Bien des années s'étaient
écoulées... Victor Jaquemin avait
pris des habitudes de piété, il
goûtait la société des
chrétiens; sa conduite n'offrait aucun
scandale; cependant son coeur n'était pas
entièrement renouvelé. Nous l'avons
dit, sa légèreté naturelle lui
faisait la guerre, et lorsqu'une des
vérités fondamentales du
christianisme, l'égale perversité de
tous les hommes, par exemple, ou l'absolue
gratuité du salut lui était
présentée, il s'étonnait, il
se troublait, il s'écriait avec les
disciples encore inconvertis: « Cette parole
est dure, qui la pourrait ouïr ? »
(1)
Justine souffrait de ce reste
d'incrédulité ; elle en souffrait
parce que le bonheur éternel de
sonmari lui était plus
précieux que la vie; elle en souffrait
encore parce que ces alternatives de foi et de
doute passaient de l'âme de Victor dans sa
conduite, et qu'aux jours d'affection, qui
correspondaient aux jours de bonne disposition
morale, succédaient des jours de froideur et
de brusquerie, qui correspondaient aux jours de
sécheresse spirituelle.
Justine aussi, supérieure
à son mari par les facultés, par la
piété, avait à se
défendre contre un fort penchant à la
domination. Victor, dans ses bons moments,
cherchait auprès d'elle un appui; mais, les
bons moments passés, il s'offensait vite
lorsqu'il apercevait chez Justine des
prétentions à le diriger. Justine
sentait que le besoin de trouver sa volonté
est toujours contraire à l'Évangile,
bien qu'il s'étaie de motifs religieux; que
mener, comme on dit, son mari, sous prétexte
de l'amener à Christ, c'est toujours
désobéir au Seigneur, qui dit :
« Je ne permets point à la femme
d'enseigner, ni d'user d'autorité sur le
mari.» (2)
Humiliée des tristes découvertes
qu'une conscience de, plus en plus
éclairée lui faisait faire dans son
coeur, elle regardait avec foi à Celui qui couvre
nos
impiétés de sa justice; elle
travaillait courageusement à cette oeuvre de
la régénération que le
Saint-Esprit poursuit sans relâche, dans
l'âme de lotis ceux qu'il conduit à
Christ.
Si le ménage de Justine ne
présentait pas, au même, degré
que le ménage de M. et de Mme Latour, le
spectacle de cette délicate affection, de ce
respect des époux l'un pour l'autre que
produit le christianisme depuis longtemps
accepté; on y trouvait pourtant une union
réelle, sérieuse; rien n'y rappelait,
même de loin, les scandaleuses scènes
de Paris.
Victor avait laissé la menuiserie
pour la charpente, qui lui procurait plus d'ouvrage
; ses fils l'aidaient, et les ressources de la
famille étaient satisfaisantes quoique
médiocres. Mais un matin, des cris se firent
entendre près de la maisonnette où
logeait Justine; elle sortit précipitamment,
elle vit de loin un brancard porté par
quatre hommes; une femme, se détachant du
groupe, accourut vers elle en criant : « Ne
vous effrayez pas, Madame Jaquemin, c'est votre
mari, il est tombé, on vous le
ramène!... » Et Justine, qui
s'élançait en avant, s'affaissa sur
elle-même en balbutiant : « Mon Dieu !
que ta volonté soit faite! »
Victor travaillait sur un
échafaudage élevé, son pied avait glissé,
il s'était fracturé la cuisse en deux
endroits, ses douleurs lui arrachaient des cris.
Justine atterrée ne pouvait prononcer un
mot; elle tenait sa pensée attachée
sur Christ, le consolateur de ceux qui souffrent.
Peu à peu Jésus ranima ses forces;
elle éloigna doucement les nombreux amis,
les curieux qui entouraient le lit du malade; puis,
demeurée seule avec Louise et Antoine Latour
elle resta accablée, mais
résignée sous la puissante main de
l'Éternel.
