Afin que la vie de Jésus soit manifestée dans notre chair
mortelle... |
Les poètes aiment à parler de résurrection à propos du printemps; et
l'on a plus d'une fois vu dans le renouveau de la nature, dans ce
réveil de la vie, précisément à cette époque de l'année qui ramène le
matin de Pâques, comme un symbole du grand fait que chante l'Évangile.
Je ne peux me laisser prendre au charme d'une semblable
comparaison, et les poètes ici ont tort. La vie renaît au printemps et
semble triompher du long hiver et de cette espèce de mort qui
enveloppe comme d'un suaire une nature immobile et dépouillée. Mais
l'hiver est un sommeil et non pas une mort.
Et puis, au printemps, c'est la vie qui renaît,
indistinctement, celle de l'arbre qui donnera ses fruits, de la,
plante qui donnera ses fleurs, et celle aussi de
l'ivraie et du chiendent, et des épines qui étoufferont le froment.
Pâques, par contre, est quelque chose d'unique; ce n'est
pas la vie triomphante de la mort - comme si la vie, en soi et quelle
qu'en fût la qualité, possédait une valeur d'éternité - Pâques, c'est
la vie de Jésus, c'est cette vie-la triomphant de la mort. C'est cette
vie-là à qui Dieu a conféré cette valeur suprême, absolue, ce
dynamisme sans précédents, cette force d'épanouissement et cette
floraison splendide par delà la mort, comme si Dieu avait voulu nous
montrer par là, clairement, la route qui de la mort conduit à la vie,
la route sur laquelle, seule, nous pourrons réaliser notre destinée
véritable.
C'est cette vie-là, la vie de Jésus, qui est la vie
voulue par Dieu, la vie dont les prolongements sont. éternels.
Quand Jésus se dressant devant nous, dans toute la
sublime majesté de son amour et de sa sainteté, nous disait : « je
suis le chemin, je suis la vérité, je suis la vie », quelque chose en
nous acquiesçait; c'était au fond de nous-mêmes comme un mystérieux
frémissement d'ailes; nous avions le pressentiment que la était
notre divine vocation, et que Jésus était bien l'homme dans toute sa
vérité, l'homme répondant enfin aux ambitions et aux espérances du
Père.
Pourtant, je ne sais quel doute pouvait subsister encore,
soulevé par notre égoïsme invétéré et notre orgueil en révolte,
aggravé par le dénouement lugubre du Calvaire.
Mais voici Pâques! Voici Jésus triomphant mystérieusement
de la mort, et sa vie devenant contagieuse, suscitant des dévouements
héroïques, des enthousiasmes et des consécrations sans réserves!
Voici, à travers l'histoire, la traînée lumineuse, le sillage
éblouissant du Christ vainqueur, précédant l'humanité sur les chemins
de sa longue et douloureuse ascension, et partout, autour de lui, en
de surnaturelles éclosions, faisant jaillir la vie, une vie qui a sa
source en lui, et qui s'apparente à la sienne ! Alors le doute n'est
plus possible. Le vrai chemin c'est Jésus, nous conduisant au service,
au sacrifice, au renoncement à nous-mêmes. La vérité, c'est Jésus,
dans sa sainteté et dans son amour. La vie, la vie véritable, celle
qui mérite seule le nom de vie, c'est-à-dire celle contre laquelle la
mort n'a point de prise, la vie, c'est Jésus, et
si je veux vivre, il faut que ma vie soi en moi comme le jaillissement
et le prolongement de sa vie à lui, il faut que « sa vie soit
manifestée en ma chair mortelle ».
Notre chair mortelle, c'est tout d'abord notre nature
égoïste et pécheresse. Saint Paul voyait dans la chair la source même
et le siège du péché. Et de fait, toutes les hérédités sont inscrites
dans notre chair, les tendances généreuses et altruistes mais, plus
profonds, tous les obscurs instincts de l'animalité!
