Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

CHAPITRE XXXII.

SA MALADIE. - IL APPELLE GOSSNER À SON AIDE.

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Cependant ses forces allaient chaque jour en déclinant. Il aurait voulu retrouver cette vigueur, ce feu qui avait brillé d'un si grand éclat dans les premières années de sa carrière, ou du moins avoir à ses côtés un fidèle collaborateur. C'est dans ce but qu'il écrivit à Jean Gossner :

Sayn, le 4 Juin 1824.

« Mes forces morales et physiques s'affaiblissent tous les jours davantage ; je me traîne encore comme je peux je prêche, sans aucun aide, les dimanches et les jours de fêtes.
Tu n'ignores pas que beaucoup de gens se plaignent de mon inactivité. Que le Seigneur soit ici mon juge ; j'ai un pied dans la fosse ; mon corps et mon esprit sont tellement affaissés, que je ne suis capable de rien. Aussi, plus d'une fois j'ai pensé abandonner ma paroisse et me livrer à un repos complet, ou chercher un aide. Pourrais-tu venir auprès de moi partager mes travaux ? Mes paroissiens te verraient avec plaisir. Je puis dire comme le paralytique : « Je n'ai personne pour me jeter dans le réservoir « quand l'eau est troublée. (Jean, V, 7) » Si tu voulais accéder à ma demande, nous pourrions goûter ensemble quelque repos, travailler ensemble jusqu'à la fin de notre carrière, ensemble encore souffrir, croire et mourir.

Tu es la seule personne avec qui je puisse passer les monts que Dieu seul peut aplanir. Je sacrifierais volontiers à Dieu et à toi le repos dont j'ai joui jusqu'ici, car le désir de mon coeur c'est d'être encore une fois témoin d'un réveil religieux, et puis de mourir ! Je l'avoue à ma honte, et tu dois le savoir : il n'est encore ici aucune âme qui se soit réveillée. Voilà la cause de mon repos extérieur. Cependant, je ne suis tranquille ni au-dedans, ni au-dehors. Les pamphlétaires me traitent toujours d'hérétique ; ils te font aussi le même honneur. Mes paroissiens endurcis sont comme une plaie à mon âme, et ceux qui passent pour réveillés se plaignent ouvertement à moi. Tel est le repos dont je jouis. »

Du 11 juillet 1824. « J'ai réellement besoin d'une aide, car je ne puis bientôt plus faire aller ma barque. Aujourd'hui encore je me suis trouvé si fatigué que j'ai cru qu'il me serait impossible de prêcher et de faire le service. Pour le moment, je n'ai pas de maladie proprement dite ; mais la faiblesse de l'âge commence à se faire sentir. Ma respiration est souvent gênée, et j'ai besoin, pour la moindre fonction de demander à Dieu les forces nécessaires : - Je ne puis, comme autrefois, prier et pleurer de manière à faire de ces pierres dures, des enfants d'Abraham. Viens à mon secours, car je sens approcher ma fin. »

Gossner ne put se rendre à l'appel de son ami. Forcé de quitter la Bavière à cause de ses hérésies (d'après l'Église romaine), Gossner alla exercer son ministère en Pologne, où tout le pouvoir d'Alexandre, empereur de Russie, ne fut pas assez fort pour le maintenir contre les vexations du clergé. Pendant ce temps-là, Boos passait par une crise qui devait être l'avant-coureur de son délogement.

Peu de temps après, il put encore écrire à son ami Gossner .
« Depuis le mois de novembre dernier, le Seigneur m'a jeté dans le creuset de l'épreuve. Pendant quinze jours, j'ai eu de violents maux d'estomac, puis une inflammation de foie. Le docteur me saigna précipitamment avec son couteau de poche ; le bandage, étant mal fait, se détacha, sans que je m'en aperçusse, de manière que je nageai dans mon sang. Dès-lors, je fus atteint d'hydropisie ; j'eus de l'enflure aux pieds et par tout le corps. Le médecin parvint deux fois à la faire disparaître ; mais elle menace toujours de revenir. J'étais couvert de vésicatoires, de cataplasmes et de sangsues. Tout cela m'avait tellement fatigué, que depuis dix semaines je pouvais à peine faire un pas. J'avais perdu tout appétit.
C'est en vain que j'ai demandé un chapelain.

