« Vous recevrez
là puissance quand le Saint-Esprit viendra
sur vous », avait dit Jésus,
à ses disciples. Et leur vie devint
aussitôt un incessant exemple de hauts faits
accomplis avec la puissance de l'Esprit.
« Étienne, rempli de foi et de
puissance, faisait de grands prodiges et des
miracles parmi le peuple (Act.
VI,
8). »
Charles-G.
Finney, entrant dans un moulin, était si
rempli de la puissance de l'Esprit, que les
ouvriers tombèrent à genoux en larmes par la
seule présence de
l'évangéliste, avant qu'il eût
prononcé un mot.
Dans
un
« camp meeting », où les
sermons les plus éloquents n'avaient
absolument pas réussi à amener les
hommes à la repentance, toute
l'assemblée fondit en larmes de conviction
et de douleur en entendant les paroles calmes d'un
homme simple, manifestement rempli de l'Esprit. Un
mot, une prière, un appel sérieux, un
cantique, qui autrement passerait inaperçu,
pénètre au fond du coeur,
accompagné d'un mystérieux pouvoir,
s'il provient d'une vie remplie de l'Esprit.
Moody
témoigne qu'avant de connaître la
plénitude de l'Esprit, jamais non plus il ne
connut la plénitude de la puissance de Dieu
dans sa prédication, mais qu'après
cela jamais sa prédication ne manqua de
produire quelques fruits.
Et
la puissance
de la vie abondante ne se limite pas à la
prédication de la Parole de Dieu. Dieu donne
à quelques-uns la puissance de la
prière ; à d'autres la puissance
du témoignage ; à d'autres la
puissance du chant ; à d'autres la
puissance dans l'épreuve et la douleur.
Toute âme qui réalise la vie abondante
de l'Esprit touche le coeur des autres avec une
puissance dont l'étendue et
l'intensité n'apparaîtront qu'à
l'avènement du Seigneur.
La
plénitude de l'Esprit ne limite pas ses
fruits à l'amour, la paix et la puissance
abondantes. C'est encore une vie d'abondante joie ;
« la joie de
l'Éternel sera votre force ;
d'abondante patience,
nous ceignant de courage au sein
d'épreuves qui, sans cela, nous seraient
insupportables ; d'abondante douceur,
puisque la douceur même de Christ prend
possession de nous ; d'abondante bonté,
d'abondante foi,
d'abondante humilité,
d'abondant empire
sur nous-mêmes. Tout cela n'est pas
destiné aux seuls apôtres, pasteurs,
missionnaires ou moniteurs, mais à tous les
enfants de Dieu, car il est clairement dit :
« La promesse est pour vous et pour vos
enfants et pour tous
ceux qui sont au loin. »
Quel
en est le
secret ?
Comment
donc les
aspirations de nos coeurs après la
plénitude de l'Esprit seront-elles
satisfaites ? Comment connaîtrons-nous
son abondance d'amour, de paix, de joie et de
puissance pour le service ? Quel est le secret
de cette vie abondante, de cette plénitude
de l'Esprit ?
Nous
répondrons d'abord
négativement : Ce
n'est pas que nous n'ayons pas
reçu le Saint-Esprit.
Devant la faiblesse, la
stérilité, le manqué d'amour,
de joie, de paix et de force de beaucoup de vies
chrétiennes, et sachant que ces fruits
doivent résulter de là vie abondante
de l'Esprit, un grand nombre se jettent dans cette
conclusion extrême que l'Esprit n'a pas
été reçu, sinon comment
expliquer la faiblesse des manifestations de sa
présence et de sa
puissance ?
La
première vérité que nous avons
besoin de voir clairement, c'est donc que chaque
enfant
de Dieu
a. reçu le don du
Saint-Esprit. Il
est
de suprême importance, dans la recherche du
secret de la vie abondante, que
ce fait glorieux soit clairement reconnu et
accepté par le croyant. Car s'il n'a pas
reçu le Saint-Esprit, alors son attitude
doit consister à attendre, à supplier
et à rechercher le don qui ne lui appartient
pas encore. Mais s'il a
reçu le
Saint-Esprit, il doit adopter une
attitude entièrement différente, et
au lieu d'attendre le Saint-Esprit, et de prier
pour le recevoir, il doit se soumettre et
s'abandonner à Celui qu'il a
déjà reçu. Dans le premier
cas, nous attendons que Dieu fasse quelque
chose ; dans le second, c'est Dieu qui attend
que nous fassions quelque chose.
