Nous nous regardâmes avec
épouvante.
- Le revoir ? Mais où, mon
père ?
- Où ? Où est-il
sinon là où il a voulu aller ?
À la mort !
Il dit ces derniers mots avec
accablement.
- S'il avait voulu, il aurait
gouverné le monde ! Nous pensions qu'il
était le Messie promis, celui qui nous
sauverait, qui rétablirait toutes
choses ! Il est rejeté des hommes,
abandonné de Dieu !
Pourtant...
Jonathan se leva.
- Pourtant la gloire de Dieu
était sur son visage, tout à l'heure,
quand il se baissa vers moi...
- Comme lorsqu'il se baissa vers moi et
m'ouvrit les yeux.
- C'est vrai, dit Jonathan,
pensif.
Et il attira contre lui sa fille qu'il
chérissait plus que s'on âme.
- C'est vrai, la gloire de l'amour
divin...
- Mon père, il était le
sauveur promis. Il a amené l'amour divin
tout près de nous.
Jonathan ne répondit pas ;
mais ses lèvres tremblaient.
C'est à ce moment que Tsadok
entra.
Oh ! Nous vîmes tous sur son
visage que l'agonie avait commencé. Il
souffrait lui aussi, en son âme, une atroce
torture. Il se
tordait
les mains de désespoir, d'impuissance. Nous
ne pûmes rien obtenir de lui, d'abord. Pauvre
Tsadok ! Les larmes coulaient sur son visage.
J'étais épouvanté de voir ce
colosse pleurer.
Il me dit soudain :
- J'ai demandé aux soldats de me
clouer à sa place, ils m'ont ri au
nez !
- Où est-ce ? lui
demandai-je.
- Où ?
Il me regarda d'abord,
hébété. Puis, de son pouce, il
me montra vaguement une direction.
- Par là, hors de la
ville.
Puis il ajouta : « Ils
en
ont crucifié deux autres avec lui, deux
brigands ».
- Au rang des brigands !
éclata Jonathan avec colère.
Puis il dit :
- En châtiment de quoi ?
Pourquoi Dieu l'écrase-t-il ainsi ?
Dites-moi ?
Nous nous regardions terrifiés.
La colère grondait en Jonathan.
- Père, dit Joanna.... est-ce
bien Dieu qui l'accable ? N'est-ce pas
plutôt nous ?
- Tu as raison, ma fille, c'est moi.
C'est moi qui l'ai tué. C'est ma folie, ma
haine de jadis. Ah ! Te souviens-tu, me dit-il
soudain, Elias, te souviens-tu à
Nazareth ? J 'ai voulu le tuer !
Ce souvenir lui était revenu,
dans une vision d'horreur !
- Aujourd'hui, ajouta-t-il tout bas, J'y
suis arrivé !
- Père, tais-toi, interrompit
Joanna en lui mettant sa main sur la bouche.
Tais-toi, tu nous fais mal à tous, et plus
encore à toi-même.
- À moi ? Il sourit
tristement. Moi. je n'ai pas encore souffert
assez. Et
pourtant, pourtant... - sa voix s'étrangla
dans sa gorge - pourtant, ce fut
terrible !
Mais pas assez.
- Pourquoi, pas assez ? Ne
t'a-t-il
pas pardonné ?
- Il ne m'a pas condamné, Joanna,
il ne m'a pas condamné ! Mais il
souffre en ce moment les plus affreuses tortures.
Il continue le supplice que je n'ai fait
qu'effleurer tout à l'heure, dans lequel je
n'ai fait que quelques pas ! Joanna, il
continue, il achève mon châtiment. Oh,
lui épargner cela !
- C'est impossible, mon père. Tu
sais bien qu'il a voulu prendre tout sur lui !
Il s'est chargé de nos maladies... N'est-ce
pas, Tsadok ?
Tsadok ferma ses yeux d'où
coulaient deux larmes silencieuses.
