Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

DES LIVRES DOGMATIQUES DU NOUVEAU-TESTAMENT, ET EN PARTICULIER DES EPITRES DE PAUL.

suite

-------


.

- De la première épître aux Corinthiens.

Corinthe était la capitale de l'Achaïe, province de l'ancienne Grèce, la plus célèbre de ses villes. La science et l'industrie des Corinthiens étaient réputées, et leur ville était surnommée « la lumière et l'ornement de la Grèce. » Ils n'étaient pas moins connus par leur corruption, et leur licence était proverbiale. Cependant Paul réussit à y établir une Eglise ; il y séjourna pendant deux années (Actes , XVIII). Cette Eglise paraît avoir été nombreuse et distinguée par ses dons spirituels. Cette épître fut écrite en 57 , environ deux ans après le départ de l'Apôtre. Elle se divise en seize chapitres qui forment six paragraphes. -

I. Introduction à l'épître et résumé des doctrines et des privilèges de l'Evangile (I-II).

II. Reproches et instructions au sujet de plusieurs scandales et abus que divers membres de cette Eglise y avaient introduits (III-VI).

III. Examen de diverses questions qui avaient été proposées à l'Apôtre par les Corinthiens (VII-X).

IV. Instructions sur la manière dont les femmes doivent suivre le culte, sur les dispositions convenables pour participer à la cène, et sur le but et l'utilité des dons spirituels (XI-XIV).

V. Exposition de la doctrine de la résurrection de ceux qui croient en Christ (XV).

VI, Conclusion de l'épître par des conseils sur une contribution pour les saints à Jérusalem, par une promesse de les visiter, par une recommandation de plusieurs serviteurs de Christ et par des salutations à plusieurs membres de l'Eglise (XVI).

.

- De la seconde épître aux Corinthiens.

On croit que cette épître a été écrite un an après la première. Celle-ci ayant amené une réforme dans l'Eglise de Corinthe, surtout dans la conduite scandaleuse de plusieurs, quelques faux docteurs étaient irrités contre l'Apôtre, et le blâmaient de se mêler de leurs affaires. Cette épître était donc destinée à relever le courage de ceux qui s'étaient repentis et à justifier l'Apôtre. Elle se divise en treize chapitres qui forment cinq paragraphes.

I. La salutation de l'Apôtre aux Corinthiens, et l'introduction du sujet principal de l'épître (I).

II. Recommandation à l'Eglise de montrer de la bienveillance à ceux qui s'étaient repentis ; justification du caractère apostolique de Paul en montrant la supériorité de son ministère sur celui do la loi, et la fidélité avec laquelle il s'est acquitté de ses devoirs, soutenu comme il l'était par les consolations et les espérances évangéliques (II-VII).

III. Exhortations et directions pour une contribution abondante, afin de soulager les pauvres et les frères persécutés en Judée (VIII-IX).

IV. Défense que fait l'Apôtre de son caractère et de son autorité apostolique (X-XII).

V. Exhortations à l'examen , à la vigilance et à la prière.

L'apôtre donne en finissant une bénédiction remarquable (XIII).

.

- De l'épître aux Galates.

Les Galates formaient un peuple qui habitait un grand district de l'Asie-Mineure. Paul leur avait apporté le christianisme (Gal., I, 6. Actes, XVI, 6; XVIII, 23). Leurs Eglises étaient formées de Juifs et de Gentils convertis, dont plusieurs, après peu de temps, furent séduits et détournés de la simplicité de la doctrine chrétienne par de faux docteurs, qui insinuaient que Paul n'était pas vraiment Apôtre de Christ, mais seulement un missionnaire envoyé par l'Eglise de Jérusalem.

L'Apôtre écrivit cette épître, sous l'inspiration divine, pour réfuter leurs erreurs et pour confirmer les Galates dans la croyance en cet article fondamental du christianisme - la justification gratuite des pécheurs devant Dieu, par la foi dans la justice justifiante de Dieu et dans l'expiation faite par Jésus-Christ. Cette épître se divise en six chapitres qui forment trois parties.