On
voit
immédiatement que si une personne observe
l'une de ces attitudes alors qu'elle devrait
observer l'autre, elle ne peut aboutir qu'à
la confusion et à l'échec. Par
exemple, la condition toute simple de notre salut
est la repentance de nos péchés et la
foi en Jésus-Christ notre Seigneur. Or,
maintenir une âme vraiment repentante dans
l'attitude de la recherche du pardon et dans la
supplication, au lieu de la pousser à
croire, par un simple acte de foi en la Parole de
Dieu, qu'elle a été pardonnée
en Christ, est une erreur désastreuse qui a
pour résultat les ténèbres et
le désespoir, au lieu de la lumière
et de la joie que Dieu veut lui communiquer. Par
contre, essayer d'amener un pécheur
impénitent à « croire
seulement », plutôt qu'à se
repentir d'abord de ses péchés, ce
sera le maintenir dans les ténèbres
tout aussi épaisses du formalisme et de
l'hypocrisie. Les deux cas sont les mêmes. Si
le manque de plénitude est dû, comme
nous en sommes persuadés,
non à l'absence du Saint-Esprit en nous,
mais au fait que nous ne nous sommes pas
abandonnés à cet Esprit, alors, c'est
une méprise terrible et mortelle que de
pousser une âme à attendre et à
chercher, au lieu de la presser de se soumettre et
de s'abandonner. C'est lui faire poursuivre un but
contraire à celui de Dieu. Elle est toujours
à crier à Dieu de lui donner le
Saint-Esprit, de la baptiser de l'Esprit. Mais Dieu
l'a déjà fait pour toute âme
qui est en Christ, et il l'appelle à remplir
certaines conditions par le moyen desquelles elle
connaîtra la plénitude de l'Esprit,
non de l'Esprit à venir, mais de l'Esprit
qui déjà est en elle. N'avons-nous
pas vu des enfants de Dieu dans l'attente, les cris
et l'agonie, pendant des jours, des mois et
même des années longues et
pénibles, pour obtenir le don du
Saint-Esprit, parce qu'ils ne connaissaient pas la
vérité révélée
sur ce point ? Car c'est la Vérité
qui nous affranchit et sans elle il
n'y a pas de liberté.
Ainsi
donc, la
Parole de Dieu enseigne clairement que nous tous,
qui sommes enfants de Dieu, nous avons
« reçu le
Saint-Esprit », ou, comme
l'Écriture l'exprime « le don
du
Saint-Esprit. »
1. Nous
avons rempli les conditions
requises pour recevoir le don du
Saint-Esprit. Quelles
sont
ces
conditions ? Nous devons nous attendre
à ce qu'elles soient très simples, et
facilement intelligibles pour les moins instruits.
Dieu ne voudrait pas faire dépendre le plus
grand don de son amour après celui de son
Fils, de conditions autres que les plus simples et
les plus claires. À travers tous les
siècles, sa Providence préparait
l'accomplissement de la grande promesse de
l'Esprit. Il ne voudrait pas maintenant qu'aucun de
ses enfants se trompât de chemin. Il en a
fait une grande route, et y a dressé des
poteaux indicateurs si clairs, si explicites que
seules les opinions humaines
préconçues, doctrines,
théories, théologies et
obscurcissement d'esprit, ont pu nous égarer
aussi complètement.
Et,
quand nous
avons essayé de mettre de côté
nos propres vues et de chercher notre
lumière dans la seule Parole de Dieu, nous
avons compliqué la question en nous bornant
à étudier exclusivement
l'expérience des apôtres le jour de la
Pentecôte. Voyant là le
« modèle placé pour nous
sur la montagne », nous avons cru,
consciemment ou inconsciemment, que les mêmes
circonstances devaient se répéter.
Notons ici que dans notre recherche des conditions
du don du Saint-Esprit, nous nous sommes
arrêtés sur ce que les apôtres
ont éprouvé,
sans tenir compte de ce qu'ils ont enseigné,
le jour de la Pentecôte. Or,
l'expérience que fait un homme à sa
conversion peut être tout à fait
merveilleuse, et accompagnée de
circonstances impressionnantes. Mais bien des
hommes qui ont fait, à ce moment-là,
une expérience authentique et glorieuse
échouent complètement dans leurs
efforts pour conduire à Christ d'autres
âmes. Pourquoi ? Parce
qu'ils introduisent dans les
directions qu'ils donnent aux chercheurs anxieux
des conditions tirées de leur propre
expérience, et qui ne sont pas les conditions
essentielles de
l'Écriture.
Ils nous enseignent à prier sans cesse,
à attendre non seulement dix jours, mais dix
ans s'il le faut, la promesse du Consolateur,
à espérer d'étonnantes
expériences, etc...
Combien
d'âmes avides ont été ainsi
plongées dans une confusion sans espoir, et
dans les ténèbres spirituelles. C'est
la même erreur que pour la conversion. On
s'efforce de nous guider exclusivement par
l'expérience apostolique,
plutôt
que par l'enseignement
apostolique. Mais leur
expérience est bien plus difficile à
analyser que leur enseignement, et on peut dire en
toute sincérité que leur
expérience sortait des règles
établies pour nous, sous ces trois rapports
importants, qu'ils ont vécu avant
la
venue de Christ, pendant
sa vie terrestre, et après
son départ. De sorte qu'ils
ont eu, une certaine expérience du
Saint-Esprit comme croyants de l'Ancienne Alliance,
une autre expérience quand le Christ
ressuscité souffla sur eux et dit :
« Recevez le Saint-Esprit »,
une autre encore lorsque Christ, après son
Ascension, répandit sur eux le Saint-Esprit
à la Pentecôte. Il n'en est pas de
même de nous. Selon nous, la question
importante n'est pas de savoir comment les
apôtres - qui ont pour ainsi dire vécu
à travers la dispensation, du Père,
celle du Fils, et celle du Saint-Esprit - ont
reçu le Saint-Esprit, mais comment des
hommes qui ont vécu, comme
nous, sous la
dernière seule, l'ont
reçu. L'expérience qui peut nous
servir de modèle n'est pas tant celle des
apôtres, qui même avaient cru en
Jésus avant le don du Saint-Esprit, que celle des
âmes
converties
par les apôtres.
