Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Chapitre V

COMMUNION AVEC DIEU

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- La Parole de Dieu - La prière - La foi


Je comprends toujours mieux l'importance sans limite des instants consacrés à Dieu le matin - c'est la vie de notre âme. Renée de Benoit.

Charles Moreillon acceptait sans réserve l'autorité de la Parole de Dieu, inspirée par le Saint-Esprit. Elle fut la puissance de son ministère, le secret de son intimité avec Dieu, le fondement solide sur lequel La Maison fut bâtie. Son amour pour les Saintes Écritures se développa sans cesse.
Dans l'introduction de son cours sur la Bible nous lisons :

- Nous ne chercherons pas à prouver la vérité et la puissance du Saint Livre. C'est la tâche du Saint-Esprit de le révéler à qui il veut (1 Cor. 2. 7-11). Nous ne pensons pas qu'il soit nécessaire de prendre la défense de la Parole de Dieu comme si elle ne pouvait se défendre elle-même. On reconnaît l'arbre à ses fruits et des faits sans nombre et irréfutables prouvent la puissance de la Parole divine sur les âmes des croyants. Mais nous voulons dire à haute voix que nous acceptons la Bible comme un don de Dieu dont le prix est inestimable et que nous désirons la sonder pour la mieux connaître, la mieux aimer et la mieux mettre en pratique.

- Dieu nous parle comme un Père, mais comme Il est esprit et que le péché nous empêche plus ou moins d'entendre sa voix spirituelle, Il nous a donné sa Parole écrite, afin que nous puissions lire ce que nous n'entendons pas.

- En nous donnant les Écritures, le Père a voulu révéler son amour paternel et rédempteur tel qu'Il l'a témoigné au monde perdu dans son péché en lui donnant son Fils pour le sauver (Jean 3. 16).

- « Ce sont les Écritures qui rendent témoignage de moi », dit le Christ (Jean 5. 39). Jésus est donc le centre et la moelle des Écritures, Il en est inséparable. Il est la Parole de Dieu vécue, la Bible est la Parole de Dieu écrite.

- La Parole écrite nous conduit à la Parole vivante, ce même Jésus, la Parole faite chair, nous conduit à la Parole de Dieu écrite. Il nous révèle par le Saint-Esprit tout ce qui le concerne dans les Écritures. « Alors Il leur ouvrit l'esprit, afin qu'ils comprissent les Écritures (Luc 24. 44-45). »

- Jésus est Lui-même l'accomplissement de la Parole écrite, et quand Il dit sur la croix : « Tout est accompli », Il déclare pour le moins avoir accompli tout ce qui est annoncé dans les Écritures concernant le salut.

- La volonté du Père à l'égard de la Parole est qu'en la sondant nous allions par elle à Jésus pour avoir la vie (Jean 5. 39-40).
« Ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom (Jean 20. 31). »

- En nous nourrissant de la Parole de Dieu, nous nous nourrissons du Sauveur Lui-même.

- Il faut bien comprendre, écrit-il, que pour être continuellement dans la pensée, dans l'amour et dans la volonté du Seigneur, nous devons demeurer dans sa Parole. C'est cette Parole qui donne du poids à la vôtre et lui donne la force d'un témoignage. C'est un moyen de vaincre Satan, non seulement en nous mais auprès de ceux qui sont aux prises avec lui et auxquels le Seigneur nous demande de parler (Apoc. 12. 11).

Charles Moreillon avait l'habitude de consacrer à la lecture de la Bible, à la méditation et à la prière plusieurs heures avant le premier déjeuner. Il savait qu'il faut avoir été seul avec Dieu avant d'entrer en contact avec les hommes et recevoir de Lui une grâce renouvelée de jour en jour pour être gardé dans la paix au travers du travail, des difficultés, des combats de la vie quotidienne. Il considéra la communion avec Dieu dans la retraite du cabinet comme le premier des devoirs, le plus grand des privilèges et comme la source de toute activité fructueuse.
Pour pouvoir apporter le pain de vie aux autres, il faut s'en être nourri soi-même. « Un homme ne peut donner que ce qu'il a reçu d'En haut. »

- Un des triomphes de Satan est de nous faire croire que nous faisons plus pour le Seigneur en travaillant pour Lui qu'en nous nourrissant de Lui. Il faut vivre abondamment du Seigneur pour pouvoir ensuite consacrer le temps qui nous reste à son service.

