Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

DES LIVRES DOGMATIQUES DU NOUVEAU-TESTAMENT, ET EN PARTICULIER DES EPITRES DE PAUL.

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-DES EPITRES CATHOLIQUES.

On appelle catholiques ou universelles les sept épîtres qui, dans nos Bibles, viennent immédiatement après celles de Paul. La dénomination de catholiques, c'est-à-dire universelles, vient de ce qu'elles contiennent des choses communes à toutes les Eglises. Ce sont : l'épître de Jacques, deux de Pierre, trois de Jean et une de Jude.

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- De l'épître de Jacques.

Cette épître fut adressée à toute la nation juive alors dispersée. Le style a plus de rapport avec celui d'un prophète de l'Ancien-Testament qu'avec celui d'un apôtre de la nouvelle alliance. Le Sauveur n'est nommé que deux fois dans toute l'épître. Elle commence sans la salutation apostolique et se termine sans la bénédiction. On peut la regarder comme l'anneau qui lie le judaïsme au christianisme, comme le ministère de Jean-Baptiste unit l'Ancien au Nouveau-Testament. La simplicité élégante des écrivains sacrés se retrouve cependant dans cette épître, et on la regarde comme une des plus remarquables du Nouveau-Testament; elle porte le cachet divin au plus haut degré. Elle fut écrite vers l'an 61. Son but est :

1° De consoler les chrétiens dans leurs épreuves;

2°De rectifier leurs fausses idées, et de confirmer les Hébreux chrétiens dans la doctrine de la justification par la foi ;

3° D'empêcher les fidèles d'adopter les préjugés et les pratiques répandus chez les Juifs incrédules;

4° D'avertir les impies d'un jugement qui approche.

 

L'épître se divise en cinq chapitres qui forment dix-huit paragraphes.

I. Exhortation aux fidèles à se réjouir dans l'affliction (I, 1-4) ;

II. A chercher la sagesse auprès de Dieu , et à croire fermement à ses promesses (I, 5-8).

III. Jacques montre aux fidèles, pauvres et riches, qu'ils doivent s'attendre à une vie éternelle à la fin de leurs épreuves (I, 9-12).

IV. Il prouve que le péché est le fruit de la convoitise de l'homme, et ne vient pas de Dieu, qui est l'auteur de tout bien (I, 13-18).

V. Il avertit les fidèles de recevoir la Parole de Dieu avec douceur, et de la mettre en pratique (I, 19-27).

VI. Il les met en garde contre la partialité pour les riches et le mépris pour les pauvres, ce qui est contraire à la loi de la charité (II, 1-9).

VII. il leur fait voir que la transgression d'un seul article de la loi viole toute la loi (II, 10-12) ;

VIII. Que la foi sans les oeuvres est morte en elle-même et ne saurait sauver (II, 13-26).

IX. Avertissements contre la fierté et contre le mal que peut faire une langue déchaînée (III, 1-12).

X. Jacques fait contraster la nature et les effets d'une sagesse terrestre avec la sagesse divine (III, 13-18).

XI. Il expose les fâcheux effets des passions et des convoitises des impies (IV, 1-6).

XII. Il exhorte à la soumission envers Dieu et à la repentance (IV, 7-10).

XIII. Il avertit de ne point calomnier ni censurer le prochain, et parle de l'instabilité et de la brièveté de la vie de l'homme (IV, 11-17).

XIV. Il annonce de terribles jugements sur les mauvais riches (V, 1-6).

XV. Il exhorte les fidèles à la patience dans les épreuves et à l'attente de la délivrance (V, 7-11).

XVI. Il parle contre les jurements, et exhorte aux actions de grâces et à la prière (V, 12, 13).

XVII. Instructions pour visiter les malades. Confession mutuelle des péchés, et efficacité de la prière (V, 14-48).

XVIII. Encouragement à chercher à ramener les frères coupables; la conversion des pécheurs représentée comme le plus grand bienfait (V, 19, 20).

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- De la première épître de Pierre.