1re Partie. Elle renferme la défense que fait Paul soit de lui-même, soit des doctrines qu' il prêchait (I-II). Elle forme quatre paragraphes.

I. L'introduction (I, 1-5).

II. Preuve que Paul n'a pas été envoyé par les autres apôtres, mais que sa mission lui a été donnée par Christ lui-même; il ne leur était donc point inférieur (I, 6-24).

III. Le même Evangile est prêché par lui et par les autres apôtres (II, 1-10).

IV. Il met en pratique ce qu'il prêche (II, 11 -21).


IIe Partie. Elle contient la défense de 'la doctrine de la justification par la foi, au moyen d'une série de preuves tirées de l'Ancien-Testament (III- V, 12). Elle forme cinq paragraphes.

I. La justification par la foi prouvée par l'alliance avec Abraham (III, 4- 18).

II. La même doctrine prouvée par la loi mosaïque, qui n'annulait pas la promesse, mais qui préparait les hommes à recevoir l'Evangile (III, 19-IV, 7).

III. Réprimande affectueuse adressée aux Galates pour leur défection de l'Evangile (IV, 8-20).

IV. L'état de tutelle de l'Eglise juive démontré par une allégorie prise dans l'histoire de la famille d'Abraham (IV, 24-31).

V. La folie de s'éloigner de l'Evangile, de se soumettre à la circoncision et de s'obliger ainsi à garder toute la loi (V, 1-12).


IIIe Partie.Elle contient l'application pratique de la doctrine de la grâce et des exhortations à une vie de dévouement à Dieu, par l'aide de l'Esprit saint et sous sa direction (V, 13; VI).

.

- De l'épître aux Ephésiens

Ephèse était une ville considérable de l'Asie-Mineure; elle était surtout, célèbre à cause d'un temple magnifique dédié à la déesse Diane; on le regardait comme une des sept merveilles du monde. Les Éphésiens étaient plongés dans une superstition et une idolâtrie dégradantes, et adonnés à l'impureté. Parmi ce peuple cependant le ministère de Paul fut béni, car il y fut l'instrument de la conversion de beaucoup d'âmes.

L'Eglise d'Ephèse fut formée vers l'an 54, et cette épître fut écrite par l'Apôtre, prisonnier à Rome, vers l'an 62, lorsqu'il eut entendu parler de la constance des Ephésiens dans la foi et de leur pratique des vertus chrétiennes. Elle se divise en six chapitres qui renferment deux parties.

1re Partie. Elle est dogmatique, et comprend les trois premiers chapitres qui forment six paragraphes.

I. L'introduction (I, 1-2).

II De ferventes actions de grâces à Dieu pour les bénédictions que sa miséricorde souveraine a accordées à son peuple, c'est-à-dire pour les bienfaits de l'adoption, de la rédemption et du salut éternel par Jésus-Christ (I, 3-11).

III. Louanges et prière pour les Ephésiens fidèles qui font partie du corps de l'Eglise de Christ (1, 15-23).

IV. Admonition de l'Apôtre aux Ephésiens sur leur ancien état dégradé et leur nouvel état béni, étant nés de nouveau en Jésus-Christ, et rapprochés de Dieu par la mort du Sauveur , concitoyens des saints et enfants de Dieu (II). ,

V. Déclaration du mystère de la miséricorde divine qui fait entrer les Gentils dans l'Eglise conformément à sa volonté éternelle (III, 4-12).

VI. Prière de l'Apôtre pour l'affermissement des fidèles dans la connaissance et l'amour de Christ (III, 43-21 ).


IIe Partie. Elle est pratique et comprend les trois derniers chapitres qui forment sept paragraphes.

I. Une exhortation générale aux Ephésiens de se conduire d'une manière conforme à leur vocation (IV, 1-3 ).

II. L'exhortation est fondée sur la considération de l'unité de l'Esprit et la diversité de ses dons pour le bien de l'Eglise (IV, 4-16).