Ces
âmes
ont cru en Jésus exactement
comme nous, après
que l'oeuvre du Christ a été
accomplie, et après que le Saint-Esprit a
été donné.
Demandons-nous donc, non pas ce qu'a
été l'expérience des
apôtres, mais ce qu'a été leur
enseignement, non pas comment ils ont reçu
le Saint-Esprit, mais comment ils ont
appris aux
autres à le
recevoir. Et ici, comme toujours, nous trouvons la
Parole de Dieu merveilleusement simple, si nous
voulons mettre de côté nos
préjugés, et l'écouter parler.
Car, ce même jour de la Pentecôte,
l'enseignement des apôtres a
été tout aussi clair que leur
expérience a été
merveilleuse.
S'il
y eut jamais
un moment où la présence de Dieu
remplit un être humain, brûla dans un
coeur humain, et inspira à des lèvres
humaines un enseignement sans erreur,
sûrement ce fut lorsque Pierre prêcha
son grand sermon le jour de la Pentecôte.
Tout enflammé qu'il était par la
Vertu d'En-Haut, ce fut le Dieu de
vérité lui-même qui parla par
sa voix, et qui, au cri d'appel de la
multitude : « Que
ferons-nous ? » répondit par
des directions divines et des enseignements divins.
Et que dit-il ? « Alors Pierre leur
dit :
Repentez-vous,
et que chacun de vous soit baptisé au nom de
Jésus-Christ pour la rémission des
péchés, et vous recevrez le don du
Saint-Esprit
(Act.
II,
38). »
Il
est
évident, d'après beaucoup de passages
de la Parole de Dieu, que le baptême
était une ordonnance administrée
à quiconque croyait en Christ comme en Celui
qui a porté nos péchés, de
sorte que Dieu annonce ici par
Pierre cette grande vérité que : Les
deux
grandes
conditions pour recevoir le Saint-Esprit
sont : la Repentance et la Foi en Christ pour
la rémission des
péchés.
Aucune autre condition n'est exigée.
Repentez-vous
de
vos péchés, croyez au Seigneur
Jésus pour la rémission de vos
péchés, et vous
obtiendrez le don du
Saint-Esprit. Il
y a
pour nous deux choses à faire, puis Dieu en
fait une. Si vous faites ces deux choses, Dieu dit
que vous recevrez. La promesse est absolue, l'homme
n'a pas le droit d'introduire aucune autre exigence
entre « repentez et croyez » et
« vous recevrez », puisque Dieu
n'en ajoute aucune. Si une âme se repent
sincèrement, et croit au Seigneur
Jésus-Christ pour la rémission de ses
péchés, alors Dieu ne manque pas
d'accomplir sa promesse -
« Vous
recevrez. »
La
seule question
que l'enfant de Dieu, qui doute s'il a reçu
le don du Saint-Esprit, doive se poser, est
celle-ci : « Me suis-je
détourné du péché avec
un coeur honnête, et me suis-je
confié, non en mes propres oeuvres, mais en
Jésus-Christ comme en Celui qui a
porté mes péchés et qui me
sauve ? Si oui, Dieu m'a donné le
Saint-Esprit, et la paix que je sens dans mon coeur
vient de ce seul Esprit dont il est dit que
« si un homme ne l'a pas, il n'est pas
à Lui. » Si nous ne nous sommes
jamais sincèrement repentis, ou si nous
n'avons jamais mis notre confiance en Jésus
seul, alors, nous n'avons pas reçu l'Esprit.
Mais si nous avons rempli ces deux simples
conditions - et il est aisé de nous en
rendre compte - alors Dieu a
dû nous accorder son grand
don.
Cependant
Dieu ne
permet pas que nous ayons pour seul appui la
logique, quand même elle serait aussi
sûre qu'on vient de le voir, mais il confirme
par une seconde preuve l'assurance que nous avons
d'avoir reçu l'Esprit, à
savoir :
2. Par
le témoignage de l'Esprit
lui-même ; par notre propre
expérience de son entrée en nous le
jour où nous avons rempli ces
conditions.
« Étant donc justifiés par
la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre
Seigneur Jésus-Christ. » Plusieurs
d'entre nous ne se rappellent-ils pas le jour
même, l'heure, l'endroit où,
après s'être repentis et avoir mis
leur foi en Jésus-Christ, leurs coeurs ont
été remplis d'une paix merveilleuse,
et de la joie qui en résulte ?
