Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

2. Le secret de sa plénitude.

suite

Manifestation.

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Nous avons constaté la présence, l'habitation du Saint-Esprit dans le coeur du croyant ; par manifestation, nous désignons sa présence consciente, la révélation intérieure de l'Esprit à notre esprit. Remarquez au sujet de cette manifestation.


1. Sa certitude.
Se produira-t-il une telle manifestation de la plénitude de l'Esprit quand nous lui consacrerons notre vie ? Serons-nous avertis d'un grand changement intérieur ? Y aura-t-il une transformation consciente, un nouvel éclat conscient de l'expérience chrétienne ? Voici notre réponse :

Est-ce que le fleuve indolent, stagnant, change d'état sensiblement quand les eaux de la mer se précipitent dans son embouchure et que l'élan et le choc des vagues le purifient ? Est-ce que le vieux château sombre et isolé sent l'air frais et doux envahir ses salles quand tout à coup on les ouvre au vent qui souffle ? Est-ce que les yeux sans regard, voilés par les ténèbres pendant des années, sont conscients de la brillante lumière du jour quand pour la première fois elle se présente à leur vue ravie ! De même il y a une manifestation consciente pour l'âme qui s'est donnée à Dieu complètement et pour toujours. Il y aura un changement, une réalisation de la présence du Saint-Esprit à un degré auparavant inconnu, le sentiment que la grande crise de la vie spirituelle s'est opérée.

Peu importe que cette manifestation fasse irruption en nous comme un éclat soudain du soleil qui jaillit à travers les nuages sombres, ou qu'elle s'insinue doucement comme la clarté lentement progressive mais sûre du crépuscule du matin. C'est assez de savoir qu'une telle manifestation se produit, que l'Esprit se révèle par une plénitude, une puissance et une bénédiction jusqu'alors ignorées. Ses supplications pour que nous lui consacrions notre être n'étaient point sans but ; notre consécration n'était pas une démarche vaine. Il accomplit sa promesse :

« Je me manifesterai comme je ne me manifeste pas au monde. » Dès lors, il y a une hauteur et une profondeur, une paix, une puissance, une joie et une bénédiction, une communion et une utilité, des prières et des actions de grâces, que le passé n'avait jamais réalisées.

L'âme qui se donne à Dieu pleinement est transformée au delà de ses plus avides espérances ; les bienfaits de la vie abondante s'accroissent en richesse et en plénitude de jour en jour ; Dieu fait « infiniment plus que nous ne pouvons demander et comprendre ». Nous sommes « fortifiés de sa puissance par son Esprit dans l'homme intérieur » ; remplis de toute la plénitude de Dieu, et de cette plénitude découlent service, témoignage et bénédiction pour tout notre entourage.


2. Son adaptation à chacun.
La manifestation variera selon les individus. Deux hommes, absorbés dans une conversation, se sont arrêtés sur une voie de chemin de fer, sans remarquer l'approche, d'un train qui fond rapidement sur eux. Soudain des mains amies les arrachent à la mort terrible qui les menaçait. Tous deux se relèvent pâles et défaits, se rendant compte qu'un même événement leur est arrivé, qu'ils ont été délivrés d'une mort cruelle. Remarquez comme ils sont affectés différemment - l'un a les yeux remplis de larmes, sa voix tremble d'émotion contenue, son coeur s'élève à Dieu dans une profonde gratitude ; l'autre est tout transporté par son émotion, il saute de joie, il embrasse ses sauveurs et raconte avec exaltation sa délivrance à tous ceux qu'il rencontre. Le même bienfait a été accordé à chacun d'eux, mais l'expérience qu'ils en ont se manifeste diversement, parce que leur tempérament est différent. Il en est de même ici.