III. Elle est appuyée par des réflexions sur le renouvellement de leur entendement par une grâce efficace (IV, 17-24).

IV. Exhortation à éviter certains vices nommés, et à pratiquer les vertus qui leur sont opposées (IV, 25- V, 21 ).

V. Recommandation des vertus domestiques, en rappelant que les fidèles sont tous rachetés de Christ et héritiers du ciel (V, 22-VI, 9).

VI. Exhortation finale à entrer dans le combat spirituel, et à se revêtir de l'armure céleste (VI, 10-20).

VII. La conclusion de l'épître (VI , 24-21).

.

- De l'épître aux Philippiens.

Philippes était une ville de Macédoine et une colonie romaine. Ce fut le premier endroit de l'Europe où un apôtre prêcha. Paul y fut envoyé par une vision céleste vers l'an 50; cette ville est célèbre par la conversion de Lydia et du geôlier (Actes, XVI).

L'Apôtre écrivit cette épître étant prisonnier à Rome, pour instruire et encourager les fidèles dans leur profession du christianisme, pour les prévenir contre le judaïsme, et pour leur accuser réception d'une contribution qu'ils lui avaient envoyée pour le soulager dans son emprisonnement. On la divise en quatre chapitres qui forment huit paragraphes.

I.L'inscription (I, 1, 2).

II.Les actions de grâces que l'Apôtre rend à Dieu pour la fermeté des Philippiens dans la foi et dans l'assurance de sa durée; il prie pour leurs progrès (I, 3-11 ).

III. Les effets de l'emprisonnement de Paul à Rome; l'Evangile s'est répandu même dans le palais impérial, en sorte que Paul, malgré son désir d'être avec Christ, consent volontiers à demeurer sur la terre pour servir l'Eglise (I,12-26).

IV. Touchantes exhortations à revêtir des dispositions chrétiennes et à se conduire conformément à l'Evangile : elles sont appuyées sur l'exemple du Rédempteur (I, 27-II, 18).

V. Le zèle que Paul montre pour les Philippiens en leur envoyant Timothée et Epaphrodite (II, 19-30).

VI. Avertissements solennels contre les docteurs judaïsants et disputeurs, qui prétendaient enseigner l'Evangile; Paul se donne en exemple comme ayant rejeté sa propre justice; il proteste de son attachement à l'Evangile pardessus tout, et à la justice qui vient de Dieu par la foi (III).

VII. Exhortations générales à la joie, à la tempérance et à la prière. L'Apôtre recommande toutes les vertus qui doivent orner le chrétien. Il reconnaît avoir reçu des Philippiens leur bienveillante contribution et leur assure une riche compensation dans l'alliance de Dieu, selon les richesses de sa gloire (IV, 1-20).

VIII. Conclusion de l'épître (IV, 21 -23).

.

- De L'épître aux Colossiens.

Colosses était une des villes principales de la Phrygie dans l'Asie-Mineure. On ne sait qui fut le fondateur de cette Eglise. Cette épître fut écrite vers le même temps que celle aux Ephésiens et celle aux Philippiens, Paul étant prisonnier à Rome. Son but est de montrer que toute l'espérance de l'homme pécheur est fondée sur la divinité et les mérites du Sauveur, de prévenir les Colossiens contre les entreprises des hommes vains, et de les exciter à une vie et à une conduite conformes au christianisme qu'ils professaient. - On doit comparer cette épître avec celle aux Ephésiens, pour en mieux saisir les beautés et en comprendre la doctrine divine et régénératrice. Elle se divise en quatre chapitres qui forment neuf paragraphes.

I. L'introduction (I, 1, 2).

II. Les actions de grâces et la prière de l'Apôtre pour les Colossiens (I, 3-14).

III. Exposition sublime de la gloire personnelle et médiatrice de Christ, qui a réconcilié les Gentils avec Dieu et les a fait entrer dans l'Eglise (I, 15-29).