Même si pour quelques-uns, elle ne s'est pas
produite à un moment ou dans un lieu
précis, pourtant, l'expérience de
notre coeur au sujet de cette paix, et de la
façon dont elle a remplacé la
détresse et le trouble qui depuis des
années habitaient en nous, pour être
graduelle, n'a été ni moins claire ni
moins étonnante. L'Esprit a rendu
témoignage à notre esprit. Aucune
force existante ne pouvait nous apporter la paix au
sujet de nos péchés passés,
sinon le Saint-Esprit. Jésus seul est notre
paix en ce qui concerne le passé, et le
Saint-Esprit seul pouvait faire faire à nos
coeurs l'expérience de cette paix. Le fait
qu'elle est en nous, est une preuve absolue que
l'Esprit y est aussi. Que personne ne nous
dérobe cette attestation consciente de sa
présence. Nous
savons qu'il est en nous parce que nul autre que
lui ne pouvait, opérer en nous des
résultats comme ceux dont nous avons
conscience. Nous nous, sommes repentis ; nous
avons cru, et il est entré et habite en nous
à toujours. Que nos coeurs se calment. Peu
importe si ce n'est pas là, ce que nous
voulions dire pur « le don du
Saint-Esprit, » c'est ce que Dieu
dit. Et plus
tôt nous employons les termes de Dieu,
acceptons les déclarations de Dieu, et
obéissons aux commandements de Dieu plus
vite aussi les ténèbres qui couvrent
cette grande vérité seront
dissipées, et laisseront luire sur nos
âmes la claire splendeur du
jour.
3. C'est
la constante assertion de la
Parole de Dieu au sujet des
croyants. Remarquez
l'énergie.
de ces expressions :
« Ne savez-vous pas que vous êtes
le temple de
Dieu, et que
l'Esprit
de Dieu habite en vous (I
Cor. III, 16) ; »
non pas que nous serons
dans la suite, mais que maintenant,
nous, croyants, nous sommes
le temple de Dieu, et que l'Esprit habite
maintenant (le verbe est au présent) en
nous. Remarquez encore le temps des verbes de la
phrase suivante : « Eh ! quoi,
ne savez-vous pas que vos corps
sont le temple
du
Saint-Esprit qui est
en
vous, et que vous
avez
reçu de Dieu
(I
Cor. VI, 19).
« Et encore :
« Car vous
êtes le temple
du Dieu vivant (I
Cor. III, 16). »
Et encore :
« Examinez-vous vous-mêmes pour
voir si vous êtes dans la foi :
éprouvez-vous vous-mêmes. Ne
reconnaissez-vous pas que Jésus
Christ est en
vous ?
à
moins peut-être que cette épreuve ne
tourne contre vous (2
Cor. XIII, 5). »
Comme ce dernier
passage est clair sur le point qui nous
occupe.
Notez
de nouveau
la simple condition : « Examinez si
vous êtes dans
la foi, »
c'est-à-dire :
« Êtes-vous des croyants ?
Vous reposez-vous tout
simplement sur le Seigneur Jésus Christ pour
votre salut ? Si Oui, ne reconnaissez-vous pas
qu'en ce qui vous
concerne,
Jésus-Christ est en
vous ?
à moins qu'en vous
examinant vous-mêmes, l'épreuve ne
tourne contre vous, et que votre confiance ne
repose non sur Christ, mais sur autre
chose. »
Comme
tout cela
est simple et comme tout cela s'accorde avec la
vérité telle que Pierre la
prêchait ! Pierre dit :
« Repentez-vous, et croyez en
Jésus-Christ », et Paul dit
à ceux qui se sont repentis et sont
maintenant des croyants : « Ne
savez-vous pas que la seule question que vous
deviez vous poser est celle-ci : Est-ce que je
me confie en Christ ? Si oui, Jésus
habite en vous par le Saint-Esprit. »
Bien-aimés, n'eussions-nous jamais eu la
moindre expérience sensible de la
présence du Saint-Esprit en nous, ce serait
encore une témérité de notre
part, pour ne rien dire de plus, que de nier le
fait glorieux de son habitation en nous en face des
assertions constantes, explicites de Dieu qui
déclare que nous
sommes son
temple, qu'il habite en
nous et que nous
avons
reçu
actuellement de
Dieu
ce grand don de l'Esprit.
4. Christ
et les Apôtres
considèrent toujours cette
vérité comme admise quand ils
s'adressent aux croyants. Entendez
le
cri de surprise de Paul de
ce que pour un moment ils pourraient avoir perdu de
vue cette vérité
fondamentale : « Eh ! quoi, ne
savez-vous pas (I
Cor. VI, 15) ? »
Est-ce ignorance
ou bien oubli de cette grande et glorieuse
vérité que le Saint-Esprit habite en
vous ( I
Cor. Ill, 16) :
« Allez-vous douter
de sa présence sous prétexte que
l'expérience que vous en faites n'est pas
aussi surprenante que vous le supposiez ?
N'oubliez
pas que
son habitation en vous dépend non de vos
émotions, mais de votre union
avec Christ qui
depuis longtemps a
été opérée par Dieu,
grâce à votre foi en lui ( I
Cor. I, 30) ».
