Baptêmes à l'Elendstal. Tante
Hanna en sabots. Enfants orphelins ou
abandonnés. Fondation d'un asile. Comment
tante Hanna matait les méchants enfants. La
fête de Noël de l'école du
dimanche de l'Elendstal et ceux qui y
participaient. Encore la
« Compagnie ». L'histoire de la
contrebasse. Parmi la jeunesse
féminine.
Il y eut toujours, tant que tante Hanna
vécut, un lien spécial entre elle et
les enfants ; elle les a aimés
jusqu'à son âge le plus avancé.
C'est par eux qu'elle avait commencé son
travail, pour avoir par leur moyen accès
jusqu'au coeur des parents. Et c'est à ces
écoles du dimanche, qui furent le
début de son activité spirituelle,
qu'appartint jusqu'à la fin le meilleur de
son coeur.
Ce n'étaient pas seulement les
écoliers, mais déjà les
nourrissons qui faisaient appel à sa
sollicitude, aussi avait-elle d'innombrables
filleuls.
Lorsqu'elle commença à
travailler dans la Vallée de la
Misère, elle ne tarda pas à
découvrir qu'il se trouvait, parmi les
familles habitant la forêt, un certain nombre
d'enfants qui n'avaient pas été
baptisés. Sitôt la chapelle
achevée, des services de baptême y
furent célébrés. Tante Hanna
les avait organisés, afin d'épargner
aux parents domiciliés aux environs la
longue course qu'ils auraient à faire pour
se rendre à la ville, et aussi parce que la
plupart d'entre eux n'auraient pas osé se
présenter dans un temple, vêtus de
leurs nippes fripées et en guenilles.
Quelques jeunes filles, toujours
prêtes à venir en aide à tante
Hanna, ornaient de verdure la table baptismale,
recouverte d'un tapis donné par un ami.
Tante Hanna elle-même arborait, en l'honneur
de ces cérémonies spéciales,
un fichu blanc et remplissait pour tous ces enfants
les fonctions de marraine. Elle disait parfois en
riant :
« J'ai tant de filleuls que je
ne les connais pas tous ».
À la fin de chacun des services
de baptême on chantait à sa
demande :
« Laissez venir à moi
les petits enfants, a dit le fils du Dieu
vivant. »
Ces baptêmes coïncidaient en
général avec une fête quelconque, principalement
avec
la fête de l'empereur.
Lorsque les enfants grandissaient, elle
savait s'occuper d'eux avec un entrain et une
gaîté qui se soutinrent jusqu'à
son dernier jour ; elle avait surtout un don
remarquable pour raconter les histoires de l'ancien
et du nouveau Testament d'une façon si
claire, que les plus petits pouvaient les
comprendre et elle leur donnait un relief et une
grandeur qui frappaient ses jeunes auditeurs. Si
tous les enfants auxquels elle s'est
adressée, soit à l'Arrenberg, soit
à l'Elendstal et à Cronberg,
pouvaient nous parler maintenant, avec quel
enthousiasme ne rendraient-ils pas
témoignage à l'influence que l'amour
de tante Hanna exerçait sur leurs coeurs,
pendant les heures inoubliables qu'ils passaient
près d'elle. Il suffira de citer ici un ou
deux exemples de l'à-propos avec lequel elle
savait appuyer ses enseignements par des arguments
pratiques, comme le jour où elle fit un
sermon complet contre l'orgueil.
Elle avait appris qu'une bande d'enfants
ne voulaient plus suivre l'école du dimanche
de l'Elendstal, transférée dans la
chapelle, parce qu'ils se gênaient d'y venir
avec des pieds nus ou chaussés seulement de
sabots. Un dimanche donc, elle prend à part le
jeune moniteur
placé à la tête de
l'école et lui dit :
« Écoutez donc, il
paraît que les enfants deviennent si fiers
qu'ils ne veulent plus venir ici, à cause de
leurs sabots. N'allez pas rire, quand tout à
l'heure je descendrai en sabots. Je leur dirai
ensuite ma façon de
penser ! »
L'école commence, tout à
coup on entend un bruit étrange du
côté de l'escalier qui descend de la
petite pièce réservée aux
prédicateurs, un instant plus tard
« Madame Faust » se
présente, chaussée de gros sabots,
devant les enfants, qui partent tous d'un bruyant
éclat de rire.