IV. Paul promet aux Colossiens toute sa sollicitude et ses prières pour leur établissement et leur avancement dans la science et la grâce chrétienne (II, 1-7 ).

Y. Il les avertit de se garder de la philosophie des hommes vains, de s'en tenir à la pure doctrine de Christ, qui est le chef de l'Eglise et des puissances célestes, et par qui les cérémonies lévitique ont été abolies (II, 8-17).

VI. Il les prévient contre le culte des anges et l'abandon de Christ (II, 18-23).

VII. Il les exhorte à porter leurs affections vers les choses d'en haut, par la considération de leur foi en Christ, assis à la droite de Dieu, et à pratiquer les devoirs moraux et évangéliques qui découlent de leur caractère de disciples de Christ (III, 1-17).

VIII. Il leur donne des instructions sur les devoirs de famille (III, 18- IV, 1 ).

IX. Exhortations, salutations et conclusion (IV, 2-18).

.

- De la première épître aux Thessaloniciens.

Thessalonique, maintenant (en 1861) Salonichi, est en Europe; c'est un grand port de mer, dans le golfe du même nom , la capitale de la Macédoine, pays d'Alexandre le Grand. Paul y prêcha l'Evangile après avoir quitté Philippes, et y fonda une Eglise (Actes, XVII). Les Juifs incrédules furent indignés de son succès, et par leurs persécutions le forcèrent de fuir à Bérée , et, de là, à Athènes, d'où il envoya Timothée s'enquérir de l'état des fidèles de Thessalonique.

Timothée étant retourné vers Paul, à Corinthe, lui fit un rapport si réjouissant sur la fermeté de leur foi, que l'Apôtre leur écrivit cette épître pour les confirmer dans la vérité de l'Evangile du salut, et les encourager à suivre la voie chrétienne. On croit que ce fut la première des épîtres écrites par Paul (l'an 52). On la divise en cinq chapitres qui forment six paragraphes.

I. L'introduction où l'Apôtre rend grâces à Dieu pour la grâce éminente que les Thessaloniciens ont reçue ( I, 1 -4).

II. L'Apôtre exprime la satisfaction de ce qu'ils ont embrassé la foi à l'Evangile avec affection spirituelle, quittant l'idolâtrie pour le service de Dieu, et devenant des exemples pour les Eglises du voisinage (I, 5- 10.)

III. Il adresse un appel aux Thessaloniciens, afin qu'ils déclarent que ses collègues et lui leur ont prêche l'Evangile avec intégrité et pureté , malgré les persécutions qui leur ont été pour cela suscitées (II, 1-16).

IV. La tendre sollicitude de l'Apôtre pour les préserver des séductions du Tentateur, et son zèle pour leur affermissement et leurs progrès dans la foi et la sainteté (II, 17-IV),

V. Consolations au sujet de ceux qui sont morts dans la foi, car ils dorment en Christ, avec qui ils sont jusqu'à la résurrection; exhortation aux fidèles à se préparer pour la venue du Sauveur (IV, 13-18 ).

VI. L'Apôtre les exhorte, comme enfants de la lumière, à cultiver l'amour fraternel , la pureté et une joie croissante; il prie pour obtenir ces grâces, et termine par la bénédiction accoutumée ( V).

.

- De la seconde épître aux Thessaloniciens.

La première épître aux Thessaloniciens donna de grandes consolations à cette Eglise, mais quelques expressions furent mal comprises. Ils s'attendaient à la venue immédiate de Christ, à la fin du monde et au jour du jugement ; ce qui leur faisait négliger leurs affaires temporelles, comme indignes de partager leur attente de ces grands évènements.

Pour rectifier ces fausses idées, l'Apôtre écrivit cette épître peu de temps après la première. Elle se divise en trois chapitres qui forment sept paragraphes.