Voyez encore Act.
XIX,
2 ;
Paul ne demande pas :
« Avez-vous reçu le Saint-Esprit depuis
que vous avez
cru ? » mais :
« Avez-vous reçu le Saint-Esprit lorsque
vous avez cru ? » montrant ainsi
que, d'après lui, tout enfant de Dieu
reçoit ce don au
montent même de sa repentance
et de sa foi en Christ.
Notez
de
même l'attitude de Christ en face de la
même vérité dans l'usage
constant qu'il fait du mot
« demeurer ».
« Demeurez en
moi, et moi en vous. » « Si
vous demeurez en moi... » « Et
maintenant, petits enfants, demeurez en lui
(I
Jean, II, 28). »
Quelle est ici la
vérité ? Clairement
celle-ci : Le mot
« demeurer » signifie rester,
habiter
dans
un endroit où l'on se trouve
déjà.
Ainsi lorsqu'on invite un groupe de personnes
à demeurer, à rester dans une
chambre, chacun comprend de suite que les personnes
à qui on s'adresse sont
déjà dans cette
chambre. Lorsque
Paul
dit : « A moins que les matelots ne
demeurent dans le vaisseau, vous ne pouvez
être sauvés (Act.
XXVII,
31), nous
comprenons que les matelots étaient
déjà
dans le vaisseau. Par contre,
l'invitation de Christ au pécheur est :
« Viens, » parce qu'il est loin
de Christ. Mais le mot qu'il adresse au croyant
est : « Demeure, reste, »
car il est déjà, et pour toujours, en
Christ. Nul ne peut être en Christ, et
n'avoir pas reçu le Saint-Esprit. C'est
impossible. Car C'est lui qui donne le
Saint-Esprit. En lui est la
vie,
et au moment même où nous sommes unis
à lui par la foi, il faut que nous recevions
l'Esprit. Le fil ne peut être uni au dynamo
sans recevoir le fluide électrique ; le
sarment ne peut être uni au cep sans recevoir
le frisson de la vie ; nous ne pouvons pas
davantage être unis à Christ par la
foi sans recevoir le grand don que nous
confère sa résurrection.
« Je
suis le
cep, et vous êtes les
sarments. »
Mais
quelqu'un
dira : « Je crois que c'est le
Saint-Esprit qui m'a
régénéré, et que je ne
pouvais pas naître de nouveau sans son
intervention
Mais
je ne crois,
pas que ce soit là ce que Dieu appelle
« recevoir le Saint-Esprit. »
N'y a-t-il pas pour le croyant une seconde
expérience dans laquelle, après
sa conversion, il reçoit le
Saint-Esprit pour servir avec une puissance et un
succès plus grands qu'il n'avait jamais
connus auparavant ? Est-ce que Paul n'a pas
dit aux Éphésiens convertis :
« N'avez-vous pas reçu le
Saint-Esprit depuis
que vous avez cru
(Act.
XIX,
2) ? »
et cela ne
prouve-t-il pas clairement qu'on peut être
chrétien et pourtant n'avoir pas reçu
ensuite le
Saint-Esprit ? »
À
cela,
nous répondons à la fois oui et non.
Il
existe une
plénitude du Saint-Esprit qui n'est pas
donnée à la plupart des
chrétiens à leur conversion, et qui,
par conséquent, est d'ordinaire, dans
l'ordre du temps, une seconde expérience.
Mais elle n'est pas « le don du
Saint-Esprit », ni « la
réception du Saint-Esprit », ni
« le baptême du
Saint-Esprit » tel que la Parole de Dieu
l'enseigne.
Le
Saint-Esprit
est reçu une fois pour toutes à la
conversion. Il est une personne.
Il fait son entrée alors une
fois pour toutes, et pour demeurer.
Nous le recevons alors
-
quoique peut-être nous ne nous abandonnions
pas à lui - pour le service
comme pour la régénération. La
plus grande expérience de sa présence
et de son pouvoir qui fait suite à la
conversion tôt ou tard, ce n'est pas le don
du Saint-Esprit, la réception du
Saint-Esprit, ou le baptême du Saint-Esprit,
dans le sens où Dieu emploie ces termes,
mais c'est, en réponse à notre
consécration, la plénitude de cet
Esprit-Saint qui déjà
nous a été donné
à la régénération.
Le
jour de la
Pentecôte, le Saint-Esprit est descendu pour
former l'Église, le corps mystique de
Christ. En ce grand jour, Christ baptisa
l'Église du Saint-Esprit. En
conséquence, puisque chacun de nous devient
par la foi un membre de ce corps, nous sommes
baptisés du même Esprit qui habite
dans ce corps ; nous recevons le don du
Saint-Esprit. Nous ne pouvons pas saisir cette
vérité trop clairement, car notre
coeur naturel plein de ruse n'est que trop prompt
à se réfugier dans la prière,
dans l'attente pour recevoir, et à
éluder ainsi le moyen
réel, qui est un abandon absolu à
Celui que nous avons reçu. La chair est si
subtile qu'elle est heureuse, par ses
prières d'attente, de rejeter sur Dieu la
responsabilité de donner, si par là
elle peut éviter le moyen réel que
Dieu nous impose, et qui est une soumission pleine
et entière à Celui qui
déjà nous a été
donné. Il en est exactement comme du
pécheur qui aime beaucoup mieux prier, et
attendre de Dieu une bénédiction, que
de faire le sacrifice qui lui apporterait la
bénédiction.