Cette épître paraît avoir été écrite dans un temps de terrible persécution , qui dispersa les chrétiens. Elle fut adressée à tous les fidèles dans leur dispersion, aux convertis juifs comme aux convertis païens. Elle fut écrite sous le règne de l'empereur Néron, vers l'an 64, et envoyée par Pierre de Babylone (V, 13), principal lieu d'établissement en Orient des Juifs dispersés.

Le but de cette épître est évidemment de consoler , les fidèles dans leurs épreuves par tout ce que peut inspirer l'Evangile, et surtout par l'espoir certain d'une glorieuse récompense, d'un héritage qui ne se peut corrompre, ni souiller, ni flétrir. Les principes du christianisme y sont énoncés d'une manière vivante, ainsi que dans les épîtres de Paul et dans le reste du Nouveau-Testament. Pierre s'élève contre toute pratique immorale, contre toute affection corrompue, et il exhorte les chrétiens par les motifs les plus purs à la pratique de toutes les vertus qui nous rapprochent de Dieu, et relèvent notre nature. Combien cette religion de Jésus-Christ est aimable, divine et digne d'être reçue dans le coeur des hommes !

Cette épître se divise en cinq chapitres qui forment seize paragraphes.

I. Pierre salue les frères comme des élus sanctifiés et obéissants; il bénit Dieu pour son abondante miséricorde et pour les riches bénédictions répandues sur eux pour le temps et pour l'éternité (I, 1-5).

II. Il montre la nécessité des épreuves, pour préparer à la pleine jouissance du salut par Christ, qui a été prédit par les prophètes, confirmé par le Saint-Esprit et cru par les anges (I, 6-12).

III. Il exhorte les fidèles à la sainteté comme adorateurs de Dieu et rachetés par le précieux sang de Christ (I, 13-21 ) ;

IV. A l'amour fraternel comme il convient à des régénérés (I, 22-25);

V. A l'étude sérieuse de la Parole de Dieu, par la considération de leur sacrificature spirituelle, qui repose sur Christ, le rocher des siècles et la pierre angulaire sur laquelle l'Eglise est édifiée (II, 1-8).

VI. Il démontre que les fidèles sont enfants de Dieu (II, 9-10).

VII. Il les supplie de s'abstenir de la convoitise, les exhorte à glorifier Dieu, à pratiquer leurs devoirs, soit comme sujets, soit comme serviteurs (II, 11-18),

VIII. Il encourage à supporter les persécutions avec patience par l'exemple de Christ, dont les souffrances nous ont obtenu le salut (II, 19-25).

IX. Il explique les devoirs mutuels des époux chrétiens (III, 1-7).

X. Il exhorte à l'amour fraternel et à la fermeté sous la persécution (III, 8-16 ).

XI. Il montre que le déluge fut un emblème de la perte des pécheurs, et l'arche un emblème du salut par Christ, notre Rédempteur (III, 17-22).

XII. Invitation à ressembler à Jésus, qui nous a rachetés, et aussi à se préparer pour le jugement (IV, 4-6).

XIII. La fin prochaine de toutes choses fournit à l'apôtre un argument pour prêcher aux fidèles la vigilance, la prière, la charité, l'hospitalité et un bon usage des dons spirituels (IV, 7-11 ).

XIV. Mêmes motifs à la patience et à la confiance dans les souffrances auxquelles nous pouvons être appelés à cause de Christ (IV, 42-49).

XV. Recommandations aux anciens de paître le troupeau de Christ, d'attendre la couronne de gloire, et au peuple de mener une conduite édifiante, dans l'espérance d'une vie éternelle (V, 1-9).

XVI. L'Apôtre termine par des prières, des salutations , et par la bénédiction ( V, 10- 11 ).

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- De la seconde épître de Pierre.

Cette épître fut adressée aux mêmes personnes que la précédente, et fut écrite, à ce que l'on croit, une année plus tard. On voit que l'auteur s'attendait à une mort violente. Le but de cette épître est de confirmer les doctrines et les instructions renfermées dans la première, de raffermir la foi des nouveaux convertis, de les exciter à se conduire d'une manière. digne de leur vocation céleste, de les mettre en garde contre les faux docteurs dont il décrit les doctrines et les pratiques, de les prévenir contre les ennemis acharnés de l'Evangile qui se moquaient du jugement de Christ, et de se préparer à cet événement par de pieuses conversations.