Depuis trois jours, le Seigneur m'a accordé quelque soulagement. L'appétit revient ; l'enflure disparaît ; mais j'ai beaucoup de peine à t'écrire ces lignes. Avant le nouvel an, je ne pouvais croire à la possibilité de mon rétablissement ; je ne pensais plus qu'à mourir. Je me fis administrer les sacrements, je demandai pardon à mes paroissiens pour le mal que j'aurais pu leur causer, et je me mis à faire mon testament. On pria pour moi dans toutes les maisons et dans l'église, ce qui montra que ma paroisse avait pour moi bien plus d'amour que je ne le croyais. Tous les jours, quelques-unes de mes ouailles viennent prier et pleurer près de mon lit. Prie pour ton ami souffrant.

Boos. »

Le 9 février 1825 il écrivait au même :
« Je me trouve un peu mieux ; cependant, je suis encore si faible que je ne puis servir ni Dieu, ni les hommes. Mon médecin m'a déclaré hier, en présence de l'évêque, que si je voulais me rétablir entièrement, il me fallait un repos de six mois, et qu'ainsi il était nécessaire de me donner un chapelain. Je serais donc condamné à une inaction complète ! Cela n'est pas possible ; le Seigneur ne le veut pas. J'espère reprendre mes fonctions plus tôt.

Voilà quinze jours que je donne, de mon lit, l'instruction religieuse à la jeunesse et que je reçois les confessions. J'espère qu'à Pâques je pourrai me lever et me remettre à l'oeuvre. J'aurai sans doute les pieds encore malades, car l'enflure ne les a pas quittés.

Tu aurais désiré que j'eusse répandu mon sang, non pas sur mon lit, mais sur l'échafaud des martyrs pour la cause de Christ. Comme tu es sanguinaire ! Je puis te dire que dans cette affreuse maladie j'ai souffert un plus cruel martyre que si j'eusse été lié sur un bûcher, comme Barthélemi et Laurent. Ces souffrances eussent été des gouttes de rosée en comparaison des miennes. Crois-moi ; le Seigneur châtie plus douloureusement que les hommes ; j'ai été, comme Job et David, plongé pendant trois mois dans un abîme de douleurs. -
L'évêque m'a communiqué, il y a quelques jours, un rescrit royal, par lequel le roi m'accorde annuellement 100 florins pour frais de culte, 24 thalers pour mon sacristain, 320 thalers pour mon successeur et 1000 florins jusqu'à la fin de mes jours, avec la jouissance du bien-fonds.
Plusieurs personnes me conseillent de renoncer à toute espèce de travail ; mais je redoute l'inaction plus que la mort. »

Du 28 février. - « Depuis l'envoi de ma dernière lettre, je suis devenu de plus en plus faible. J'ai mille peines à écrire. On continue à me tirer de l'eau du corps, et l'on achève par là de me tuer. Les pieds et la poitrine sont toujours enflés, au point que je suis près d'étouffer, faute d'air. C'en est fait ; je dois m'attendre à mourir d'un instant à l'autre. Ah ! si tu étais auprès de moi ! Je n'ai personne pour me consoler dans mes vives douleurs ; ceux qui m'entourent sont incapables de le faire. Les tourments de l'esprit et du coeur viennent se joindre à ceux du corps. Tout ce que j'ai souffert jusqu'ici n'est pas à comparer avec ce que j'endure maintenant.

Ma foi subit souvent de rudes assauts. Après une journée des plus pénibles, le Seigneur a daigné m'accorder une nuit tranquille ; il m'a consolé et préparé à mourir. « Te voilà, me disais-je te voilà à la porte de l'éternité, comme un pauvre mendiant, portant une besace pleine de péchés, qui te rendent digne des châtiments de l'enfer. Le bien que j'ai pu faire durant ma vie, n'est qu'un fruit des grâces divines que j'ai souillées d'égoïsme.

