Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

Pâques

DE LA CROIX A LA VIE

-------



Afin que la vie de Jésus soit manifestée dans notre chair mortelle...
2 Corinthiens 4 : 11.

 

Les poètes aiment à parler de résurrection à propos du printemps; et l'on a plus d'une fois vu dans le renouveau de la nature, dans ce réveil de la vie, précisément à cette époque de l'année qui ramène le matin de Pâques, comme un symbole du grand fait que chante l'Évangile.
Je ne peux me laisser prendre au charme d'une semblable comparaison, et les poètes ici ont tort. La vie renaît au printemps et semble triompher du long hiver et de cette espèce de mort qui enveloppe comme d'un suaire une nature immobile et dépouillée. Mais l'hiver est un sommeil et non pas une mort.
Et puis, au printemps, c'est la vie qui renaît, indistinctement, celle de l'arbre qui donnera ses fruits, de la, plante qui donnera ses fleurs, et celle aussi de l'ivraie et du chiendent, et des épines qui étoufferont le froment.

Pâques, par contre, est quelque chose d'unique; ce n'est pas la vie triomphante de la mort - comme si la vie, en soi et quelle qu'en fût la qualité, possédait une valeur d'éternité - Pâques, c'est la vie de Jésus, c'est cette vie-la triomphant de la mort. C'est cette vie-là à qui Dieu a conféré cette valeur suprême, absolue, ce dynamisme sans précédents, cette force d'épanouissement et cette floraison splendide par delà la mort, comme si Dieu avait voulu nous montrer par là, clairement, la route qui de la mort conduit à la vie, la route sur laquelle, seule, nous pourrons réaliser notre destinée véritable.
C'est cette vie-là, la vie de Jésus, qui est la vie voulue par Dieu, la vie dont les prolongements sont. éternels.

Quand Jésus se dressant devant nous, dans toute la sublime majesté de son amour et de sa sainteté, nous disait : « je suis le chemin, je suis la vérité, je suis la vie », quelque chose en nous acquiesçait; c'était au fond de nous-mêmes comme un mystérieux frémissement d'ailes; nous avions le pressentiment que la était notre divine vocation, et que Jésus était bien l'homme dans toute sa vérité, l'homme répondant enfin aux ambitions et aux espérances du Père.
Pourtant, je ne sais quel doute pouvait subsister encore, soulevé par notre égoïsme invétéré et notre orgueil en révolte, aggravé par le dénouement lugubre du Calvaire.

Mais voici Pâques! Voici Jésus triomphant mystérieusement de la mort, et sa vie devenant contagieuse, suscitant des dévouements héroïques, des enthousiasmes et des consécrations sans réserves! Voici, à travers l'histoire, la traînée lumineuse, le sillage éblouissant du Christ vainqueur, précédant l'humanité sur les chemins de sa longue et douloureuse ascension, et partout, autour de lui, en de surnaturelles éclosions, faisant jaillir la vie, une vie qui a sa source en lui, et qui s'apparente à la sienne ! Alors le doute n'est plus possible. Le vrai chemin c'est Jésus, nous conduisant au service, au sacrifice, au renoncement à nous-mêmes. La vérité, c'est Jésus, dans sa sainteté et dans son amour. La vie, la vie véritable, celle qui mérite seule le nom de vie, c'est-à-dire celle contre laquelle la mort n'a point de prise, la vie, c'est Jésus, et si je veux vivre, il faut que ma vie soi en moi comme le jaillissement et le prolongement de sa vie à lui, il faut que « sa vie soit manifestée en ma chair mortelle ».

Notre chair mortelle, c'est tout d'abord notre nature égoïste et pécheresse. Saint Paul voyait dans la chair la source même et le siège du péché. Et de fait, toutes les hérédités sont inscrites dans notre chair, les tendances généreuses et altruistes mais, plus profonds, tous les obscurs instincts de l'animalité!

Par ma chair, je suis un être de violence et de proie, prêt à me jeter les poings fermés sur le prochain comme un agresseur brutal et injuste dès qu'il me contrecarre ou me contredit. Il y a en chacun de nous, a-t-on pu dire, un fauve qui sommeille, mais qui parfois se réveille et rugit, tandis qu'une lueur de sang passe dans son regard!

Par ma chair, je suis un être de sensualité et de désir. Oh ! toutes les hérédités troubles qui montent des profondeurs obscures de l'organisme ! Oh! cette puissance terrible de la chair, qui mène les hommes et en fait de pauvres esclaves, esclaves de leurs passions, esclaves de leurs instincts !

Par ma chair, je suis un être de lâcheté et de paresse, reculant devant l'effort, et devant la souffrance, et ne demandant qu'à m'étendre aux molles litières des instincts satisfaits; un être plein de sommeil et de fainéantise, qui repousse les tâches et les devoirs qui astreignent comme l'animal se dérobe sous le bât.