L'épître se divise en trois chapitres qui forment neuf paragraphes.

I. La salutation qui montre le bienfait inestimable que Dieu a destiné aux hommes (I, 1-4).

II Exhortation aux fidèles à accomplir avec zèle les devoirs du chrétien , afin d'affermir leur vocation et leur élection, et de s'assurer d'une entrée triomphante dans les cieux (I, 5-11 ).

III. L'Apôtre dit que son prochain martyre est une raison pour lui de parler ainsi (I, 12-15).

IV. Il prouve la vérité de ce qu'il a vu et entendu, afin de confirmer son témoignage de la gloire de Christ; il exhorte au respect des Ecritures (I, 16-21 ).

V. Il annonce la venue des faux docteurs, condamne leurs doctrines et leurs pratiques, et prédit les jugements de Dieu qui vont fondre sur eux (II).

VI. Il avertit les fidèles que les moqueurs et les imposteurs voudront tourner en ridicule l'attente du Seigneur (III, 1-7).

VII. Il montre pourquoi ce grand jour est renvoyé, et en décrit les solennelles circonstances et les conséquences comme un argument pour rechercher la sainteté personnelle (III, 8-14).

VIII. Il déclare que la doctrine de Paul est conforme à celle qui est donnée dans cette épître (III, 15, 16).

IX. Il conclut en mettant en garde contre les séductions et en exhortant à croître en la grâce et en la connaissance de Christ (III, 17, 18).

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- De la première épître de Jean.

Le nom de Jean ne se trouve pas dans cette épître , mais dès les premiers temps elle lui a été attribuée : au reste, le style et la manière de L'épitre ne permettent pas de douter qu'il en soit l'auteur. Elle commence sans salutation et se termine sans bénédiction, ce qui porte à croire que ce n'était pas une lettre, mais un discours didactique sur le christianisme.

Cette épître fut écrite vers l'an 68. Jean voulait préserver les chrétiens des doctrines de certains hérétiques ou antéchrists, que les savants croient devoir être les corinthiens et les gnostiques , et encourager ceux qui faisaient profession d'aimer Dieu et le Sauveur; à marcher en sainteté et en pureté de vie, et non dans l'impiété et le péché à vivre dans une sainte communion avec leurs frères, avec le Père et son Fils Jésus-Christ, et à se réjouir dans l'espérance d'une éternelle félicité dans le ciel.

Cette épître se divise en cinq chapitres qui forment seize paragraphes.

I. L'apôtre établit la divinité et l'humanité réelles de notre Sauveur, dans le but de fortifier la communion des fidèles avec le Père et avec son fils Jésus-Christ (I, 1-4).

II. Il démontre que ceux qui sont en communion avec Dieu marchent dans la sainteté, et que Dieu, qui est fidèle et juste, s'est engagé à pardonner et à purifier les pécheurs repentants qui confessent leurs péchés; tandis que ceux qui disent qu'ils ne sont pas pécheurs se trompent et trompent les autres (I, 5-10).

III. Il avertit les fidèles de ne pas pécher , et les envoie à Christ, notre médiateur et notre intercesseur (II, 1 , 2).

IV. Il prouve que la connaissance de Christ et l'union avec lui doivent Être manifestées par l'obéissance à ses commandements, par l'imitation de sa vie et par l'amour fraternel (II, 3-11 ).

V. Il prévient les fidèles contre un trop grand attachement aux choses du monde, en les faisant réfléchir au pardon de leurs péchés et à la victoire remportée par leur foi (II, 12-17).

VI. Il parle contre les apostats qui nient que Jésus soit le Christ, car ils sont des antéchrists; l'action du Saint-Esprit est le seul préservatif efficace contre les fausses doctrines (II, 18-23 ).

VII. Il exhorte les fidèles à chercher l'influence du Saint-Esprit pour les diriger dans le chemin de la sainteté, ce qui leur est une preuve de régénération (II, 24-29).

VIII. Il exprime une vive admiration pour l'amour de Dieu, qui reçoit les pécheurs lesquels, connaissant les privilèges qui leur sont acquis, recherchent la pureté du coeur et de la vie (III, 1-3).