Deux enfants de Dieu lui consacrent leur vie dans un abandon complet. En réponse, le même événement leur survient - une plénitude de l'Esprit inconnue auparavant et qui leur semblait impossible. Mais la manifestation de cette plénitude ne sera pas la même ; elle variera nécessairement avec le tempérament de chacun. Car Dieu ne donne pas seulement la plénitude, mais c'est lui aussi qui a créé les vases destinés à cette plénitude et il les a créés différents. La coupe, le vase et le gobelet d'or sont tous remplis, mais l'eau y prend la forme du récipient. La lumière qui provient d'un même fil électrique est partout la même, mais elle se teinte diversement d'après la couleur des globes où elle brille. Paul et Jean étaient des hommes puissamment remplis du Saint-Esprit ; mais la manifestation de cette plénitude a été modifiée d'une manière frappante par leur tempérament individuel. Paul est triomphant, bouillant, véhément. Il éclate à chaque instant en cris de victoire, de louange et de joie. Son coeur brûle d'amour pour Christ avec une intensité qui semble devoir le consumer. La vie semble trop courte à son âme avide pour tout le dévouement, le zèle et l'enthousiasme dont le Saint-Esprit avait gravé l'idéal dans l'Église primitive. Paul était assurément rempli du Saint-Esprit, et des milliers de martyrs et de héros missionnaires, doués de la même intensité d'émotion et inspirés par la vision de cette vie pleine de l'Esprit, l'ont imitée, l'ont illustrée de leur exemple par une vie de sacrifice pour le Maître.

Pourtant, quiconque. s'imaginerait ne pas être rempli du Saint-Esprit parce qu'il ne jouirait pas d'une manifestation en tous points semblable serait fort loin de la vérité.

Examinons le cas de Jean.
Personne plus que lui était près du coeur de Jésus. Il s'appuyait sur son sein, il interprétait les secrets les plus intimes de son âme. Ses écrits, pénétrés de l'Esprit même de Christ, nous transportent jusque dans le sanctuaire où le Dieu saint est présent. Calme, contemplative, son âme ne semble pas éclater en cris de triomphe comme celle de Paul, mais elle est ravie, absorbée, perdue dans la vision du Christ. Néanmoins Jean, le disciple bien-aimé, le confident du Christ était rempli du Saint-Esprit aussi parfaitement que Paul, le grand apôtre des Gentils. Dans cette marche calme et sainte de Jean avec Dieu, nous avons un type de manifestation de l'Esprit qui s'est reproduit dans des milliers de vies, dont la communion constante, le ministère de supplications, le service tranquille sont précieux aux yeux du Seigneur et portent la marque assurée de la plénitude. Les Jean, les Rutherford, les Bengel du peuple de Dieu sont aussi certainement remplis de l'Esprit que les Paul, les Tudson et les Paton. Quand donc nous avons consacré notre vie, soyons reconnaissants envers Dieu de la manifestation particulière qu'il pourra nous accorder.
En convoitant le genre d'expérience d'un autre, sous prétexte qu'il correspond mieux à nos propres idées sur ce que devrait être la manifestation de la plénitude de l'Esprit, prenons garde de déprécier et de déshonorer ce que Dieu nous a accordé. S'il nous accorde des visions extraordinaires, s'il nous remplit d'extases célestes, s'il nous ravit jusqu'au troisième ciel - c'est bien. Mais s'il nous donne en partage une expérience plus calme ; s'il répand en nous l'esprit de supplication ; s'il nous remplit d'une paix aussi profonde que la joie des autres est exaltée ; s'il nous oint de puissance dans la prière plutôt que de puissance dans la chaire, - cela aussi est bien. Car il sait ce qu'il fait, et « l'Esprit distribue ses dons à chacun comme il lui plaît ».