I. La salutation ( I, 1 , 2)

II. L'Apôtre loue les Thessaloniciens de ce qu'ils croissent en foi, en charité et en prudence, malgré la persécution ; il les encourage à persévérer dans la foi jusqu'à la venue de Christ, qui doit punir les infidèles et glorifier son peuple (I, 3-10).

III. Prière pour leur parfaite sanctification (I, 11 , 12).

IV. Paul les avertit de leur erreur sur la fin du monde, qui doit, dit-il, être précédée d'une grande apostasie, dans laquelle l'homme de péché causera la perte de plusieurs et se perdra lui-même (II, 1-12).

V. Il rend grâces à Dieu d'avoir choisi et appelé les Thessaloniciens au salut et à la gloire en Christ ; il les exhorte à persévérer, prie pour eux et leur demande leurs prières (II, 13-III, 5).

VI. Exhortations et avertissements, surtout aux gens désoeuvrés et curieux (III, 6-16).

VII. Conclusion de l'épître (III, 17, 18).

.

- De la première épître à Timothée

Timothée accompagna Paul dans ses voyages, l'assistant dans ses devoirs apostoliques , prêchant la Parole et fondant des Eglises; il ne quittait l'Apôtre que pour des missions spéciales. Timothée resta à Ephèse pour y défendre et conserver la pureté de la doctrine chrétienne, ainsi que pour y régler la discipline de l'Eglise. La première épître à Timothée, écrite par Paul , a pour but de s'opposer aux hérésies et de régler les ministères (l'an 64). Cette épître se divise en six chapitres qui forment onze paragraphes.

I. L'introduction (I, 4, 2).

II. Avertissement à Timothée relativement à la conservation de la pure doctrine (I, 3-14).

III. Encouragements tirés de la grâce régénératrice dont l'Apôtre lui-même était un monument (I, 15-20).

IV. Directions sur la prière et la louange (II, 1-8).

V. Instructions sur la conduite des femmes chrétiennes (II 9-45).

VI. Instructions sur les qualités nécessaires aux évêques, aux diacres et aux diaconesses (III).

VII. Prophétie d'une apostasie ou abandon de la pure doctrine (IV, 1-5).

VIII . Conseils pour la conduite privée de Timothée (IV, 16).

IX. Règles à observer envers certaines classes de personnes, surtout envers les veuves (V).

X. Avertissements concernant les ministres, les faux docteurs et l'usage des biens du monde (VI, 4-10).

XI. Instructions et conseils pour demeurer attaché à la vérité, appuyés par des considérations touchantes (VI, 11-21).

.

- De la seconde épître à Timothée.

Cette seconde épître fut écrite par Paul, prisonnier à Rome, pendant qu'il attendait chaque jour le martyre, et, à ce que l'on croit, seulement quelques mois avant sa mort. Il donne à Timothée, dans cette lettre, beaucoup d'avis, de conseils et d'encouragements pour persévérer fidèlement dans l'accomplissement des devoirs de son ministère. Elle se divise en quatre chapitres qui forment dix paragraphes.

I. L'introduction (I, 1, 2).

II Le désir affectueux de Paul de revoir Timothée, et un éloge de sa foi, de celle de sa mère et de sa grand-mère (I, 3-5).

III. Paul l'exhorte à persévérer dans l'Evangile (I, 6-14).

IV. L'état d'abandon de l'Apôtre, et l'éloge de la générosité fidèle d'Onésiphore (I, 15-18).

V. Divers encouragements à Timothée pour son ministère, en attendant la gloire réservée à ceux qui servent christ (II, 1-13).

VI. Directions pour sa vocation, et invitations à fuir les choses qui ont amené l'apostasie d'autres disciples (II, 14-26).

VII. Prédictions relatives au déclin de l'Evangile et à une apostasie (III, 1-9).

VIII. L'Apôtre rappelle à Timothée les devoirs de son ministère, en se référant à son exemple et à la connaissance des Ecritures que son disciple avait acquise (III, 10-IV, 5).