« Qu'est-ce que ça
signifie ? » s'écrie tante
Hanna. « Il n'y a pas là de quoi
rire. Croyez-vous que j'aie honte de porter des
sabots ? Pas le moins du monde ; mais
j'ai entendu raconter qu'il y a des enfants par ici
qui ne veulent plus venir à l'école,
parce qu'ils ont honte de leurs sabots. Ne
devraient-ils pas avoir plutôt honte
d'eux-mêmes. Croyez-vous que le Seigneur
Jésus regarde à vos pieds, pour voir
s'ils sont nus, ou chaussés seulement de
sabots ? Non, ce n'est pas à cela qu'il
regarde : il ne regarde qu'au coeur et il
dit : M'aimes-tu et suis-tu l'école du
dimanche parce que tu désires aller au ciel
un jour ? »
Après ce discours,
commencé en patois et terminé en bon
allemand, il se fit un grand
silence, et quand tante Hanna se retira, en faisant
claquer bien fort ses sabots, personne ne riait
plus. Le dimanche suivant, il ne manquait plus
d'enfants à l'appel et désormais
aucun d'eux ne se gêna de paraître
à l'école en sabots, ou même
sans aucune chaussure.
Elle savait aussi à merveille
attirer les enfants dont les parents
n'éprouvaient aucun désir à
leur apprendre à connaître la parole
de Dieu et ne se souciaient point de les envoyer
à l'école de la pieuse Hanna. Elle
s'en allait chercher les plus pauvres et les plus
bas tombés, pour les arracher si possible
à la puissance du péché.
Combien n'en connais-je pas, qui ont dû
à tante Hanna d'avoir été
sauvés de la misère physique et
morale ? Ainsi, elle avait découvert
près de Cronberg un pauvre garçon,
fils de parents absolument athées et
débauchés, et lui-même en train
de devenir un vaurien de la pire espèce.
Elle le recueillit chez elle et réussit
à le placer dans un milieu où elle
savait qu'il serait élevé d'une
façon convenable. Un jour elle rencontre sur
la grande route, entre Dornap et Vanesbeck, un
enfant absolument abandonné et s'en allant
à l'aventure, un vrai vagabond. Elle
l'emmène avec elle et se charge de son
éducation. À l'Arrenberg même, un
garçon de dix ans rôde tout le jour
durant dans les rues, volant, mendiant, fumant sa
pipe ; la nuit il couche ici ou là dans
les caisses à balayures. Tante Anna ne peut
résister à un pareil spectacle et n'a
point de trêve qu'elle ne l'ait
arraché à la rue et à sa vie
de précoce bandit.
Lors de l'épidémie de
choléra, en 1859, la paroisse
Luthérienne avait décidé la
création d'un asile pour les nombreux
enfants que la mort du père ou de la
mère faisait tomber dans un dangereux
abandon. Un grand élan se manifesta
aussitôt dans la paroisse en faveur de
l'institution projetée, mais ce fut tante
Hanna qui s'en alla, avec un zèle
infatigable, collecter de porte en porte pour la
maison qu'il s'agissait de bâtir et
lorsqu'enfin l'asile s'ouvrit, elle resta une amie
et une aide précieuse pour son premier
directeur. Les fêtes annuelles de cette
charitable institution étaient parmi celles
auxquelles elle assistait le plus volontiers et,
pour peu que cela lui fût possible, elle ne
manquait pas d'y prendre part.
