Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CHAPITRE V

Suite 1

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 Remarquez ceci, lecteur ; la loi avait été un joug intolérable pour les Juifs qui y avaient été assujettis ; puis, ce n'était rien moins que tenter Dieu de vouloir mettre ce joug sur le cou des chrétiens d'entre les nations. « Mais » - ajoute le cher apôtre de la circoncision - « par la grâce du Seigneur Jésus », - et non par la loi, - « nous croyons être sauvés de la même manière qu'eux aussi ».

Combien ceci est concluant, comme sortant de la bouche de l'apôtre de la circoncision ! Il ne dit pas : « ils seront sauvés de la même manière que nous », mais : « nous serons sauvés de la même manière qu'eux aussi ». Le Juif consent à descendre de sa haute position dispensationnelle, et à être sauvé sur le même pied que le pauvre gentil incirconcis. Quel effet ces nobles paroles durent produire sur les partisans du système légal ! Ils ne surent que répondre.

« Et toute la multitude se tut ; et ils écoutaient Barnabas et Paul qui racontaient quels miracles et quels prodiges Dieu avait faits par leur moyen parmi les nations ». L'Esprit n'a pas jugé bon de nous faire savoir ce que dirent Paul et Barnabas en cette mémorable occasion, et nous en comprenons la sage raison. Son but est évidemment de donner la prééminence à Pierre et à Jacques, dont les paroles devaient avoir plus de poids auprès des docteurs de la loi que celles de l'apôtre des gentils et de son compagnon.

« Et après qu'ils se furent tus, Jacques répondit, disant : Hommes frères, écoutez-moi : Siméon a raconté comment Dieu a premièrement visité les nations » - non pour les convertir toutes, mais - « pour en tirer un peuple pour son nom. Et avec cela s'accordent les paroles des prophètes, selon qu'il est écrit : « Après ces choses, je retournerai et je réédifierai le tabernacle de David, qui est tombé, et je réédifierai ses ruines et je le relèverai, en sorte que le résidu des hommes recherche le Seigneur, et toutes les nations sur lesquelles mon nom est réclamé, dit le Seigneur, qui fait ces choses », connues de tout temps. C'est pourquoi moi, je suis d'avis de ne pas inquiéter ceux des nations qui se tournent vers Dieu ».

 

Nous devons être frappés de voir que, dans cette imposante assemblée, nul ne parle avec plus de force et de clarté que Pierre et Jacques, l'un, l'apôtre de la circoncision, l'autre, celui dont le ministère s'adressait plus spécialement aux douze tribus, et dont la position pouvait donner du poids à ses paroles vis-à-vis des défenseurs du système légal. Ces deux éminents apôtres furent d'accord pour déclarer positivement, que les nouveaux convertis d'entre les nations ne devaient pas être « inquiétés » ou « chargés » de la loi. Ils prouvèrent par leurs puissants discours qu'il était entièrement contraire à la parole et à la volonté de Dieu de placer les chrétiens d'entre les nations sous la loi.

Les paroles de Paul et de Barnabas ne nous sont point rapportées, et qui ne verrait là une preuve de la merveilleuse sagesse de Dieu ? Il nous est simplement dit qu'ils racontèrent les choses que Dieu avait faites parmi les nations. Il était naturel qu'ils s'opposassent formellement à mettre les gentils sous la loi, mais que Pierre et Jacques fussent aussi décidés là-dessus, c'est ce qui devait étonner chacun.

 

Si le lecteur désire connaître à fond les pensées de Paul sur le sujet de la loi, qu'il étudie l'épître aux Galates. C'est là que ce précieux apôtre, sous l'inspiration du Saint-Esprit, épanche son coeur envers les nouveaux chrétiens en paroles ferventes et pleines de force et d'énergie. Il est étonnant qu'on puisse lire cette remarquable épître, puis persister à soutenir que les chrétiens sont sous la loi, en quelque manière que ce soit. A peine l'apôtre a-t-il terminé ses courtes paroles d'introduction, qu'il se plonge, avec son énergie habituelle, dans le sujet dont son coeur aimant, mais affligé, est rempli jusqu'à déborder - « Je m'étonne » - dit-il, et il pouvait s'étonner - « de ce que vous passez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ », - non la loi de Moïse, - « à un évangile différent, qui n'en est pas un autre ; mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent pervertir l'évangile du Christ. Mais quand nous-mêmes, ou quand un ange venu du ciel vous évangéliserait outre ce que nous vous avons évangélisé, qu'il soit anathème. Comme nous l'avons déjà dit, maintenant aussi je le dis encore : si quelqu'un vous évangélise outre ce que vous avez reçu, qu'il soit anathème » (Gal. 1, 6-9).