Mais
comment
expliquer l'enseignement donné aux convertis
d'Éphèse d'après lequel on
doit recevoir le Saint-Esprit après avoir
cru ? Cela ne prouve-t-il pas qu'un grand
nombre, quoique chrétiens, n'ont pas
reçu le Saint-Esprit, et que là est
le secret de leur impuissance et de leurs
défaites ? Eh bien ! si nous
étudions ce cas à la lumière
de la Parole de Dieu, et avec un esprit sans
détour, nous verrons que ce passage si
souvent cité (Act.
XIX,
2), non
seulement ne se comprend pas,
si les croyants ne doivent recevoir le don du
Saint-Esprit qu'après la
régénération, mais qu'il est
même une des plus fortes preuves, que les
apôtres s'attendaient à ce que les
hommes reçoivent le Saint-Esprit à la
conversion. En d'autres termes, l'enseignement de
Paul est exactement celui de Pierre sur ce grand
sujet. Nous nous rappelons que d'après le
chapitre précédent, les simples
conditions indiquées par Pierre pour
recevoir le don du Saint-Esprit, étaient la
Repentance et la Foi en Jésus-Christ pour la
rémission des péchés. Ces deux
choses étaient seules nécessaires.
Mais remarquez aussi que toutes
deux étaient
nécessaires.
Une seule n'eût pas été
suffisante. Il faut qu'on se repente et
qu'on croie.
Se
borner
à se repentir de ses péchés,
sans croire en Jésus-Christ pour la
rémission des péchés, ne
confère à personne le don du
Saint-Esprit, car l'une des deux conditions
essentielles est absente. De même, essayer de
croire au Seigneur Jésus-Christ sans se
repentir de ses péchés ne
conférera pas, ne peut conférer le
don du Saint-Esprit, pour la même raison,
à savoir l'absence, cette fois-ci, de la
condition nécessaire de la repentance.
Nous,
n'avons pas
besoin de faire plus que Dieu ne demande, mais nous
ne pouvons pas faire moins. L'expérience de
tout ouvrier du Christ confirme cela. Que de fois
nous rencontrons des hommes qui cherchent le salut,
mais ne trouvent jamais la paix qui est le
témoignage du Saint-Esprit, parce qu'il y a
quelque péché secret qui n'a pas
été abandonné, quelque lacune
spéciale dans leur repentance. Ou encore,
telle personne qui se repent vraiment ne peut
trouver la paix parce qu'elle ne veut pas croire en
toute simplicité à l'oeuvre
d'expiation accomplie par Jésus-Christ pour
la rémission de ses péchés.
Une
multitude de
cas semblables prouvent jusqu'à
l'évidence cette grande vérité
de la Parole de Dieu qu'il n'y a que deux
conditions essentielles pour recevoir le don du
Saint-Esprit, à savoir la repentance et la
foi, et que la seule raison pour, laquelle on ne
le reçoit
pas, c'est qu'on ne s'est pas repenti, ou bien
qu'on ne croit pas en Jésus-Christ pour la
rémission des
péchés.
Avec
cette
vérité dans l'esprit,
considérez maintenant Act.
XIX,
1-6. Paul
arrive à
Éphèse, et y trouvant quelques
disciples, il leur dit, non pas, nous l'avons vu.
« Avez-vous reçu le Saint-Esprit depuis
que vous avez
cru ? » mais. « Avez-vous
reçu le Saint-Esprit quand
vous avez cru ? » montrant par
là que lui, Paul, s'attendait à ce
qu'ils aient reçu le Saint-Esprit à
l'époque où ils avaient
renoncé au péché. Ces hommes
répondent négativement. Alors, Paul
commence de suite à en rechercher la cause,
et il la cherche dans
l'ordre exact des conditions indiquées par
Pierre et qui
ont.
déjà été citées
-
« De
quel baptême avez-vous donc été
baptisés ? »
-
« Du
baptême de Jean »,
répondent-ils.
-
Oh ! je
comprends, réplique Paul, « mais
ne savez-vous pas que Jean a baptisé
seulement du baptême de la repentance ?
Or, la repentance ne suffit
pas pour conférer le don du
Saint-Esprit ; vous devez aussi croire
en
Jésus-Christ. »
Après avoir
entendu cela, ils crurent en Jésus-Christ et
furent baptisés en son nom, ils
reçurent le
Saint-Esprit.
Ces
gens n'étaient pas croyants à notre
manière. C'était, pratiquement, des
croyants de l'ancienne alliance, non de la
nouvelle. On ne peut les classer que parmi les
convertis de Jean, qui n'ont pas reçu, et ne
pouvaient recevoir le Saint-Esprit, car ils ne
remplissaient pour cela que l'une des deux
conditions, la repentance.