- il s'est chargé aussi de nos
péchés. Qu'aurions-nous pu faire pour
l'en empêcher ? C'était une
nécessité de son amour.
- Où as-tu appris tout cela, mon
enfant ? demanda Jonathan.
- Ce sont ses paroles qu'on m'a
rapportées et qu'ensuite j'ai
renouées ensemble dans mon esprit. Elles
forment un fil d'argent qui me conduit dans la vie,
et fait clairs, pour mon âme, les
mystères les plus sombres. 0 mon
père, là où il est tu ne peux
aller, ni aucun d'entre nous ; ce n'est pas
souffrance humaine qu'il souffre, c'est souffrance
divine. C'est l'agonie de l'esprit qu'il souffre,
l'agonie de l'amour saint, c'est l'agonie de
Dieu !
- Dieu souffre ! Comment peux-tu
dire, mon enfant ?
- Dieu souffre ! Tu l'as vu sur
le
visage de Jésus, mon père, dans son
regard et dans son sourire.
- Et maintenant, dit Tsadok, sur la
croix ! Tous l'insultent.
- Et que fait-il ?
- Je sais, dit Tsadok humblement. Il
prie pour eux, il pardonne. Il ne peut faire
autrement.
- Comme le ciel est devenu sombre tout
d'un coup, dis-je. On dirait qu'il fait nuit, et il
n'est encore que la sixième heure.
- C'est la colère de Dieu qui se
montre, dit Jonathan dans un frisson.
- Peut-être est-ce sa tristesse,
dit Joanna, pensive. Les choses parfois
interprètent la pensée et le coeur de
Dieu.
Tu te souviens, Elias, les fleurs de la
colline ?
- Tu te souviens, Joanna, les passereaux
qui volaient autour de lui et qui ne semblaient pas
connaître la peur ?
- Ah, dit Jonathan, infiniment triste,
le fou que j'étais ! Je ne suis jamais
allé l'entendre ! Ou alors,
c'était pour le maudire !
Joanna, enseigne-moi.
- Mon père, que dis-tu
là ? je ne suis qu'une
enfant !
- Jonathan, interrompit Tsadok,
interroge-la. Elle sait tout ce qu'il faut savoir.
Dieu parle aux coeurs purs et par eux apprend aux
sages et aux intelligents la sagesse qui ne
s'enseigne pas dans les écoles.
- Tais-toi, mon bon Tsadok, fit-elle
tristement. O mon père, je ne sais pas
grand'chose, mais j'avais deviné qu'il
mourrait. Il l'avait dit, pourtant personne ne le
croyait. Mais je sentais qu'il ne pouvait en
être autrement. Qui aime ne peut faire que se
donner, et qui aime comme Dieu a besoin de donner
sa vie pour donner la vie. C'est par ses blessures
que nous avons la vie.
- Il l'a dit, interrompit Tsadok. Je
l'ai entendu il y a à
peine quelques jours : « Si le grain
de froment ne meurt, comment la moisson
pourrait-elle naître de
lui ? »
- Et je l'ai entendu dire, intervins-je
à mon tour, qu'il lui fallait donner sa vie
pour être une rançon pour
plusieurs.
- Et moi, dit Jonathan soudain, j'ai
entendu une bouche maudite me raconter qu'hier il
rompit le pain au repas du soir, et en donna
à chacun un morceau en disant :
« Prenez, ceci est mon corps qui est
rompu pour vous ... »
- Mon Père, ne vois-tu pas qu'il
accomplit en ce moment son oeuvre de Messie
divin ? Il donne la vie au monde, il donne sa
vie au monde ! C'est le don de son amour,
c'est le don de l'amour de Dieu !
Et Jonathan dit tout bas :
« Pour moi, pour
moi ! »
Nos coeurs étaient en tumulte. Et
pourtant à peine quelques instants
auparavant, nous nous sentions au fond de
l'abîme. Une sorte d'espérance folle
fermentait en nous !