Par ma chair, je suis un être irritable et nerveux, qui s'exaspère vite, se cabre devant la moindre contrariété et, pour un rien, s'abandonne au découragement et à la mauvaise humeur.

Ah! je comprends que saint Paul ait pu parler de « cette chair de péché » ; je comprends son mystérieux langage, lorsqu'en contemplant par la pensée le Christ crucifié, il a eu comme la vision du péché crucifié avec lui, en sa chair !
Je finis même par comprendre, tout en déplorant leur erreur, ceux qui, pour triompher du péché et de ses suggestions, ont flagellé leur chair et l'ont martyrisée, parfois avec une sorte de violence farouche, pensant éteindre par la le feu des passions mauvaises. Mais ce n'est pas ainsi qu'on triomphe, ce n'est pas du dehors, ce n'est point par des moyens de contrainte matérielle; on ne fait souvent par la qu'exaspérer la chair qui se révolte et affaiblir la résistance de l'âme. Ce qu'il faut, c'est un jaillissement intérieur, une mystérieuse poussée faisant, à travers ces instincts, ces hérédités bestiales, ces passions profondément gravées en notre chair, s'épanouir des forces nouvelles, des tendances nouvelles, une vie nouvelle!
Ce qu'il faut, c'est « qu'en cette chair mortelle, soit manifestée la vie de Jésus ! »
Et elle peut l'être car elle l'a été ! La chair a été domptée, non point par les coups et les privations, mais par la communion avec le Christ, par le principe de vie que lui, le Christ, insère dans les âmes.

La chair a été domptée! Des êtres violents ont accepté de souffrir et même de mourir sans révolte, une prière de pardon sur les lèvres, à l'exemple de Jésus pardonnant à ses bourreaux. Des êtres adonnés à leurs passions coupables ont retrouvé la maîtrise d'eux-mêmes, et le Christ a créé en eux comme une fraîcheur et une pureté nouvelles. Des êtres lâches et égoïstes ont été transformés en héros ; des vaincus sont devenus victorieux; en des âmes frémissantes, l'amour a triomphé de la rancune et de la haine, et la puissance de l'hérédité elle-même a pu être brisée.
Voilà ce qu'a fait le Christ vivant, voila ce qu'il peut et veut faire en chacun de nous ! Voilà ce que saint Paul appelle « connaître la puissance de sa résurrection ».

Ah! que servirait-il de connaître la croix, et l'amour de Jésus, que servirait-il même de croire au pardon, de chanter en un jour comme aujourd'hui l'allégresse de la résurrection, si la vie de Jésus restait pour nous quelque chose d'extérieur et d'étranger et ne devenait pas en nous une force contagieuse?
« Que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine! » s'écriait saint Paul, et le Vendredi Saint nous a redit ce message. Que la résurrection du Christ ne soit pas, non plus, rendue vaine! nous redit l'apôtre en ce matin de Pâques. Et elle le serait, si le Christ ne devenait pas en nous le principe d'une vie renouvelée, régénérée, transformée, si malgré la puissance du péché, de nos habitudes invétérées et de nos hérédités ancestrales, si malgré tout cela, et à travers tout cela, repoussant, refoulant toutes les forces mauvaises, la vie de Jésus ne s'épanouissait pas, victorieuse, en notre chair mortelle, notre chair de péché !

Ainsi, tout l'Évangile, et la vie du Sauveur et la croix et la résurrection, tout ce drame grandiose, de rédemption et de salut, a comme fin suprême, - car c'est la le salut! - « la vie de Jésus manifestée en notre chair mortelle!»

La vie de Jésus ! cet esprit d'amour, d'obéissance absolue, de service, de sacrifice cet esprit de douceur, de patience, de bonté cet esprit de pureté, de simplicité, de miséricorde, l'esprit des Béatitudes, l'esprit qui rayonne au Calvaire d'un inextinguible éclat ! Voila ce qui doit rayonner aussi, humblement, dans nos vies, en ma chair de péché ! Lui devenir semblables, à Lui, le Fils, et, par la, devenir nous-mêmes de véritables fils du Père, voilà notre glorieuse vocation, notre divine destinée, voilà le salut, voilà ce que Dieu veut, voilà ce pourquoi Jésus-Christ est mort et ressuscité !

La vie de Jésus ! Ta vie, Seigneur, s'épanouissant en ce corps vil et souillé ; ton regard d'amour et de pitié rayonnant à travers mes yeux où passa si souvent l'éclair mauvais de la colère et de la haine ; ta patience, ta bonté s'exprimant par mes lèvres que plissa si souvent le sourire amer du mépris ; tes compassions de bon Samaritain se manifestant par le labeur de mes mains qui si souvent ne surent travailler que pour moi! Seigneur, quelle rénovation ! quelle transfiguration ! quelle résurrection! 0 Toi, le grand Vainqueur, remporte sur moi, sur ma chair coupable, les victoires de ton Esprit!