IX. Il montre comment on peut distinguer les enfants de Dieu des enfants des hommes ( III, 4-10).

X. Il exhorte les croyants à aimer leur prochain pour prouver qu'ils sont les disciples régénérés de Christ et qu'ils jouissent de la paix de Dieu (III, 11-24)

XI. Il cherche à prémunir les disciples contre les faux docteurs qui nient Christ manifesté en chair, et leur enseigne à distinguer entre l'esprit de vérité et l'esprit d'erreur (VI, 1-6).

XII. Il exhorte à la charité par la pensée que Dieu a donné son Fils pour des pécheurs; il montre l'union du fidèle avec Dieu, par Christ, union qui donne confiance pour le jour du jugement ( IV , 7-21 ).

XIII. Il montre le lien qui unit la régénération , l'amour de Dieu, l'obéissance complète et la victoire sur le monde (V, 1-5).

XIV. Il expose les preuves de la doctrine de Christ et l'union entre la foi et la vie éternelle (V, 6-13).

XV. Il déclare que le Seigneur écoute les prières, et qu'il y a un péché qui mène à la mort (V, 14-17).

XVI. Il termine en parlant de la différence entre les régénérés qui sont instruits de Dieu et les pervers qui restent dans leur méchanceté (V, 48- 21).

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- De la seconde épître de Jean.

La dame élue à qui cette épître fat adressée parait avoir été une honorable dame romaine , probablement veuve , bien connue des Eglises, mais on ne sait où elle demeurait. Cette épître n'a pas de nom d'auteur, mais elle est évidemment de l'apôtre Jean et fut écrite, en l'an 69, pour consoler cette dame et sa famille, et la confirmer dans la doctrine de Christ. Elle se divise en treize versets qui forment cinq paragraphes.

I. Il s'adresse à la dame et à ses enfants avec le salut apostolique. Il fait l'éloge de leur charité (1-3).

II. Il félicite la famille de la fermeté dans la vérité, et l'exhorte à persévérer dans la foi et l'amour (4-6).

III. Il annonce que plusieurs antéchrists se sont élevés et qu'il faut être vigilant pour conserver la doctrine de Christ (7-9).

IV. Il recommande de n'avoir rien à faire avec les faux docteurs (10, 11).

V. Conclusion (12, 43).

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- De la troisième épître de Jean.

Elle est adressée à Gaïus. Or Gaïus de Macédoine est nommé (Actes, XIX, 29) Gaïus de Derbe (Actes, XX, 4) et Gaïus de Corinthe (Rom., XVI , 23. 1 Cor., I , 14). Ce dernier doit avoir été la personne d'une santé délicate à qui cette épître fut adressée. On croit qu'il était de l'Eglise de Corinthe, qu'il possédait de la fortune et qu'il avait été utile dans les travaux des missions en soutenant les ministres de l'Evangile (6-8).

L'apôtre l'encourage, et loue la fermeté de sa foi ainsi que son hospitalité,, surtout envers les missionnaires. Il lui signale l'ambition turbulente d'un certain Diotrèphe; il recommande Démétrius à son amitié, et lui annonce sa visite. Cette épître fut écrite à peu près en même temps que la seconde; elle se divise en quatorze, versets qui forment cinq paragraphes.

I. Jean exprime l'affection qu'il portait à Gaïus ; il lui souhaite une santé du corps aussi bonne que l'était celle de son âme (1, 2).

II. Il le félicite du témoignage que les frères rendent de lui (3, 4).

III. Il loue son hospitalité généreuse envers les missionnaires, si précieuse à ces hommes qui ne s'inquiétaient pas pour eux-mêmes et dévouaient toutes leurs forces au ministère de l'Evangile (5-8).

IV. Il se plaint de Diotrèphe, dont l'ambitieuse violence dévastait l'Eglise, et prévient les disciples contre ce mauvais exemple (9-11).

V. Il recommande Démétrius, promet une visite, et conclut par la salutation (12-15)

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- De l'épître de Jude.

