Il avait honte de moi et de tout ce que je racontais de mon passé. Il finit par me dire :
- Il faut que cela cesse : ou bien tu te tiens tranquille, ou bien tu quittes la maison.

Comme je n'avais ni habits ni argent pour partir, je restai. Par amour pour mes parents, je fis de mon mieux pour que mon père revînt à d'autres sentiments. Il eus plusieurs encouragements en cette période ; je trouvai un ami qui avait fait les mêmes expériences bénies et qui lui aussi se sentait isolé dans sa propre famille. La prière en commun nous donna souvent un nouveau courage pour suivre Jésus.

Mon père s'irritait de l'influence que ma nouvelle vie exerçait sur ma mère. je sentis qu'il valait mieux partir. Aussi, un beau jour, je fis mon paquet et quittai la maison paternelle.




IV

Sur le trimard.


Alors commença une période difficile. je partais seul, sans argent, sans habits ni souliers convenables, pour chercher du travail chez des étrangers. Je fis une première tentative dans le Village de N., à environ quinze kilomètres de chez mes parents. Ce n'était pas très loin, et pourtant je mis beaucoup de temps à faire ce trajet. À tout moment, je devais m'asseoir au bord du chemin ; je me réconfortais en priant et en me répétant les promesses de Dieu. À N. je n'avais pas de connaissances, mais il s'y trouvait la fabrique des Messieurs R. et N., où je demandai à entrer comme apprenti. Le patron, M. R., me regarda longtemps avec compassion, car j'étais bien chétif, puis il me dit :
- Je verrai ; peut-être pourra-t-on faire quelque chose pour toi.

Dans le village, je trouvai un croyant, ébéniste de son métier, qui m'hébergea pour la nuit. Le lendemain matin, j'allai chercher la réponse au bureau de la fabrique. M. R. m'accueillit très aimablement et me dit :
- Nous te prendrons à l'essai.

Il y avait en outre trois jeunes gens qui s'étaient annoncés et qui furent engagés. Le contremaître allemand sous les ordres duquel je me trouvais se prit d'affection pour moi au cours des semaines d'essai, car je ne refusais jamais de lui apporter le samovar, de balayer la maison et de laver la vaisselle. Grâce à son entremise, je fus engagé comme apprenti pour deux ans. On me promettait quarante roubles pour la première année et, pour la seconde, cinquante roubles et la pension. On me donna aussi des vêtements et des chaussures et, bien qu'ils me fussent trop grands, j'en étais tout heureux.

Avec seize autres ouvriers, je logeais dans une ancienne écurie. Le long des parois étaient rangées de grossières couchettes de planches que les ouvriers avaient eux-mêmes fabriquées. Portes et fenêtres fermaient mal et le vent soufflait à travers le local. Le sol, pavé de grosses briques, avait de grands trous. Le poêle fumait tellement qu'on pouvait à peine chauffer et qu'à chaque essai, il fallait ouvrir portes et fenêtres pour chasser la fumée ; et la chaleur s'en allait. J'avais des couvertures et des coussins, mais fort minces ; je ne possédais pas de manteau. Comme je ne frayais guère avec mes camarades et ne vivais pas à leur manière, on m'avait laissé la plus mauvaise place, juste en face de la porte, et souvent le matin, j'étais tout raide de froid, la couverture et le lit tout blanc de neige. Tout cela était très difficile à endurer, mais je ne voulais pas retourner à la maison, encore que mon père fût revenu à des sentiments un peu meilleurs à mon égard.

Ici non plus, je ne pus taire mes convictions et je me mis à parler de Jésus à toute occasion. Cela me valut de nouveaux ennemis et de nouvelles persécutions. Le contremaître et sa femme, qui étaient sans enfants, me protégèrent et me réconfortèrent. Mais à deux reprises, je reçus tant de coups de mes persécuteurs que je ne pus me rendre au travail. Les ouvriers et les apprentis essayèrent d'indisposer contre moi le patron, qui commença à me témoigner du mécontentement. Pour mon malheur, au bout de quelques mois, le contremaître allemand quitta la fabrique et fut remplacé par un Russe. Celui-ci, un homme grossier, me détestait et encourageait les autres dans leurs vexations.

Je travaillais alors au tour. Un jour, quelques collègues sabotèrent une pièce importante que j'avais en travail et allèrent dire au patron que c'était moi qui l'avais abîmée. Il vint à l'atelier et quand il vit le dégât, sans s'informer davantage de la vérité, il me donna des coups. Les autres ouvriers faisaient le cercle en ricanant. Mon premier mouvement fut de m'enfuir de l'usine, mais n'ayant ni vêtements ni argent, je ne pouvais quitter ma place. je m'adressai au contremaître russe, mais lui aussi me donna des coups et me renvoya de l'atelier. Tout tremblant, je revins vers la porte et suppliai qu'on me laissât rentrer. Ce fut en vain. Il ne me restait d'autre ressource que d'attendre une occasion et de demander à être engagé de nouveau. On ne me laissa que peu d'espoir.