Si je pouvais prêcher à cette heure et remplir d'autres devoirs pour la gloire de Dieu et pour le salut des hommes, quelle grâce ce serait pour moi ! Si Dieu m'accorde quelque récompense, il ne pourra couronner que ses dons que j'ai entachés de mes fautes. Oh ! que je suis pauvre devant toi, Seigneur ! Les persécutions que j'ai endurées en Autriche et en Bavière à cause de Christ et de son Évangile, étaient une faveur que Dieu m'accordait et une épreuve qui m'était salutaire. Le Seigneur n'y trouvera rien qui mérite récompense.
En un mot, je n'ai aucun mérite à lui offrir.
Et dans ma dernière maladie, que de fois j'ai manqué de patience et de soumission ! - Oh ! que je suis pauvre devant toi, Seigneur. Je n'ai donc aucune autre ressource que de saisir des deux mains, ce salut par grâce, ce salut qui n'est qu'en Jésus, ce salut abhorré et poursuivi en ma personne, comme une abominable hérésie. »

« Pressé par la douleur et par la mort, je me suis fait lire, à minuit, tous les passages qui m'ont précédemment fait goûter de puissantes bénédictions. Ils ont réjoui mon coeur, et m'ont fait retrouver la respiration plus libre et le sommeil,
Prie pour moi, de peur que je ne fasse naufrage, quant à la foi, et pour que le Seigneur me pardonne de n'avoir pas assez hautement, par crainte des hommes, proclamé son saint nom. Oh ! oui, c'est pour Christ que j'aurais voulu répandre mille fois mon sang qui, à cette heure, se change en eau ! »

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CHAPITRE XXXIII.

DERNIÈRES LETTRES ET DERNIERS MOMENTS DE BOOS.


Quelques jours plus tard il écrivait encore :
« Voici peut-être la dernière fois que je t'écris. Je suis bien reconnaissant pour toute l'affection que tu m'as constamment témoignée ; pardonne-moi tous les torts que je pourrais avoir envers toi, et prie pour ton compagnon de voyage mourant dans une grande pauvreté d'esprit. Tous ceux qui m'entourent te saluent.
Jour et nuit ils me consolent par la lecture des passages les plus propres à ranimer notre vieille croyance qu'on a tant persécutée. Je ne puis assez m'étonner comment il se fait que les chefs de notre église m'interdisent de croire ce qui seul est capable de me soutenir aux approches de la mort, et de ce que mes confrères, bien loin de m'apporter quelque consolation, m'abandonnent tout à fait. Je suis ou je serai bientôt comme Job, couché dans la cendre. Si les ecclésiastiques des bords du Rhin me délaissent, tu me consoles au moins, comme tu l'as toujours fait. Que ne puis-je confesser tous mes péchés et pleurer aux pieds de Jésus, comme faisait la pécheresse reçue en grâce ! Ce même Sauveur que nous prêchons durant notre vie nous est bien nécessaire aux portes de la mort. Qu'il vienne à notre aide à l'un et à l'autre ! Amen. »

Du 10 Mai. - « Je vis encore, mais ma vie est une mort continuelle. On m'a donné pendant quinze jours du mercure, pour combattre mon hydropisie, ce qui m'a tellement empoisonné et affaibli qu'il faudrait un miracle pour que j'en relevasse. Je lutterai encore quelque temps entre la vie et la mort.
Que feras-tu de mes écrits quand je ne serai plus ?
Laisse-moi reposer en paix dans le tombeau. On ne nous croit pas pendant notre vie ; nous croira-t-on quand nous serons morts ? Je désire être oublié dans un monde où j'ai fait tant de mal et si peu de bien. »