Elle savait aussi, mieux que personne,
parvenir, à force d'amour, à gagner
les enfants les plus méchants et les plus
endurcis. Ainsi, un certain nombre d'ouvriers
étrangers à la contrée et
violemment hostiles au christianisme,
étaient venus, il y a peu
d'années de cela, se fixer à
l'Arrenberg avec leurs familles. L'esprit des
parents avait déteint sur celui de leurs
enfants et ceux-ci se permettaient de manifester de
toutes les façons leur haine de tout ce qui
portait l'empreinte de la piété.
Aussitôt qu'ils entendaient chanter dans la
maison d'Hanna Faust, ou qu'ils apprenaient qu'une
réunion s'y tenait, ils se mettaient
à la bombarder avec des pierres. Une femme
âgée, qui faisait pendant la
journée le ménage de tante Hanna, les
observait de la fenêtre de la cuisine ;
un jour qu'une grosse pierre avait volé
jusque dans le vestibule de la maison, elle la
ramassa et alla la porter au père du
garçon qui l'avait jetée, en lui
disant de quel méfait son fils
s'était rendu coupable. Elle essaya de
l'admonester sérieusement et de lui faire
comprendre combien il était injuste de se
conduire pareillement envers une femme qui faisait
tant de bien aux pauvres, mais l'homme la regarda
d'un air ironique en disant :
« Qu'elle aille se plaindre
à son Jésus, votre dame
Faust ! »
Quand tante Hanna apprit cette
réponse, elle dit tranquillement :
« Cet homme a bien
raison ».
Et, en effet, elle en parla à
Jésus. À peu de temps de là,
une nuit qu'elle ne pouvait dormir, elle se met
à penser à cette histoire et à
ces méchants enfants. Tout à coup
elle se rappelle qu'il est
resté, après une fête
d'école du dimanche qui vient d'avoir lieu
à l'Elendstal, une bonne provision de
café et de bonbons. Aussitôt son plan
est formé. Le matin suivant, elle appelle
une petite fille du voisinage et lui dit :
« Écoute-moi bien, tu vas aller
à la recherche des garçons qui
jettent toujours des pierres contre notre maison et
tu leur diras que Madame Faust les invite à
monter avec elle à l'Elendstal, mercredi
après-midi, qu'il y aura là un
goûter et qu'ils pourront amener avec eux
tous les enfants qu'ils voudront ». Mais
la fillette regimbe, elle ne veut rien avoir
à faire avec ces mauvais garnements.
« Es-tu donc une
pharisienne ? » s'écrie tante
Hanna d'un air sérieux. Cela suffit à
convaincre la petite, qui court inviter la
méchante horde enfantine.
Le mercredi après-midi, une bande
bruyante est assemblée devant la maison de
tante Hanna. La voilà elle-même qui
sort de chez elle. Aussitôt un cortège
se forme et on se dirige vers l'Elendstal, en
chantant joyeusement. Aux fenêtres, les
mères se montrent.
« Pouvons-nous venir
aussi ? » demandent-elles.
« Oui, venez
seulement », répond tante Hanna.
On a gravi la montagne et atteint la
forêt, toujours en chantant.
« Enfants, dit tout à
coup tante Hanna, taisez-vous maintenant, nous
allons marcher sans bruit pendant
un instant, puis, quand nous serons arrivés
tout près de la maison, vous, entonnerez un
cantique de toute la force de vos voix ; les
femmes qui sont encore occupées à
relaver seront effrayées. Elles se
diront : « Madame Faust a perdu la
tête. Voilà une école du
dimanche qui arrive, et elle n'est pas là
pour la recevoir ! » Cela amusa
extrêmement les enfants, d'autant plus que le
stratagème eut un plein succès. Les
femmes étaient hors d'elles-mêmes
à la vue de cette foule de visiteurs
inattendus, mais tante Hanna les calma bien
vite ; elle fit dresser les tables par les
enfants. eux-mêmes et on leur servit tout ce
qui restait, en fait de vivres.