3. Son accompagnement, la souffrance.
Dans I Pierre IV, 1-2, cette vérité est établie : « Puis donc que Christ a souffert dans la chair ; faites vous une arme de cette pensée-là ; car celui qui a souffert dans sa chair en a fini avec le péché, et ne doit plus, pendant le temps qui lui reste ici-bas, vivre selon les passions des hommes, mais selon la volonté de Dieu. » La chair - la nature charnelle - qui en Christ était sans péché, est en nous pécheresse ; c'est la sphère où le péché agit, « le corps du péché ». Voilà pourquoi, si nous livrons entièrement notre vie à Dieu pour faire sa volonté, la vieille volonté propre, la vie de la chair, éprouvera le contact de la croix de Christ, car c'est lorsque nous la tenons pour crucifiée avec Christ, par la consécration et par la foi, que nous cessons de faire notre volonté propre, pour accomplir la volonté parfaite de Dieu. Cela présage de la souffrance, et la Parole nous dit clairement : « Armez-vous de cette pensée-là et attendez-vous à souffrir dans la chair, car pendant le temps qui vous reste ici-bas, vous devrez vivre « non selon les passions des hommes, mais selon la volonté de Dieu ». Or, telle est justement l'expérience que nous faisons en cherchant à connaître la plénitude de l'Esprit. Quand nous abandonnons notre vie à Dieu, au lieu de la grande manifestation de paix et de joie que nous espérions, nous sommes confus d'en trouver une autre totalement différente.
Nous voilà dans la lutte et dans l'agonie, nous éprouvons de féroces résistances et des souffrances aiguës ; de l'agitation, de l'incertitude, de la détresse. Au lieu de la lumière, ce sont les ténèbres ; au lieu de la paix, une cruelle inquiétude ; au lieu de la plénitude, un grand vide spirituel et la stérilité dans notre âme ; au lieu d'un progrès, un recul apparent.

Ce sentiment intérieur de souffrance intense, que nous ne pouvons ni définir, ni décrire, et qui nous jette dans, un trouble presque sans espoir, se prolonge longtemps. Cette expérience est absolument normale et il faut s'y attendre dans toute vie consacrée. « Vous êtes dans l'erreur, ne connaissant pas les Écritures. » Si nous les avions, connues, si nous nous les étions appliquées, nous nous serions fait « une arme de cette pensée », nous aurions attendu d'avance précisément cette expérience.

Que tout croyant qui passe par cette crise ne se laisse ni troubler ni décourager, car elle est la preuve certaine que Dieu va lui accorder la plénitude après laquelle son coeur soupire.

Le chemin de la chambre haute de la Pentecôte passe par le Calvaire ; Dieu n'a qu'un remède pour le moi et pour les péchés - la croix de Christ. L'homme qui s'écria : « Ce n'est plus moi qui vit, c'est Christ qui vit en moi, » venait de dire : « je suis crucifié avec Christ. » Mais cela fait souffrir d'être crucifié, même avec Christ ! De là viennent l'obscurité, la lutte, la souffrance et l'agonie. Mais « ne crains point, crois seulement, » « si nous sommes étroitement unis à lui par une mort semblable à la sienne, nous le serons aussi par une même résurrection », et il en résulte le repos de Dieu, sa paix et sa puissance. 


4. Son moment - celui de la consécration.
Comme nous l'avons établi, il ne faut pas, au moment où nous nous livrons à Dieu, commencer par sonder notre expérience intime pour voir s'il a rempli sa promesse de se manifester.

Le moment où nous déclarons nous consacrer n'est pas toujours celui où nous nous consacrons réellement à Dieu, car il peut y avoir quelque chose dans notre vie que nous négligeons consciemment de consacrer, et qui empêche la manifestation de l'Esprit au moment de la consécration apparente. Cependant, en jetant un regard en arrière, nous voyons clairement cette vérité générale que l'expérience de la plénitude de l'Esprit a été la réponse de Dieu à notre consécration, et nous lions ensemble ces deux faits d'une manière précise dans les annales de notre vie spirituelle. Ceci achève d'éclairer la controverse sur la question de savoir si la manifestation de la plénitude de Christ est, ou n'est pas, une expérience postérieure à la conversion, une soi-disant « seconde bénédiction ».

