CHAPITRE III

LES LAIQUES ET LE CLERGÉ

.

88. Instruction religieuse des laïques.

Depuis le quatorzième siècle on avait complété l'enseignement catéchétique, en ajoutant à l'explication du symbole et de l'orai son dominicale celle du décalogue. On y mêlait les prescriptions de l'église sur les jeûnes, les cérémonies, les bonnes oeuvres, afin d'apprendre aux jeunes gens quelles étaient les infractions qu'ils devaient éviter ou confesser.Gersonlui-même, dans un écrit qui contient d'ailleurs des choses excellentes, attribue à la confession la vertu d'attirer les enfants à Jésus-Christ (51). on publia un grand nombre de manuels sur la pratique du confessionnal, les uns pour les prêtres qu'on supposait instruits, les autres à l'usage des ignorants. Pour les laïques on fit en langue vulgaire des traités sur l'observation des dix commandements et sur la confession, comme moyens d'acquérir l'art de bien mourir; après l'invention de l'Imprimerie on les répandit accompagnés d'images représentant les péchés défendus (52). Dans les églises, les écoles, les salles d'hôpital on suspendait des tableaux indiquant ce que chacun devait dire à son confesseur.

 

Pour venir en aide aux prédicateurs, on forma des recueils soit de sermons entiers, soit de simples canevas indiquant les sujets, les divisions, les autorités à alléguer, les arguments et les exemples. Le curé ou le moine mendiant qui voulait prêcher sans trop réfléchir lui-même, n'avait qu'à puiser dans un de ces magasins; quand il en possédait un, il pouvait dormir tranquille (53). Parmi les sermons de cette période ceux de Gerson méritent une mention très honorable; bien qu'ils n'évitent pas les allures scolastiques et les digressions, ils sont à la portée des auditeurs et animés d'un sentiment qui s'élève parfois à une véritable éloquence (54). Ceux deJean Veghe, recteur d'une église de religieuses à Munster en Westphalie et postérieur de près d'un siècle à Gerson (il mourut en 1504). se distinguent par leur clarté, par l'absence de l'appareil scolastique, par la variété des applications morales (55). Mais de même que les sermons du chancelier de Paris et tous ceux de ce temps, ils abusent de l'allégorie. Celle-ci était conforme au goût d'une époque qui, ayant perdu le sens de la poésie, croyait le retrouver en cherchant des comparaisons forcées entre les choses du monde visible et les choses morales et spirituelles. Aux anciennes collections d'anecdotes à l'usage des prédicateurs s'étaient ajoutés des recueils de similitudes, dont le plus complet était la Summa de exemplis et similitudinibus rerum du dominicain toscan Jean de San-Geminiano (56); il y a là des comparaisons pour tout ce qui a trait à la vie domestique, sociale, intellectuelle et religieuse; elles sont tirées du ciel et des éléments, des trois règnes de la nature, de l'homme, de ses facultés et des membres de son corps, des métiers, des jeux, des moeurs, même des lois civiles et canoniques. Un pareil ouvrage était une bonne fortune pour les prédicateurs dénués d'imagination. Quand on eut commencé à imprimer les fables d'Ésope, elles passèrent en grand nombre dans les sermons.

 

Vers la fin du siècle paraissent, simultanément en Italie, en France et en Allemagne, quelques orateurs populaires qui par leur franchise et leur vivacité rappellent les prédicateurs de pénitence et qui, pour faire plus d'impression sur le peuple, se servent de sa langue dans ce qu'elle a de plus énergique et souvent de moins noble; tels sont le dominicainGabriel Barlettaen Italie (57) les franciscainsOlivier MaillardetMichel Menoten France (58), le prêtre séculierJean Geiler de Kaisersbergà Strasbourg (59).

A cause des rudes apostrophes, des facéties vulgaires, des comparaisons ridicules dont il leur est arrivé de se servir, on les a qualifiés parfois de prédicateurs burlesques; ils ont été trop sérieux pour mériter ce nom; tout moyen leur a semblé bon pour éveiller les consciences des bourgeois qui les écoutaient. Mais en général, eux comme tous les autres n'ont prêché que la loi, ils ont censuré les vices des clercs et des laïques et, pour réformer les moeurs, ils ont cru que tout était fait quand ils recommandaient la confession et la pénitence.