M. Moreillon aimait à faire la comparaison suivante : Pour qu'un arrosoir soit utile au jardinier, il faut qu'il ait été rempli au goulot de la fontaine. C'est lorsqu'il déborde qu'il peut être employé à apporter la vie aux parterres desséchés. Il faut, de même, être tout rempli de la grâce de Dieu pour pouvoir apporter la vie aux âmes assoiffées que Dieu met sur notre chemin.
Heureux ceux qui, comme Charles Moreillon, ont su éviter le danger de se laisser absorber par une activité dévorante au point de négliger la seule chose nécessaire.

Une lettre adressée à Soeur Cécile en vacances au Ried, montre l'importance qu'il attachait à un temps de repos et de calme au milieu de la vie si active de La Maison.

- Nous désirons ardemment que vous jouissiez pleinement de votre séjour de repos, puisque selon la Parole, il est bon d'attendre en repos la délivrance de l'Éternel. Ce repos n'est pas l'inaction, ou la stérilité, ou la mort. C'est l'attente, le calme, le silence, grâce auxquels la voix du Seigneur se fait mieux entendre. De même qu'un enfant entend mieux la voix de son père lorsque les autres enfants se taisent, de même nous entendons avec plus de clarté la voix d'En haut lorsque nous nous laissons mourir à tout ce qui est voix du monde, à ce qui est humain, à tout ce qui est « moi ».

C'est une grande action que d'arriver à ce silence, à ce calme où nous ne pensons plus à nous-mêmes. Satan qui connaît les grands et heureux effets qui peuvent en résulter pour nos âmes, se démène pour nous troubler, nous distraire, nous rattacher, ne fût-ce que par un fil aux choses du monde, ce qui suffit pour retarder et empêcher la mort du « moi » et la plénitude finale de la vie du Seigneur en nous.

D'autre part, soyons persuadés que nous ne pouvons pas par nous-mêmes obtenir ce silence intérieur, ce repos parfait ; c'est l'oeuvre du Seigneur seul, qu'il n'accomplit en nous qu'en réponse à un désir profond et permanent. C'est la fusion de notre âme à la sienne, la pénétration de notre être entier par sa présence spirituelle qui nous sanctifie et nous unit intimement à Lui.


LA PRIÈRE

D'aucuns se demandent : La prière est-elle vraiment exaucée ! Qu'ils montent un jour à La Maison de Burtigny, ils y trouveront d'abondantes preuves que Dieu répond aux prières et exauce ceux qui s'attendent à Lui.
Trop de faits positifs, frappants, répondent d'une manière merveilleuse aux prières pour qu'on puisse parler de coïncidence et de hasard ; une seule conclusion s'impose : c'est qu'il y a un Dieu puissant qui entend et exauce.

S'appuyant sur la Bible, Charles Moreillon savait traduire les ordres de Dieu en actes d'obéissance et ses promesses en prières, pour en réclamer l'accomplissement.
Prières d'adoration, de louange, d'intercession, demandes pratiques, définies, qui recevaient des réponses et des exaucements précis. « Celui qui demande reçoit. »

Il parlait à Dieu avec la simplicité d'un enfant qui s'adresse à son père. Il intercédait dans le silence du sanctuaire comme un homme parle à son ami et plaidait la cause qui lui était chère : La Maison n'était-elle pas l'oeuvre de Dieu ; N'est-ce pas Lui qui en avait la charge ? Ces orphelins n'étaient-ils pas les siens ? Ne s'est-Il pas appelé Lui-même le Père des orphelins ? Ce qu'il a dit ne le fera-t-Il pas ? Un monde incrédule et une église à demi-croyante n'étaient-ils pas là pour voir comment le Dieu vivant ferait honneur à sa Parole ?

Dans toutes les difficultés et les heures de crise que traversa La Maison, c'est la prière qui fut le grand remède.
- Il ne suffit pas de prier, écrit Ch. Moreillon, il est plus important encore de croire à l'infinie bonté du Père et de s'attendre à ce qu'Il nous exauce. Aucune prière n'a de force sans la foi. La foi est la puissance de la prière.

Jésus ne dit jamais à ceux qu'Il rencontre : Pries-tu ? mais : crois-tu ? La prière suit tout naturellement l'acte de foi. Avant de prier il faut donc prendre le temps de croire et de répéter : « Je crois en toi, Père, je crois en toi, Jésus », jusqu'à ce que vous ayez la certitude de la présence de Dieu à qui vous parlez. Cela semble un détail, mais il est capital. Sans cette présence vos prières retombent à terre comme un morceau de plomb.

Satan cherchera toujours à nous décourager, à nous faire renoncer à prier lorsque nous n'y trouvons pas de plaisir comme si cela ne servait à rien. Il ne craint rien autant que la prière persévérante et voudrait nous faire abandonner la partie avant l'exaucement.