Le médecin, lorsqu'il arriva, dit
que l'accident était grave, qu'on
éviterait peut-être l'amputation du
membre brisé, mais que cela était
douteux. Les souffrances de Victor, pendant qu'on
raccommodait les fractures, furent inouïes ;
la fièvre s'empara bientôt de lui, 'et
Justine sentit qu'il lui fallait recevoir des
secours miraculeux pour remplir la tâche que
le Seigneur lui imposait.
Elle supplia Dieu de se montrer
fidèle envers sa pauvre servante; elle lui
demanda de la soutenir jour après jour; elle
lui remit la destinée de son mari; elle se
fit pour ainsi dire petit enfant pour se jeter dans
les bras de l'Éternel, et elle se releva une
nouvelle
créature.
Assidue auprès du lit de Victor,
elle le calmait par sa paix, elle le relevait par
ses convictions, elle l'entourait de soins dont la
douceur pénétrait le coeur de
celui-ci. Plusieurs amies offrirent de la
remplacer; mais Victor, un peu égoïste
comme le sont souvent les malades, ne voulait
près de lui que Justine.
Le Seigneur allait demander plus
à Justine, lui donner davantage aussi. Le
médecin déclara que l'amputation
était inévitable. Il fallut
préparer Victor, il fallut se
préparer soi-même à ce terrible
moment. Victor, effrayé, se révoltait
contre la décision du docteur, puis se
demandait pourquoi Dieu le frappait ainsi à
coups redoublés.
Justine pria beaucoup, elle pria avec
son mari, pour lui; et peu à peu l'âme
de Victor s'ouvrit aux douceurs de la pleine
confiance en Dieu, il se soumit.
Le docteur essaya d'écarter
Justine pendant l'opération; ses voisines
cherchèrent à l'emmener, elle
résista. « J'ai promis, dit-elle,
d'être fidèle à Victor dans la
maladie et dans la santé, nul ne peut me
remplacer près de lui, nul ne priera avec
autant de ferveur, nul ne devinera comme moi ce
dont il aura besoin, nul ne pourra le soulager
comme je le soulagerai.
»
- Les forces vous manqueront!...
- Les miennes, oui; celles du Seigneur,
jamais.
Elle resta. Avant l'opération,
elle lut à Victor ces belles paroles de
l'Apôtre : « Mes frères, regardez
comme le sujet d'une parfaite joie quand vous serez
exposés à diverses épreuves.
» (3)
Et
celles-ci ; « Or, toute discipline ne semble
pas sur l'heure être un sujet de joie, mais
de tristesse; mais ensuite elle produit un fruit
paisible de justice à ceux qui sont
exercés par ce moyen. »
(4)
Et
celles-là encore : « C'est par
plusieurs afflictions qu'il nous faut entrer dans
le royaume de Dieu.»
(5)
Ensemble ils
se mirent sous la protection de leur Père;
puis, le moment venu, Justine prit la tête de
son mari sur son sein ' les mains de Victor dans
les siennes, et là, défaillante
elle-même, presque sans vie, elle le tint
immobile, le coeur en prière,
répondant à ses gémissements
par des paroles de tendresse, de foi, qui le
ranimaient comme un céleste cordial.
L'opération avait affaibli
Victor; la fièvre s'accrut; en peu de jours
le danger devint
imminent.
Le docteur parlait sans cesse
d'amélioration; Justine n'y croyait pis;
inquiète, elle tremblait à la
pensée que le médecin la trompait,
trompait Victor, et que, sans le savoir, son mari
s'avançait rapidement peut-être
à la rencontre de l'Éternel.
Elle eut une conversation avec le
docteur; celui-ci répondit
vaguement.
- Monsieur, s'écria Justine, si
c'est par pitié pour moi que vous me taisez
la vérité, dites-vous que cette
pitié est cruelle! En me cachant le
péril où se trouve Victor, vous
n'empêchez pas ce péril d'exister,
mais vous m'empêchez de chercher vers mon
Dieu les secours dont j'ai besoin, vous
m'empêchez de goûter avec mon mari les
joies précieuses d'un dernier
épanchement; vous l'empêchez, lui, de
se préparer...