Que tous ceux qui prêchent la loi, méditent ces paroles. Elles paraissent sévères, mais souvenons-nous que ce sont les paroles mêmes de Dieu, le Saint-Esprit. Oui, Dieu lance son terrible anathème sur quiconque ose ajouter la loi de Moïse à l'évangile de Christ, sur quiconque essaie de placer les chrétiens sous la loi.

Quelques personnes cherchent à arranger les choses, en nous disant qu'elles n'usent pas de la loi comme d'un moyen de justification, mais comme d'une' règle de conduite. Nous leur demanderons sur quoi elles se fondent pour oser décider quel usage nous devons faire de la loi ? Ou nous sommes sous la loi, ou nous n'y sommes pas. Si nous y sommes, il ne s'agit pas de savoir comment nous la prenons, mais comment elle nous prend.

Là est toute la différence. La loi ne connaît point les distinctions des théologiens. Si nous sommes sous la loi, nous sommes sous la malédiction, car il est écrit : « Maudit est quiconque ne persévère pas dans toutes les choses qui sont écrites dans le livre de la loi pour les faire » (Gal. 3, 10). Cela ne me servira de rien de dire que je suis un chrétien, que je suis né de nouveau, car qu'est-ce que la loi a à faire avec le christianisme ou avec la nouvelle naissance ? Absolument rien. La loi s'adresse à l'homme pécheur, comme être responsable. Elle exige une obéissance parfaite, et prononce sa malédiction sur quiconque lui manque ou lui désobéit, ne fût-ce qu'en un seul point (Gal. 3, 10 ; 5, 3 ; Jacques 2, 10, 11; Deut. 6, 25 ; 27, 26. Voir Luc 18, 10).

On dit aussi que si nous avons failli à garder toute la loi, Christ l'a accomplie à notre place. Argument sans valeur. La loi ne connaît pas l'obéissance par procuration. Son langage est : « Celui qui aura fait ces choses vivra par elles » (vers. 12).

Et ce n'est pas seulement sur l'homme qui a désobéi à la loi que la malédiction est prononcée, mais afin de donner toute la clarté possible à ce principe, il est dit (3, 10) « que tous ceux qui sont sur le principe des oeuvres de loi sont sous la malédiction ». Ainsi donc tous ceux qui sont sur le terrain légal, sur le principe légal, en un mot tous ceux qui ont affaire avec les oeuvres de la loi, sont nécessairement sous la malédiction. Dieu en soit mille fois béni, le chrétien n'est pas sous la malédiction, mais pourquoi ? Est-ce parce que la loi a perdu sa puissance, sa majesté, sa dignité, sa sainte énergie ? Nullement. Ce serait blasphémer la loi que de le penser. Et penser qu'un « homme » quelconque, qu'il soit chrétien, Juif ou païen, peut être sous la loi, et sur ce terrain, sans encourir la malédiction, c'est dire qu'il accomplit parfaitement la loi, ou bien, que la loi est abrogée et nulle. Malheur à qui oserait dire une telle chose !

 

Comment donc se fait-il que le chrétien ne soit pas sous la malédiction ? Voici la réponse dans toute sa force morale et sa beauté : « Car moi, par la loi, je suis mort à la loi, afin que je vive à Dieu » (1) (Gal. 2, 19).

Or s'il est vrai, comme le dit l'apôtre, que nous sommes morts par le moyen de la loi, comment est-il possible que la loi soit la règle de notre vie ? Elle ne fut qu'une règle de mort, de malédiction et de condamnation pour ceux qui lui étaient assujettis, pour ceux qui l'avaient reçue par l'entremise des anges (Gal. 4, 19). Peut-elle être autre chose pour nous ? La loi a-t-elle jamais produit un seul bon fruit chez un fils ou une fille d'Adam ? Ecoutez la réponse de l'apôtre : « Car quand nous étions dans la chair », - c'est-à-dire quand nous étions considérés dans notre nature déchue, - « les passions des péchés, lesquelles sont par la loi, agissaient dans nos membres pour porter du fruit pour la mort » (2).

Où en sommes-nous maintenant, comme chrétiens ? Ecoutez la réponse : « Car moi, par la loi, je suis mort à la loi, afin que je vive à Dieu. Je suis crucifié avec Christ, et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; et ce que je vis maintenant dans la chair », - ici chair signifie le corps, - « je le vis » - comment ? Par la loi, comme règle de ma vie ? nullement, mais : - « je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi ».

Voilà le christianisme. Le comprenons-nous ? En saisissons-nous bien le sens et la portée ? La précieuse mort de Christ, comme si elle était la nôtre, nous délivre complètement de deux maux bien distincts : du légalisme, d'un côté, de la licence de l'autre. Au lieu de ces choses terribles, elle nous introduit dans la sainte liberté de la grâce ; dans la liberté pour servir Dieu, ou de « mortifier nos membres qui sont sur la terre », de « renier l'impiété et les convoitises mondaines », ou enfin de « vivre sobrement, justement et pieusement ».

