Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

XIII

LA CROIX DE JONATHAN.

-------

 J'avais à peine eu le temps de trouver mes habits et de m'habiller, dans la maison de Simon où j'étais rentré sans encombre, que mon maître apparut dans l'encadrement de la porte. Il titubait comme un homme ivre. Instinctivement, je m'éloignai de lui pour me placer dans le coin le plus sombre de la pièce. Mais toute sa violence était tombée. Et Je vis ce que je n'avais jamais vu : Jonathan, l'homme dur, dont le coeur était un roc, dont la volonté était de l'acier dont on fait les épées, Jonathan, l'homme craint et haï, s'affala sur un banc, et éclata en sanglots.

Jonathan sanglotant était un spectacle terrible. Je songeai, un instant, à m'enfuir, à me cacher quelque part. Mais comme je me disposais à sortir, ainsi qu'un voleur, Joanna parut, venant de la chambre voisine. La lampe tremblait dans sa main alors que son regard allait de mon visage hagard à son père dont nous ne discernions que le dos, secoué dans des spasmes qui nous faisaient mal à contempler. Une longue plainte entrecoupée de hoquets s'échappait au travers des doigts qu'il tenait crispés sur son visage.
J'étais atterré. Et comme Joanna, muette et angoissée m'interrogeait du regard, à mon tour, j'éclatai en sanglots.
Ce fut pour moi une sorte de délivrance de l'énorme rocher qui me pesait sur le coeur. Quand enfin je me fus apaisé, je constatai que mon maître était lui aussi calmé. Il se balançait sur son siège, les yeux perdus dans le vide. Alors, je dis à Joanna, tout simplement, en quelques mots qui sombrèrent dans un nouveau sanglot :
- Ils l'ont arrêté !

Et Jonathan, me regardant avec une fixité d'homme possédé, reprit après moi :
- Ils l'ont arrêté.

J'avais peur que n'éclatât de nouveau sa passion véhémente. Mais quelque chose de nouveau, d'étrangement nouveau, se faisait jour en celui que je n'avais connu jusqu'ici que raidi tout entier dans un orgueil têtu. Il tremblait de tous ses membres et tenait la tête baissée, comme honteux de regarder sa fille en face.

C'était bien cela. Mon coeur se serra étrangement en contemplant ce spectacle auquel rien ne m'avait préparé : Jonathan, incapable de regarder sa fille, tremblant comme un enfant que sa mère grondeuse aurait pris en défaut, Jonathan se laissant tomber tout d'un coup aux pieds de Joanna et saisissant le bas de sa robe, lui disant, comme le refrain monotone d'une douloureuse mélopée :
- Pardon, mon enfant, pardon, mon enfant, pardon, mon enfant !

Joanna et moi nous nous regardions avec désespoir. Nous étions persuadés que Jonathan était devenu fou.
- Mon père, relève-toi ! Que fais-tu mon père ? Que dois-je te pardonner ? Tu as toujours été un bon père pour moi !
- Pardon, mon enfant !

L'homme était courbé et parlait doucement, comme on parle dans un rêve. Nous l'entendions dire ces mots, qui nous semblaient vides de sens, comme quelque chose d'irréel. Mon coeur était douloureusement tendu dans une angoisse affreuse. Mes terreurs de tout à l'heure continuaient.

Joanna s'était penchée sur son père et lui disait des paroles tendres, tout ce qu'un coeur aimant pouvait trouver pour consoler un incompréhensible chagrin. Tiré par elle, Jonathan se releva, chancelant, et attirant sa fille dans ses bras, il lui dit, lentement, comme si chaque mot lui coûtait un déchirement secret :
- J'ai livré aux meurtriers celui qui avait rendu la vie à mon enfant !
- Mais, non, maître, ne pus-je me défendre de crier, ce n'est pas toi, c'est Judas !
- N'étais-je pas avec lui ? Il a tout fait, mais j'étais à ses côtés. J'étais complice. Il aurait tout fait sans moi ; mais j'étais comme son ombre ! Je savais ce qu'il allait faire ! Mais le Très-Haut m'est témoin, je pensais que Jésus l'écraserait !