- Et si soudain, cria Tsadok, il allait
descendre de sa croix et frapper d'épouvante
ses bourreaux !
- Ne dis pas cela, Tsadok, cria Joanna.
Ne dis pas cela ! Cela ferait de son sacrifice
une mise en scène, de sa souffrance une
hypocrisie !
- Et pendant ce temps, dit Jonathan avec
accablement, il souffre.
- il souffre seul, dit Tsadok. Tous ses
disciples ont fui.
Jonathan s'était
levé.
- Tous ont fui ! Tu dis que tu
l'aimes, et tu es ici !
- Mais...
- Ah ! J'y vais je serai avec lui
jusqu'à la fin ! Je serai dans son
regard jusqu'à la fin ! Je serai dans
son amour jusqu'à la fin ! Il est seul
et tu ne me le disais pas !
Ainsi était Jonathan. Il ne
pouvait être autrement que
violent. Déjà il était dans la
cour, dans la rue, hors de portée de nos
voix.
Nous nous regardions en silence.
Puis Tsadok dit :
- Il a raison, j'y vais.
Joanna se leva, pâle.
- Non, lui dis-je, tu ne peux pas y
aller !
- Elias, il souffre tout cela pour moi
et je ne saurais faire ceci pour lui ?
Mon père a raison, il faut aller
où il souffre seul.
Oh, cette vision, Joanna ! Nous
qui
l'avions vu rayonnant de lumière et de joie,
sur la colline qui est au-dessus de
Capernaüm ! Oh, maintenant, la tache
blanche de son corps sur le ciel sombre ! Oh,
cette épouvante qui nous écrasait et
nous empêcha de faire un pas de plus, de dire
un mot de plus !
Joanna s'affaissa en sanglotant, et ne
put plus tourner les regards vers celui qui
était pendu à la croix du milieu. Les
deux autres nous importaient peu. Pour moi, j'eus
peur, la première fois. Puis, je m'enhardis.
Puis, il me fut impossible de détacher mon
regard de Jésus, qui ne bougeait plus.
Pourtant, parfois, sa tête se levait vers le
ciel, et parfois se laissait retomber sur la
poitrine.
Nous demeurâmes là un
moment qui fut une éternité. Des
hommes passaient à nos côtés,
qui parlaient, mais que nous n'entendions pas. Seul
parlait notre coeur, notre coeur qui montait
tumultueusement vers le solitaire sur qui reposait
toute la souffrance de Dieu.
Était-il donc possible que le
coeur de Dieu fût tout entier là, en
ce corps souillé de sang et de boue et qui
était suspendu à la croix que
Jonathan avait façonnée ce matin,
sous le fouet de ses tourmenteurs ? Ah,
pensée obsédante ! Le coeur de
Dieu ! La présence de Dieu !
Ici ! Était-ce
possible ! Oui, Joanna me l'avait
montré. Dieu est ici où s'accumulent
toutes les hideurs de l'homme. Tout cela le broie
effroyablement. Mais il aime quand
même ! Il s'obstine à
aimer !
Oh ! Joanna, tu
m'enseigneras ? Car je ne suis qu'un pauvre
garçon qui ne peut croire encore, et qui ne
voit que le ciel vide,
désespérément vide, et les
hommes méchants,
désespérément méchants,
et lâches, et perdus.
Joanna était toujours
affaissée à mes pieds, sur l'herbe
brûlée par le soleil, ou par la
malédiction attachée à cet
endroit. Elle avait ramené son voile sur son
visage.
- Joanna, dis-je tout bas, tout doit
être fini ! Regarde, tout le monde s'en
va.
- Alors, partons, me dit-elle.
Oh, comme elle était blanche et
chancelante. Pauvre enfant !
- Elias, dit-elle, as-tu vu mon
père ?
Je regardai avec attention, mais je ne
dis pas à Joanna que je venais de voir un
soldat romain faire lever à grands coups de
pied un homme étendu de tout son long sur le
sol, à quelques pas de la croix.