 

Méditons ces paroles : « Je suis crucifié avec Christ, et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ». Le vieux « moi » mort, crucifié, enterré. Le nouveau « moi » vivant, en Christ. Ne nous trompons point, car il n'y a rien de plus terrible et de plus dangereux, que lorsque le vieux « moi » se place sur le nouveau terrain ; ou, en d'autres termes, lorsque les glorieuses doctrines du christianisme sont adoptées par la chair et que les inconvertis se disent délivrés de la loi, et changent la grâce de Dieu en dissolution. Nous avouons que nous préférons mille fois le légalisme à la licence. C'est contre ce dernier mal que nous avons à veiller avec le plus grand soin. Il fait de rapides progrès, préparant la voie à ces terribles flots d'incrédulité qui, avant qu'il soit longtemps, vont envahir la chrétienté.

Dire qu'on est délivré de la loi autrement que par la mort à la loi et par la vie en Christ, n'est pas du christianisme du tout, mais de la licence, dont toute âme pieuse doit s'éloigner avec une sainte horreur. Si nous sommes morts à la loi, nous sommes aussi morts au péché et, par conséquent, nous ne devons pas faire notre propre volonté qui est péché, mais la volonté de Dieu qui est la vraie sainteté pratique.

Souvenons-nous encore que, si nous sommes morts à la loi, nous sommes morts aussi à ce présent siècle mauvais, et associés à un Christ ressuscité, monté au ciel et glorifié. Nous ne sommes donc pas du monde, comme Christ n'était pas du monde. Chercher à se faire une position dans le monde, c'est renier le fait que nous sommes morts à la loi, car nous ne pouvons vivre pour le monde, et en même temps être morts à la loi. La mort de Christ nous à délivrés de la loi, de la puissance du péché, de ce présent siècle mauvais, et de la crainte de la mort. Mais toutes ces choses se lient, et nous ne pouvons être délivrés de l'une sans l'être de toutes. Prétendre être libéré de la loi, tandis qu'on vit dans la chair, dans la mondanité et l'égoïsme, c'est là un des caractères les plus terribles des derniers. jours.

Le chrétien est appelé à prouver, dans sa vie journalière, que la grâce peut produire des résultats auxquels la loi n'a jamais pu atteindre. C'est une des gloires morales du christianisme de rendre un homme capable d'abandonner son moi et de vivre pour les autres. C'est ce que la loi n'a jamais pu faire. Sous son empire, chacun devait faire de son mieux, en vue de soi-même. Si un homme essayait d'aimer son prochain, c'était pour s'acquérir une justice propre. Sous la grâce, tout est glorieusement le contraire. Le moi est mis de côté comme une chose condamnée, crucifiée, morte et ensevelie. Le vieux « moi» a disparu, et. le nouveau « moi » est devant Dieu dans toute la valeur et la perfection de Christ. Il est notre vie, notre sainteté, notre justice, notre but, notre modèle, notre tout. Il est en nous et nous sommes en lui ; notre vie pratique de chaque jour doit simplement être Christ reproduit en nous par la puissance du Saint-Esprit. Nous ne devons donc pas aimer seulement notre prochain, mais aussi nos ennemis, et cela non pour nous acquérir une justice, car nous sommes devenus la justice de Dieu en Christ ; mais parce que la vie que nous possédons déborde, et cette vie est Christ. Un chrétien est un homme qui devrait vivre Christ. Il n'est ni un Juif « sous la loi », ni un gentil « sans loi », mais il est « un homme en Christ », placé dans la grâce, appelé à la même obéissance que celle dans laquelle a vécu le Seigneur Jésus lui-même.

 

Dieu veuille ouvrir les yeux de tous les chrétiens à la vérité de ces choses ! Puisse-t-il les amener à étudier les Écritures, et à se soumettre à leur sainte autorité en tous points ! C'est le grand besoin de notre époque.

Nous savons que notre Seigneur Jésus Christ viendra bientôt, pour enlever son peuple racheté dans les demeures préparées dans la maison du Père, pour être à toujours avec Lui. Mais que deviendront ceux qui seront laissés en arrière ? toute la masse de professants baptisés, mais mondains ? Voilà de solennelles questions qui doivent être considérées devant Dieu, pour qu'elles reçoivent la vraie, la divine réponse.

Nous avons cherché à démontrer par l'Écriture que le chrétien n'est pas sous la loi, mais sous la grâce ; maintenant, nous continuerons notre étude du 5 ème chapitre du Deutéronome. Nous y trouvons les dix commandements, mais ils y sont présentés un peu autrement que dans le chapitre 20 de l'Exode. Quelques traits caractéristiques demandent l'attention du lecteur.