Maintenant, Jonathan parlait sans arrêt, comme si parler était pour lui une délivrance. Et c'était en effet une confession qu'il répandait devant nous, saccadée, chaotique. Les mots se pressaient, et toutes ses émotions se traçaient dans les plis de son visage.
- Je pensais que c'était le Messie. Je me trompais, ce n'était pas le Messie. Il ne va pas rétablir toutes choses, ils vont le tuer, tout simplement.
Ils tueront l'homme bon qui a rendu ses yeux à mon enfant, et qui a répandu sa bonté dans mille coeurs.
Ce n'était pas le Messie. Je me suis trompé. C'est un homme bon, un homme doux, un agneau de Dieu. Et moi je suis un misérable ; J'ai conduit à la mort celui qui m'avait rendu mon enfant.

Il parla longtemps. Je sentais que son coeur se soulageait. Je commençais à comprendre ce qui s'était passé en son âme. N'ai-je pas déjà dit que plusieurs hommes habitaient en Jonathan ? Je ne voyais plus ici que le père de Joanna, rempli d'horreur à la pensée qu'il avait trahi celui que sa fille aimait, de qui elle avait reçu ses yeux, et aussi sa joie.

Alors, il demandait pardon à son enfant.
- Mais, mon père, ce n'est pas à moi qu'il faut demander pardon. Que suis-je, moi, qu'une pauvre fille ? C'est à lui, et à lui seul !
- À lui ? Et comment pourrais-je ?

En effet, comment aurait-il pu ? Jésus était entre les mains de ceux qui voulaient sa mort. Il était perdu. Jonathan le savait. Nous le savions tous. Joanna et moi, nous le savions : car nous étions convaincus que Jésus voulait sa propre mort.
Comment Jonathan aurait-il pu aller demander pardon à celui qu'il avait, inconsciemment peut-être, envoyé à la mort ? Et cela lui eût-il été possible, l'aurait-il fait ? Je me souviens de ce qu'il me confessa plus tard : « Si j'avais pu, Elias, je ne pense pas que je l'aurais fait à ce moment-là : car il fallait que quelque chose vînt, qui n'arriva qu'un peu plus tard, pour briser définitivement mon orgueil et me jeter, anéanti, aux pieds de celui que j'avais peu compris, que j'avais beaucoup haï et que je n'avais pas encore appris à aimer ! »

La nuit s'écoulait lentement, dans un silence que rompaient seules quelques rumeurs provenant du palais et du prétoire de Pilate, proches de notre maison. Nous étions maintenant silencieux, dans l'attente des nouvelles que nous avions la certitude apeurée d'entendre bientôt.

Nous entendîmes le coq chanter, signal de l'aurore toute proche. Nous tressaillîmes tous trois à ce chant lointain. Jonathan frissonna, et serra plus étroitement son manteau autour de son corps. Nous avions l'âme frileuse et inquiète. Tout bruit nous faisait sursauter.
Mais nous ne bougeâmes pas lorsque Tsadok parut. Son visage était couleur de cendre. Échevelé, la bouche douloureusement tordue, il nous regarda sans dire mot. Je pense que son immense détresse lui interdisait de parler. Il s'accroupit sur une natte, dans un coin de la chambre, le visage caché dans ses bras, contre ses genoux.

Lentement, la lumière du jour envahit la chambre.
C'est alors que des hommes pénétrèrent dans la cour et crièrent :
- « Charpentier ! Holà, charpentier ! » Nous nous levâmes précipitamment et sortîmes au-devant des arrivants. Instinctivement pourtant, je reculai. Il y avait devant nous, avec quatre hommes, des esclaves sans doute, deux soldats romains. je reconnus immédiatement l'un d'eux - c'était celui qui m'avait si férocement dévisagé, cette nuit-même, près du jardin, au bord du Cédron.
- Tu es charpentier ?