Par ma chair, je suis un être de violence et de proie,
prêt à me jeter les poings fermés sur le prochain comme un agresseur
brutal et injuste dès qu'il me contrecarre ou me contredit. Il y a en
chacun de nous, a-t-on pu dire, un fauve qui sommeille, mais qui
parfois se réveille et rugit, tandis qu'une lueur de sang passe dans
son regard!
Par ma chair, je suis un être de sensualité et de désir.
Oh ! toutes les hérédités troubles qui montent des profondeurs
obscures de l'organisme ! Oh! cette puissance terrible de la
chair, qui mène les hommes et en fait de pauvres esclaves, esclaves de
leurs passions, esclaves de leurs instincts !
Par ma chair, je suis un être de lâcheté et de paresse,
reculant devant l'effort, et devant la souffrance, et ne demandant
qu'à m'étendre aux molles litières des instincts satisfaits; un être
plein de sommeil et de fainéantise, qui repousse les tâches et les
devoirs qui astreignent comme l'animal se dérobe sous le bât.
Par ma chair, je suis un être irritable et nerveux, qui
s'exaspère vite, se cabre devant la moindre contrariété et, pour un
rien, s'abandonne au découragement et à la mauvaise humeur.
Ah! je comprends que saint Paul ait pu parler de « cette
chair de péché » ; je comprends son mystérieux langage, lorsqu'en
contemplant par la pensée le Christ crucifié, il a eu comme la vision
du péché crucifié avec lui, en sa chair !
Je finis même par comprendre, tout en déplorant leur
erreur, ceux qui, pour triompher du péché et de ses suggestions, ont
flagellé leur chair et l'ont martyrisée, parfois avec une sorte de
violence farouche, pensant éteindre par la le feu des passions
mauvaises. Mais ce n'est pas ainsi qu'on triomphe,
ce n'est pas du dehors, ce n'est point par des moyens de contrainte
matérielle; on ne fait souvent par la qu'exaspérer la chair qui se
révolte et affaiblir la résistance de l'âme. Ce qu'il faut, c'est un
jaillissement intérieur, une mystérieuse poussée faisant, à travers
ces instincts, ces hérédités bestiales, ces passions profondément
gravées en notre chair, s'épanouir des forces nouvelles, des tendances
nouvelles, une vie nouvelle!
Ce qu'il faut, c'est « qu'en cette chair mortelle, soit
manifestée la vie de Jésus ! »
Et elle peut l'être car elle l'a été ! La chair a été
domptée, non point par les coups et les privations, mais par la
communion avec le Christ, par le principe de vie que lui, le Christ,
insère dans les âmes.
La chair a été domptée! Des êtres violents ont accepté de
souffrir et même de mourir sans révolte, une prière de pardon sur les
lèvres, à l'exemple de Jésus pardonnant à ses bourreaux. Des êtres
adonnés à leurs passions coupables ont retrouvé la maîtrise
d'eux-mêmes, et le Christ a créé en eux comme une fraîcheur et une
pureté nouvelles. Des êtres lâches et égoïstes ont été transformés en
héros ; des vaincus sont devenus victorieux; en
des âmes frémissantes, l'amour a triomphé de la rancune et de la
haine, et la puissance de l'hérédité elle-même a pu être brisée.
Voilà ce qu'a fait le Christ vivant, voila ce qu'il peut
et veut faire en chacun de nous ! Voilà ce que saint Paul appelle «
connaître la puissance de sa résurrection ».
Ah! que servirait-il de connaître la croix, et l'amour de
Jésus, que servirait-il même de croire au pardon, de chanter en un
jour comme aujourd'hui l'allégresse de la résurrection, si la vie de
Jésus restait pour nous quelque chose d'extérieur et d'étranger et ne
devenait pas en nous une force contagieuse?
« Que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine! »
s'écriait saint Paul, et le Vendredi Saint nous a redit ce message.