- Partons, Joanna, dis-je. Ton
père nous retrouvera à la
maison.
Il était environ la
neuvième heure du jour. Encore quelques
heures et le sabbat allait commencer.
Nous ne pouvions plus rester à
Jérusalem après ces
événements. Pourtant, Jonathan ne
voulut pas partir avant que le sabbat fût
fini. Il passa toute la journée dans la
chambre haute de la maison de Simon, son
frère. Nous sûmes qu'il avait voulu
s'enfermer dans ses souvenirs et dans la
prière.
Puis, le lendemain, à l'heure
où le coq chante et où la nuit qui
tient encore la ville et les champs, les hommes et
les bêtes, en
son pouvoir, les cède pourtant peu à
peu au jour qui se lève triomphant, nous
nous mîmes en route.
Et lorsque nous fûmes sortis de la
ville aux remparts sombres et orgueilleux, nous
nous sentîmes hors de prison. Nous
passâmes près du jardin. Jonathan me
regarda avec un regard indéfinissable ;
je détournai la tête. Quelques pas
plus loin, Joanna me dit :
- N'est-ce pas ici que nous le
vîmes, au moment où il se disposait
à entrer dans sa ville ?
Je lui montrai un tas de branches et de
palmes desséchées, mises en tas au
bord de la route.
- Le reste de la fête,
dis-je.
Quelques jours après, nous
étions à Capernaüm,
harassés, le coeur vide.
Capernaüm, ville de nos jeunes
années, lieu des révélations
ineffables, dont la colline et le lac ont
été visités par Dieu
même, ville de misère et de
gloire ! Capernaüm, ton jour le plus beau
n'était pas encore
levé !
Ah, ce lendemain de sabbat! Nous avions
commencé notre travail et tout nous semblait
pesant. Nous n'avions pu encore nous habituer
à la terre sans Jésus. Son pas ne
foulait plus notre sol, sa bouche ne respirait plus
l'air qui nous remplissait et nous donnait la vie.
Le ciel était sans soleil. Pourtant, disait
Joanna, il nous faut vivre et travailler comme s'il
était encore là ! C'est la loi
de Dieu !
C'est à ce moment que Tsadok
parut, couvert de poussière, mais
porté par une force surhumaine, une force de
triomphe et de joie, et de folie
irrésistible.
- Jonathan, Joanna, il vit. Elias, il
vit ! Il est ressuscité'
- Tsadok, lui dit mon maître avec
sévérité, es-tu fou ? Que
dis-tu là ?
- Je dis qu'il est vivant !
- Jésus vivant ! C'est
impossible ! Tu l'as vu ?
- Moi, non ! Mais Pierre l'a vu,
Jean l'a vu, les Onze l'ont vu et lui ont
parlé !
- Ils lui ont
parlé !
- Oui ! Vivant, il est
vivant ! Et il vient à
Capernaüm !
- Que dis-tu ? s'écria
Jonathan. Il vient à
Capernaüm ?
- Il a prévenu ses disciples
qu'il les verrait en Galilée ;
où cela peut-il être, sinon
ici ?
- Sur la colline !
criai-je ;
où donc, sinon sur la colline où
croissent les lis des champs !
Nous avions tous jeté nos outils.
Pouvions-nous travailler encore ? Nous
entourions Tsadok. Déjà plusieurs
hommes de Capernaüm accouraient. Ils avaient
été témoins de la mort de
Jésus à Jérusalem, ou en
avaient entendu parler. La nouvelle que nous
apportait Tsadok les suffoquait : Ils ne
pouvaient y croire.
Mais Tsadok nous raconta tout.
Bientôt Simon serait là et les
autres ; ils confirmeraient tout ce qu'il nous
rapportait comment les femmes étaient
allées au sépulcre le lendemain du
sabbat, à l'aube, et avaient trouvé
le tombeau vide. Il leur était apparu alors
qu'elles étaient en angoisse profonde, se
demandant où était le corps du
Maître.