Tandis que la France avait depuis le treizième siècle destraductions de la Bible, et que Wiclif en avait l'ait une pour l'Angleterre, l'Allemagne ne reçut la sienne qu'au quinzième siècle. La première version, dont l'auteur est encore inconnu, fut imprimée d'abord en 1462; avant l'année 1500 elle eut quatorze éditions (60). En France on publia à Lyon un Nouveau Testament en 1477 ou 1478, à Paris une Bible historiale vers 1496; en Italie une traduction faite par le bénédictin Nicolas Malermi; a Cologne et à Lubeek une version en bas-allemand (61). Gerson avait approuvé la prohibition des livres saints en langue vulgaire; en 1484 l'archevêque de Mayence défendit d'imprimer et de vendre des Bibles allemandes, par la raison que les idiomes modernes ne sont pas à la hauteur des spéculations des auteurs sacrés. Ces interdictions n'empêchèrent aucun de ceux qui en avaient les moyens de se procurer ces volumes. L'église tolérait qu'on tirât de l'Écriture les histoires et les moralités; l'Allemagne eut ses Bibles historiales, semblables à celle que Guyart Desmoulins avait faite pour la France; elles se rattachent en partie à la Chronique du monde de Rodolphe de Hohen-Ems, et sont ornées de miniatures (62). Les ouvrages connus sous le nom deBiblia pauperumn'étaient pas destinés d'abord au peuple; ils se composent de dessins, représentant les scènes de l'histoire de Jésus-Christ, mises en regard de sujets de l'Ancien Testament qu'on croyait en être les types; dans les exemplaires les plus anciens de courtes explications latines sont le seul texte qui accompagne les images. Ces compositions, qui d'après les costumes remontent au moins jusqu'au treizième siècle paraissent avoir eu pour but de servir aux artistes, qui les ont reproduites bien des fois en bas-relief ou sur les vitraux des églises. Ce n'est que plus tard qu'on rendit ces recueils de dessins accessibles aux laïques, en y ajoutant des notes en langue nationale; sous cette forme la Biblia pauperum fut imprimée au quinzième siècle en Allemagne, et au commencement du seizième en France et en Italie (63).

Il faut rappeler enfin, comme moyen de familiariser le peuple avec l'histoire sainte, lesmystères, dont le plus grand nombre appartient au quinzième siècle (64) . Le plus considérable est celui du Viel Testament (65) ; presque toute la partie historique de l'Ancien Testament y est dramatisée, non sans un certain art et parfois avec une réelle poésie; l'ouvrage est composé de morceaux provenant d'auteurs divers, qu'un compilateur habile a réuni en un tout; les légendes, les traditions talmudiques s'y mêlent aux récits empruntés à la Bible. Dans ce mystère, comme dans ceux de la Passion qu'on représentait encore au seizième siècle, les personnages parlent la langue et ont les habitudes des hommes du moyen âge.

Quand l'instruction élémentaire, plus largement répandue, eut éveillé chez les laïques le goût de la lecture, et que la multiplication des livres par la typographie eut rendu ceux-ci moins chers, on constate un progrès dans les connaissances religieuses.

Les derniers grands prédicateurs de cette période ne sont pas restés sans influence sur les moeurs ; beaucoup de leurs auditeurs ont adopté une vie plus régulière et ont d'autant plus déploré que la majorité du clergé ne leur donnât pas un meilleur exemple.

 

.

89. État moral du clergé.

La réforme, pour laquelle on convoquait les grands conciles, devait porter non seulement sur l'administration de l'Église, mais aussi sur les moeurs des prêtres. Tentée à plusieurs reprises, sans beaucoup de vigueur, elle resta sans résultat. Pendant tout le siècle elle est réclamée par des savants ou par des princes, mais jamais elle n'est accomplie d'une manière efficace. Les prélats, se conduisant plutôt en seigneurs temporels qu'en chefs spirituels, s'entouraient d'une cour et étalaient un faste peu conforme à leur charge; ceux d'entre eux qui prenaient à coeur les intérêts religieux étaient rares; dans beaucoup de diocèses on donnait les cures de campagne à des hommes sans vocation et sans études, incapables de gagner le respect des fidèles. Les chapitres étaient généralement composés de nobles, dont l'un ou l'autre avait étudié le droit canonique, mais dont la plupart n'usaient de leurs prébendes que pour jouir de la vie; et quand une ne leur suffisait pas, ils trouvaient moyen d'en cumuler plusieurs. Pour remédier à un des vices les plus communs du clergé séculier, des théologiens et des jurisconsultes demandèrent le mariage des prêtres; Pie Il lui-même disait que, si jadis on a eu de bonnes raisons pour l'interdire, on en aurait maintenant de meilleures pour le permettre (65a); des conciles firent des statuts, des évêques publièrent des mandements pour menacer de suspension les clercs qui ne renverraient pas leurs concubines; le vice continua de régner ouvertement. On voyait des chanoines se promener en public avec leurs cellérières, faire légitimer leurs enfants naturels et leur léguer par testament une partie de leur fortune.