- Ah ! quant à cela, chut !
interrompit le docteur; gardez-vous bien de laisser
entrevoir à Victor la gravité de son
état!
- Cet état est donc
grave?
Le docteur se tut; les mains de Justine
se serrèrent fortement.
- Monsieur, reprit-elle quelques
instants après et d'une voix
altérée, croyez-vous que cela sera
long?...
- Quelques jours... peut-être
moins... peut-être plus.
Justine courba la tête.
- Gardez-vous bien, répéta
le docteur, d'effrayer votre mari !...
- Je ne l'effraierai pas, reprit
Justine; cependant je lui dirai que sa maladie
offre du danger.
- À quoi bon?.. s'écria le
docteur avec un geste d'impatience. Jaquemin est un
honnête homme; il n'a rien à
craindre.
- Si Victor n'a rien à craindre,
répondit Justine, accablée, mais
ferme, la pensée d'une réunion
possible... prochaine... avec son Sauveur, ne le
troublera pas... Si elle devait le troubler...
c'est que mon mari ne serait pas
prêt.
- Faites à votre tête,
s'écria brusquement le docteur... cela ne me
regarde plus.
- Monsieur, reprit Justine, les larmes
aux yeux, m'approuveriez-vous si, pendant que
Victor est malade, j'achetais sans son consentement
un morceau de terre, si je vendais sa
maison.
- Quelle absurdité me dites-vous
là?.. Non, certes, je ne vous approuverais
pas!
- Si je n'ose prendre sur moi d'agir
sans savolonté en ce
qui concerne les affaires de ce monde, comment
prendrais-je sur moi de décider pour lui
lorsqu'il s'agit de l'éternité
!...
- Vous croyez donc que le bon Dieu va
damner votre mari?.. demanda le docteur avec un
ironique sourire.
- Je crois qu'il n'y a de salut qu'en
Christ, répondit doucement Justine.
- Si votre mari ne partage pas vos
convictions, ce n'est ni en deux ni en trois jours
qu'il les adoptera, surtout malade comme il
l'est.
- Oh! Monsieur, une prière, un
regard adressé avec confiance à celui
qui est mort pour nous; et l'âme est
éclairée, elle est touchée,
elle est rachetée. Grâces en soient
rendues à mon Dieu, la foi est un don comme
tout le reste, il ne faut que demander pour
recevoir.
Le docteur haussa les épaules,
afin de dissimuler l'impression que lui causait
cette fermeté alliée à tant de
tendresse; cette foi vivante, qui contraignait un
faible coeur à se faire fort et à
braver toutes les répugnances de la nature
pour arriver au but : le salut de l'âme
aimée.
Il partit sans ajouter un
mot.
Alors Justine, qui avait
été courageuse en face de l'obstacle,
se sentit défaillir. Comment avertir Victor!
Comment lui dire ce qu'elle n'osait presque
s'avouer. Et pourtant la parole de Dieu est claire
: « Si la sentinelle voit venir
l'épée, et qu'elle ne sonne point du
cor, en sorte que le peuple ne se tienne point sur
ses gardes, et qu'ensuite l'épée
survienne et ôte la vie à quelqu'un
d'entre eux; celui-ci aura bien été
surpris dans son iniquité, mais je
redemanderai son sang de la main de la sentinelle.
»
(6)
Elle se vainquit. Elle ne
présenta pas à Victor la mort comme
inévitable; les hommes peuvent se tromper
dans leurs arrêts, elle le savait, et
à Dieu seul il appartient de décider
en dernier ressort. Mais laissant la
'Vérité lui arriver par
degrés, elle lui fit entrevoir la
gravité de sa situation, la
possibilité du retour à la
santé, la possibilité du
départ. Elle le fit avec larmes, avec
détresse de coeur, mais elle le fit.
Cette secousse fut grande. Victor,
troublé, s'abandonna d'abord à
l'épouvante, puis au découragement,
puis au désespoir.
