Impartial du

1er novembre 1999
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Chrétiens: Fin d'une ancienne brouille

C'est la fin d'une brouille de près de cinq siècles: l'Eglise catholique et la Fédération luthérienne mondiale ont signé hier à Augsbourg, en Allemagne, un accord historique qui règle le contentieux théologique de la Réforme de Luther, à l'origine notamment de la Guerre de 30 ans.

Au Vatican, le pape Jean-Paul II a salué la signature de cet accord relatif aux moyens de parvenir au salut, qui marque selon lui «une étape cruciale,» sur le chemin de l'unité des chrétiens. Lors de sa bénédiction dominicale devant les fidèles réunis sur la place Saint-Pierre de Rome, le souverain pontife a aussi vu dans ce rapprochement un espoir pour l'Europe.

Lors d'un service oecuménique en l'église Sainte-Anne d'Augsbourg, datant du XVIe siècle, catholiques et luthériens ont signé une «Déclaration sur la doctrine de la justification qui reconnaît que «par la foi dans le Christ sauveur, et non en raison d'un quelconque mérite de notre part, nous sommes acceptés par Dieu et recevons l'Esprit saint.»

Le feu aux poudres: les indulgences

Le moine allemand Martin Luther avait lancé le mouvement protestant de la Réforme en affichant, 482 ans plus tôt jour pour jour, sur la porte de la chapelle du château de Wittemberg, ses 95 thèses contre la pratique romaine des indulgences, censées aider les croyants à se racheter de leurs péchés.

Le contentieux reposait sur la question centrale de la "justification par la foi», thèse défendue par les luthériens pour l'accès au salut, alors que les catholiques estiment que les actions peuvent faire à elles seules la différence.

Réactions favorables en Suisse

En Suisse, l'accord a été salué. Dans un communiqué, le Conseil de la Fédération des Eglises protestantes (FEPS) et la Conférence des évêques suisses (CES) «prennent acte de cet événement et invitent les chrétiens de Suisse à accorder leur attention à cette étape importante vers l'unité de l'Eglise».

Malgré la signature de cet accord, finalisé en juin après 30 ans d'âpres négociations entre théologiens, l'Eglise catholique ne renonce pas à la pratique des indulgences. Le pape Jean-Paul Il leur a même redonné une légitimité à l'occasion du jubilé de l'an 2000./ap-ats

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La Bonne Nouvelle

3 /99
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Des églises évangéliques quittent la FREOE

Nous signalions dans un récent article(1)que certaines églises envisageaient de se retirer de la "Fédération Romande d'Églises et d'Oeuvres Évangéliques" (FREOE). C'est la décision qu'ont prise les Églises de I'«Action Biblique» de Bienne, de La Chaux-de-Fonds, de Genève, (Servette), du Locle, de Meinier, de Neuchâtel, d'Onex, de St-Imier et de Vevey. Voici un extrait de leur lettre de démission datée du 15 septembre 1998 précisant les raisons qui les ont amenées à démissionner de cette Fédération:

.. .. Vu le temps qui s'est écouté depuis nos derniers échanges, il est sûrement utile de rappeler succinctement les éléments qui nous ont conduits à la présente décision:

- les Églises charismatiques (et plus particulièrement celles qui sont favorables aux développements actuels de la « Troisième Vague », pèsent d'un poids toujours plus sensible dans les options de la FREOE;

- certaines prises de positions ou initiatives publiques de Monsieur J.-CL. Chabloz, comprises par les médias comme représentatives de l'ensemble de la FREOE, ne cadrent pas avec le devoir de réserve et d'impartialité auquel est astreint un président en exercice;

- les collaborations compromettantes à caractère oecuménique tendent à se généraliser;

- la stratégie du témoignage est de plus en plus axée sur la production de shows médiatiques;

- certains articles des «buts - ou des statuts de la FREOE sont interprétés dans un sens qui, à nos yeux, ne correspond plus à l'esprit dans lequel ils ont été conçus.»

Pour être explicites, nous ajouterons que les tendances les plus en vue qui se manifestent actuellement au sein du mouvement charismatique sont d'une nature telle, et font tant de bruit, qu'il nous semble préférable de ne laisser à personne l'impression que nous y sommes favorables. En réalité, nous ne pouvons pas plus les avaliser que nous ne pouvons tolérer les contrevérités du protestantisme libéral ou du système romain, Rester dans la FREOE reviendrait à admettre que les médias, les autorités et le public en général, nous assimilent aux partisans desdites tendances, puisque ces dernières sont actuellement bien tolérées par la majorité des membres de la Fédération....