En Exode 20, nous avons l'histoire ; dans Deut. 5, outre l'histoire, le commentaire ; le législateur y présente des motifs moraux et y fait des appels qui ne seraient nullement à leur place dans l'Exode. Dans l'un, nous avons les faits seuls ; dans l'autre, les faits et leur application pratique. En un mot, nous n'avons aucun motif de supposer que le chap. 5 du Deutéronome ait dû être une répétition littérale du chap. 20 de l'Exode, et, par conséquent, les misérables arguments des incrédules, qui s'appuient sur ces apparentes divergences, tombent d'eux-mêmes.

Comparons, par exemple, les deux passages qui traitent du sabbat. En Exode 20, nous lisons : « Souviens-toi du jour du sabbat, pour le sanctifier. Six jours tu travailleras, et tu feras toute ton oeuvre ; mais le septième jour est le sabbat consacré à l'Éternel, ton Dieu : Tu ne feras aucune oeuvre, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ta bête, ni ton étranger qui est dans tes portes. Car en six jours l'Éternel a fait les cieux, et la terre, la mer, et tout ce qui est en eux, et il s'est reposé le septième jour ; c'est pourquoi l'Eternel a béni le jour du sabbat, et l'a sanctifié ».

En Deutéronome 5, nous lisons : « Garde le jour du sabbat pour le sanctifier, comme l'Éternel, ton Dieu, te l'a commandé. Six jours tu travailleras et tu feras toute ton oeuvre ; mais le septième jour est le sabbat consacré à l'Éternel, ton Dieu ; tu ne feras aucune oeuvre, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton boeuf, ni ton âne, ni aucune de tes bêtes, ni ton étranger qui est dans tes portes, afin que ton serviteur et ta servante se reposent comme toi ; et tu te souviendras que tu as été serviteur dans le pays d'Égypte, et que l'Éternel, ton Dieu, t'a fait sortir de là à main forte et à bras étendu; c'est pourquoi l'Éternel, ton Dieu, t'a commandé de garder le jour du sabbat » (vers. 12-15).

La différence entre ces deux passages frappe immédiatement. Dans l'Exode, le commandement de garder le jour du repos est basé sur la création. Dans le Deutéronome, il est basé sur la rédemption, sans la moindre allusion à la création. En un mot, les points de différence proviennent du caractère distinct de chaque livre, et s'expliquent aisément pour tout chrétien spirituel.

Quant à ce qui concerne l'institution du sabbat, souvenons-nous qu'elle repose entièrement sur l'autorité immédiate de la parole de Dieu. D'autres commandements prescrivent de simples devoirs moraux. Chacun sait que c'est moralement mal de tuer ou de voler ; mais, à garder le sabbat, nul n'aurait vu un devoir, si cela n'eût été expressément ordonné par l'autorité divine. De là son immense importance et son intérêt. Dans notre chapitre et en Exode 20, il est placé sur la même ligne que ces grands devoirs moraux, qui sont universellement reconnus par la conscience humaine.

Bien plus, nous voyons en maints autres endroits de l'Ecriture que le sabbat est mis à part et présenté tout spécialement comme un précieux lien entre l'Eternel et Israël, comme le sceau de son alliance avec eux et le signe de leur consécration à Lui. Chacun pouvait reconnaître que c'est moralement mal de tuer et de voler, mais ceux-là seulement qui aimaient l'Éternel et sa Parole aimaient et gardaient ses sabbats.

Ainsi, au chap. 16 ème de l'Exode, en connexion avec l'envoi de la manne, nous lisons : « Le sixième jour, ils recueillirent du pain au double, deux omers pour chacun ; et tous les principaux de l'assemblée vinrent et le rapportèrent à Moïse. Et il leur dit : C'est ici ce que l'Éternel a dit : Demain est le repos, le sabbat consacré à l'Éternel t faites cuire ce que vous avez à cuire, et faites bouillir ce que vous avez à faire bouillir, et tout le surplus, serrez-le pour vous pour le garder jusqu'au matin... Et Moïse dit : Mangez-le aujourd'hui , car aujourd'hui est le sabbat consacré à l'Éternel; aujourd'hui, vous n'en trouverez point aux champs. Six jours vous en recueillerez ; mais au septième jour est le sabbat ; il n'y en aura point en ce jour-là ». Ils étaient cependant si peu capables d'apprécier le précieux privilège d'avoir à garder le sabbat de l'Éternel, qu'il arriva « qu'au septième jour quelques-uns du peuple sortirent pour en recueillir, et ils n'en trouvèrent point. Et l'Éternel dit à Moïse : Jusques à quand refuserez-vous de garder mes commandements et mes lois ?» - Le fait qu'ils négligeaient le sabbat prouvait que leur état moral était mauvais, qu'ils s'étaient détournés de tous les commandements de Dieu. Le sabbat était la pierre de touche de l'état réel de leurs coeurs envers l'Éternel. - « Voyez que l'Éternel vous a donné le sabbat ; c'est pourquoi il vous donne au sixième jour du pain pour deux jours. Que chacun reste chez lui, que personne ne sorte du lieu où il est, le septième jour. Et le peuple se reposa le septième jour ». Ils trouvaient repos et nourriture en ce saint jour du sabbat.