Mon maître, ainsi interpelle, se tourna vers le soldat qui avait parlé.
- Je suis charpentier, mais je ne suis pas le maître de cette maison. Mon frère est absent.
- Peu importe. Ce sont là les deux croix qui lui ont été commandées hier ? Jonathan s'inclina, sans mot dire. Je sentais combien ce colloque avec ces hommes qu'il haïssait lui était pénible.
- Emportez-les, dit l'officier en se tournant vers les quatre esclaves.

Lorsque ceux-ci furent sortis de la cour, le soldat se tourna vers mon maître.
- Il m'en faut une troisième.

Joanna poussa un cri, et se cacha la figure dans ses deux mains.
- Oh !

Et elle s'enfuit dans la maison.
Je regardai Jonathan qui était devenu affreusement pâle.
- Je t'ai dit que mon frère, le charpentier, le maître de cette maison, était absent. Il faudrait attendre son retour.
- Ne m'as-tu pas dit que tu étais toi aussi charpentier ? Allons, au travail !

À ce moment, l'autre soldat dit quelques mots à l'officier, en son langage que je ne compris pas. Mais à son geste, je reconnus tout de suite qu'il nous désignait, mon maître et moi, comme ayant été aux côtés de Jésus, cette nuit-là. L'officier alors se mit à rire et l'autre avec lui. Ils trouvaient sans doute ici une occasion de s'amuser, pendant que leurs compagnons s'amusaient ailleurs aux dépens d'une autre victime.
Je vis immédiatement qu'ils allaient me laisser la paix. J'étais trop jeune à leurs yeux. Jonathan incarnait infiniment mieux que moi la race qu'ils méprisaient, et ils devinaient en lui sa révolte qu'ils étaient assez forts pour maîtriser.

Jonathan se tordait les mains dans un désespoir muet. Je me détournai pour ne pas le voir. Tsadok regardait sans comprendre, le regard stupide.
- Allons, au travail !

L'officier avait parlé d'une voix âpre et volontaire, en montrant de son bâton l'établi et les outils.
Jonathan fit non, furieusement, de la tête.
Avec un regard mauvais, le soldat le frappa avec force sur le visage. Le sang jaillit de l'écorchure.
- Vite ! J'attends !

Et comme mon maître demeurait immobile, un nouveau coup l'atteignit à la figure et lui fit une nouvelle balafre. L'autre soldat survint alors, et le saisissant à bras-le-corps, le jeta contre l'établi sur lequel il se heurta violemment.
Jonathan ne pouvait plus qu'obéir. J'admire encore aujourd'hui la force dont il fit montre, pour ne pas se répandre en injures contre ses deux bourreaux. Je devais comprendre plus tard les raisons de ce silence. C'est que mon maître était la proie d'une autre pensée, d'une affreuse pensée : il participait, avec les ennemis de Dieu, au supplice de Jésus. Les autres allaient le clouer sur le bois infâme, mais lui, fabriquait cette croix !

Non, il ne pensait pas aux coups qui continuaient à tomber drus comme grêle sur ses épaules, alors qu'il cherchait ses poutres, les mesurait, et commençait de les travailler.
Je l'entendais haleter de souffrance, mais c'était de souffrance intérieure. De temps en temps, il criait : pardon ! Non, ce n'était pas à ses tortionnaires qu'il jetait cet appel à la miséricorde, ce n'était plus à sa fille, qui sanglotait seule, dans la maison : c'était à l'absent, à celui qui sous les insultes, sous les moqueries et sous les coups, attendait sa croix.
Tout son corps tremblait alors qu'il embrassait les lourdes poutres, mal équarries et grossières, qui devaient servir à bâtir l'instrument infâme. Il se blessa aux mains, tellement il se trouva maladroit et gauche. Et pour l'aiguillonner, les deux soldats lui criaient, au milieu de leurs rires' : « C'est pour ton roi, méchant juif, c'est pour ton roi ! »