Il se cramponnait à la loi
divine, et la loile
traînait devant son juge. Oh! comme Justine
priait alors ! Avec quelle pressante
ténacité elle poursuivait le Seigneur
de retraites en retraites! « Crois, et tu
verras la gloire de Dieu, »
(7)
disait-elle
à Victor. Tu es déjà
sauvé, mon ami; le Seigneur a
acquitté ta dette, l'expiation est faite,
«tout est accompli; » Christ te l'a dit
sur sa croix sanglante. Pourquoi résister?..
Pourquoi vouloir offrir quelque chose au
Rédempteur en échange du don qu'il te
fait?.. Que pourrais-tu faire accepter en paiement
de la vie éternelle?.. va, mon ami, va, sans
aucun prix, « acheter du vin et du lait,
» (8)
«
blanchis Les vêtements dans le sang de
l'Agneau. »
(9)
Par moments, Victor s'écriait :
« Je crois, Seigneur; aide-moi dans mon
incrédulité; »
(10)
par
moments, il essayait de rouler jusqu'au sommet de
la montagne de sainteté, cette roche du
péché qui retombait sur lui de tout
son poids.
Dès le commencement de la
maladie, Justine avait appelé le pasteur;
l'expérience ecclésiastique de
celui-ci, sa connaissance approfondie des
Écritures, l'aidaient à
pénétrer dans l'âme de
Victor,à deviner pour
y répondre victorieusement, des doutes que
le malade osait à peine exprimer.
Dieu exauça les prières de
Justine ; il bénit les efforts du pasteur,
leur sainte violence avait ravi le ciel. Victor,
dépouillé de lui-même, regarda
avec simplicité à Jésus; il
reçut de lui son pardon. Le corps se
détruisait rapidement, l'âme naissait
à l'éternité.
Oh ! ce fut un beau, un doux moment! Des
larmes de reconnaissance inondaient le pâle
visage de Justine. Agenouillée auprès
de Victor, échangeant avec lui des
expressions de tendresse et de paix, elle ne voyait
ni la mort ni la séparation, elle ne voyait
que la Jérusalem céleste, dont les
portes s'ouvraient pour laisser entrer son mari
bien-aimé; elle ne voyait que Christ
glorifié, qui leur tendait à tous
deux, les bras.
Ils éprouvèrent le besoin
de s'unir en la présence de Dieu par un
même acte de foi. Ils demandèrent au
pasteur de leur donner la communion. Victor
mourant, Justine brisée mais adorant la main
qui la frappait, leurs fils et leur fille,
sérieux, recueillis,
écoutèrent en silence le récit
que fait saint Paul de la sainte Cène.
(11)
Le
pasteur, suivant la liturgie
de nos églises, rompit le pain, et dit :
« Le pain que nous rompons est la communion au
corps de Jésus-Christ notre Seigneur. »
Il prit la coupe, : « La coupe de
bénédictions que nous
bénissons, est la communion au sang de
Jésus-Christ notre Seigneur. » Il mit
le pain dans la bouche du mourant, pencha la coupe
à ses lèvres, en lui adressant ces
paroles : « Il n'y a donc maintenant aucune
condamnation pour ceux qui sont en
Jésus-Christ. »
(12)
Il
présenta la coupe, fendit le pain à
Justine, avec ces mots : « Que tes veuves
s'assurent en moi. »
(13)
Puis les
enfants du moribond s'approchèrent,
reçurent la communion des mains du pasteur,
et tous, agenouillés, saintement
émus, rendirent grâces...
Quand Justine releva la tête,
reporta son regard sur Victor, elle le vit
immobile, les paupières entr'ouvertes, les
mains jointes, une ineffable expression de
sérénité sur les traits. Elle
prit une de ses mains,.. cette main ne serra pas la
sienne; elle se pencha sur ses lèvres,...
ces lèvres étaient sans
souffle.
- Christ l'a reçu, dit le pasteur
à voix basse.
Justine fit signe qu'oui, puis elle se
remit à prier avec une paix qui effraya le
pasteur. C'est que par la foi, elle suivait son
compagnon bien-aimé dans les demeures
célestes; elle se réjouissait avec
lui, avec lui elle adorait le Sauveur, elle se
plongeait dans les félicités
éternelles.....