 

A la fin du chap. 31, nous trouvons encore un passage bien remarquable pour montrer l'importance que l'Éternel attachait à l'observation du sabbat. Une description détaillée du tabernacle et de ses vaisseaux avait été donnée à Moïse, et il allait recevoir les deux tables du témoignage de la main de l'Éternel ; mais, comme pour prouver la place éminente que le sabbat occupait dans la pensée de Dieu, nous lisons : « Et l'Éternel parla à Moïse, disant : Toi, parle aux fils d'Israël, disant : Certainement, vous garderez mes sabbats, car c'est un signe entre moi et vous, en vos générations, pour que vous sachiez que c'est moi, l'Eternel, qui vous sanctifie. Et vous garderez le sabbat, car il vous sera saint ; celui qui le profanera sera certainement mis à mort, car quiconque fera une oeuvre en ce jour-là, cette âme sera retranchée du milieu de ses peuples. Pendant six jours le travail se fera, et le septième jour est le sabbat de repos, consacré à l'Éternel ; quiconque fera une oeuvre le jour du sabbat sera certainement mis à mort. Et les fils d'Israël garderont le sabbat, pour observer le sabbat en leurs générations ; - une alliance perpétuelle. C'est un signe entre moi et les fils d'Israël, à toujours; car en six jours l'Éternel a fait les cieux et la terre, et le septième jour il s'est reposé, et a été rafraîchi» (Ex. 31, 12-17).

Ce passage établit clairement la stabilité du sabbat. Les termes employés prouvent que ce n'était point une institution temporaire : « un signe entre moi et vous en vos générations » - « une alliance perpétuelle » - « un signe à toujours ».

Le sabbat fut distinctement et exclusivement institué pour la nation juive. Il est mentionné à diverses reprises, comme étant un signe entre l'Éternel et son peuple Israël, mais il ne concernait en aucune manière les nations. Nous verrons par la suite que c'est un beau type du temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé par la bouche de tous ses saints prophètes, mais cela n'ôte rien au fait qu'il est exclusivement une institution juive. Il n'y a pas, dans toute l'Écriture, un seul passage prouvant que le sabbat concernait aussi les gentils.

On allègue que, puisque le sabbat est déjà mentionné dans le second chapitre de la Genèse, il doit nécessairement avoir une application plus générale qu'à la nation juive. Voyons le passage : « Et Dieu eut achevé au sixième jour son oeuvre qu'il fit, et il se reposa au septième jour de toute son oeuvre qu'il fit. Et Dieu bénit le septième jour, et le sanctifia, car en ce jour, il se reposa de toute son oeuvre que Dieu créa en la faisant ».

Voilà qui est bien simple. Il n'est point ici fait mention de l'homme. Il ne nous est pas dit que l'homme se reposa le septième jour. On pourrait s'imaginer ou conclure qu'il le fit, mais le chap. 2 de la Genèse n'en dit rien. Bien plus ; nous ne voyons pas dans tout ce livre une seule allusion au sabbat. La première fois qu'il en est fait mention, c'est au chap. 16 de l'Exode, passage que nous avons déjà cité : or, là nous voyons qu'il fut donné à Israël, comme à un peuple qui était en relation, d'alliance avec l'Éternel. Il est évident qu'ils ne surent ni le reconnaître, ni l'apprécier. Le Psaume 95 et le chap. 4 des Hébreux, nous montrent qu'ils n'entrèrent jamais dans ce repos. Si nous parlons de ce qu'était le sabbat aux yeux de Dieu, il nous dit que c'était un signe entre Lui et son peuple d'Israël, et le critérium de leur condition morale et de l'état de leur coeur envers Lui. Ce n'était pas seulement une portion de la loi donnée par Moïse à la congrégation d'Israël, mais il est maintes fois mentionné et spécifié comme étant une institution qui tenait une place toute particulière aux yeux de Dieu.