Je n'avais que 60 kopecks en poche et je résolus d'aller demander du travail dans une autre fabrique, dans la localité de W. je pris un train de marchandises qui me mena à N. ; de là, j'avais à marcher quinze kilomètres ; je n'y trouvai pas de travail. Mon argent était dépensé en vain ; de tout le jour, je n'avais rien mangé et j'avais si grand'faim que pour la première fois de ma vie je mendiai. Puis je pris à pied le chemin du retour. La nuit tombait ; à mi-chemin, je m'assis sur un talus de chemin de fer qui bordait la route pour me reposer un peu ; j'étais triste et mort de fatigue. Tout à coup, il entendis une voix qui, en allemand, criait au secours et demandait vie sauve. Des brigands avaient arrêté un paysan sur son char et allaient le tuer. Les malfaiteurs entendirent mes pas et crièrent :
- Qui va là ?

Sans réfléchir, je dis :
- Un type de la bande.
- Un type de la bande ? Bon, ça va bien ! dirent-ils. Dans le lointain, on vit apparaître deux grosses lumières, un train de marchandises s'approchait lentement. Aussi fort que je pus, Je criai :
- Au secours, au secours ! Il y a des brigands qui veulent tuer quelqu'un. Les brigands furent mis en désarroi ; ils lâchèrent leur victime et le criai au paysan, en allemand :
- Sauve-toi avec ton char !

Les brigands disparurent dans l'ombre et s'enfuirent au loin. L'homme profita de l'occasion et partit avec son équipage, me laissant en plan. je fus pris d'angoisse, car je supposais que les Russes reviendraient et se vengeraient. je me mis donc à courir le long du talus et à appeler le paysan.
- Emmenez-moi avec vous ! Prenez-moi sur votre char !

Le paysan ne voulut d'abord rien entendre, me prenant pour un des brigands. Finalement, il s'arrêta et me laissa monter. Quand il sut qui j'étais et ce que j'avais fait pour lui, il me remercia vivement du secours que je lui avais prêté et, en me quittant, il me donna 70 kopecks.

Le lendemain matin, je revins à mon ancienne fabrique, fatigué, quasi brisé par mon voyage de 24 heures, ma longue course à pied et mon échec. Je suppliai encore une fois qu'on voulût bien me reprendre, ce qu'on m'accorda enfin. Mais on me traita de telle façon qu'il me fut impossible d'y rester bien longtemps. J'écrivis à mes parents, demandant de pouvoir rentrer chez eux.
- Oui, en visite, répondit mon père.

Cela me fit quand même plaisir ; je fis mon paquet et me rendis à la maison. J'y étais depuis trois jours, quand mon père me dit :
- Si tu tiens à réparer tes torts, va à E. et encaisse l'argent que me doivent quelques paysans de là-bas. Alors j'oublierai tout le chagrin que tu m'as fait.

J'étais heureux de lui rendre ce service et je réussis à faire rentrer une somme plus forte qu'il n'attendait. C'était en décembre, peu avant Noël. Au retour, je descendis à la station de 0., d'où j'avais encore dix-huit kilomètres à marcher. Il était trois heures du matin. Dehors, il faisait un froid perçant, les étoiles scintillaient et la neige craquait sous les pieds. Les arbres et les buissons étaient couverts de givre et un silence de mort pesait sur la campagne. J'étais peu rassuré à l'idée de traverser seul la steppe, car dans les forêts voisines gîtaient alors de nombreux loups. il avais marché environ cinq kilomètres, quand je vis venir dans ma direction une sorte de gros chien. « Il y a un paysan qui se rend à la gare », me dis-je. Mais voici venir une seconde bête, puis une troisième... je me rendis compte que j'avais bel et bien affaire à des loups. Ils étaient cinq à me cerner ; leurs yeux brillaient du désir de me déchirer, leurs langues pendaient avides. Dans mon angoisse, je m'agenouillai au milieu du cercle et me mis à prier, m'attendant à chaque instant à ce qu'ils se précipitent sur moi et me mettent en pièces. Tout à la ronde, aucun bruit que le souffle haletant des loups affamés.

Combien de temps cela dura, je ne le sais plus. Le jour commençait à poindre quand les loups me laissèrent et regagnèrent leurs repaires. J'étais libre ! je m'agenouillai de nouveau dans la neige et je remerciai Dieu de cette merveilleuse délivrance.

Mon père fut content de voir tout l'argent que je lui rapportais ; il me donna cinq roubles. Quelques jours après, je repartis pour chercher du travail. Dans une ville, je trouvai une place de tourneur, mais je ne pus y rester longtemps non plus. je fis diverses démarches en divers endroits. Souvent, je tombai dans de grandes tentations et je ne sus pas toujours y résister. J'eus de graves conflits intérieurs, mais Dieu, dans Sa bonté, me donna mainte preuve de Sa puissance et de Sa fidélité. Mon plus profond désir était et resta toujours de rendre témoignage de ce que Jésus avait fait pour moi. Après bien des tentatives de-ci de-là, j'arrivai enfin à Ch., où je trouvai une situation stable.

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