Que la résurrection du Christ ne soit pas, non plus, rendue vaine!
nous redit l'apôtre en ce matin de Pâques. Et elle le serait, si le
Christ ne devenait pas en nous le principe d'une vie renouvelée,
régénérée, transformée, si malgré la puissance du péché, de nos
habitudes invétérées et de nos hérédités ancestrales, si malgré tout
cela, et à travers tout cela, repoussant, refoulant toutes les
forces mauvaises, la vie de Jésus ne s'épanouissait pas, victorieuse,
en notre chair mortelle, notre chair de péché !
Ainsi, tout l'Évangile, et la vie du Sauveur et la croix
et la résurrection, tout ce drame grandiose, de rédemption et de
salut, a comme fin suprême, - car c'est la le salut! - « la vie de
Jésus manifestée en notre chair mortelle!»
La vie de Jésus ! cet esprit d'amour, d'obéissance
absolue, de service, de sacrifice cet esprit de douceur, de patience,
de bonté cet esprit de pureté, de simplicité, de miséricorde, l'esprit
des Béatitudes, l'esprit qui rayonne au Calvaire d'un inextinguible
éclat ! Voila ce qui doit rayonner aussi, humblement, dans nos vies,
en ma chair de péché ! Lui devenir semblables, à Lui, le Fils, et, par
la, devenir nous-mêmes de véritables fils du Père, voilà notre
glorieuse vocation, notre divine destinée, voilà le salut, voilà ce
que Dieu veut, voilà ce pourquoi Jésus-Christ est mort et ressuscité !
La vie de Jésus ! Ta vie, Seigneur, s'épanouissant en ce
corps vil et souillé ; ton regard d'amour et de pitié rayonnant à
travers mes yeux où passa si souvent l'éclair mauvais de la colère et
de la haine ; ta patience, ta bonté s'exprimant
par mes lèvres que plissa si souvent le sourire amer du mépris ; tes
compassions de bon Samaritain se manifestant par le labeur de mes
mains qui si souvent ne surent travailler que pour moi! Seigneur,
quelle rénovation ! quelle transfiguration ! quelle résurrection! 0
Toi, le grand Vainqueur, remporte sur moi, sur ma chair coupable, les
victoires de ton Esprit!
Notre chair mortelle, c'est encore notre corps avec ses faiblesses,
ses lassitudes, ses maladies, ses infirmités.
Oh! la douloureuse évocation! Le corps que l'on traîne
parfois comme un boulet, ce corps qui nous empêche de faire tout ce
qu'il faudrait faire, qui est là, sans cesse, comme un obstacle, se
refusant trop souvent à faire le service de l'âme ! Et puis ce corps
qui souffre, ce corps qui saigne, ce corps parfois déchiré, mutilé,
torturé ! Oh! le pauvre et misérable vase de terre, dont parlait
l'Apôtre, fait d'argile grossière, et que le moindre choc suffit à
briser !
Et cependant c'est dans ce corps, faible et fragile,
qu'il faut que se manifeste la vie de Jésus !
N'est-ce pas à travers un corps semblable qu'elle s'est
manifestée aux jours de sa chair? Il a connu nos fatigues, lui qui
s'asseyait, accablé par la longueur du chemin et la chaleur du jour,
sur la margelle du puits de Jacob. Il a connu comme nous la faim et la
soif. Ses pieds ont saigné sur les sentiers pierreux de la Palestine,
et, au jour de sa crucifixion, oh! la pauvre chose que son corps
déchiré sur la croix ! Et cependant, à travers ce vase de terre,
rayonne l'Esprit. Son corps n'est plus que l'enveloppe transparente de
son âme, et au Calvaire, ce n'est pas le corps qui arrête nos regards,
ce corps meurtri, saignant, souillé; je ne vois plus que l'âme dans sa
sublime beauté, je ne vois plus que l'amour de cette âme et sa
patience et son obéissance. À travers ce corps brisé, l'âme éclaire à
jamais le monde. « La Parole a été faite chair! » C'est le miracle
même de l'Incarnation !