Notre chair mortelle, c'est encore notre corps avec ses faiblesses, ses lassitudes, ses maladies, ses infirmités.
Oh! la douloureuse évocation! Le corps que l'on traîne parfois comme un boulet, ce corps qui nous empêche de faire tout ce qu'il faudrait faire, qui est là, sans cesse, comme un obstacle, se refusant trop souvent à faire le service de l'âme ! Et puis ce corps qui souffre, ce corps qui saigne, ce corps parfois déchiré, mutilé, torturé ! Oh! le pauvre et misérable vase de terre, dont parlait l'Apôtre, fait d'argile grossière, et que le moindre choc suffit à briser !
Et cependant c'est dans ce corps, faible et fragile, qu'il faut que se manifeste la vie de Jésus !

N'est-ce pas à travers un corps semblable qu'elle s'est manifestée aux jours de sa chair? Il a connu nos fatigues, lui qui s'asseyait, accablé par la longueur du chemin et la chaleur du jour, sur la margelle du puits de Jacob. Il a connu comme nous la faim et la soif. Ses pieds ont saigné sur les sentiers pierreux de la Palestine, et, au jour de sa crucifixion, oh! la pauvre chose que son corps déchiré sur la croix ! Et cependant, à travers ce vase de terre, rayonne l'Esprit. Son corps n'est plus que l'enveloppe transparente de son âme, et au Calvaire, ce n'est pas le corps qui arrête nos regards, ce corps meurtri, saignant, souillé; je ne vois plus que l'âme dans sa sublime beauté, je ne vois plus que l'amour de cette âme et sa patience et son obéissance. À travers ce corps brisé, l'âme éclaire à jamais le monde. « La Parole a été faite chair! » C'est le miracle même de l'Incarnation !

Et saint Paul? Lui aussi est un vase de terre, un pauvre vase brisé. J'évoque les souffrances de. sa vie, les cicatrices glorieuses de ce vieux lutteur, son corps souvent flagellé, trois fois lapidé, brûlé par la chaleur des déserts, crevassé par le froid, émacié de veilles et de jeûnes, ce corps déchiré par une mystérieuse écharde! Ah! il pouvait bien dire « qu'il portait en son corps la mort de Jésus », qu'il avait imprimés en sa chair « les stigmates de Jésus-Christ »., Et je veux bien croire qu'il fut laid, comme on l'a dit avec mépris ; mais à travers ce corps brûlait une âme ardente et se manifestait la vie qui s'était allumée en lui au contact du Ressuscité ! Écoutez-le : « Serviteurs de Dieu, nous nous rendons recommandables par une grande patience dans les tribulations, dans les calamités, dans les détresses, sous les coups, dans les prisons, dans les séditions, par notre bonté, notre charité sincère...

Attristés, nous sommes toujours joyeux ; pauvres, nous enrichissons des multitudes, dénués de tout, nous possédons toutes choses... »

Ah ! la voila bien, la vie de Jésus, rayonnant à travers un pauvre corps douloureux, la vie de Jésus animant celui qui s'écriait : « Je puis tout par celui qui me fortifie! »

Et je pense à nous ! Je connais nos lassitudes, nos infirmités, notre faiblesse humaine, et le poids du corps qui, trop souvent, arrête l'élan de l'âme et la lie à la terre. Je pense aux malades, à ceux qui portent en leur corps, ou en leur âme, une douloureuse et mystérieuse écharde.
C'est au travers de tous ces obstacles que doit, que peut rayonner la vie de Jésus elle doit se manifester en cette chair mortelle par un esprit de patience, de charité, d'humble et confiante acceptation.

J'aime à me rappeler le sourire d'une humble femme, couchée sur un lit d'hôpital, loin de sa patrie, et cruellement torturée dans son corps, Il y avait une telle foi, une telle sérénité, une telle patience, une telle joie même, dans ce sourire, qu'à travers cette pauvre chair flétrie, resplendissait pour moi dans toute sa sublime beauté, la vie de Jésus !
Oui, notre corps de chair peut être transfiguré; il peut devenir l'enveloppe transparente d'une âme lumineuse. Au sein même de la souffrance, là mieux qu'ailleurs parfois, peut se manifester la vie de Jésus, une vie qu'il inspire, qu'il soutient, qui plonge en lui toutes ses racines, une vie qui est joie au sein de la douleur, qui est confiance au sein de la nuit, qui est amour jusque dans l'abandon et dans la solitude !