Elle fut écrite vers l'an 65, pour préserver les fidèles des principes et des pratiques des faux docteurs qui s'étaient élevés pendant l'âge apostolique. En décrivant leur caractère et montrant les jugements auxquels ils doivent s'attendre , l'apôtre met en garde les chrétiens contre les insinuations qui pervertissent la foi et la pureté de l'Evangile. Nous voyons la sainte indignation que ressentait cet homme de Dieu en écrivant contre le péché, et sa tendre sollicitude pour les croyants.

Cette épître se divise en vingt-cinq versets qui forment sept paragraphes.

I. Après avoir salué les fidèles, l'Apôtre les exhorte à combattre énergiquement pour la pureté de la foi qui a été donnée aux saints, et surtout à cause des erreurs des apostats (1-4).

II. Il rappelle quelques exemples terribles de la vengeance divine sur les pécheurs: les Israélites infidèles, les anges rebelles, Sodome et Gomorrhe (5-8).

III. Il déclare que ces faux docteurs qui méprisent les gouvernements, qui recherchent le gain et sont corrompus, se préparent eux-mêmes pour les ténèbres éternelles (9-13).

IV. Il montre la certitude des punitions qui attendent les méchants, par une prophétie d'Enoch, sur le jugement à venir (14, 15).

V. Il décrit le caractère des corrupteurs de la doctrine et de la morale (16-19).

VI. Il exhorte à rechercher l'édification par l'influence bénie de l'Esprit saint , au moyen de la prière (20, 21).

VII. Il engage à avoir pitié de ceux qui sont en danger, à les ramener, et termine par une louange à Dieu (22-25)

Il est probable que l'apôtre a tiré ce qu'il dit de l'archange Michel et de la prophétie d'Enoch, d'une ancienne tradition conservée chez les Juifs.

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DU LIVRE PROPHÉTIQUE DU NOUVEAU-TESTAMENT, OU DE L'APOCALYPSE DE JEAN.

Le Nouveau-Testament ne renferme qu'un seul livre prophétique: l'Apocalypse ou la Révélation de Jean, apôtre et évangéliste. Ce que nous appelons l'Apocalypse de Jean, le texte sacré l'appelle l'Apocalypse de Jésus-Christ. C'est un oracle écrit dans le style et à la manière des prophètes de l'Ancien-Testament, de Daniel et d'Ezéchiel en particulier. Le titre en grec, Apocalypsis, signifie révélation.

Ecrite par Jean, pendant son exil à l'île de Patmos, l'Apocalypse fut donnée par le Saint-Esprit pour faire connaître l'histoire prophétique de l'Eglise de Christ jusqu'à la fin du monde.

Plusieurs parties de l'Apocalypse sont nécessairement obscures pour nous, parce que plusieurs des prophéties sont encore non accomplies. Ce livre se divise en vingt-deux chapitres qui forment quatre parties.


Ire Partie. Elle contient une adresse aux sept Eglises de l'Asie-Mineure, des invocations à la gloire. de Dieu , et une description de la glorieuse vision du Seigneur Jésus-Christ, qui fut accordée à Jean dans son exil (I).


IIe Partie.Elle renferme les épîtres aux sept Eglises (II-III)


IIIe Partie. Elle décrit plusieurs étonnantes visions de l'apôtre (IV-V) , savoir :

-La majesté divine assise dans sa gloire, entourée des anges et de l'Eglise céleste qui l'adore (IV).

- L'Agneau, seul digne de regarder dans le livre des décrets de Dieu, qui lui est donné comme un livre cacheté. Il reçoit les adorations du choeur des saints et des anges avec Celui qui est assis sur le trône (V).


IVe Partie. Elle renferme le reste du livre (VI-XXII) qui se rapporte à l'état de l'Eglise dans les âges suivants, jusqu'à la consommation des siècles dans le monde de gloire. On y voit sept périodes distinctes de I'Eglise, dont les révélations sont décrites par l'apôtre.

 

Ire Période. L'ouverture des sceaux du livre (VI-VIII, 1 ), savoir:

- Le premier sceau ouvert montre un cheval blanc (VI, 1-2) ;

- le deuxième, un cheval roux (3-4) ;

- le troisième, un cheval noir (5-6) ;

- le quatrième, un cheval fauve (7-8);

- le cinquième, les âmes des martyrs (9-14);

- le sixième, plusieurs jugements ( 12-17).