Hélas! la réalité
visible vint l'arracher à ces
réalités encore voilées, elle
retomba sur la terre, et, quoique soutenue, elle
souffrit beaucoup.
Cependant le Seigneur qui l'avait fait
passer, elle ne savait comment, au travers des
angoisses de la maladie de Victor, ne l'abandonna
pas dans les angoisses du veuvage. Parfois elle
remportait au nom de Jésus
d'éclatantes victoires sur la mort; le lien
n'était pas rompu, l'union était
sanctifiée, elle s'avançait alors
pleine d'espérance et de courage. Parfois la
mort était la plus forte, et des
pensées de doute, des images
désolantes tourmentaient son coeur. Elle se
demandait si ce corps, la pâture des vers,
ressusciterait glorieux; si ce compagnon de sa vie,
elle le retrouverait un jour; mais ces triomphantes
paroles : « Le sépulcre rendit ses
morts, la mort et le sépulcre furent
jetés dans l'étang de feu, »
(14)
ce cri de
Job, inspiré parle
Saint-Esprit : « Et lorsqu'après ma
peau aura été rongé., je
verrai Dieu de ma chair; je le verrai
moi-même, et mes yeux le verront, et non un
autre ! »
(15)
ces mots
vivifiants venaient la restaurer.
Lorsque sa pensée se reportait
vers le passé, des regrets, des remords
agitaient son âme. Oh! si elle eût pu
reprendre au temps écoulé un mois,
une semaine, un seul jour! quelle. pureté
elle eût gardée, quelle
sainteté elle eût établie dans
ses relations avec Victor!... mais bientôt
elle sentait que le Seigneur l'avait
châtiée dans sa miséricorde et
non dans sa colère, puisqu'il avait permis
que quelques années de paix, que quelques
moments d'une union déjà glorieuse
précédassent la
séparation.
La vie lui offrait des
difficultés; toutefois cette promesse :
« L'Éternel soutient la veuve, »
(16)
se
réalisait à chaque obstacle qu'elle
rencontrait, à chaque chagrin qu'elle
éprouvait.
On lui offrit des consolations mondaines
- les uns parlaient du temps, souverain
remède à tous les maux; les autres,
de distraction, ce poison qui tue l'âme en
l'enivrant. Justine, qui
connaissaitle Consolateur
envoyé par Jésus,
(17)
repoussa
tout ce qui ne venait pas de lui. Elle s'appliqua
à servir Dieu, à le servir dans la
personne de ses propres enfants, en leur donnant
l'exemple de la foi pratique; à le servir
dans la personne des pauvres et des
affligés, en les soulageant dans leurs
misères. Elle s'efforça de reproduire
dans sa conduite le portrait de la veuve
chrétienne que nous présente saint
Paul; elle traversa la vie, triste, mais non pas
abattue; toujours en attente; et lorsque le
Seigneur vint la chercher à son tour,
joyeuse, mais sans impatience, elle partit, tenant
ferme l'espérance qui ne confond point.
(18)
Je m'adresse maintenant aux veuves qui
n'auraient pas, comme Justine, l'immense
consolation de pleurer un époux
évidemment converti à Jésus.
Je les supplie de ne pas écouter le
démon qui s'efforce de les écarter de
Christ, en jetant dans leur âme des questions
audacieuses sur l'avenir de celui qu'elles ont
perdu. Qu'elles regardent plutôt au Seigneur,
à ce, Sauveur qui a bien mieux aimé
leur époux qu'elles ne l'ont jamais
aimé; à ce Sauveur que sa tendresse
pour les pécheurs a cloué sur le bois
! qu'elles se reposent en lui
deleurs mortelles
inquiétudes; elles trouveront un jour qu'il
a tout bien fait !
Oui, pauvres veuves! cherchez Dieu pour
lui-même Il a créé votre coeur,
il sait ce qu'il lui faut. Ne craignez point, il
essuiera toute larme de vos yeux.
(19)
Sa face
est un rassasiement de joie; il y a à sa
droite des plaisirs pour jamais.
(20)
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