Malheur aux séducteurs!

Le massacre de la jeunesse

 

L'association allemande pour la culture chrétienne (DVCK) s'oppose à la revue hebdomadaire pour jeunes «BRAVO». Dans une brochure de cinquante pages, intitulée «BRAVO: le massacre de l'enfance», l'association déclare la guerre à la revue qui, avec une vente hebdomadaire de 1,4 million d'exemplaires, est la plus répandue des revues germanophones pour jeunes.

L'association reproche à la revue de produire un «effet dévastateur» sur les jeunes. Et pour cause: «BRAVO met les enfants dès l'âge le plus tendre en contact avec la pornographie. Elle les prépare à une vie pleine d'excès sexuels. Par BRAVO, les enfants apprennent à pratiquer toutes sortes de perversions sexuelles. BRAVO explique en détail comment fonctionne le sadomasochisme et prétend qu'il n'y a pas de mal à cela. Bref: BRAVO séduit les enfants allemands et les oriente vers une vie dans laquelle ils ne pourront jamais trouver le bonheur.»

Ces reproches ont été formulés par Matthias von Gersdorff. Dans la brochure de la DVCK, l'auteur donne un aperçu des numéros de BRAVO parus de janvier à septembre 1998. Il écrit: «Les obscénités publiées ces quelques mois sont tellement nauséabondes que je me suis demandé si je pouvais y consacrer un article.»

( ... )BRAVO attire l'attention des jeunes et des enfants - beaucoup de lecteurs ont à peine dix ans - par des ragots en provenance de la scène musicale et avec des messages et des interviews sur la vie des vedettes et des starlettes. Dans les écoles, la revue est tellement prisée par les filles comme par les garçons qu'elle engendre une véritable idolâtrie. «Seuls les très branchés jouissent d'un vrai prestige et appartiennent au petit noyau du groupe.»

BRAVO, écrit von Gersdorff, est au courant de ce phénomène et l'exploite «impitoyablement». «BRAVO sait à quel point les gens, et surtout les très jeunes, se laissent impressionner par l'opinion d'autres personnes.»

N'est-il pas révélateur que personne de moins que Rita Süssmuth (CDU), à l'époque présidente de l'Assemblée fédérale allemande, ait félicité BRAVO à l'occasion de ses quarante ans d'existence?

(P.-D. No 23/1999)

 

A la lecture de ces lignes, on ne peut s'empêcher de penser aux paroles de notre Seigneur Jésus: «Malheur au monde à cause des scandales! Car il est nécessaire qu'il arrive des scandales; mais malheur à l'homme par qui le scandale arrive!» (Matth. 18, 7). Une autre traduction dit: «Quel malheur pour le monde qu'il y ait des faits qui entraînent les hommes à pécher! Il y aura toujours de tels faits, mais malheur à l'homme qui en est la cause!» (franç. courant).

Devant toutes les saletés et perversions auxquelles nos enfants et nos jeunes sont confrontés aujourd'hui, nous devons réagir d'une manière spirituelle autrement importante, à savoir par le service que les chrétiens effectuent auprès des jeunes! On ne soulignera jamais assez l'importance des écoles du dimanche, du mouvement pour l'évangélisation des enfants, des loisirs pour enfants et adolescents sous la direction de vrais chrétiens, etc. Tout cela ne peut toutefois remplacer une éducation d'inspiration biblique, car ce que les enfants reçoivent au sein d'une famille croyante leur servira de base pour toute leur vie. Il est évident que les parents croyants ne peuvent tenir leurs enfants à l'écart des séductions de ce monde, mais leur influence sur leur progéniture s'avérera plus forte que celle de la société. A cet effet, les parents doivent en tout cas donner le bon exemple en suivant de tout coeur le Seigneur, en observant régulièrement des moments de recueillement à la maison et en évitant de se disputer devant les enfants.

Dans 2 Rois 5, nous lisons l'histoire du chef de l'armée syrienne, Naaman, qui fut miraculeusement guéri de la lèpre. A l'origine de sa guérison se trouvent deux petites phrases prononcées par une jeune fille israélienne: «Or les Syriens étaient sortis par troupes, et ils avaient emmené captive une petite fille du pays d'Israël, qui était au service de la femme de Naaman. Et elle dit à sa maîtresse: Oh! si mon seigneur était auprès du prophète qui est à Samarie, le prophète le guérirait de sa lèpre!» (2 Rois 5, 2-3). Nous ne devons pas oublier que cette fille était encore jeune lorsqu'elle fut emmenée d'Israël et qu'elle avait donc été privée de son entourage familial. Elle servait dans la maison d'un ennemi de sa nation, où elle était confrontée à un univers tout autre - paganisme pur, richesses, pouvoir et gloire. Elle ne se laissait cependant pas influencer, mais continuait à croire qu'il n'y avait pas de salut hors d'Israël. Cette jeune fille avait probablement reçu une bonne éducation juive et appris à croire au Dieu de son peuple. Elle y était tellement enracinée que cette foi ne pouvait pas lui être enlevée. Oh, puissent les jeunes gens de nos familles, eux aussi, se laisser pénétrer par la foi et trouver leur joie en Jésus-Christ, afin qu'ils ne tombent pas sous l'influence de ce monde, mais pour que, plutôt, ils témoignent de leur foi dans le Fils de Dieu!

N.L.

Appel de Minuit 09 / 1999

© Appel de Minuit

 

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