Si, comme nous l'avons vu, l'expérience de la plénitude de l'Esprit est liée en fait, et dans l'ordre du temps, avec la consécration de notre vie à Dieu, alors la seule question est celle-ci : « Quand nous sommes-nous consacrés ? » Si, à la conversion, nous n'avons pas seulement mis en Christ notre confiance pour être sauvés, mais encore nous lui avons abandonné notre vie par une pleine consécration, alors, non seulement nous avons reçu l'Esprit, mais encore nous avons connu sa plénitude. Mais si un intervalle plus ou moins long sépare notre salut de notre consécration à Dieu, alors la plénitude de l'Esprit doit être une expérience postérieure à la conversion. Logiquement, un tel intervalle est toujours nécessaire ; pratiquement, il peut être si court que les deux expériences soient presque simultanées ; généralement, l'intervalle existe, long, pénible et inutile, dans lequel l'âme cherche à tâtons l'inconnu, ou résiste au connu, à la vérité.

Logiquement, un intervalle est nécessaire, car l'appel à la consécration suppose le salut. « Je vous supplie, frères, par les compassions de Dieu (Rom. XII, 1). » C'est l'amour qui naît dans nos coeurs parce que Christ nous a sauvés, qui nous porte à lui consacrer notre vie. La vie consacrée est la réponse des rachetés au Rédempteur et ce n'est pas avant d'avoir expérimenté l'amour de Celui qui les a aimés le premier, que leur coeur peut être enflammé de l'amour qui les porte à la consécration. La conversion doit donc nécessairement précéder la consécration.

Pratiquement, l'intervalle peut être si court qu'on le remarque à peine. Le même torrent de grâce qui porte une âme dans le royaume de Dieu la remplit en même temps d'une reconnaissance si grande qu'elle ne peut attendre un instant pour consacrer sa vie. Heureuse cette âme-là. Paul semblait à peine sauvé que déjà, dans l'attitude de la consécration, il s'écriait : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? » Charles-G. Finney, après avoir trouvé Christ, raconte qu'en sortant des profondeurs de la forêt, et en se rendant à son bureau d'avocat, il se surprenait à répéter à haute voix : « Il faut que je prêche l'Évangile. » Presque inconsciemment il avait, à l'heure même de sa conversion, consacré sa vie à Dieu, et la vision de ses clients, de ses dossiers et de ses ambitions professionnelles s'était évanouie devant la vision de Celui qui était mort pour lui. Il en résulta pour lui, tandis qu'il était seul la nuit suivante dans son bureau, une manifestation si glorieuse de la plénitude de Dieu que bien peu d'âmes en ont reçu une pareille depuis les temps de la primitive église et qu'on ne peut en lire le récit sans éprouver une sainte et divine émotion.

Habituellement, il y a un intervalle considérable entre la conversion et l'entière consécration à Dieu. Mais cet intervalle est inutile et douloureux. Il ne répond pas aux désirs et aux plans de Dieu, mais vient de ce que nous ignorons cette grande, vérité fondamentale, ou de ce que, la connaissant, nous résistons avec persistance à l'appel de Christ. Enfin, après des années de ténèbres et de désobéissance, nous cédons, et entrons en possession d'un ciel de paix que nous aurions pu tout aussi bien nous approprier plus tôt, au lieu de rester si longtemps dehors, ballottés sur une mer furieuse.