 

Dans un grand nombre de couvents la discipline n'existait plus; le concile de Constance provoqua, pour la rétablir chez les bénédictins, la réunion d'un chapitre général de cet ordre; celui de Bâle décréta une réforme des chanoines réguliers de Saint Augustin. En 1450 et 1451 le légat Nicolas de Cuse parcourut l'Allemagne pour ramener l'honnêteté dans les monastères. Plus tard encore on renouvela ces tentatives ; bien souvent les moines et même les nonnes opposèrent une résistance qu'on ne put briser que par la force, il fallut expulser les récalcitrants. Il arriva que les couvents qui adoptèrent les réformes, se constituèrent en congrégations particulières contre ceux qui les refusaient. En 1457 François de Paule fonda même un ordre nouveau, renchérissant en sévérité sur le; frères mineurs de la stricte observance; ces religieux, qui reçurent le nom defrères minimes, durent s'abstenir de toute nourriture animale, ils ajoutèrent le voeu de la vie de carême, vita quadragesimalis, aux trois voeux monastiques ordinaires. Cet exemple d'une aggravation de la règle ne trouva guère d'imitateurs; les autres mesures de réforme étaient trop partielles pour avoir un effet sur le monachisme en général ; au commencement du seizième siècle celui-ci était presque partout en décadence les abbés vivaient dans le luxe, les moines étaient ignorants, paresseux, peu scrupuleux dans leurs moeurs. Dans son ensemble l'institution ne répondait plus à aucun des besoins qui l'avaient fait naître. Les chartreux et çà et là des clunistes et des cisterciens étaient presque les seuls qui eussent gardé les principes des anciens temps.

Il est impossible de signaler ici tout ce qui a été écrit alors sur la dépravation des clergés séculier et régulier. En mettant à part les exagérations rhétoriques des prédicateurs et les sarcasmes des railleurs, empressés de tout temps à dénigrer les prêtres, on trouve chez les hommes les plus dévoués à l'église l'expression attristée de ce qu'ils souffraient au spectacle donné par les clercs, les moines et des papes comme Innocent VIII et Alexandre VI (66). Partout on se plaignait de voir les laïques se détourner des prêtres et devenir indifférents ou hérétiques. Des personnages éminents étaient si découragés qu'ils songèrent à fuir le monde;Jean Raulin, professeur à la Sorbonne et prédicateur estimé, se fit moine au couvent de Cluny;Jean a Lapide, également professeur à Paris, alla s'enfermer dans la chartreuse de Bâle;Geiler de Kaisersbergfat tenté un moment de se retirer dans la solitude ; il n'espérait plus rien, pas même d'un concile universel ; que chacun , disait-il, s'occupe de son salut et tâche de faire sa paix avec Dieu. Michel Menot, parlant un jour contre les abus et les scandales, mit dans la bouche d'un de ses auditeurs la question: pourquoi ne sont-ils pas supprimés ? il répondit: parce qu'il nous manque un homme.

D'autres faisaient des prédictions ; beaucoup d'hommes éclairés, ne pouvant croire que Dieu souffrirait plus longtemps la corruption de la hiérarchie, s'attendaient à une grande tribulation. Chaque fois que s'accomplissaient ou que se préparaient des événements pouvant avoir de l'influence sur les destinées de l'église, on vit reparaître les anciennes prophéties de Sainte-Hildegarde, de Sainte-Brigitte, et surtout celles de Joachim de Flore et de ses disciples; en les modifiant selon les circonstances, on les appliqua au schisme, aux conciles de Constance et de Bâle, à la fin du quinzième siècle et aux premières vingt années du seizième. Ce qu'on prédit est toujours ce qu'on souhaite, l'épuration du clergé dégénéré et la victoire sur les Turcs: un monarque puissant, empereur d'Allemagne ou roi de France, viendra châtier la cour romaine, il triomphera de l'antéchrist, de concert avec un pape saint il réformera l'église, délivrera le saint-sépulcre et convertira tous les infidèles au christianisme (66a).

