Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CHAPITRE VII.

L'ÉVANGILE, PAROLE DE VÉRITÉ.

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Ps. XXXVI, 5-9. PS. LXXXVI, 5-15. Esaïe XII, 1-3.

Ézéch. XXXIV, 16. Michée VIl, 18. Luc II. 9-14.

Jean III, 16. 2 Corinth. V; 18, 19. 1 Timothée I, 11-16.



Comment pourrais-je me présenter devant Dieu, et subsister en sa présence, avec une joyeuse confiance dans le sentiment de son adoption?

Voilà la question que se pose le pécheur; et il se la pose parce qu'il sent son péché entre Dieu et lui. C'était la question d'Adam, au moment où il se faisait une ceinture de feuilles de figuier. Mais il sentit combien une pareille tentative était vaine. Il lui fallait être couvert, non pas partiellement, mais complètement, et couvert par quelque chose que l'oeil même de Dieu ne pourrait pas transpercer. A mesure que Dieu approche de lui, il sent combien ces feuilles sont inutiles, et pour se dérober à l'oeil divin, il se jette dans l'épais feuillage des arbres du Paradis. Le Seigneur vient jusqu'à lui ; Il lui fait sentir que ce refuge est illusoire, et Il lui révèle Lui-même un meilleur vêtement et un meilleur lieu de refuge. Il se révèle à, lui comme le Dieu de la grâce, le Dieu qui hait le péché, et qui, cependant, prend le parti du pécheur contre son ennemi, « le serpent ancien. » Ce secours se trouve dans la postérité de la femme, dans « cet homme qui est comme un lieu où l'on se met à couvert » (Es. XXXII, 2). Adam peut, désormais sortir de sa cachette ; et, dans cette grâce que Dieu lui révèle, subsister devant Lui, sans honte et sans crainte. Il a entendu la voix de Dieu, et, même dans leur brièveté, ces paroles ont suffi pour affermir sa confiance et dissiper ses craintes.

Ecoutons aussi ce message, et, comme Adam, recevons-le de la bouche de Dieu Lui-même. Tout ce qui doit faire l'objet de notre foi nous est présenté avec l'autorité de Dieu, et non de l'homme. Non-seulement nous devons recevoir la vérité, mais nous devons croire, parce que Dieu a parlé. Il faut à la foi un fondement divin.

Nous recueillons donc quelques-unes de ces déclarations divines, et nous supplions les âmes angoissées de les étudier comme étant divines. Qu'elles acceptent notre invitation, sans se laisser arrêter par la pensée qu'elles les connaissent déjà, et nous traverserons ensemble le champ de ces déclarations divines. C'est de la bouche même de Dieu que nous voulons nous instruire, et apprendre ce qu'est le véritable Évangile. Ses paroles sont non-seulement les plus vraies, les plus simples et les meilleures , mais encore les mieux faites pour notre cas personnel. D'ailleurs, Il a promis de bénir sa Parole, et de lui rendre témoignage.

« Comme l'Éternel passait devant lui, il cria l'Éternel, l'Éternel, le Dieu fort, pitoyable, miséricordieux, tardif à colère, abondant en miséricorde et en vérité; qui garde la miséricorde jusqu'en mille générations, qui ôte l'iniquité, le crime et le péché. » (Ex. XXXIV, 6, 7.) « L'Éternel est lent à la colère, et abondant en miséricorde. » (Nomb. XIV, 18.) «Ses compassions sont en grand nombre. » (2 Sam. XXIV, 14.) L'Éternel notre Dieu est plein de pitié et de miséricorde. » (2 Chron. XXX, 9.) « Tu es un Dieu plein de pardon, miséricordieux, pitoyable. (Néh. lX, 17.) « Sa miséricorde demeure à jamais. (1 Chron. XVI, 34). « O Éternel, tu es bon et clément, et d'une grande bonté envers tous ceux qui te réclament. » (Ps. LXXXVI, 5). « Tu es le Dieu fort, pitoyable, miséricordieux, lent à la colère, et abondant en grâce et en vérité. » (V, 15.) « Ta bonté est grande jusqu'aux cieux. » (Ps. LVII, 10.) Ses compassions sont par-dessus toutes ses oeuvres.» (Ps. CXLV, 9.) « Qui est le Dieu fort semblable à toi, qui ôte l'iniquité et qui passe par-dessus les péchés du reste de son héritage? Il ne tient pas toujours sa colère, parce qu'Il se plaît à faire miséricorde. » (Mich, VII, 18.) « Je les aimerai de bon coeur. » (Osée XIV, 4.) « Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique. » (Jean III, 16.) « Dieu a fait éclater son amour envers nous. » (Rom. V, 9.) « Dieu qui est riche en miséricorde, par sa grande charité dont Il nous a aimés lorsque nous étions morts dans nos fautes. » (Éph. II, 4.), » Lorsque la bonté et l'amour de Dieu notre Sauveur envers les hommes ont été manifestés, Il nous a sauvés. » (Tite III, 4, 5.) « L'amour de Dieu envers nous a paru en ceci, c'est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous ayons la vie par Lui. C'est en ceci que consiste cet amour: que ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu les premiers, mais que c'est Lui qui nous a aimés, et qui a envoyé son Fils pour faire la propitiation pour nos péchés. » (1 Jean IV, 9, 10.) « La grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ. » (Jean I, 17.) « La parole de sa grâce. (Act. XIV, 3.) «L'Évangile de la grâce de Dieu. » (Act. XX, 24.)