Je souffrais horriblement pour Jonathan. Ah ! s'il est vrai qu'il avait abominablement péché, n'était-ce pas là déjà son expiation ? Quel châtiment imaginer plus cruel que celui-là ?
Un moment, je fus tenté de m'élancer vers lui, pour l'aider. Mais non ! Cela m'était impossible ! Sur ce bois, son sang allait couler ! Non ! Tout en moi se révoltait à la pensée que je pusse, de quelque façon, participer à la souffrance de mon Maître, de celui que, malgré tout, encore, je saluais en mon âme, du nom de Christ de Dieu, bien que, à vrai dire, tout fût nuit en moi. Je ne comprenais plus rien. Dieu que Jésus avait fait si proche, était de nouveau lointain, infiniment !
Il n'y avait plus ici que la férocité des hommes.
Il n'y avait plus ici que mon pauvre et malheureux maître, Jonathan, victime de ses erreurs, de son orgueil, de son péché, victime de lui-même, sentant peser sur lui tout le mépris des hommes et de sa propre pensée, et aussi tout le silence de Dieu qui était comme sa condamnation.

Tsadok s'était enfui, ne pouvant plus supporter la vision de l'odieuse préparation. Et moi, je m'étais glissé dans la chambre où je trouvai Joanna, écroulée dans un coin, et sanglotant. Sa tante et ses cousines étaient là, maintenant, emplissant l'air de leurs cris perçants et de malédictions à l'adresse des deux soldats.
Cependant, le bruit du marteau avait cessé. Aux cris des femmes qui se pressaient dans l'ouverture de la porte et qui regardaient dans la cour, je compris que quelque chose de nouveau se préparait. je lâchai précipitamment la main de Joanna et me hâtai d'aller voir.

Les deux hommes avaient mis la croix achevée sur les épaules de Jonathan. Celui-ci résistait avec furie, puis avec des supplications poignantes. Non, il ne pouvait porter la croix ! Qu'on aille chercher des esclaves. Mais quelle ignominie pour lui, de traîner l'instrument de l'odieux supplice, sous les regards de tous, des Juifs ses compatriotes venus pour la fête, des Romains moqueurs ! Ah ! plutôt mourir !
Pour toute réponse le soldat saisit une corde qui traînait là, et s'en fit un fouet. Et avec toute la violence dont il était capable, il roua de coups mon pauvre maître.
Jonathan n'en pouvait plus ! Il poussa un hurlement : « Dieu me maudit ! Dieu me maudit ! » Et ployé sous la charge qui l'écrasait, il se mit à avancer, trébuchant à chaque pas.

Ah, l'odieux chemin ! Il n'était pas long, mais il montait. Ce n'était encore que la deuxième heure du jour, mais déjà les rues se remplissaient de gens. N'était-ce pas la fête, dès ce jour même ?

Les coups de corde et les sarcasmes pleuvaient dru sur mon pauvre maître. Il haletait, il grinçait des dents, il geignait. La sueur lui coulait du front et de tout son visage et aux balafres rouges qui lui rayaient le visage, des gouttelettes de sang suintaient et se mêlaient à la sueur et aux larmes coulant de ses yeux.

Je m'étais mis à suivre cet étrange cortège, et bientôt Joanna fut à mes côtés. je tentai de la renvoyer à la maison. Elle ne le voulut pas. Affreusement pâle, elle tendait ses mains suppliantes, tantôt vers l'un, tantôt vers l'autre des deux bourreaux. Mais ceux-ci agissaient comme s'ils ne la voyaient pas. À un moment donné, comme son père avait trébuché et était tombé sur ses genoux, nous nous précipitâmes pour l'aider à se relever, et porter avec lui, aussi, l'ignoble fardeau. Les deux soldats nous repoussèrent violemment. Ils voulaient faire durer leur farce jusqu'au bout.