Tandis que, réjouis jusqu'au fond
de l'âme, ils buvaient leur café et
dévoraient des tartines de pain
beurré, Madame Faust voit tout à coup
paraître une bande de femmes, leurs
nourrissons sur les bras. C'étaient les
mères qui ne s'étaient pas fait
répéter deux fois l'aimable
invitation que tante Hanna leur avait
adressée. À leur vue elle fut prise
d'une certaine angoisse. « Tu les as
invitées et il n'est pas même
sûr que tu aies de quoi leur donner à
manger », se dit-elle. Mais elle fut
bientôt rassurée, il y avait des
provisions en suffisance pour chacun. Elle fit
entrer les femmes, qui s'assirent
toutes joyeuses autour des tables et se
régalèrent de leur mieux,
après quoi elles mirent la main à la
poche et s'informèrent de ce qu'elles
avaient à payer. « On ne paye
rien, seulement nous allons désormais vivre
en bonnes voisines, comme c'est la mode à
l'Arrenberg », leur fut-il
répondu. Un élève
missionnaire, arrivé à ce
moment-là dirigea les jeux des enfants dans
la forêt, et le soir ils s'en
retournèrent tous ensemble chez eux, ravis
de la façon dont s'était
passée leur après-midi.
Peu de temps plus tard, tante Hanna
remontait d'un pas fatigué la Riemenstrasse,
quand un grand garçon s'élance vers
elle en disant :
« Je veux porter votre panier,
vous êtes fatiguée ».
C'était le jeune bandit qui
s'amusait autrefois à jeter des pierres dans
sa maison.
Une autre fois un gamin la prend par le
bras en s'écriant :
« Je veux vous conduire,
Madame Faust, vous êtes si
vieille ! »
Jamais plus, dès lors, on ne lui
a jeté des pierres.
L'apogée du bonheur, pour elle et
pour les enfants, c'était la fête de
Noël de l'école du dimanche de
l'Elendstal. Mais c'était aussi pour cette
femme, déjà surchargée de
besogne, l'occasion d'un énorme travail
supplémentaire. Il s'agissait de préparer pour la
famille
de chacun des élèves de
l'école un paquet, soigneusement muni de son
adresse. Chaque paquet contenait des souliers, des
bas, de grands châles de laine, des
bérets, des jaquettes et bien d'autres
choses encore ; c'était merveilleux de
constater avec quelle compréhension des
besoins et des circonstances particulières
de chaque famille ces paquets étaient
composés. Elle y joignait toujours une
demi-livre de café, destinée aux
repas des jours de fêtes.
Combien de courses et d'allées et
venues l'approche de Noël ne
nécessitait-elle pas de sa part, car elle
avait soin que toute une série d'enfants
pauvres reçussent à ce moment des
cadeaux de gens riches, auxquels elle les
recommandait.
Lorsque ses protégés
avaient dépassé les limites de
l'enfance, elle redoublait d'intérêt
pour eux. Ce n'était pas seulement afin de
se procurer à elle-même des aides
bénévoles, ou à son pauvre
mari une société convenable, qu'elle
avait rassemblé autour d'elle, au
début de son oeuvre, les jeunes, gens qui
formaient « la Compagnie »,
mais surtout pour leur faire goûter combien
est belle et douce la communion fraternelle
cimentée par la parole de Dieu. Ceux d'entre
eux qui vivent encore actuellement ne cessent de
rendre
un témoignage ému au bien qu'ils ont
trouvé dans cette communion.
Elle avait un don particulier pour
intéresser et gagner la jeunesse masculine.
Elle était toujours jeune et gaie avec
« ses gars », et savait se
faire toute à tous. Elle évitait la
faute qui consiste à supposer chez les
jeunes gens l'existence de besoins spirituels,
semblables à ceux qu'on rencontre chez des
personnes plus âgées. Au contraire,
elle prenait plaisir à toutes les choses
belles et bonnes qui réjouissent la jeunesse
et elle s'efforçait de rendre sa demeure
gaie et confortable pour les jeunes amis dont elle
prenait soin comme une mère.