Bien
loin
d'être des croyants à notre
manière, et de pouvoir être
cités pour prouver que les croyants doivent
recevoir ; le Saint-Esprit comme une seconde
expérience après la conversion, ces
gens, nous apprend-on distinctement, n'avaient pas
cru du tout en Jésus-Christ jusqu'à
ce moment. Paul ne fit que suppléer à
la condition de salut qui leur manquait sous le
Nouveau Testament, et qui est la foi eu Christ,
condition qu'on aurait dû leur enseigner au
moment de leur repentance.
Ils
se trouvaient
dans la même situation qu'une âme
pénitente de nos jours qui s'est
sincèrement repentie de ses
péchés, mais n'a pas encore
été amenée à croire en
Jésus-Christ pour la rémission de ses
péchés. Tel était l'obstacle
à la réception du don du
Saint-Esprit, tel il est encore maintenant. Mais
alors le contexte scripturaire, qui nous explique
les choses, nous semble fixer pour toujours le sens
de ce passage controversé.
Si
nous revenons
au chapitre précédent, nous trouvons
une explication qui rend l'épisode entier
aussi clair que le jour. Au
verset
24 il est
dit : « Un
certain juif nommé Apollos... vint à
Éphèse... il parlait avec ferveur
d'esprit, et enseignait soigneusement ce qui
concerne Jésus, bien
qu'il n'eût connaissance
que du baptême de Jean, »
C'est-à-dire du
baptême de la repentance
(Act.
XIX,
4). Tout en
connaissant à fond
les écrits de l'Ancien Testament, il
ignorait évidemment le plan complet du
salut, de sorte que Priscille et Aquilas,
après l'avoir entendu, « le
prirent avec eux, et lui exposèrent plus
exactement la
voie de
Dieu (v.
26), »
l'instruisant sans
aucun doute de la foi en Christ pour la
rémission des péchés. Apollos
part maintenant pour Corinthe, et Paul arrivant
à Éphèse, trouve des disciples
qu'Apollos avait mal instruits, une douzaine de
personnes, qui n'avaient pas reçu le
Saint-Esprit. Et pourquoi ?
Simplement
parce
qu'ils n'avaient pas encore cru en
Jésus-Christ. Ils étaient bien
croyants, dans le sens où les disciples de
Jean étaient des croyants, puisqu'ils
avaient « la repentance envers
Dieu », mais ils n'avaient pas
« la foi en notre Seigneur
Jésus-Christ. » Voilà
pourquoi Paul ajoute la condition qui manque
à leur conversion selon le Nouveau
Testament, et ils reçoivent le Saint-Esprit,
non comme une seconde expérience faite par
des croyants accomplis, mais, comme la
première expérience de gens qui
n'avaient pas du tout cru en Christ comme nous
croyons en lui. Au lieu de prouver
que le chrétien ne reçoit pas le don
du Saint-Esprit à sa conversion, mais comme
un second revêtement, ce passage est une
preuve irrévocable du contraire et
démontre que les apôtres en cas de
non-réception commençaient à
rechercher laquelle des deux simples conditions du
salut évangélique avait
été négligée au moment
où l'on était devenu disciple, soit
la repentance, soit la foi.
Prenons encore le cas des Samaritains, rapporté Actes VIII, 5-25. « Ici, objecte-t-on, nous sommes clairement avertis qu'ils crurent à la prédication de Philippe au sujet de Christ, et qu'ils furent baptisés. » C'est vrai, ils crurent, intellectuellement tout au moins, au Seigneur Jésus-Christ. Pourquoi donc ne reçurent-ils pas le Saint-Esprit ? - Étant donné que Dieu dit clairement que quiconque se repent et croit en Christ, le reçoit, il faut conclure en toute évidence qu'ils ne s'étaient pas sincèrement repentis. Voilà donc un cas, pensons-nous, où l'autre condition, celle de la repentance d'un coeur sincère, a fait défaut, quoique les Samaritains aient professé de croire en Christ. Ce fut sûrement le cas de l'un d'entre eux. Car Simon le magicien avait confessé sa foi et reçu le baptême à cette époque, et pourtant Pierre lui déclare : « Ton coeur n'est pas droit devant Dieu. »
Un examen attentif de
ces
passages, les deux principaux que l'on cite pour
prouver que le don du Saint-Esprit est
accordé comme une seconde expérience
dans la vie du croyant, montrera, croyons-nous,
qu'ils ne s'appliquent nullement à nous, si
nous sommes des croyants, mais prouvent seulement
que celui qui cherche Christ doit, et se repentir,
et croire pour recevoir le don du
Saint-Esprit.
Il
résulte
encore de là, que tout enfant de Dieu a, lui
aussi, été baptisé du
Saint-Esprit. Le don du Saint-Esprit et le
baptême du Saint-Esprit sont à nos
yeux absolument synonymes dans le sens où
Dieu emploie ces expressions. Jean baptisait
d'eau, en disant
à ses disciples de croire en Celui qui
viendrait après lui et qui les baptiserait
du Saint-Esprit. Tel était le
caractère distinctif dont le Christ
ressuscité devait marquer son baptême.