Et saint Paul? Lui aussi est un vase de terre, un pauvre
vase brisé. J'évoque les souffrances de. sa vie, les cicatrices
glorieuses de ce vieux lutteur, son corps souvent flagellé, trois fois
lapidé, brûlé par la chaleur des déserts, crevassé par le froid,
émacié de veilles et de jeûnes, ce corps déchiré
par une mystérieuse écharde! Ah! il pouvait bien dire « qu'il portait
en son corps la mort de Jésus », qu'il avait imprimés en sa chair «
les stigmates de Jésus-Christ »., Et je veux bien croire qu'il fut
laid, comme on l'a dit avec mépris ; mais à travers ce corps brûlait
une âme ardente et se manifestait la vie qui s'était allumée en lui au
contact du Ressuscité ! Écoutez-le : « Serviteurs de Dieu, nous nous
rendons recommandables par une grande patience dans les tribulations,
dans les calamités, dans les détresses, sous les coups, dans les
prisons, dans les séditions, par notre bonté, notre charité sincère...
Attristés, nous sommes toujours joyeux ; pauvres, nous
enrichissons des multitudes, dénués de tout, nous possédons toutes
choses... »
Ah ! la voila bien, la vie de Jésus, rayonnant à travers
un pauvre corps douloureux, la vie de Jésus animant celui qui
s'écriait : « Je puis tout par celui qui me fortifie! »
Et je pense à nous ! Je connais nos lassitudes, nos
infirmités, notre faiblesse humaine, et le poids du corps qui, trop
souvent, arrête l'élan de l'âme et la lie à la terre. Je pense aux malades,
à ceux qui portent en leur corps, ou en leur âme, une douloureuse et
mystérieuse écharde.
C'est au travers de tous ces obstacles que doit, que peut
rayonner la vie de Jésus elle doit se manifester en cette chair
mortelle par un esprit de patience, de charité, d'humble et confiante
acceptation.
J'aime à me rappeler le sourire d'une humble femme,
couchée sur un lit d'hôpital, loin de sa patrie, et cruellement
torturée dans son corps, Il y avait une telle foi, une telle sérénité,
une telle patience, une telle joie même, dans ce sourire, qu'à travers
cette pauvre chair flétrie, resplendissait pour moi dans toute sa
sublime beauté, la vie de Jésus !
Oui, notre corps de chair peut être transfiguré; il peut
devenir l'enveloppe transparente d'une âme lumineuse. Au sein même de
la souffrance, là mieux qu'ailleurs parfois, peut se manifester la vie
de Jésus, une vie qu'il inspire, qu'il soutient, qui plonge en lui
toutes ses racines, une vie qui est joie au sein de la douleur, qui
est confiance au sein de la nuit, qui est amour jusque dans l'abandon
et dans la solitude !
Notre chair mortelle, c'est enfin notre chair périssable, condamnée à
mourir, notre chair qui est poussière et qui retourne à la poussière.
Et il y a quelque chose de mélancolique et de douloureux
à constater en notre corps les progrès de cette lente destruction;
vieillir, quand la vieillesse ne s'éclaire point des clartés du
Christ, est une des choses les plus tristes qui soient.
Mais au milieu de cette usure lente, au sein de ces
ruines qui s'annoncent, se préparent et déjà apparaissent, peut
jaillir une vie qui, elle, n'aura point de déclin, et qui ne connaîtra
jamais les décrépitudes du vieillissement et les affres de la mort.
Cette vie, c'est la vie de Jésus, la vie qui a sa source en lui, la
vie du Ressuscité dans nos âmes, c'est la vie éternelle. « Christ
ressuscité ne meurt plus! » s'écriait l'Apôtre avec un frémissement
d'allégresse, et celui qui vit de sa vie, lui non plus, ne meurt pas !