Voilà quelques-unes des expressions de Celui qui ne peut mentir, au sujet de sa grâce et de son amour gratuit. Ses paroles sont fidèles et véritables; et bien que jusqu'à présent nous ne les ayons guère tenues pour telles, ou que nous n'ayons donné qu'une attention insuffisante aux vérités qu'elles renferment, elles n'en sont pas moins faites pour parler de paix à l'âme la plus travaillée et la plus chargée. Chacune de ces paroles est comme une étoile brillante dans le ciel au-dessus de nos têtes, ou comme une source d'eau qui répand sa fraîcheur au milieu des sables et des rochers du désert. Heureux ceux qui connaissent ces accents bénis!

Que personne ne dise : Ces paroles nous sont familières; de quoi sert-il de les lire et de les relire? Cela est utile de bien des manières, surtout parce que l'Évangile est plein de ces déclarations de l'amour de Dieu, et que c'est par elles que le Saint-Esprit nous apporte la lumière et la paix. De telles paroles sont comme des messagers de joie pour l'âme, Apprenez donc à y entendre la voix de l'amour du Saint-Esprit, aussi bien que de l'amour du Père et du Fils. Si à une première lecture ou à une seconde, elles vous laissent froid et ne vous apportent aucune paix, relisez-les de nouveau. Et si à une centième ou à une millième lecture, vous n'y avez rien trouvé, méditez-les encore. « La Parole de Dieu est vivante et efficace. » (Héb. IV, 12.) Ces paroles sont « des paroles de vie.» (Act. VII, 38.) « La parole de Dieu vit et demeure éternellement. » (1 Pierre 1, 23.) «Elle est comme un feu, et comme un marteau qui brise la pierre. » (Jér. XXIII, 29.) L'Évangile est « la puissance de Dieu » (Rom. I, 16); et c'est par la manifestation de la vérité « que nous nous rendons recommandables à la conscience de tous les hommes devant Dieu. » (2 Cor. IV, 2.)

Aucunes paroles, ni sur la terre ni dans le ciel, ne sont comparables à celles de Dieu. Voilà pourquoi il est si important d'étudier ce qui est écrit. C'est Dieu qui l'a écrit, et Il l'a écrit pour vous. Ces passages que vous lisez et relisez s'éclaireront enfin, et feront briller dans votre âme la joie même du ciel.

N'avez-vous pas souvent regardé le ciel au moment du crépuscule pour y chercher une étoile à sa place accoutumée? Tout d'abord vous ne pouviez l'apercevoir; cependant vous saviez qu'elle y était et que son éclat n'était point diminué. Mais au lieu de distraire vos regards sur d'autres objets, vous les concentriez avec une intensité confiante au point voulu, et peu à peu l'étoile semblait se détacher sur le ciel, jusqu'à ce que votre attente patiente fût récompensée par son apparition complète.