Puis il était apparu aux Onze,
dans la chambre où ils se cachaient.
Tout cela était-il
croyable ?
- Maintenant, disait Tsadok, je me
souviens qu'à plusieurs reprises il nous en
avait parlé. Mais comment pouvions-nous le
comprendre ? Nous ne comprenions même
pas qu'il fallait qu'il mourût.
Joanna rayonnait. Moi, je regardai
Jonathan, et je vis qu'il ne
croyait pas ce que rapportait Tsadok. Je comprenais
mon maître. Moi-même, est-ce que
vraiment je pouvais accepter ce qu'annonçait
mon ami ? De toutes mes forces, je
désirais être comme lui, comme Joanna,
comme les onze, sans doute en l'esprit, convaincus,
irrésistiblement convaincus !
J'étais trop bouleversé
pour répondre. Pour le moment, Tsadok
n'apportait d'autre preuve de sa nouvelle
merveilleuse que son visage transfiguré,
rayonnant de la joie la plus pure, sous la sueur et
la poussière qui étaient
collées en plaques sur son front et ses
joues.
Pierre et son frère, les deux
fils de Zébédée et les autres
arrivèrent vers le milieu du jour. Tout
Capernaüm se porta au-devant d'eux, en tout
cas une bonne partie de la population.
C'était jour de fête, presque.
Pourtant, après avoir entendu leurs
récits, beaucoup hochèrent la
tête, comme déjà ils l'avaient
fait lorsque, le matin, Tsadok avait répandu
à travers la ville l'étonnante
nouvelle.
Pierre nous avait entraînés
vers la colline que nous aimions et qui domine le
lac et d'où l'on a une vue immense sur le
ciel. il parlait avec une grande force et une
puissante conviction.
- Celui que vous avez connu, qu'ils ont
crucifié - et sa main tendue était
dirigée vers Jérusalem - c'est le
Christ, le Fils de Dieu ! Nous en apportons le
témoignage !
Tous s'émerveillaient à
son récit. Nous étions plusieurs
centaines, cinq cents, peut-être, assis
autour de Pierre. Nous ne nous lassions pas de
l'écouter. Les autres disciples, assis
près de lui, acquiesçaient de la
tête, et parfois l'interrompaient pour
confirmer, par un détail plus précis
ou par un témoignage personnel, ce qu'il
racontait.
Tout à coup, Jean se dressa sur
ses pieds en poussant un cri. Sa main
frémissante montrait le sommet du mont. Son
visage exprimait ce que sa bouche refusait de
dire.
En un instant nous fûmes tous
debout. Le silence d'une indicible épouvante
était tombé sur nous. Sur le front de
la colline, il était apparu.
Nous ne dîmes pas son nom, nous ne
le chuchotâmes même pas. Nos genoux
tremblaient. La lumière de sa
présence remplissait d'une fièvre de
joie nos regards à tous. D'un commun accord,
nos âmes se fondirent en un seul élan
d'adoration et de prière. Nous
tombâmes à genoux.
Joanna prit ma main, comme en ce soir
où Jésus nous était apparu, au
même endroit, et nous avait
bénis.
Nos coeurs dansants montaient vers lui.
Ravissement de nos âmes absorbées dans
la joie et la lumière!
Puis nous nous levâmes et
lentement, au rythme de nos coeurs joyeux d'une
joie grave, solennelle, encore lourde de douleurs
mal oubliées, nous montâmes vers
lui.
Un homme cependant courait, les bras
étendus, le visage tourné vers la
gloire de cet autre visage. Il nous laissa loin
derrière lui. Il montait, il montait! Il
semblait vouloir étreindre toute cette
lumière, et recevoir à bras ouverts
cette immense bonté que lui apportait le
regard divin!
Puis, là-haut, il se
prosterna.
Jonathan, le fils d'Ezra, avait
rencontré son Seigneur.
Chapitre précédent | Table des matières | - |