Ajoutons que l'Église Libre de Colombier (NE) et l'Assemblée Missionnaire de Lausanne ont aussi démissionné de la FREOE:.

J. H.

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(1)Voir «Des Églises suisses à l'EXPO 2001» dans la B.N. 4/98, p. 399 (1ère colonne).

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Impartial du

22 mai 1999
Gaston Deluz. - Pasteur -
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Le Dieu des vieux Suisses

J'ai voté pour la nouvelle Constitution fédérale. Seul son préambule me heurte: Au nom de Dieu Tout-Puissant. Ainsi l'invoquaient les vieux Suisses en allant au combat brandir leurs hallebardes.

Le Tout-puissant fut toujours le Dieu des batailleurs. A commencer par les anciens Hébreux qui massacraient leurs ennemis sur l'ordre de «Yahvé Sabaot», l'Eternel des armées, pour finir par Hitler et son «Gott mit uns». Cessons de sacraliser ces tueries en y impliquant le Seigneur, même si, à vues humaines, la lutte armée est parfois un mal inévitable et nécessaire, un ultime recours. Mais en adorant un Dieu tout-puissant, on idéalise le pouvoir. Or le pouvoir corrompt. Il incite à la violence. il suscite le fanatisme et la guerre. Tous les nationalismes et les despotismes idolâtrent le Tout-Puissant et le mobilisent à leur profit.

Un message de paix

Notre Confédération est mise sous la protection d'un faux Dieu. L'intention était bonne. On voulait relativiser la souveraineté populaire en la référant à une plus haute instance. On s'est servi du vocabulaire religieux traditionnel hérité de l'Ancien Testament et des vieux Suisses: le Tout-Puissant. Mais le vocabulaire, notamment religieux, tend à se scléroser, à se figer en langue de bois désuète. Comme la Constitution, la religion a besoin d'être reformulée, mise à jour. Jésus l'a fait.

Jésus a proclamé que Dieu est Esprits Dieu est Amour. Son Esprit et son Amour sont certes puissants, mals jamais totalitaires, On le nomme donc faussement Tout-puissant. Son symbole est la colombe. Elle survole les frontières qui divisent les hommes. Elle transmet à tous un message de paix. Dieu est puissant comme ce haut vol, mais il est impuissant à imposer le message à ceux qui le refusent.

Le mot et l'Esprit

« C'est seulement notre époque, constate Jean Delumeau, qui a énoncé cette stupéfiante doctrine. Dieu est par excellence le Non-puissant. Toute l'histoire de la révélation est la conversion progressive d'un Dieu envisagé comme puissance à un Dieu adoré comme amour Il appartient à des religions dépassées de louer Dieu de sa toute-puissance.»

La nouvelle Constitution a été acceptée par le peuple. Mais en ce temps de Pentecôte qui nous'invite à adorer Dieu en Esprit, dérogeons à son préambule et plutôt que d'invoquer le Tout-Puissant recueillons-nous au nom du Dieu de miséricorde. Et si ce mot de «miséricorde» est déjà devenu désuet, lui aussi, nous trouverons dans la Bible une expression toujours actuelle et dépourvue de toute connotation totalitaire. Au nom du Dieu vivant.

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La Bonne Nouvelle

5 / 1999

 

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Du rire à en pleurer

Après avoir aligné près de 90 «Ha! Ha! Hi! Hi! Hou'Hou... etc., Alain Normand, dans le journal «VIVRE» (No 3, mars 1999), signale qu'au Moyen âge on pratiquait dans certaines Églises le « rire pascal». Il dit qu'après avoir pleuré à cause de la mort, on riait maintenant d'elle» et il ajoute: «À voir l'ambiance de certains de nos cultes, on peut se demander si, ne serait-ce qu'une fois par année, il ne serait pas indiqué de réintroduire la pratique du « rire pascal»! Ce qu'il ne dit pas, c'est comment ce «rire pascal» (risus paschalis) fut provoqué. Après les longues et éprouvantes privations du jeûne les prédicateurs, surtout les «moines mendiants», voulaient faire rire leurs ouailles pour les décontracter et ils s'y employaient en introduisant dans leurs homélies des bouffonneries, des farces ou des blagues. Il est possible que certains cultes soient effectivement trop tristes. Faudrait-il donc que les pasteurs évangéliques fassent les pitres ou les plaisantins pour amuser la galerie? Remarquons que dans certaines églises charismatiques le fou rire est déjà pratiqué, sans être provoqué par des plaisanteries. Il s'agit manifestement de réactions spontanées, ou recherchées, de nature psychique, incontrôlables et irrésistibles. Mais, selon l'Écriture, la vraie joie est le fruit du Saint-Esprit, c'est la joie du Salut que chantait déjà David (Ps.13: 6) et qui n'a pas besoin de clowneries pour se manifester.

