Après avoir aligné près de 90 «Ha! Ha! Hi! Hi! Hou'Hou... etc., Alain Normand, dans le journal «VIVRE» (No 3, mars 1999), signale qu'au Moyen âge on pratiquait dans certaines Églises le « rire pascal». Il dit qu'après avoir pleuré à cause de la mort, on riait maintenant d'elle» et il ajoute: «À voir l'ambiance de certains de nos cultes, on peut se demander si, ne serait-ce qu'une fois par année, il ne serait pas indiqué de réintroduire la pratique du « rire pascal»! Ce qu'il ne dit pas, c'est comment ce «rire pascal» (risus paschalis) fut provoqué. Après les longues et éprouvantes privations du jeûne les prédicateurs, surtout les «moines mendiants», voulaient faire rire leurs ouailles pour les décontracter et ils s'y employaient en introduisant dans leurs homélies des bouffonneries, des farces ou des blagues. Il est possible que certains cultes soient effectivement trop tristes. Faudrait-il donc que les pasteurs évangéliques fassent les pitres ou les plaisantins pour amuser la galerie? Remarquons que dans certaines églises charismatiques le fou rire est déjà pratiqué, sans être provoqué par des plaisanteries. Il s'agit manifestement de réactions spontanées, ou recherchées, de nature psychique, incontrôlables et irrésistibles. Mais, selon l'Écriture, la vraie joie est le fruit du Saint-Esprit, c'est la joie du Salut que chantait déjà David (Ps.13: 6) et qui n'a pas besoin de clowneries pour se manifester.
À l'occasion de Carnaval 1999 un pasteur protestant d'Eckendorf (Allemagne) avait invité ses paroissiens à venir masqués au culte et il leur prêcha en bonnet de fou! (capuchon garni de grelots). (*1) Au culte d'une église baptiste de Freiberg (Allemagne), les fidèles ont été «surpris en bien» dit un rapport, par des présentations d'acrobatie produites devant l'autel (*2). Il y est dit: «Si un chrétien pense que l'acrobatie se fait au cirque, et que le cirque n'a rien à faire dans l'église, il aura appris autre chose en voyant une église applaudir la présentation plutôt que de voir les chrétiens secouer la tête!» (*3) On part apparemment du principe que tout ce qui est applaudi doit forcément être bon. Osons quand même secouer la tête devant toutes ces innovations. On serait plutôt porté à en pleurer qu'à en rire!
J. H
1 Selon IDEA-Spektrum.
2 On s'étonne de ce qu'il soit question ici d'un autel devant lequel ces acrobates ont exécuté leurs productions. Il n'y a généralement pas d'autel dans les églises baptistes ou autres assemblées évangéliques. L'autel est en principe le lieu où l'on offre des sacrifices.
L'Eglise catholique romaine en possède, parce qu'elle prétend offrir Jésus-Christ en sacrifice chaque fois et en tous lieux où elle célèbre la messe. Mais la Bible dit: - Christ s'est offert une seule fois pour porter les péchés d'un grand nombre» (Hébr. 9:28). Il n'y a donc pas lieu de l'offrir toujours à nouveau. C'est pourquoi les églises évangéliques ont simplement une table pour commémorer, par la prise du vin et du pain de la cène, la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il revienne.
3 Selon IDEA-Spektrum.
La Bonne Nouvelle 5 / 1999
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