IX. Triomphantes espérances de Paul ; ses vues sur la mort et sur la couronne de gloire (IV, 6-8).

X. Il termine l'épître par diverses instructions et salutations (IV, 9-22).

.

- De l'épître à Tite.

Tite l'évangéliste descendait d'une famille païenne; on le croit natif d'Antioche, en Syrie, et il paraît avoir été converti par le ministère de Paul. On voit combien il était estimé de l'Apôtre par la manière dont celui-ci en parle dans l'épître aux Corinthiens (2 Cor., VIII, 23); et quoique son nom ne soit pas mentionné dans les Actes, on sait qu'il .était souvent avec Paul. Tite fut laissé en Crète par lui , comme il le dit, pour mettre en bon ordre les choses qui restaient à régler, et pour qu'il établit des anciens de ville en ville (Tite, 1, 5). Cette épître pourrait s'appeler l'épître aux Crétois, car elle n'est pas tant destinée à instruire Tite qu'à lui servir de lettre de créance, à laquelle il puisse se référer pour l'organisation des Eglises dans cette île. On ne sait pas combien de temps Tite resta en Crète, ni quels y furent ses courses et ses travaux.

L'épître se divise en trois chapitres qui forment sept paragraphes.

I. L'introduction (I, 1-4).

II Directions sur le choix des anciens; énumération des qualités requises (I, 5-9).

III. Précautions nécessaires à l'égard des Juifs et des Crétois (I, 10- 16).

IV. Exhortations adressées à diverses classes de fidèles, dans l'esprit de l'Evangile et selon la pureté et la gloire de Christ (II).

V. L'obéissance due aux magistrats et la douceur de conduite recommandée en considération de la bonté et de la grâce de Dieu, manifestée dans la régénération, la justification et la sanctification (III, 4-7).

VI. Nécessité de confesser continuellement la doctrine , de maintenir les bonnes oeuvres, d'éviter l'homme hérétique, et de fuir les vaines discussions (III, 8-11).

VII. Conclusion de l'épître, demandes, directions et salutations (III, 12- 15).

.

- De l'épître à Philémon.

Philémon résidait à Colosses. C'était un citoyen distingué et un chrétien exemplaire. Il fut converti par Paul, et devint diacre dans l'Eglise de Colosses, peut-être même devint-il ancien. L'épître fut adressée de Rome , par Paul, vers l'au 67 à Philémon, pour le réconcilier avec son esclave Onésime, qui s'était enfui à Rome, où il avait été converti au christianisme. Cette lettre ne contient que vingt-cinq versets; mais elle se distingue par un style remarquable; elle nous est infiniment utile sous divers rapports, et nous donne des leçons fort instructives. Nous remarquerons les suivantes :

1° Une libéralité généreuse envers les serviteurs de Christ qui sont dans le besoin (4-7) ;

2° Efforts bienveillants et chrétiens, pour adoucir le ressentiment d'un maître offensé envers son esclave coupable (8-10) ;

3° Exemple d'intérêt affectueux donné aux supérieurs pour ceux de leurs inférieurs qui en paraissent le moins dignes (10-13) ;

4° Tous les chrétiens sont égaux devant Dieu : Onésime, esclave, lorsqu'il est converti, est appelé fils par l'Apôtre, et frère de Philémon (10, 16) ;

5° Le christianisme n'altère pas la condition civile des hommes : Onésime était toujours serviteur de Philémon (11, 14);

6° Il ne faut jamais désespérer de retirer les méchants du mal, mais on doit continuer d'employer à leur égard tous les moyens de conversion (10-18);

7° Il faut pardonner à ceux qui nous offensent, lorsqu'ils se repentent, et nous réconcilier franchement avec eux (20, 21).

.

- De l'épître aux Hébreux.