- Six des sceaux ayant été ouverts, Jean contemple l'Eglise céleste de Dieu et les cent quarante-quatre mille marqués au front, et une innombrable multitude de toutes nations qui donnent gloire à Dieu et à l'Agneau (VII).

- Le septième sceau ouvert avec un silence universel (VIII, 1).

 

2° Période. C'est celle des trompettes (VIII, 2-X), savoir :

- La vision de l'intercession de Christ (VIII, 3-5).

- Le premier ange sonne (6-7) ;

- le deuxième (8-9) ;

- le troisième (10-11 );

- le quatrième (12- 13);

- le cinquième (IX, 1-12) ;

- le sixième (13-21 ).

- Jean raconte l'étonnante vision qu'il a eue d'un ange puissant qui lui apporte un petit livre contenant une mission pour prophétiser aux nations (X).

 

3° Période. Elle est distinguée par une suite de visions (XI-XIX), savoir :

- Le temple, l'autel et les adorateurs de Dieu (XI, 1-2).

- Les deux témoins sont envoyés pour prophétiser pendant mille deux cent soixante jours (3-6).

- La bête les attaque et les tue; ils ressuscitent et montent au ciel (7-14).

- La septième trompette sonne, et des choses glorieuses se manifestent (15-19).

- L'Eglise est décrite comme une femme vêtue du soleil , dont le fils est persécuté par un dragon (XII, 1- 6).

- Michel dompte le dragon, Satan, et le chasse, ce qui cause une grande joie au ciel (7-12).

- Le dragon persécute I'Eglise sur la terre ( 13-18).

- La vision d'une bête extraordinaire qui s'élève de la mer, à qui le dragon donne le pouvoir (XIII, 1-10).

- Une seconde bête qui force les autres à adorer le dragon (11-18)

- Une vision de l'Agneau, sur le mont de Sion, avec cent quarante-quatre mille de ses élus; l'Eglise céleste célèbre le bonheur des fidèles (XIV, 1- 5).

- Une vision d'un ange qui vole pour prêcher l'Evangile à toutes les nations, et annoncer les jugements de Dieu sur la bête et sur ceux qui l'adorent (6-20).

- Une vision de l'ange avec les coupes des plaies, et I'Eglise de Dieu se réjouissant du règne, du Tout-Puissant (XV).

- Les coupes de la colère divine versées sur les ennemis de Dieu et de, son Eglise (XVI).

- La vision de la Babylone mystique (XVII).

- La destruction et la ruine de Babylone, et les misères des méchants (XVIII).

- Le triomphe de l'armée céleste sur Babylone ruinée (XIX, 1-10).

- La conquête de Christ sur les ennemis de l'Eglise (11-21).

 

4° Période. Satan lié par un ange pendant le millénium (XX, 1-6).

5e Période. Satan mis en liberté pour un temps, et ses vains efforts pour rétablir sa tyrannie sur les hommes (XX, 7-40).

6° Période. La résurrection générale, le jugement universel et la misère éternelle des impies (XX, 11 - 15).

7° Période. Vision de la nouvelle Jérusalem. De plus la félicité des rachetés est décrite dans le langage le plus magnifique qu'il soit donné aux hommes de prononcer (XXI-XXII, 4-6).

L'ange atteste la vérité de ces choses (XXII, 7-9).

Christ lui-même montre à l'apôtre que l'état des hommes sera bientôt fixé il déclare quels sont ceux qui entreront dans le ciel et ceux qui en seront exclus; il annonce des plaies à ceux qui altéreront ou abrégeront les paroles de ces prophéties (10-19).

L'apôtre termine par la bénédiction

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DES APOCRYPHES DU NOUVEAU-TESTAMENT.

Ily a eu aussi des livres apocryphes du Nouveau-Testament, mais aucune Eglise chrétienne ne les a crus canoniques; jamais on ne les a joints à la Bible. Ils ont été composés par des imposteurs prétendus pieux, qui ont voulu donner d'autres détails sur la vie de Jésus, sur celle des apôtres, etc., que ceux renfermés dans le Nouveau-Testament; mais la fraude a été bientôt découverte.