- Si nous voulons être un instrument puissant dans la main du Seigneur, donnons à la prière une plus grande place, plusieurs heures par jour si possible. Un manque de puissance révèle toujours un manque de prière.
« Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes... Mettez-moi de la sorte à l'épreuve, dit l'Éternel, et vous verrez si je n'ouvre pas pour vous les écluses des cieux et si je ne répands pas sur vous la bénédiction avec abondance (Mal. 3. 10). »

- Plus d'une fois, après avoir prié, Charles Moreillon eut l'assurance intérieure que Dieu lui avait accordé ce qu'il avait demandé et il pouvait le bénir avant même d'en avoir l'exaucement.
« ... Si nous demandons quelque chose selon sa volonté... nous savons que nous possédons la chose que nous Lui avons demandée (1 Jean 5. 14, 15). »

Un fragment de lettre nous montre ce que pensait M. Moreillon au sujet de la prière pour la famille.
- Je voudrais vous montrer la puissance de la prière, dans le désir de vous encourager à persévérer jusqu'à ce que vous soyez exaucée.

« Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille (Actes 16. 31). » Prions dans le secret, comme nous le dit Jésus, sans le dire à ceux pour lesquels nous prions, et notre Père nous récompensera publiquement. Prenez l'habitude de vous attendre à voir le Seigneur vous exaucer. Seulement son exaucement est conforme à sa volonté et non à la nôtre ; nous n'avons donc qu'une chose à faire, c'est de ne vouloir que ce que veut le Père. Or, ce qu'Il veut, c'est le salut par Jésus-Christ des hommes les uns par les autres, des maris par leurs femmes, des enfants par leurs parents, des frères par leurs soeurs et réciproquement. Si, pour nous, la famille n'est pas la portion de l'humanité que le Père nous donne à sauver par l'Évangile, c'est que nous n'avons pas encore compris la beauté et la sainteté de la famille telle que le Père nous l'enseigne par sa Parole.

- En ce qui concerne la conversion de telle personne, ayez assez de foi en l'amour de votre Père céleste pour croire, avec une certitude absolue, à sa réalisation au temps marqué.
- Restez persuadés que toute prière faite avec humilité, confiance, charité et persévérance doit trouver un jour son exaucement.
- Prier, dit Charles Moreillon, c'est écouter le Saint-Esprit prier en nous (Rom. 8. 26). (Voir appendice b.)

Les écrits d'Andrew Murray eurent une très grande influence sur le développement religieux et sur la vie de prière de Ch. Moreillon. Il en recommanda souvent la lecture. Le 23 octobre 1902, il eut le privilège de rencontrer, à Berne, ce grand chrétien. Au sujet de la prière, il le questionna sur ce qui était le plus important de demander à Dieu. « Ce dont nous avons le plus besoin pour aider les autres », lui répondit Murray, et il ajouta : « Ce doit être toute notre joie de savoir que nous sommes à Lui et que nous pouvons faire quelque chose pour Lui ».

 
LA FOI

« Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »

Charles Moreillon crut Dieu, il le prit au mot, mettant sa main sur les promesses de sa Parole et disant : - Tu l'as dit, je le crois. « J'ai cette confiance en Dieu qu'il en sera comme il m'a été dit (Actes 27. 25). »
Il ne douta point par incrédulité au sujet des promesses de Dieu... ayant la pleine conviction que ce qu' « Il promet, Il peut aussi l'accomplir (Rom. 4. 20, 21) ».
Il fit l'expérience de l'immuable fidélité de Dieu et donna une preuve éclatante que Dieu est vivant, qu'il écoute les prières faites avec foi et que ce n'est pas un vain mot que de se confier en Lui.

Quel repos de s'appuyer sur le Dieu vivant, d'oser croire à la parole de Celui qui prend soin du moindre passereau et qui a dit : « Ne craignez pas, vous valez plus que beaucoup de passereaux (Matth, 10, 31) ».

« C'est pourquoi je vous le dis, ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez ... ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus... regardez les oiseaux du ciel... considérez les lis des champs... votre Père céleste sait de quoi vous avez besoin... ne vous inquiétez donc pas du lendemain, le lendemain aura soin de lui-même (Matth. 6. 25-34). »

Dieu n'a-t-il pas dit : « Je ne te délaisserai point, je ne t'abandonnerai point (Hébr. 13. 6) » ?

« Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-Il pas toutes choses avec Lui ? (Rom. 8. 32) »

« Ne crains point, crois seulement (Marc 5. 36). »

Quelqu'un disait un jour : La vie par la foi doit être une vie fatigante, pleine d'angoisses et d'anxiétés. Que de soucis pour nourrir, vêtir, élever tant d'orphelins sans avoir rien devant soi, ni compte en banque, ni carnet d'épargne ! N'est-ce pas être continuellement dans la crainte que de vivre ainsi au jour le jour dans l'incertitude du lendemain ?
Pour ceux qui connaissent la bénédiction qui découle de cette vie de la foi et qui savent se décharger sur Dieu de tous soucis, cette vie est au contraire la plus sûre, la plus glorieuse, la plus bénie, celle qui vous apprend le mieux à connaître le Dieu vivant, à vivre dans sa dépendance et son intimité.

Sans doute La Maison a passé par l'épreuve de la foi. La délivrance tardait parfois ; bien souvent il n'y avait plus un centime en caisse, il fallait s'attendre continuellement à Dieu, mais, jamais La Maison ne manqua du nécessaire, le secours fut toujours accordé quoique souvent au tout dernier moment.

À tous les besoins de La Maison, le Seigneur a répondu à sa manière et à son heure.
Au jour de l'épreuve, Charles Moreillon glorifia Dieu par une confiance indéfectible. Dans les moments d'obscurité, et lorsque tout appui visible lui manquait, il resta ferme dans la foi. Dieu permet l'épreuve afin de fortifier la foi. « Afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse que l'or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur lorsque Jésus paraîtra (1 Pierre 1. 7). »
- La Maison traverse souvent de grandes difficultés, écrit Ch. Moreillon, mais nous savons que la maison bâtie sur le Roc n'est pas ébranlée, bien qu'elle ait reçu autant que l'autre, les assauts de la pluie, des vents et des torrents débordés.
- Nous sommes continuellement éprouvés et abondamment bénis, mais tout est admirablement combiné pour nous montrer que la volonté du Père est de nous affermir en Christ et nous apprendre à ne jamais compter que sur Lui.

La foi aura un jour une glorieuse récompense.
« Lorsque le Seigneur viendra, Il sera en ce jour-là glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru (II Thess. 1. 10). »

Jamais Charles Moreillon n'a cherché à se délivrer lui-même. Dans un pressant besoin d'argent cela pouvait être une tentation que de le faire savoir à un ami chrétien dont il connaissait l'intérêt pour La Maison, mais il ne l'a jamais fait. Renonçant à toute équivoque, à tout compromis en ayant recours aux hommes, il a voulu démontrer la fidélité de Dieu en ne s'appuyant que sur Lui seul.
Il ne fit aucun appel au public. Il veillait à ce que nulle imprudence ne vint révéler au dehors les moments difficiles qu'il pouvait traverser.

Il fit l'expérience que Dieu agit sur l'esprit et le coeur de ses enfants, en sorte que ceux qui ne savaient rien des difficultés immédiates de l'oeuvre étaient poussés par une impulsion intérieure à envoyer le secours à l'heure voulue. La réponse à la prière s'adaptait avec une telle exactitude aux sommes nécessaires, qu'il était impossible de parler de hasard ; l'incrédule lui-même devait reconnaître qu'il y a vraiment dans les cieux un Dieu qui écoute et qui exauce les prières.

Quelques pages du journal de La Maison nous révèlent ce que peuvent être l'épreuve et l'attente de la foi.

15 février 1900
. - Nous sommes éprouvés dans notre foi, nous n'avons presque plus rien, mais nous gardons confiance.

16 février
. - Dieu continue à nous éprouver.

17 février
. - Il ne nous reste plus rien du tout mais la caisse du Seigneur n'est point fermée. Nous attendons avec calme et confiance. « La main de l'Éternel n'est point trop courte pour délivrer, ni son oreille trop dure pour entendre (Esaïe 59. 1). »

18 février
. - Nous avons reçu 1 franc dans la journée.

19 février
. - Le Seigneur continue à nous éprouver en ne nous envoyant rien, mais nous ne cessons pas d'espérer.

21 février
. - Reçu 5 francs d'une personne inconnue. Béni soit notre Dieu.

23 février
. - Nous avions demandé au Père de nous envoyer de l'argent pour aujourd'hui, et ce matin nous recevons 126 francs. Nos coeurs débordent de reconnaissance.

29 février
. - Nous avons reçu aujourd'hui 500 francs en souvenir de reconnaissance pour la naissance d'un fils.

Nous voulons répéter avec le cantique :

Que ta main me dispense - Joie ou douleur,
Paisible en ta présence - Garde mon coeur.
En toi pour toutes choses - Se confiant,
À tes pieds se repose - Ton faible enfant.

Quelques mois après. - Le Seigneur nous a richement bénis ces derniers temps, et nous sommes confondus devant tant d'amour.

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