À l'occasion de Carnaval 1999 un pasteur protestant d'Eckendorf (Allemagne) avait invité ses paroissiens à venir masqués au culte et il leur prêcha en bonnet de fou! (capuchon garni de grelots).

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Appel de Minuit

11 / 1999

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Il n'y a guère pire! ... pour des singes

Des savants exigent des «droits de l'homme» pour chimpanzés, orangs-outans, gorilles et bonobos ...

A la mi-mai, sur l'initiative d'un groupe de 38 physiciens, juristes et philosophes, l'assemblée néo-zélandaise, lors de la révision de la loi sur la protection des animaux, a fait une faveur spéciale aux singes anthropoïdes. Ainsi, nos cousins velus de Nouvelle-Zélande ne pourront plus être soumis à des expériences qui ne sont pas destinées à leur propre bien-être. D'autres lois suivront.

«Nous voulons donner l'exemple et nous espérons que d'autres pays prendront des dispositions similaires», a déclaré le biologiste néo-zélandais David Penny, porte-parole du groupe, qui avait déposé le projet de loi à l'assemblée, fin de l'année passée. Après ce premier succès partiel, Penny espère que l'on adoptera d'autres lois qui renforceront la situation juridique des singes ... Penny et ses compagnons d'armes font partie d'un mouvement mondial qui essaie depuis 1993 de faire accorder plus de droits aux anthropoïdes. Ce «Great Ape Project» (projet pour les grands singes), qui est soutenu par Jane Goodall, une spécialiste en matière de chimpanzés, par le biologiste anglais Richard Dawkins, spécialisé dans l'évolution et par l'expert australien en bioéthique Peter Singer, revendique des «droits de l'homme» pour les grands singes.

Quelle idée de vouloir donner des droits de l'homme à des animaux!


Appel de Minuit

09 / 1999

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Malheur aux séducteurs! - Le massacre de la jeunesse

L'association allemande pour la culture chrétienne (DVCK) s'oppose à la revue hebdomadaire pour jeunes «BRAVO». Dans une brochure de cinquante pages, intitulée «BRAVO: le massacre de l'enfance», l'association déclare la guerre à la revue qui, avec une vente hebdomadaire de 1,4 million d'exemplaires, est la plus répandue des revues germanophones pour jeunes.

L'association reproche à la revue de produire un «effet dévastateur» sur les jeunes. Et pour cause: «BRAVO met les enfants dès l'âge le plus tendre en contact avec la pornographie. Elle les prépare à une vie pleine d'excès sexuels. Par BRAVO, les enfants apprennent à pratiquer toutes sortes de perversions sexuelles. BRAVO explique en détail comment fonctionne le sadomasochisme et prétend qu'il n'y a pas de mal à cela. Bref: BRAVO séduit les enfants allemands et les oriente vers une vie dans laquelle ils ne pourront jamais trouver le bonheur.»

Ces reproches ont été formulés par Matthias von Gersdorff. Dans la brochure de la DVCK, l'auteur donne un aperçu des numéros de BRAVO parus de janvier à septembre 1998. Il écrit: «Les obscénités publiées ces quelques mois sont tellement nauséabondes que je me suis demandé si je pouvais y consacrer un article.»

( ... )BRAVO attire l'attention des jeunes et des enfants - beaucoup de lecteurs ont à peine dix ans - par des ragots en provenance de la scène musicale et avec des messages et des interviews sur la vie des vedettes et des starlettes. Dans les écoles, la revue est tellement prisée par les filles comme par les garçons qu'elle engendre une véritable idolâtrie. «Seuls les très branchés jouissent d'un vrai prestige et appartiennent au petit noyau du groupe.»

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