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CONDUITE DES CHRETIENS PRIMITIFS D'APRES LE NOUVEAU-TESTAMENT.

1 Nous voyous dans le livre des Actes des apôtres la conduite des disciples du Sauveur après son ascension au ciel. Les exemples suivants peuvent nous montrer quelle est la véritable religion de l'Evangile.

 

1° Dispositions des premiers chrétiens envers Dieu et envers Jésus-Christ.

-Sentiment profond de leur indignité et de la condamnation qu'ils avaient méritée (Actes, Il, 37; IX, 6; XVI, 29, 30. Ephés., II, 4-40).

- Changement complet après la conversion (l Cor., VI, 9, 11. Ephés., II, 5, 6).

- Foi en Jésus-Christ (Col., 1, 4. 1 Thes., 1, 3. 2 Thes. , 1, 3).

- Crainte de Dieu (Actes, IX, 31 ).

- Amour de Dieu (Rom., V, 5).

- Espérance en Dieu (I Thes., I, 3).

- Paix avec Dieu (Rom., V, 1 ).

- Joie en Dieu (Rom., V, 11 ).

- Reconnaissance envers Dieu (Actes, II, 47. Ephés., V, 19, 20).

- Amour pour Christ (I Cor., XVI, 22. 2 Cor., V, 14).

 

2° Attention aux commandements de Dieu et aux dispensations de la grâce.

- Joie et respect en recevant l'Evangile (Actes, II, 41, 46, 47; VIII, 8. 1 Thes , II, 13).

- Etude persévérante des Ecritures (Actes, XVII , 11 ).

- Dévotion particulière (Actes, II, 42; X, 9).

- Prières en commun (Actes, XVI, 25).

- Culte public (Actes, III, 1; XX, 7).

- Prière du matin (Actes, XII, 12).

- Culte du soir (Actes, XX, 7).

- Prières des fidèles pour leurs frères en la foi (Ephés., VI, 18).

- Prières pour leurs ennemis (Actes, VII, 60).

 

3° Conduite envers le prochain.

- Vénération des fidèles pour leurs conducteurs spirituels (Gal., IV, 14. Actes, XX, 37, 38).

- Leurs prières pour eux (Actes, XII, 5).

- Leurs soins pour eux (Phil., II, 25; IV, 10-18).

- Affection que les anciens avaient pour leurs troupeaux (2 Cor., VI, 411).

- Affection pour tous les frères (l Thes., IV, 9, 10; Ephés., I, 15. Héb. , XIII, 4. I Pierre, I, 22).

- Charité pour soulager les maux des nécessiteux (Actes, XI, 29. Rom., XV, 26. 1 Cor., XVI, 1. 2 Cor., VIII, 2, 3. Phil., 7. 3 Jean, 6. Actes, IIl , 45. 2 Thes., I , 3).

- Union entre les croyants (Actes, IV, 32).

- Zèle pour répandre la connaissance de la religion (Actes, VIII, 30).

- Libéralité et bonté (Actes, IV, 34 ; II, 45).

- Séparation d'avec les méchants (1 Cor., V, 11. 2 Thes. , III, 6, 14).

 

4° Conduite particulière.

- Sobriété ( 1 Pierre, IV, 2-4).

- Profonde humilité et sentiment de leur misère et de leurs péchés (Ephés., III, 8. 1 Tim., I, 13, 15, 16. Rom., VII, 14-25).

- Patience et joie dans les afflictions (2 Thes. , 1, 4. Héb., X, 34. Actes, XIII, 52. Rom., V, 3).

- Joie à la pensée de la mort et de l'éternité (Philip., I, 23).

 

5° Souffrances pour la cause de Christ

- (Actes, V, 40; VII, 58; VIII, 1; XII, 2; XIII, 50; XIV, 22; XVI, 23. 2 Thes., 1, 4).

Cette énumération aurait pu être prolongée; mais ce qui précède suffira pour donner une idée de la vie chrétienne des premiers temps.

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