Ici sa main tremblante ne traçait que des mots presque illisibles ; puis il continuait :
« Je ne puis plus tenir la plume ; tu peux juger par là de mon extrême faiblesse. Il est temps de mourir: tous mes membres refusent leur service ; je suis abattu d'âme et de corps. Priez pour moi, de peur que je ne défaille entièrement. C'est le Seigneur lui-même, et non l'évêque ni le roi, qui m'a arraché à mes fonctions pastorales. Je puis encore entendre quelques confessions, baptiser et instruire les enfants, tout autant de choses qui n'exigent pas beaucoup de peines ; c'est un chapelain qui fait le reste. Dieu a voulu qu'il en fût ainsi avant ma mort. Encourage-moi, encore une fois, car je suis plongé dans la tristesse. Demande au Seigneur de jeter un regard sur moi et qu'il me touche encore une fois de son Esprit de vie ! »

Le 15 juin 1825.

Au même.
« Bien-aimé ! tu ne me croiras pas quand je te dirai encore que je vais mourir. Je suis tout près de la tombe ; j'y tomberai aujourd'hui ou demain, mais Jésus, qui est la résurrection et la vie, m'en fera sortir un jour. Je viens te remercier du trésor de consolations que tu m'as envoyé. Le Seigneur s'en est servi pour me remplir de joie. Pendant bien long-temps, comme je te l'ai souvent écrit, mon corps était plein de bile et de mercure, et mon âme en proie à l'incrédulité et au désespoir. On aurait dit que sept démons s'étaient emparés de moi. Mais lorsque, le 5 courant, on m'eut remis la petite cassette, et que j'eus commencé à lire ce qui y était contenu, les sept mauvais esprits parurent s'enfuir ; mes yeux se remplirent de larmes ; la paix et la joie reparurent dans mon coeur, par la puissance du St-Esprit, à un tel point que je ne puis l'exprimer. J'en bénis Dieu et je t'en remercie : c'est ainsi qu'il fait bon mourir. Ce qui me réjouit aussi beaucoup, c'est que tu insistes autant sur la nécessité d'une vie sainte que sur la foi.

Me voici aux prises avec la mort ; dans ce moment solennel, je suis pleinement convaincu que sans la sanctification personne ne verra le Seigneur et que si nous ne sommes pas lavés dans le sang de Christ, nous ne pourrons contempler la Majesté divine, ni être revêtus des vêtements blancs, ni suivre partout l'Agneau de Dieu. »

Tels furent les derniers mots tracés de la main de Boos ; ils couronnent dignement une vie toute employée à glorifier son Maître Lequel de nos lecteurs ne désirerait les tracer en face de la tombe ? Qui ne voudrait mourir de la mort du juste et déposer son âme en paix, comme le fit Boos, entre les mains du Sauveur ?

Écoutons un de ses amis qui l'a assisté dans ses derniers moments :
« Les deux derniers mois de sa vie ne furent qu'une longue agonie ; son âme eut parfois à soutenir de bien rudes combats : cet homme qui avait une vue si claire et si nette sur la nature du salut, passa, comme tous les élus de Dieu, par les plus pénibles épreuves ; mais son espérance en sortit plus ferme et plus vive. Après ces violents assauts, les joies du Saint-Esprit inondèrent son coeur. Lorsque je le visitai, il était très-faible et souffrant beaucoup de l'hydropisie ; mais il était d'une humeur gaie ; toute sa confiance reposait sur les mérites de Christ, en qui il avait trouvé la paix et la rémission de ses péchés. - Ce ne fut que vers la fin de sa carrière qu'il put voir quelques fruits de son pénible ministère dans la paroisse de Sayn. »

« Dans ses dernières lettres, il écrivait à tous ses frères en la foi : « Je me meurs. Que le Seigneur soit votre aide et pour le temps et pour l'éternité. Qu'il nous réunisse tous et nous sanctifie à jamais. Amen. »