 

Ainsi, nous lisons au chap. 56 d'Esaïe : « Bienheureux l'homme qui fait cela, et le fils de l'homme qui le tient ferme ; qui garde le sabbat pour ne pas le profaner, et qui garde sa main de faire aucun mal ! Et que le fils de l'étranger qui s'est attaché à l'Éternel ne parle pas, disant : L'Éternel m'a entièrement séparé de son peuple ; et que l'eunuque ne dise pas Voici, je suis un arbre sec ; car ainsi dit l'Éternel Aux eunuques qui gardent mes sabbats, et choisissent les choses auxquelles je prends plaisir, et qui tiennent ferme mon alliance, je leur donnerai dans ma maison et au dedans de mes murs une place et un nom meilleurs que des fils et des filles ; je leur donnerai un nom éternel qui ne sera pas retranché. Et les fils de l'étranger » - considérés, cela va sans dire, comme liés à Israël de même qu'en Nomb. 15 - « qui s'attachent à l'Éternel pour le servir et pour aimer le nom de l'Éternel, pour être ses serviteurs, - quiconque observe le sabbat pour ne pas le profaner, et ceux qui tiennent ferme mon alliance, je les ferai venir à ma montagne sainte, et je les rendrai joyeux dans ma maison de prière : leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel ; car ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples ».

Et encore : « Si tu gardes ton pied de profaner le sabbat, de faire ton plaisir en mon saint jour, si tu appelles le sabbat tes délices, et honorable le saint jour de l'Éternel, si tu l'honores en t'abstenant de suivre tes propres chemins, de chercher ton plaisir et de dire des paroles vaines, alors tu trouveras tes délices en l'Éternel, et je te ferai passer à cheval sur les lieux hauts de la terre, et je te nourrirai de l'héritage de Jacob, ton père : car la bouche de l'Éternel a parlé » (Es. 58, 13-14).

Ces citations suffisent pour montrer quelle place importante le sabbat occupe aux yeux de Dieu. Il serait inutile de les multiplier, mais il est encore un passage du Lévitique que nous voudrions citer au lecteur : « Et l'Éternel parla à Moïse, disant : Parle aux fils d'Israël, et dis-leur : Les jours solennels de l'Éternel, que vous publierez, seront de saintes convocations. Ce sont ici mes jours solennels : Six jours on travaillera ; et le septième jour est un sabbat de repos, une sainte convocation ; vous ne ferez aucune oeuvre : c'est un sabbat consacré à l'Éternel dans toutes vos habitations » (Lév. 23, 1-3).

Le sabbat est ici placé en tête de toutes les fêtes solennelles énumérées dans ce merveilleux chapitre, et qui sont pour nous les types de toutes les dispensations de Dieu envers son peuple. Le sabbat est le type du repos éternel, dans lequel Dieu introduira son peuple, quand toutes ses tribulations auront pris fin ; de ce « repos sabbatique qui reste pour le peuple de Dieu» (Héb. 4, 9). L'Éternel cherchait constamment à rappeler ce glorieux repos à son peuple ; le septième jour, la septième année, l'année du Jubilé, toutes ces belles fêtes sabbatiques avaient pour but de typifier l'époque bénie où Israël sera rassemblé dans son pays, et où le sabbat sera observé comme il ne l'a encore jamais été.

 

Ceci nous conduit à un second point de vue, savoir la durée permanente du sabbat. Des expressions telles que : « un signe en vos générations » - « une alliance perpétuelle » - « à perpétuité » n'auraient jamais été employées pour désigner une institution simplement temporaire. Il est vrai, hélas ! qu'Israël n'observa jamais le sabbat selon Dieu, et il n'en comprit jamais la signification ; il n'en savoura jamais les douceurs et les bénédictions. Il en fit le signe de sa justice propre, s'en vanta comme d'une institution nationale, et s'en servit pour s'enorgueillir ; jamais il ne le célébra dans la communion avec Dieu.

Nous parlons de la nation en général, car nous ne saurions douter qu'il ne se soit trouvé des âmes qui, dans le secret, jouissaient du sabbat et comprenaient les pensées de Dieu à ce sujet. Néanmoins, comme nation, Israël ne l'observa jamais comme Dieu le désirait. Écoutons ce que dit Esaïe: « Ne continuez pas d'apporter de vaines offrandes - l'encens m'est une abomination, - la nouvelle lune et le sabbat, la convocation des assemblées ; je ne puis supporter l'iniquité et la fête solennelle » (Chap. 1, 13).

La précieuse institution du sabbat, que Dieu avait donnée comme un signe de son alliance avec son peuple, était donc devenue, entre leurs mains, une abomination qu'il ne pouvait plus supporter. Si nous ouvrons les pages du Nouveau Testament, nous voyons les chefs et les docteurs du peuple juif constamment en guerre avec le Seigneur Jésus, par rapport au sabbat. Lisez, par exemple, Luc 6, 1-5 et 6-11.