5. Son progrès. La manifestation de la plénitude de l'Esprit peut être progressive.
Non pas que la volonté de se consacrer doive passer par des phases successives, car c'est un acte déterminé, accompli une fois pour toutes, et parfaitement agréable à Dieu comme tel. Cependant peu de croyants comprennent de suite la portée d'une complète consécration à Dieu ; les conséquences pratiques d'un tel acte ne leur apparaissent et ne passent dans leur vie que peu à peu, et à ce perfectionnement correspond un progrès dans la manifestation, progrès, plus marqué dans certaines vies que dans d'autres. Quelques âmes abandonnent leur vie à Dieu en un moment par une consécration complète, absolue, intense, qui essoufflerait les âmes timides et plus lentes, et Dieu leur répond d'une manière aussi immédiate, par le sceau de la plénitude manifestée. D'autres cèdent lentement et par degrés, et leur expérience prend une forme également, graduelle et progressive.
Voici qui, peut-être, servira d'illustration :
Vous possédez une grande propriété foncière. Après mûre délibération, vous vous décidez à la vendre, vous la vendez de bonne foi, et vous n'avez plus qu'à signer l'acte. Mais avant la signature, vous découvrez avec surprise un magnifique cours d'eau dont vous ignoriez l'existence, et qui rehausse la valeur de votre domaine. Ce n'est qu'au prix d'un combat pénible que vous le donnez avec le reste du terrain, car il vous était inconnu quand vous avez consenti au marché. Mais vous êtes un honnête homme, et finalement vous cédez, car vous avez vendu le fonds « avec toutes ses dépendances. » Bientôt après, vous découvrez des gisements de charbon sous le même sol et constatez qu'on pourrait y établir une mine extrêmement productive. Mais il est trop tard, et après une lutte prolongée, vous décidez que la mine de charbon s'en ira aussi, car la vente a été conclue d'une manière absolue et sans réserve. Puis, quand arrive le jour de la signature, vous découvrez des traces d'or au fond de la rivière et vous êtes bientôt étonné d'apprendre que la propriété qui vous échappe est une des plus riches régions aurifères du continent. Alors se produit une lutte épouvantable ; c'est la suprême épreuve. Vous essayez de vous persuader que les mines d'or n'étaient pas comprises dans la vente ; que le prix demandé est misérablement dérisoire ; que l'honneur ne vous oblige pas à signer le marché. Pourtant dans votre coeur vous savez que la vente a été sans réserve, qu'elle comprenait tout, même l'air au-dessus et le sol au-dessous ; et la conscience que Dieu vous a donnée plaide sans relâche jusqu'à ce qu'enfin, après des efforts terribles, vous cédez, vous avancez la main, et vous scellez l'acte qui vous enlève toutes ces richesses.
Il en est de même dans beaucoup de vies.
Vous vous livrez à Dieu absolument et sans réserve, et ce fait, qui lui est agréable, apporte à votre âme une bénédiction manifeste. Mais au début, vous ne connaissez pas toute l'étendue et toute la portée d'une telle consécration et si vous les connaissiez, vous reculeriez peut-être de frayeur. Notre Seigneur y pourvoit avec compassion et tendresse ! Heureux que notre volonté lui soit consacrée, il nous révèle bientôt quelque idole que nous chérissons, et nous montre qu'elle est comprise dans la consécration que nous lui avons faite pour ainsi dire en blanc. Peut-être que nous luttons et résistons, mais notre acte de consécration était honnête et sincère, et nous finissons par céder. Pas à pas il nous conduit, nous montrant, aussi rapidement que nous pouvons le supporter, comment cet acte de consécration englobe tout ce qui nous est cher. Quand ces différentes expériences ont augmenté notre foi en son amour, il nous amène face à face avec notre mine d'or, notre Isaac, quelque trésor de volonté propre, d'amour-propre, ou d'orgueil pour la conservation duquel nous donnerions tout ce qui nous reste dans la vie et notre vie même. Mais, l'acte a été passé ; il est sans réserve ; il faut tout lâcher. Et de ce combat résulte le perfectionnement de la consécration qui apporte dans notre coeur la plénitude tant désirée de la manifestation.
Réjouissons-nous qu'il y ait des âmes intrépides qui s'écrient : « Seigneur, que ta volonté soit faite », auxquelles il répond par une révélation de toute l'étendue et de toute la portée. de la consécration, et dont la soumission instantanée et entière obtient la manifestation immédiate de sa plénitude. Mais il est doux de le voir conduire avec amour et patience les âmes plus timides et hésitantes jusqu'au haut de l'échelle de la vie consacrée, jusqu'à ce que pas à pas elles atteignent aussi à ces hauteurs sublimes que d'autres conquièrent d'un seul bond.

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