Lorsque
des
hommes se tournaient vers Dieu à la
prédication de Jean, il les baptisait d'eau.
Mais quand ils se tournent vers lui sous la
dispensation évangélique,
Jésus-Christ les baptise du Saint-Esprit. Il
n'y a pas un seul exemple dont nous nous
souvenions, où le baptême du
Saint-Esprit ait été une seconde
expérience du croyant. Les apôtres
furent à diverses reprises
« remplis » d'une nouvelle
onction, semble-t-il, du Saint-Esprit, mais n'en
reçoivent pas un nouveau baptême. Et
jamais il n'est dit d'un seul converti qui a
reçu l'Esprit dans la
régénération, qu'il en a
été ensuite baptisé. La raison
en est claire. Le baptême était
simplement un rite initial. Il était
administré à l'entrée du
Royaume de Dieu. Les deux baptêmes se placent
à la même époque, soit celui de
Jean, baptême d'eau, soit celui de Christ,
baptême du Saint-Esprit, c'est-à-dire
au seuil de la vie chrétienne, et non
à une étape ultérieure.
Ainsi
donc, quand
on presse les croyants
de recevoir le baptême de l'Esprit, nous
sommes d'accord si l'on veut, mais avec
l'arrière-pensée qu'il s'agit de la
plénitude de l'Esprit qui n'est encore ni
connue ni possédée, bien qu'elle soit
notre apanage d'enfants de Dieu. L'expression
employée n'est pas heureuse, car à
notre connaissance elle n'est jamais
employée en ce sens dans l'Écriture,
et elle induit les hommes en erreur, en leur
faisant
attacher
à une certaine phrase une signification
différente de celle que Dieu lui donne. Deux
interlocuteurs qui se servent d'un mot auquel
chacun attache un sens différent aboutiront
bientôt à une confusion sans issue. Il
en a été ainsi sur cette grande
question, et elle s'éclaircirait
merveilleusement si nous voulions non seulement
étudier ce qu'en dit la vérité
de Dieu, mais encore adopter les termes par
lesquels elle s'exprime, et employer « le
don », « recevoir »
« le baptême du
Saint-Esprit », exactement dans le sens
où Dieu les emploie lui-même dans sa
Parole inspirée.
En
fait, la réception
du Saint-Esprit dépend d'une
série de conditions et la plénitude
du Saint-Esprit dépend d'une
autre. Sous prétexte que nous n'en
possédons pas la plénitude,
nous sautons à la conclusion
que nous ne l'avons pas reçu.
La vérité, c'est que
nous devons accepter une fois pour toutes le fait
que nous l'avons reçu, et nous hâter
de chercher le secret de sa
plénitude.
Bien-aimés,
que votre coeur ne
se répande pas plus longtemps en
supplications pour recevoir le don du Saint-Esprit,
mais plutôt qu'il soit rempli de louanges
de ce que vous l'avez reçu, et de ce qu'il
habite en vous. Lisez et relisez les
déclarations positives de Dieu à ce
sujet. Pesez-les avec soin. Rappelez-vous vos
expériences de joie et de paix lorsque le
Saint-Esprit fit son entrée. Notez
l'affirmation constante des épîtres
que le croyant est le sanctuaire, le
« lieu saint » où
l'Esprit habite. Puis souvenez-vous que celui qui
se place au point de vue de Dieu
est sur un terrain solide. Ne laissez personne
ébranler votre confiance sur ce point.
Répétez les paroles divines :
« Vous êtes le temple du
Saint-Esprit, qui est en vous, que vous avez
reçu de Dieu, » jusqu'à ce
que vous soyez a jamais affermi dans cette
glorieuse vérité.
Si,
malgré
tout, vous avez conscience du manque de force, de
joie, de fruits, dans votre vie, sachez qu'il
existe une plénitude de cet Esprit qui est
en vous une vie de paix abondante, de puissance, de
joie, d'amour ; une vie de liberté, une
vie de victoire sur vous-même et sur le
péché ; que cette vie est
offerte à tout enfant de Dieu qui veut la
recevoir en en remplissant les conditions ;
que, par conséquent, elle est pour vous.
Hâtez-vous donc d'apprendre le
secret de sa plénitude.
En
résumé, nous croyons que la Parole de
Dieu enseigne :
Que
tout croyant
a reçu le Saint-Esprit, le don du
Saint-Esprit, le baptême du
Saint-Esprit ;
Que
le secret
tout simple de son entrée est la repentance
et la foi ;
Qu'il
y a une
plénitude du Saint-Esprit, plus abondante
que celle qui est habituellement reçue
à la conversion ;
Qu'il
y a
certaines conditions à cette
plénitude, différentes des conditions
au moyen desquelles le Saint-Esprit a
été reçu. On peut donc
recevoir le Saint-Esprit, et cependant n'en pas
connaître la
plénitude ;
Quel
est alors le
secret de cette plénitude ?
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