A mesure que le moyen âge approche de sa fin, et que ceux qui sont assis sur le trône pontifical semblent moins dignes de l'occuper, les prophéties deviennent plus menaçantes; et ce ne sont pas seulement des hommes suspects d'hérésie, ce sont des théologiens fidèles, tels que le chartreuxDenis de Rykelet le cardinalNicolas de Cuse, qui annoncent des catastrophes pour le siège apostolique ; voyant le train dont allait le monde, sous la conduite de papes mondains et despotiques , ils étaient persuadés que la chrétienté ne pourrait être sauvée que par une vraie révolution. En 1461 les pensées de Denis prirent la forme d'une vision: Dieu lui apprit que l'église s'était détournée de lui, que ses chefs, s'ils juraient de se corriger, se rendraient coupables d'un faux serment, que la vengeance divine serait proportionnée à la grandeur du mal. Nicolas exprima la crainte de voir tomber l'église si bas, que même la succession de saint Pierre finirait par s'éteindre ; ce ne serait qu'après cette chute qu'il y aurait un relèvement victorieux (66b). Encore en 1519 l'évêqueBerthold de Chiemséeécrivit, sous le titre de Onus ecclesioe, un ouvrage tout pénétré de l'esprit joachimite; il y fait le tableau le plus sombre de la situation ecclésiastique, divise l'histoire de l'humanité en sept périodes, et prévoit « une extermination » du saint-siège, suivie d'une restauration du catholicisme (66c).

L'astrologie aidant, on fixait les dates des changements que l'on annonçait; et quand ceux-ci n'arrivaient pas, loin de se décourager, on reculait les dates dans un avenir plus éloigné.. .Au commencement du seizième siècle les prédictions astrologiques, répandues par des traités en langue nationale, étaient devenues en Allemagne très populaires (66d).


Table des matières

Précédent:87. Essais d'une théologie plus indépendante

Suivant:90. L'inquisition


.

51 De parvulis ad Christum trahendis. Opera, T. 3, p. 277. V. aussi son Opusculum tripartitum de proeceptis decalogi, de confessione et de arte moriendi. T. 1, p. 425.

.

52 Geffcken, Dei, Bilderkatechismus des fünfzehnten Jahrh. Leipzig 1855, in-4°.

.

53 Le nombre de ces recueils est très considérable ; un des plus souvent imprimés a pour titre Sermones dormi secure vel dormi sine cura.

.

54 Opera, T. 3, p. 897. - 0. Schmidt, Ueber Gersons Predigtweise. Strassb. Kirchen und Schulblatt, 4838. - Bourret, Essai historique et critique sur les sermons français de Gerson. Paris 1858.

.

55 Joh. Vehe, ein deutscher Prediger des fünfzettnten Jahrh., herausg. von Jostes. Halle 1883.

.

56 L'auteur a vécu au commencement du quatorzième siècle, mais avant le quinzième son ouvrage n'avait guère était connu en dehors de l'Italie; il parut en 4497 à Venise, en 1499 a Bâle, in-4°.

.

57 Parmi les éditions de ses sermons une des moins rares est celle de Haguenau 1518, in-4°. - C. Schmidt, Der Prediger G. Barletta. Strassb. Kirchen- und Schulblatt, 1839.

.

58 De Maillard et de Menot il existe plusieurs recueils de sermons ; pour qu'ils pussent servir de modèles, on les a publiés en latin, mais ils sont entremêlés de phrases et de locutions françaises, qu'on avait jugées intraduisibles. Il ne faut pas croire qu'ils ont été prononcés tels que nous les avons ; personne ne les aurait compris. - C. Schmidt, Der Prediger 0. Maillard. Zeitschr. für hist. Theol. 1856, 4e livr. - A. de la Borderie, Oeuvres françaises d'O. M., sermons et poésies. Nantes 1877. - Ch. Labitte, 0. Maillard. Michel Menot. Revue des deux mondes, 1834, 1840.

.

59 Les recueils de sermons de Geiler sont assez nombreux; plusieurs en ont été publiés en latin et de là retraduits en allemand. C. Schmidt, Hist. litt. de l'Alsace, T. 1, p. 335 ; T. 2, p. 373 - Abbé Dacheux, Un réformateur catholique à la fin du quinzième siècle, Jean Geiler. Paris 1876. Le même. Les plus anciens écrits de Geiler, précédés d'une étude bibliographique. Colmar 1882.

.