Les Hébreux, à qui cette lettre fut adressée, étaient les Juifs qui croyaient à l'Evangile. Le texte de l'épître nous fait connaître l'état dans lequel ils se trouvaient, c'est-à-dire qu'ils étaient persécutés à cause du Seigneur Jésus. Les Juifs infidèles employaient tous les moyens à leur disposition pour les détourner de la foi chrétienne. Aux mauvais traitements et aux menaces, ils ajoutaient des arguments tirés de la religion juive, disant que leur loi avait été donnée par des anges; que Moïse était très supérieur à Jésus de Nazareth, mort sur la croix ; que le culte public de Dieu , institué par leur grand législateur et prophète, était splendide et digne de Jéhovah, tandis que les chrétiens n'avaient ni temples, ni sacrificateurs, ni autels, ni sacrifices.

Les préjugés d'éducation des nouveaux chrétiens les faisaient pencher vers toutes ces choses. L'Apôtre réfute les raisonnements des Hébreux; il montre que les ordonnances lévitique, quoique venant de Dieu, n'étaient que pour un temps et qu'une ombre des choses à venir; il prouve aux Hébreux, d'après leurs propres Ecritures, que Jésus de Nazareth est vraiment le Fils de Dieu, manifesté en chair. Comme Etre divin , il est infiniment supérieur aux anges, ses créatures; comme Législateur, il est au-dessus de Moïse, et comme Messie , il a été appelé à cet office et établi notre souverain Sacrificateur, selon la promesse de Dieu; bien plus excellent qu'Aaron, il a vraiment expié. nos péchés par sa mort, par laquelle les bienfaits d'un saint éternel sont acquis à ceux qui viennent à Dieu par lui. Le grand objet de l'Apôtre, dans cette épître , est de faire reconnaître la divinité et l'humanité de Jésus-Christ, puis la supériorité de I'Evangile, comparé aux institutions de Moïse. Il veut en outre fortifier les Hébreux convertis en vue de la persécution, et les engager à une conduite conforme à leur vocation chrétienne.

 

Sous quelques rapports, l'épître aux Hébreux est une des plus importantes parties du Nouveau-Testament; c'est le complément de l'épître aux Romains , qui enseigne les mêmes doctrines, mais les démontre d'une manière différente. C'est un résumé des dispensations de Dieu envers l'homme depuis la création du monde jusqu'à l'avènement de Christ. Elle renferme non seulement l'essence de l'Evangile , mais la connaissance de la loi dont elle est un commentaire lumineux. L'Apôtre fait contraster la grandeur, l'efficacité et la perpétuité des privilèges de la nouvelle alliance, son culte et ses promesses, avec le caractère terrestre et temporaire de l'économie typique; il veut réconcilier les idées des Juifs avec la destruction du temple, la perte de la sacrificature, la dévastation de leur pays, l'abolition des sacrifices, et même l'extinction de leur nom: il leur offre un temple plus noble , un meilleur sacrifice, le seul parfait sacrifice expiatoire, une patrie céleste, et une vie éternelle.

Cette épître se divise en treize chapitres qui forment trois parties.

Ire Partie. Elle démontre la supériorité du christianisme sur la dispensation lévitique (I-X, 18) et forme vingt paragraphes qui établissent :

I. La dignité personnelle de Jésus médiateur, Fils de Dieu, par l'organe de qui Dieu parle aux hommes dans l'Evangile (I, 1-4).

II La supériorité d'après l'Ancien-Testament de Jésus sur les anges, qui lui rendent un culte comme à leur Seigneur et Créateur (I, 5-14).

III. La nécessité d'une attention pieuse pour écouter l'Evangile de Christ, et le danger de négliger un si grand salut ainsi donné aux hommes (II, 1- 4).

IV. D'autres preuves de la supériorité de Christ sur les anges, malgré son humiliation (II, 5-9).

V. Les raisons et les bienfaits de l'incarnation, des souffrances et de la mort du souverain Sacrificateur et Sauveur de son peuple (II, 10-18).