Il en est de même souvent de ces passages qui nous parlent de l'amour de Dieu. Ne vous détournez pas avec découragement de ceux qui vous semblent au premier abord ne rien contenir de spécial on de nouveau pour vous. Vous ne les avez pas bien vus encore; il y a dans chacun des merveilles, des trésors sans prix. Reprenez-les; étudiez-les; méditez-les. Comptez sur le Saint-Esprit pour vous révéler la gloire qu'ils contiennent. C'est son office, c'est sa joie d'instruire le chrétien. Il ne sera pas en arrière de vous par sa bonne volonté. Rappelez-vous bien cela, c'est de toute importance; sans cela vous risqueriez de le contrister et de l'éloigner par votre méfiance. Ne perdez jamais de vue cette grande vérité, que la racine de tout ce qu'il y a de mauvais en vous, c'est votre méfiance à l'égard de Dieu : du Père, qui a tant aimé le monde que de donner son Fils; du Fils, qui est venu chercher et sauver ce qui était perdu; du Saint-Esprit, dont les tendres compassions vous environnent, et dont l'oeuvre d'amour est de révéler à votre âme le Christ de Dieu. Souvenez-vous, d'ailleurs, qu'en vous instruisant il honore sa propre Parole, et glorifie Christ. Pourquoi donc le suspecter d'indifférence envers vous, ou douter de sa bonne volonté pour « éclairer les yeux de votre entendement? » Tandis que vous êtes fermement persuadé que son enseignement seul peut être efficace pour vous, ne l'affligez pas en séparant l'amour qui lui a fait écrire la Bible pour vous, de son désir de vous la faire comprendre. Celui qui vous a donné la Parole en sera aussi l'interprète. Il ne se tient pas loin de vous, comme s'Il voulait être persuadé ou fléchi par vos prières et vos oeuvres, de vous dévoiler la vérité céleste. Fiez-vous à Lui pour vous instruire. « Écoutez, et voyez combien Il est bon. » Jouissez de son amour et de sa puissance.

Ne soyez pas retenu par la pensée que vous ne pouvez avoir cette confiance en Lui que lorsque vous serez converti. C'est comme pécheur, et non comme croyant, que vous devez vous abandonner à Lui; tel que vous Ôtes, et non pas tel que vous souhaitez de devenir. Ce n'est pas votre conversion qui vous sera un titre de confiance. Le plus grand péché d'un homme inconverti, c'est de se défier de Dieu qui l'a fait, Père, Fils, Saint-Esprit; et comment pourrait-on être assez insensé pour demander une sorte de garantie afin d'abandonner le péché ? Que penseriez-vous d'un homme qui vous dirait : « Je n'ai pas de garantie pour renoncer au vol. Quand je serai devenu un honnête homme, alors je l'abandonnerai » ? Et que penserons-nous d'un homme qui nous dira qu'il n'a aucune garantie pour renoncer à la défiance qu'il a de Dieu, et qu'il n'a, jusqu'à sa conversion, aucun titre pour se confier en Lui? Un des grands points de la conversion, c'est précisément de revenir de la défiance à la confiance. Si vous n'étiez par, fondé à le faire immédiatement, alors votre manque de confiance ne serait pas un péché. Si au contraire votre défiance à l'égard du Saint-Esprit est un de vos péchés les plus graves, il serait, absurde de dire : Je n'ai aucun droit d'avoir confiance en Lui jusqu'à ce que je sois converti. Cela ne revient-il pas à dire : Je ne suis pas en droit de me fier à Lui, jusqu'à ce que je le fasse?

Vous dites que vous connaissez Dieu pour très-miséricordieux et vous prouvez le contraire par votre manière d'être; tout au moins que vous ne le croyez pas assez miséricordieux pour vous faire voir l'effet de sa propre Parole, Vous croyez qu'il a été assez bon pour livrer son Fils unique; et cependant, la manière dont vous agissez à son égard, en ce qui concerne sa Parole, montre que vous ne le supposez. pas disposé à vous donner son Esprit pour vous faire connaître sa vérité. En un mot, vous vous croyez beaucoup plus disposé à être instruit que Lui à vous instruire; plus disposé à recevoir sa bénédiction que Dieu à l'accorder.