60 Panzer, Literarische Nachricht von den allerältesten gedruckten deutschen Bibeln. Nuremb. 1774. - Kehrein, Zur Geschichte der deutschen Bibelübersetzung vor Luther. Stuttg. 1851.

.

61 S. Berger, La Bible française (v. § 54), p. 38. - Gieseler, T. 2, P. 4, p. 349.

.

62 Reuss, Die deutsche Historienbibel, dans ses Beiträge zu den theol. Wissenschaften, Iéna 1855, T. 6. - Merzdorf, Vie deutschen Historienbibeln des Mittelalters. Tubingue 1870, 2 vol.

.

63 Berjeau, Biblia pauperum, reproduced in fac-simile from one of the copies in the British museum, with an historical and bibliographical introduction. Londres 1859, in-f°. Camesina und Heider, Dic Darstellungen der Biblia pauperum in einer Handschrift des vierzehnten Jahrh. zu S. Florian. Vienne 1863, in-4°. - Laib und Schwarz. B. p. nach dem Original zu Constanz. Zurich 1867, in-f°. - B. p. reproduite en fac-similé sur l'exemplaire de la bibl. nationale par Pilinski. Paris 1883, in-4°.

.

64 V. les ouvr. cités au § 53, note 13. - Mystères inédits du quinzième siècle, publ. par Jubinal. Paris 1837, 2 vol. D'autres ont paru séparément.

.

65 Le mistère du Viel Testament, publ. par James de Rothschild. Paris 1878. L'ouvrage complet formera 6 vol. ; jusqu'à ce jour il en a paru 4 ; depuis le 3e ils sont soignés par M. E. Picot.

.

65a Platina, De vitis pontificum. Éd. de Cologne 1551, in-f°, p. 295.

.

66 Il suffira de citer l'évêque Rodéric de Zamora, référendaire du pape Paul II, dans son Speculum vitoe humanoe , Rome 1468, in-f°, et souvent, Lib. 2, cap. 19; le carme Baptiste de Mantoue, dans plusieurs de ses poésies; l'abbé de Sponheim Trithémius et le prêtre alsacien Wimpheling, dans beaucoup de leurs ouvrages. - En 1482 le dominicain André, archevêque de Carniole, afficha à Bâle une invitation de convoquer un concile universel, pour réprimer « les scandales et les vices des papes, afin que la barque de saint Pierre ne soit pas engloutie dans l'abîme de la corruption ». Sommés de s'emparer de sa personne, les Bâlois invoquèrent en sa faveur le droit d'asile; ils ne cédèrent que devant la menace de l'interdit; André, conduit en prison, se suicida. V. la relation par J. Burckhardt, d'après les documents des archives de Bâle. dans les Basler Beiträge zur vaterländischen Geschichte, 1854, P. 25.

.

66a Mosheim Versuch einer unpartheiischen Ketzergeschichte p. 342. - Döllinger, Der Weissagungsglaube und das Prophetenthum in der christlichen Zeit. Riehl, Hist. Taschenbuch 1871, p. 259. - F. von Bezold, Zur deutschen Kaisersage. Münchner Sitzungsberichte 1884, 3e livr., p. 560.

.

66b Dionysii Carthusiani Opuscula insigniora. Col. 1559, p. 747. Denis, surnommé le docteur extatique, mort en 1471, est l'auteur de nombreux ouvrages mystiques et scolastiques. - Cusani opera, éd. de Bâle, p. 759, 933.

.

66c Le titre est pris de la prophétie sur Babylone, Ésaïe XIII, 1 : Onus Babylonis ; le mot hébreu, que la Vulgate rend par onus, a le double sens de charge et d'oracle. L'ouvrage parut d'abord à Landshut 1524, puis à Cologne 1531, in-f°. La réforme que Berthold, qui mourut en 1543, a souhaitée, ne devait pas toucher au dogme ; c'est pourquoi il a combattu celle de Luther par plusieurs livres, dont le plus important est une dogmatique populaire, Teutsche Theologey, Munich 1528, in-f° nouv. éd. par Reithmeier, Munich 1852 ; trad. en latin par Berthold lui-même, Theologia germanica. Augsb. 1531, in-f°.

.

66d Friedrich, Die Astrologen als Prediger der Reformation und Urheber des Bauernkriegs. Munich 1864.

REGARD

Bibliothèque chrétienneonline

EXAMINEZ TOUTES CHOSES; RETENEZ CE QUI EST BON !

(La Bible: 1Thessaloniciens 5:21)

ACCUEIL