VI. La grande supériorité de Christ sur Moïse (III, 1-6).

VII. Le danger des Juifs de s'exposer à périr par l'incrédulité, comme leurs ancêtres périrent dans le désert (III, 7-IV, 2).

VIII. La certitude du repos céleste, dont le type était le sabbat et la terre de Canaan (IV, 3-11 ).

IX. La puissance de la Parole de Dieu, la toute-science de notre Juge et la compassion de notre souverain Sacrificateur, comme autant de motifs qui doivent nous exciter à persévérer dans la profession publique de la foi (IV, 12-16).

X. La supériorité de Christ sur Aaron, Christ étant fait souverain Sacrificateur selon l'ordre de Melchisédec (V, 4-10).

XI. L'Apôtre blâme les Hébreux de leur peu d'avancement dans la vérité chrétienne (V, 11-14).

XII. Il les conduit plus avant dans la connaissance de Christ (VI, 1-3).

XIII. Il leur montre la condition des apostats , semblable à celle d'une terre stérile que l'on cultive en vain (VI, 4-8).

XIV. Ce qu'il attend des Hébreux, et ses voeux pour leur persévérance finale (VI, 9, 10).

XV. Il parle de la sécurité de l'alliance de grâce confirmée à Abraham, pour la consolation des fidèles (VI, 11-20).

XVI. Il prouve la supériorité de la sacrificature de Melchisédec, type de celle de Jésus-Christ (VII, 1-10).

XVII. Il montre que le changement de la sacrificature et conséquemment le changement de la loi pour une meilleure alliance, avaient été arrêtés d'avance pour le salut complet et éternel de ceux qui viennent à Dieu par Jésus-Christ (VII, 11-28) ;

XVIII. La supériorité de la sacrificature du Messie sur celle d'Aaron, et l'abrogation de l'ancienne alliance changée contre une meilleure (VIII).

XIX. Explication de la nature typique du tabernacle, de ses meubles et de ses ordonnances; la sacrificature du Christ ( IX).

XX. L'insuffisance des sacrifices légaux, et leur abolition par la substitution de Christ, dont le sacrifice obtient aux fidèles la rémission éternelle de leurs péchés (X, 1-18).


IIe Partie. Elle contient l'application des doctrines qui viennent d'être établies pour la consolation des Hébreux dans leurs épreuves (X, 19-XII, 2) et peut se diviser en trois paragraphes.

I. Exhortation aux Juifs fidèles à la foi, à la prière, à la constance, à la charité et aux bonnes oeuvres, à cause des bénédictions évangéliques et des conséquences funestes du refus de la grâce de Dieu (X, 19-39).

II. Démonstration de la nature , de l'excellence, de l'efficacité et des fruits de la foi, par l'exemple des saints éminents depuis Abel jusqu'à la fin de l'ancienne dispensation (XI).

III. Encouragements à la persévérance chrétienne par le souvenir des Juifs selon Dieu et par l'exemple de Christ (XII, 1, 2).


IIIe Partie. Elle contient des exhortations pratiques (XII, 3-XIII) et forme six paragraphes.

I. Exhortation à une foi constante, à une résignation filiale et à une sainteté parfaite (XII, 3-17) ;

II. A l'obéissance à l'Evangile par la considération de son excellence au-dessus de la loi, et du danger de le rejeter (XII, 18-29) ;

III. A l'amour fraternel , à l'hospitalité, à la compassion, à la chasteté, au contentement d'esprit et à la confiance en Dieu (XIII, 1-6) ;

IV. A se souvenir de la foi et de la vie des conducteurs morts précédemment, comme moyen de s'affermir dans la doctrine de Christ (XIII, 7-15) ;

V. A la libéralité, à l'obéissance aux conducteurs fidèles, et à prier pour eux (XIII, 16-19).

VI. Conclusion de l'épître par une prière pour les Hébreux, une salutation et une bénédiction (XIII, 20-25).

Chapitre précédent Table des matières Chapitre suivant