Quelle preuve nous avons ici du peu de valeur du formalisme humain dans l'observance du sabbat ! Ces directeurs religieux voulaient que les disciples endurassent la faim, plutôt que d'enfreindre leur sabbat. Ils auraient laissé l'homme emporter sa main sèche au tombeau, plutôt que de le voir guérir le jour de leur sabbat. Hélas ! c'était bien leur sabbat et non celui de Dieu. Son repos ne pouvait s'allier avec la faim et des membres desséchés. Ils n'avaient jamais bien compris le récit de David mangeant les pains de proposition. Ils ne comprenaient pas que les institutions légales doivent céder le pas à la grâce divine venant au-devant des besoins de l'homme. La, grâce, avec toute sa splendeur, s'élève au-dessus de toutes les barrières légales, et la foi se réjouit à sa lumière ; mais la religiosité s'offense de l'activité de la grâce et de la hardiesse de la foi. Les pharisiens ne comprenaient pas que l'homme à la main sèche était un commentaire frappant de l'état moral de cette nation ; une preuve vivante du fait qu'ils étaient fort éloignés de Dieu. S'ils eussent été comme ils auraient dû être, il n'y aurait pas eu de mains sèches à guérir ; mais ils n'étaient pas fidèles, et, par conséquent, leur sabbat n'était qu'une forme vide de sens, une observance sans valeur et sans force, une anomalie haïssable aux yeux de Dieu et entièrement incompatible avec la condition de l'homme. Lisez encore Luc 13, 10-16.

Quel accablant reproche pour ces formalistes ! Quelle démonstration de la vanité et de la complète nullité de tout leur système judaïque ! Oser parler du sabbat en présence d'une fille d'Abraham liée depuis dix-huit ans par la main cruelle de Satan, quelle incongruité ! Il n'y a rien au monde qui aveugle l'esprit, endurcisse le coeur, endorme la conscience, comme une religion sans Christ. On ne peut bien juger de cette puissance trompeuse et dégradante qu'à la lumière de la présence divine. Peu importait au chef de la synagogue que cette pauvre femme restât infirme jusqu'à la fin de ses jours. Il l'eût laissée continuer à être une triste preuve de la puissance de Satan, pourvu qu'il pût observer son sabbat. Son indignation religieuse était excitée, non pas par la puissance de Satan révélée dans l'état de cette femme, mais par la puissance de Christ révélée par sa complète délivrance.

Le Seigneur lui répond comme il le mérite. « Et comme il disait ces choses, tous ses adversaires furent couverts de honte ; et toute la foule se réjouissait de toutes les choses glorieuses qui étaient faites par lui ». Quel contraste frappant ! Les adhérents d'une religion fausse, vaine et cruelle, démasqués et couverts de honte et de confusion ; puis, d'un autre côté, la foule se réjouissant des oeuvres glorieuses du Fils de Dieu qui était venu au milieu d'eux pour les délivrer de la puissance écrasante de Satan ; pour remplir leurs coeurs de la joie du salut de Dieu, leurs bouches de sa louange.

Cette question du sabbat, si souvent débattue, doit être examinée à fond à la lumière de l'Écriture, car nous sommes convaincus que nombre de chrétiens professants ne se doutent pas de tout ce qui s'y rattache.

Le commencement du chap. 5 de Jean illustre, d'une manière remarquable la condition d'Israël.

Le réservoir de Béthesda est une frappante illustration de toute la famille humaine et de la nation d'Israël, de leur condition morale et spirituelle, considérée au point de vue de Dieu! «Aveugles, infirmes, membres secs », tel est le réel état de l'homme, et plût à Dieu que l'homme le comprît.

Mais il y avait au milieu de cette multitude d'infirmes un homme, dont l'état de faiblesse et d'épuisement était tel que le réservoir de Béthesda ne pouvait rien pour lui. Il ne pensait qu'à obtenir un secours humain pour parvenir au réservoir, mais chacun, image frappante de tous ceux qui cherchent le salut par les oeuvres, faisait de son mieux pour soi-même. Nul souci des autres nulle pensée de leur venir en aide. « Jésus lui dit Lève-toi, prends ton petit lit, et marche. Et aussitôt l'homme fut guéri, et il prit son petit lit, et marcha. Or c'était sabbat ce jour-là ».

Nous avons de nouveau ici le sabbat de l'homme, car ce n'était certainement pas celui de Dieu. La misérable multitude réunie autour du réservoir prouvait que le repos de Dieu n'était pas encore venu, que son glorieux antitype n'avait point encore lui sur cette terre coupable. Lorsque ce beau jour paraîtra, il n'y aura plus d'aveugles, de boiteux, ni d'infirmes, sous les portiques du réservoir de Béthesda. Le repos sabbatique de Dieu est absolument incompatible avec les misères humaines.