Oh ! joie de Pâques ! joie non pas seulement de savoir
que Jésus-Christ est ressuscité, mais joie de sentir, dans la mesure
où nous sommes unis à lui et où nous vivons de sa
vie, joie de sentir frémir et palpiter en nous la vie éternelle ! «
Parce que je vis, vous vivrez ! » disait-il aux siens. Joie de nous
sentir désormais vivant dans la communion avec le Vivant! « Christ en
nous », s'écriait encore l'Apôtre, « Christ en nous, l'espérance de la
gloire ! »
Viennent la vieillesse, et ses limitations et ses
infirmités ; vienne le moment des écroulements douloureux, le moment
où notre chair mortelle retourne à la poussière, ce ne sera la qu'un
vêtement usé et déchiré qui tombe, et sur cette corruption et de cette
poussière, jaillira et s'épanouira la vie véritable, la vie éternelle,
la vie qui aura puisé son inspiration et sa force dans l'inépuisable
vie du Vivant!
La vie de Jésus, manifestée en notre chair mortelle! Quel
programme pour la vie! Quelle espérance à l'heure de la mort ! Ce dont
le monde a besoin, ce qu'il réclame pour croire, ce sont des disciples
qui manifesteront, à travers le limon dont nous sommes tous pétris, la
vie de Jésus. Jésus ! il veut le voir pour croire en Lui,
et il le verra dans la mesure où le lui montreront les chrétiens, où,
dans leur vie, rayonnera l'Esprit et comme la vie même de leur Maître!
Le christianisme est terriblement attaqué de nos jours.
Il lui faut se défendre et ne négliger aucun des moyens les plus
modernes pour proclamer la vérité dont il est le dépositaire. Mais
tout cela sera vain, si ne se manifeste pas, dans la vie même des
chrétiens, la vie de Jésus et la puissance de sa résurrection.
Des chrétiens qui aiment, qui pardonnent, qui servent et
se donnent; des chrétiens qui ont pour les détresses qu'ils coudoient
les yeux et le coeur de Jésus, et, en face des égoïsmes et des
hypocrisies, la conscience de Jésus; des chrétiens qui ne cherchent
pas à tirer leur épingle du jeu, mais qui portent eux aussi, comme
leur Maître, le poids des fautes et des responsabilités de leurs
contemporains et de leur époque; des chrétiens qui savent se
sacrifier, ou seulement sacrifier pour les grandes causes du Règne de
Dieu un peu de cet argent qu'il est si difficile de conserver et qui
ne les suivra pas dans la tombe; des chrétiens qui savent souffrir, et
malgré leurs corps meurtris peut-être, pardonner
et prier, et manifester la patience même de Jésus-Christ! Ah! voila ce
qui seul peut triompher de l'opposition et de la haine, et assurer la
victoire!
Non! L'Église n'a pas à prendre parti dans les querelles
du forum; elle n'a pas à défendre ou à promouvoir tel régime politique
ou telle organisation économique. Son rôle est spirituel. Il lui faut
dresser le Christ devant les hommes : le Crucifié et le Vivant, afin
qu'il allume, lui, sa vie dans les âmes, et que cette vie divine soit
manifestée, triomphalement, et rayonne à travers les vases d'argile
grossière que sont toujours ses disciples!
C'est le miracle de l'Incarnation, l'Incarnation qui
n'est pas seulement un moment de l'histoire mais qui est une loi de
l'histoire. la loi même du Règne de Dieu. L'Esprit de Christ
s'incarne, c'est-à-dire se fait chair, anime et transfigure, par sa
présence en nous, notre chair mortelle!
Mes frères, en ce jour de Pâques, ouvrons-nous à cette
vie divine, à cet Esprit de l'Eternel vivant. Pour tel d'entre vous ce
sera peut-être comme une résurrection, comme une lourde pierre
sépulcrale qui se soulève et laisse jaillir la
vie; pour d'autres ce sera comme une floraison nouvelle de cette vie
dont déjà vous vivez. Mais que la vie de Jésus se manifeste en chacun
de nous, dans l'infirmité de nos corps et de nos vies; que sa force se
déploie dans notre faiblesse, et que sa vie s'épanouisse sur tout ce
qu'il y a de mortel en nous !
Amen.
J.-D. B.
27 Mars 1932.
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