Nous étions arrivés maintenant aux jardins du prétoire. Il y avait une grosse foule de curieux, malgré l'heure matinale. Soudain un homme de la foule s'écria :
- C'est Jonathan, le fils d'Ezra !

Des gens de Capernaüm l'avaient reconnu. Des soldats maintenaient la foule. Quelques cris s'élevèrent, cris de malédiction et de colère.
Nous dûmes, Joanna et moi, nous arrêter aux portes du jardin.
Mais de là, nous le vîmes, lui, notre Maître bien-aimé. Il attendait sa croix, là, tout près de nous. L'aurions-nous appelé, il nous aurait entendus, sans doute, tellement il était proche.

Il était libre de ses mouvements. Ses mains étaient déliées ; ne devait-il pas, ainsi que tout supplicié, porter sa croix jusqu'au lieu du supplice ? Et tandis que Jonathan s'approchait en chancelant, se traînant, trébuchant à chaque pas, nous vîmes son visage pâli tressaillir soudain et se couvrir d'horreur et de pitié. Et il fit deux pas en avant, vers mon pauvre maître. C'est alors que celui-ci, n'en pouvant plus, s'effondra à ses pieds, écrasé sous sa charge.

Un cri d'horreur s'échappa de ma bouche, et Joanna, défaillante, dut s'appuyer sur mon bras. À ce moment un remous se produisit dans la foule, et je ne vis plus rien de ce qui se passait dans le jardin du prétoire.
Blanche comme une morte, Joanna pesait de tout son poids sur mon bras. Je cherchai un endroit où elle pût s'asseoir. Une borne était là, tout près. Un homme qui y était assis se dérangea pour la laisser s'y installer.
Elle n'y demeura d'ailleurs pas longtemps. Déjà la foule s'écartait et Jonathan apparut, courant, bousculant ceux qui se tenaient sur son chemin. Nous nous mîmes à sa poursuite, car il demeurait sourd à nos appels. Il fuyait ! Il fuyait les regards. Il fuyait un regard. Il fuyait les hommes. Il se fuyait lui-même !

Nous arrivâmes en même temps que lui chez son frère Simon.
Il tremblait encore de tous ses membres, tandis que sa fille lui baignait le visage avec un linge et de l'eau pure. Mais il ne dit rien. Il ne pouvait encore parler. Une émotion extraordinaire le secouait. Qu'y avait-il d'étonnant à cela, après une épreuve comme celle qu'il venait de traverser ? Nous non plus, nous ne disions rien. Nous ne pouvions pas même faire allusion à ce qui venait de se passer - il nous semblait que c'eût été de notre part une insulte qui eût encore accru sa souffrance.
Pourtant, fait extraordinaire, je remarquai que son visage, malgré ses boursouflures, semblait apaisé. Et son regard brillait d'une lueur secrète que je ne lui connaissais pas. Joanna aussi le remarqua, car soudain, elle se tourna vers lui et lui demanda :
- Père, quand tu t'es trouvé près de lui, lui as-tu dit quelque chose ?

Jonathan fut un long moment à répondre. Sans doute voulait-il chasser tous les mauvais souvenirs qui encombraient sa mémoire, pour ne plus se rappeler que la vision du Roi couronné d'épines, se penchant sur lui pour le dégager de dessous la croix qui l'écrasait.
- Je pense, dit-il enfin, que je lui ai crié avec tout ce qui me restait de force : « Pardon ! Pardon ! »
- Père, demanda Joanna, t'a-t-il répondu ?

Un sourire répandit sa lumière sur le visage de Jonathan.
- Il m'a dit : « Jonathan, mon ami, t'es-tu fait mal ? »

Puis, on m'a chassé.
Soudain, il se leva.
- Je veux le revoir ! Le revoir encore une fois !

Chapitre précédent Table des matières Chapitre suivant