Vous prétendez attendre que Dieu éclaire votre esprit. Si Dieu vous avait dit qu'attendre est la vraie manière d'arriver à la lumière, vous auriez raison. Mais jamais Il n'a dit cela, et votre désir d'attendre n'est qu'un prétexte pour vous excuser de ne pas vous abandonner à lui dès maintenant. Vous ne pouvez même le faire sans mettre Dieu en contradiction avec Lui-même, sans lui faire dire à la fois: « Viens » et « attends »; « viens maintenant, mais ne viens pas maintenant, » ce qui est impossible. La Parole de Dieu et son Esprit agissent ensemble, non qu'ils soient confondus, comme quelques-uns le prétendent; ils sont distincts, mais leur action est simultanée. Et votre erreur consiste à penser que Dieu vous envoie l'un sans l'autre. C'est vous, et non Lui qui créez cet intervalle que vous appelez attente, et qui n'est autre que le délai que vous apportez là obéir à un commandement formel de Dieu, et le temps que vous perdez à faire, au lieu de ce qu'Il vous demande, quelque autre chose qu'Il n'exige pas de vous. Ainsi vous vous laissez entraîner à rejeter sur Dieu votre faute, en l'accusant de ne pas vouloir faire immédiatement ce qu'Il est tout prêt à faire.

Dieu vous demande une acceptation immédiate de son Fils; une foi immédiate à son Évangile. Vous vous soustrayez à ce devoir sous prétexte qu'étant incapable de faire cela par vous-même, vous voulez en demander la force. Vous apaisez votre conscience par l'idée qu'en attendant vous faites ce que vous pouvez; qu'au surplus vous n'êtes pas comme auparavant coupable d'incrédulité, puisque vous désirez croire et que vous faites bien votre part dans cette sérieuse affaire.

Cependant, le commandement subsiste : « Crois au Seigneur Jésus-Christ; » et pour plaire à Dieu il ne faut rien de moins. Et bien qu'il soit du devoir de tout homme de prier, comme d'aimer Dieu et de garder ses commandements, il ne faut cependant pas vous laisser séduire par cette idée que vous êtes dans le vrai en priant pour croire, au lieu de croire tout simplement. Un voleur peut souhaiter de cesser de voter, et prier pour être rendu capable de le faire; il n'en est pas moins voleur, jusqu'à ce qu'il renonce à son triste métier.

La question n'est pas de savoir si prier est un devoir; mais si c'est une chose bonne et agréable à Dieu que de prier dans l'incrédulité. La prière est un devoir pour tous; et c'est absurde en même temps qu'anti-scripturaire, de dire que le fait qu'un homme est inconverti le soustrait à ce devoir. Mais la vraie manière dont la question se pose au pécheur est celle-ci : Dieu vous appelle-t-Il à le prier avec foi ou dans l'incrédulité:? La prière sans foi ne peut s'adresser qu'à un Dieu inconnu; et il ne peut pas être de votre devoir d'invoquer ce Dieu inconnu, Il vous faut tomber à genoux, croyant soit que Dieu veut vous bénir, soit qu'Il ne le veut pas. Dans ce dernier cas, vous n'avez aucune bénédiction ni aucune réponse à attendre. Mais dans le premier cas, vous croyez réellement, quoique d'une manière inconsciente, selon qu'il est écrit : « Il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu est, et qu'Il est le Rémunérateur de ceux qui le cherchent. » (Héb. VI, 11.) Un maintenant le devoir de prier avant de croire, vous ne sauriez affirmer que votre devoir est d'aller à Dieu dans l'incrédulité. Vous ne pouvez pas dire que vous devez aller à Dieu, persuadé qu'Il ne veut pas vous bénir, dans la pensée de le persuader en quelque sorte de vous donner de croire qu'Il est disposé à vous bénir. Devrez-vous donc persister dans l'incrédulité jusqu'à ce que, par l'effet de quelque miracle, la foi entre dans votre coeur, et que Dieu vous contraigne à croire ? Présenterez-vous à Dieu une prière inacceptable, pour le solliciter de vous donner de pouvoir lui adresser une prière acceptable? Est-ce ainsi que vous comprenez le devoir de prier pour arriver à croire? Mais, cette pensée serait une illusion et un péché.