« Le 10 août, il dicta ses adieux à ses amis absents. Après leur avoir annoncé sa mort prochaine, il continue :
« Je voudrais aussi pouvoir écrire à mon maître le professeur Sailer, pour prendre congé de lui. Puisque je ne suis plus en état de le faire, veuillez lui exprimer toute ma reconnaissance de ce qu'il m'a appris dans ma jeunesse à connaître le Père, le Fils et par là la vie éternelle ; dites-lui combien je le remercie pour son amitié, son appui, ses avis et ses consolations dans toutes mes épreuves et dans mes douleurs. Je le supplie de me pardonner tout le chagrin que je lui aurais involontairement causé. Le vénérable évêque Homer m'a aussi honoré de sa faveur jusqu'à la fin de mes jours ; la plupart des autres membres du clergé m'ont aussi accordé leur estime et leur affection ; je les en remercie bien vivement. »
Cette lettre était encore signée de sa propre main. Le jour de son décès, je lui offris quelque chose à manger. Ce fut alors que se montrèrent les avant-coureurs de la mort. Je me mis à prier avec lui du fond de mon coeur ; après la prière, il me recommanda d'accompagner de mes requêtes son esprit vers sa céleste patrie. Je le frottai encore une fois d'eau de Cologne, ce qui le remit un peu, puis il me demanda ce qu'il y avait maintenant à faire.
Je lui répondis que c'était l'heure où le Sauveur venait le chercher et qu'il devait s'y préparer. Il pria les assistants de saluer tous ses amis absents par ces paroles du Nouveau-Testament : « Que la grâce et la paix de Dieu le Père et de Jésus-Christ Notre Seigneur soient avec vous. Amen. »

« Une demi-heure après, la sueur de la mort le couvrit. Comme il était assis sur son lit, je le couchai sur son oreiller ; il recommanda son âme au Seigneur ; nous priâmes encore ensemble, et au bout de quelques instants il expira sans douleur et dans une pleine paix, en disant : « Seigneur Jésus, je remets mon esprit entre tes mains. »
C'était le 29 août 1825, à cinq heures moins dix minutes du soir.

« Telle fut » ( continue l'ami qui lui ferma les yeux) « la fin de cet homme remarquable. Sa vie entière ne fut qu'une longue série de peines et de persécutions ; il manifesta toujours avec courage et originalité tout ce qu'il crut nécessaire de proclamer, et éprouva la vérité de ces paroles du psalmiste : « Le juste a des maux en grand nombre, mais l'Éternel le délivre de tous. La lumière est semée pour le juste, et la joie pour ceux qui ont le coeur droit (Ps. XXXIV, 20 ; XCVII, 11). »

Boos était pénétré de l'humilité la plus profonde ; et le Seigneur qui se plaît à enrichir les pauvres et les petits, dépouilla de tout sentiment de propre justice cet homme qui en avait amené tant d'autres à la connaissance du salut ; aussi Boos se regardait comme le premier des pécheurs et mettait toute son espérance dans la grâce et la miséricorde de Dieu par Jésus-Christ.
Il a maintenant terminé sa carrière terrestre et il contemple son adorable Sauveur ; sa foi est changée en vue. Quelle joie, quelle paix pour lui de voir ce Jésus auquel il croyait ici-bas, ce Jésus qu'il aimait et qu'il annonçait avec tant de zèle, quoiqu'il ne l'eût jamais vu des yeux de la chair ! »

L'auteur de ce récit fit placer sur la fosse une simple croix en bois, portant ces mots : « Ici repose le pasteur Martin Boos, mort au Seigneur, à l'âge de soixante-trois ans. Les fossoyeurs qui ont couvert de terre sa dépouille mortelle, ne connaissaient pas bien quel était celui qu'ils ont ici déposé ; mais ils le connaîtront quand il sera ressuscité et que chacun recevra selon ses oeuvres.

Ceux qui auront été intelligents, brilleront comme la splendeur du ciel ; et ceux qui en auront amené plusieurs à lai justice, luiront comme les étoiles à toujours et ci perpétuité
(Daniel, XII, 3.) 


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