Ces jeunes gens désiraient
posséder une contrebasse pour
compléter un quatuor à cordes. Tante
Hanna apprend qu'il y en a une à acheter
à bon marché, à
Herdecke ; aussitôt elle se met en route
pour aller en faire l'acquisition. À son
retour elle était attendue à la gare
par la « longue Mina », une
femme qui demeurait avec elle et qui devait porter
la contrebasse à la Riemenstrasse. Le
malheur voulut qu'à cette même heure
les fabriques se fermassent et bientôt les
deux femmes et leur contrebasse sont
entourées d'un vrai essaim d'ouvriers, qui
jugent l'occasion favorable pour se divertir et
donner libre
carrière à leur penchant pour la
moquerie. Il est juste de dire que le spectacle
offert par la longue Mina, chargée de sa
contrebasse, et la toute petite et grosse tante
Hanna, dont les pas ne réussissaient
qu'à grand peine à suivre les longues
enjambées de sa compagne, était
presque grotesque. On riait autour d'elles à
gorge déployée, tout à coup
une voix s'écrie : « Mineken
(1),
Mineken,
joue nous quelque chose, nous voulons
danser », d'autres répètent
les mêmes paroles et chantent en coeur :
« Mineken, Mineken joue donc, joue
donc ». Celle qui s'entendait interpeller
ainsi commençait à trouver la
plaisanterie mauvaise et à s'impatienter
contre l'instrument qui l'exposait ainsi aux
moqueries de la foule, mais tante Hanna lui dit
avec le plus grand calme - « Ne
t'inquiète pas de cela ! »
Que lui importaient les moqueries et les
lazzis, n'avait-elle pas la contrebasse
désirée par ses chers garçons.
jamais elle ne reculait devant aucune peine, quand
il s'agissait de leur procurer les plaisirs
légitimes dont ils avaient envie. La parole
de Dieu n'en restait pas moins le centre de
l'association et dans l'humble local où elle
se réunissait les nouveaux venus se
trouvaient en contact avec des
frères, au milieu desquels ils ne restaient
pas longtemps quand ils ne se décidaient pas
à répondre franchement aux
sérieux appels qui leur étaient
adressés et à se donner au
Seigneur.
Les jeunes filles qu'elle avaient
groupées autour d'elle passaient par les
mêmes expériences.
Elle leur inspirait une telle confiance
qu'elles n'hésitaient pas à venir lui
confier leurs difficultés petites ou
grandes. Comment n'aurait-elle pas compris ces
filles du peuple, elle qui avait goûté
de la vie des fabriques, avec tous ses dangers et
ses tentations. Il y avait parmi elles plus d'une
jeune chrétienne, qui trouvait auprès
de la vieille tante Hanna un enrichissement
spirituel de grande valeur. Des jeunes demoiselles
appartenant aux classes cultivées, et qui se
sentaient puissamment attirées par le
Sauveur, recherchaient, elles aussi, la
société de tante Hanna. Pour combien
d'entre elles n'est-elle pas restée une amie
fidèle, alors même que la
destinée les avait conduites bien loin du
Wuppertal ! C'est grâce à cela
que la simple tante Hanna a fait un jour un long
voyage et s'est rendue à Berlin où
d'anciens amis l'avaient invitée à
venir faire un séjour. Tous ceux qui ont
connu ses yeux clairs, y ont vu rayonner un peu de
la candeur enfantine de ceux qui contemplent
toujours le Seigneur. Elle était elle-même une
vraie enfant de Dieu, c'est pourquoi elle aimait
les enfants et les jeunes gens et savait s'en
occuper, aussi étaient-ils heureux de
pouvoir se grouper autour d'elle. Ils lui rendaient
ainsi, sans le vouloir et sans s'en douter, le
meilleur des témoignages.
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