En prenant le sens scripturaire donné à la prière, je dirai à tout homme :priez! comme je lui dirais: croyez! Car la prière implique et présuppose la foi. Elle suppose en celui qui prie une connaissance quelconque du Dieu auquel il s'adresse; et c'est là la foi. « Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. » (Rom. X. 13.) Mais, ajoute l'apôtre, « comment invoqueront-ils Celui auquel ils n'ont point cru?» (Rom. X, 14.) Ne trouvons-nous pas dans ce verset le vrai noeud de la question? Il est du devoir de tout homme « d'invoquer le nom du Seigneur. » (Joël II, 32; Act. II, 21.) Le plus grand péché des incrédules consiste à ne pas le faire. (Ps. XIV, 4; Jér. X, 25.) Cependant, dit l'apôtre, « comment invoqueront-ils Celui auquel ils n'ont point cru? »

Je n'insiste pas davantage sur ce point, pour le moment. Mais je désire vous rappeler ce qui nous est dit de l'amour gratuit de Dieu, dans le don gratuit de son Fils. Écoutez ce qu'Il en dit Lui-même, et connaissez le Dieu qui vous invite à l'invoquer, car si tu connaissais seulement ce Dieu, et le don de son amour, « tu lui aurais demandé toi-même, et Il t'aurait donné une eau vive. » (Jean IV, 10.) Souvenez-vous que l'Évangile n'est Pas une liste de devoirs à accomplir, ni de sentiments à exercer, ni de situations d'esprit à produire par la prière afin de disposer Dieu favorablement à notre égard, et de nous rendre dignes de son pardon. L'Évangile est la bonne nouvelle de la grande oeuvre accomplie sur la croix; et la connaissance de cette oeuvre nous assure une paix immédiate.

Lisez, relisez les paroles que je vous en ai citées. La Bible n'est pas un livre mort, mais un livre vivant; elle n'est pas un livre humain, mais divin; elle n'est pas un livre imparfait, mais parfait. Méditez ce livre; creusez-le profondément. « Mon fils, dit Dieu notre Père, reçois mes paroles, et conserve avec toi mes commandements; rends attentive ton oreille à la sagesse, et incline ton coeur à l'intelligence. Ne mets point en oubli mon enseignement, et que ton coeur garde mes commandements.» Ne dites pas que ces paroles ne s'adressent qu'aux seuls enfants de Dieu; car, comme pour prévenir cette pensée, Dieu parle ainsi aux « simples, » aux « moqueurs, » aux « insensés » : « Étant repris par moi, convertissez-vous. » (Prov. I, 23), pour nous bien montrer que c'est en écoutant sa Parole que le simple, le moqueur et l'insensé cessent de l'être, pour devenir ses enfants. Et comme pour bien assurer qu'Il est prêt à accompagner sa Parole de son Esprit : « Voici, dit-Il, je vous communiquerai de mon esprit en abondance; et je vous ferai comprendre mes paroles. » (Prov. I, 23.)

Honorez donc la Parole de Dieu et Celui qui l'a écrite en vous attendant à Lui pour vous eu donner l'intelligence et l'éclairer de sa lumière, N'appelez pas les Ecritures une lettre morte. Non, elles ne sont pas une lettre morte. Il est vrai qu'elles peuvent devenir « une odeur mortelle qui donne la mort. » (2 Cor. II, 16.) Mais cela ne fait que montrer leur redoutable vitalité. Comme le sang de Christ purifie ou condamne, ainsi les paroles du Saint-Esprit produisent la mort ou la vie. « Les paroles que je vous dis sont esprit et vie. » (Jean VI, 63.) Paix, lumière, consolation, vie, salut, sainteté, - elles renferment tout cela. « Ta Parole m'a rendu la vie. » (Ps. CXIX, 50). «Je n'oublierai jamais tes commandements, car par eux tu m'as fait revivre. » (v. 93.)

C'est par la foi en la vérité que Dieu vous a choisis dès le commencement pour vous donner le salut » (2 Thess. II, 13); c'est par « la Parole de la vérité qu'Il nous a engendrés. » (Jacq. I, 18.) Tout cela n'est-il pas en parfaite harmonie avec la grande vérité de l'impuissance absolue de l'homme, et du besoin qu'il a de l'Esprit tout-puissant ?

«La foi vient donc de ce qu'on entend; et ce qu'on entend vient de la Parole de Dieu. » (Rom. X, 17.) « Écoutez, et votre âme vivra. » (Es. LV, 3.)

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