C'était le sabbat de l'homme. Ce n'était plus le signe de l'alliance de l'Éternel avec la postérité d'Abraham, comme cela avait été jadis, et comme cela sera de nouveau une fois. Le sabbat était devenu en Israël un signe de la propre justice de l'homme. Selon les Juifs, il était permis à l'homme de rester couché année après année sur ce même grabat, tandis qu'eux continuaient leurs vaines et inutiles tentatives pour observer le sabbat. S'ils eussent eu la moindre intelligence spirituelle, ils eussent compris l'inconséquence qu'il y avait à vouloir conserver leurs traditions au sujet du sabbat, en présence des misères humaines, des maladies et de toutes sortes de dégradations. Mais ils étaient complètement aveugles ; aussi, lorsque les résultats glorieux du ministère de Christ se révèlent, ils ont l'audace de les déclarer contraires à la loi.

Et non seulement cela, mais « à cause de cela, les Juifs persécutaient Jésus et cherchaient à le faire mourir, parce qu'il avait fait ces choses en un jour de sabbat ». Quel spectacle ! Des gens religieux, mieux encore, les chefs et les docteurs de la religion, les conducteurs du soi-disant peuple de Dieu, cherchent à faire mourir « le Seigneur du sabbat », parce qu'il avait guéri un homme le jour du sabbat !

Mais observez la réponse de notre Seigneur au verset 17 : « Mon père travaille jusqu'à maintenant, et moi je travaille ». Cette parole si brève, mais si concluante, nous donne la clef de toute l'affaire. Elle nous dévoile la vraie condition de l'humanité en général et celle d'Israël en particulier ; elle nous présente d'une manière touchante le grand secret de la vie et du ministère de notre Seigneur. Il n'était pas venu dans ce monde pour se reposer ; que Dieu en soit béni ! Comment aurait-il pu se reposer, - observer le sabbat, - entouré qu'il était par toutes les misères humaines ? Cette multitude d'impotents qui remplissaient les portiques du réservoir de Béthesda, n'aurait-elle pas dû montrer « aux Juifs » la folie de leurs idées au sujet du sabbat ? Car cette multitude n'était-elle pas un spécimen de la condition de la nation d'Israël et de toute la famille humaine ? Et comment l'amour divin aurait-il pu se reposer au milieu d'un tel état de choses ? C'eût été totalement impossible. L'amour ne peut que travailler au milieu des scènes de péché et de douleurs. Du moment où l'homme est tombé, le Père avait travaillé. Puis le Fils parut pour continuer l'oeuvre. Maintenant le Saint-Esprit travaille. C'est le travail, et non le repos, qui est l'ordre divin dans un monde tel que celui-ci. « Il reste donc un repos sabbatique pour le peuple de Dieu ».


1) La suppression de l'article ajoute immensément à la force et à la clarté du passage. C'est dia nomou nomô clause remarquable, assurément, et qui renverse tout un système théologique. Elle laisse la loi à sa place, mais met le croyant hors de son pouvoir et de ses atteintes, et cela « par la mort ». « C'est pourquoi, mes frères, vous aussi, vous avez été mis à mort à la loi par le corps du Christ, pour être à un autre, à celui qui est ressuscité d'entre les morts, afin que nous portions du fruit pour Dieu », - ce que nous ne pourrions jamais faire si nous étions sous la loi. - « Car quand nous étions dans la chair», - et la loi ne s'applique qu'à l'homme «en la chair», - «les passions des péchés, lesquelles sont par la loi, agissaient dans nos membres pour porter du fruit pour la mort ». Remarquez la triste association : «sous la loi» - «dans la chair» - «passions des péchés» - «fruits pour la mort » ! Mais, grâce à Dieu, il y a un autre côté à la question : « Mais maintenant nous avons été déliés de la loi». Comment? Est-ce parce qu'un autre l'a accomplie à notre place? Non, mais «étant morts dans ce cri quoi nous étions tenus, en sorte que nous servions en nouveauté d'esprit, et non pas en vieillesse de lettre ». Quelle harmonie parfaite entre le 7 des Romains et le 2 (les Galates ! «Car moi, par la loi, je suis mort à la loi, afin que je vive à Dieu ».

2) Il est nécessaire de se rappeler que, quoique les gentils n'aient jamais été placés sous la loi par les dispensations de Dieu, cependant tous les professants baptisés se placent sur ce terrain. C'est pourquoi il y a une grande différence entre la chrétienté et les païens quant à la question de la loi. Dans la chrétienté, des milliers de personnes inconverties demandent chaque semaine à Dieu d'incliner leurs coeurs à garder sa loi. Sûrement, ces personnes sont dans une position bien différente de celle des païens qui n'ont jamais entendu parler de la loi, ni de la Bible.

 

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