Notre chair mortelle, c'est enfin notre chair périssable, condamnée à mourir, notre chair qui est poussière et qui retourne à la poussière.
Et il y a quelque chose de mélancolique et de douloureux à constater en notre corps les progrès de cette lente destruction; vieillir, quand la vieillesse ne s'éclaire point des clartés du Christ, est une des choses les plus tristes qui soient.

Mais au milieu de cette usure lente, au sein de ces ruines qui s'annoncent, se préparent et déjà apparaissent, peut jaillir une vie qui, elle, n'aura point de déclin, et qui ne connaîtra jamais les décrépitudes du vieillissement et les affres de la mort. Cette vie, c'est la vie de Jésus, la vie qui a sa source en lui, la vie du Ressuscité dans nos âmes, c'est la vie éternelle. « Christ ressuscité ne meurt plus! » s'écriait l'Apôtre avec un frémissement d'allégresse, et celui qui vit de sa vie, lui non plus, ne meurt pas !

Oh ! joie de Pâques ! joie non pas seulement de savoir que Jésus-Christ est ressuscité, mais joie de sentir, dans la mesure où nous sommes unis à lui et où nous vivons de sa vie, joie de sentir frémir et palpiter en nous la vie éternelle ! « Parce que je vis, vous vivrez ! » disait-il aux siens. Joie de nous sentir désormais vivant dans la communion avec le Vivant! « Christ en nous », s'écriait encore l'Apôtre, « Christ en nous, l'espérance de la gloire ! »

Viennent la vieillesse, et ses limitations et ses infirmités ; vienne le moment des écroulements douloureux, le moment où notre chair mortelle retourne à la poussière, ce ne sera la qu'un vêtement usé et déchiré qui tombe, et sur cette corruption et de cette poussière, jaillira et s'épanouira la vie véritable, la vie éternelle, la vie qui aura puisé son inspiration et sa force dans l'inépuisable vie du Vivant!

La vie de Jésus, manifestée en notre chair mortelle! Quel programme pour la vie! Quelle espérance à l'heure de la mort ! Ce dont le monde a besoin, ce qu'il réclame pour croire, ce sont des disciples qui manifesteront, à travers le limon dont nous sommes tous pétris, la vie de Jésus. Jésus ! il veut le voir pour croire en Lui, et il le verra dans la mesure où le lui montreront les chrétiens, où, dans leur vie, rayonnera l'Esprit et comme la vie même de leur Maître!

Le christianisme est terriblement attaqué de nos jours. Il lui faut se défendre et ne négliger aucun des moyens les plus modernes pour proclamer la vérité dont il est le dépositaire. Mais tout cela sera vain, si ne se manifeste pas, dans la vie même des chrétiens, la vie de Jésus et la puissance de sa résurrection.
Des chrétiens qui aiment, qui pardonnent, qui servent et se donnent; des chrétiens qui ont pour les détresses qu'ils coudoient les yeux et le coeur de Jésus, et, en face des égoïsmes et des hypocrisies, la conscience de Jésus; des chrétiens qui ne cherchent pas à tirer leur épingle du jeu, mais qui portent eux aussi, comme leur Maître, le poids des fautes et des responsabilités de leurs contemporains et de leur époque; des chrétiens qui savent se sacrifier, ou seulement sacrifier pour les grandes causes du Règne de Dieu un peu de cet argent qu'il est si difficile de conserver et qui ne les suivra pas dans la tombe; des chrétiens qui savent souffrir, et malgré leurs corps meurtris peut-être, pardonner et prier, et manifester la patience même de Jésus-Christ! Ah! voila ce qui seul peut triompher de l'opposition et de la haine, et assurer la victoire!

Non! L'Église n'a pas à prendre parti dans les querelles du forum; elle n'a pas à défendre ou à promouvoir tel régime politique ou telle organisation économique. Son rôle est spirituel. Il lui faut dresser le Christ devant les hommes : le Crucifié et le Vivant, afin qu'il allume, lui, sa vie dans les âmes, et que cette vie divine soit manifestée, triomphalement, et rayonne à travers les vases d'argile grossière que sont toujours ses disciples!
C'est le miracle de l'Incarnation, l'Incarnation qui n'est pas seulement un moment de l'histoire mais qui est une loi de l'histoire. la loi même du Règne de Dieu. L'Esprit de Christ s'incarne, c'est-à-dire se fait chair, anime et transfigure, par sa présence en nous, notre chair mortelle!

Mes frères, en ce jour de Pâques, ouvrons-nous à cette vie divine, à cet Esprit de l'Eternel vivant. Pour tel d'entre vous ce sera peut-être comme une résurrection, comme une lourde pierre sépulcrale qui se soulève et laisse jaillir la vie; pour d'autres ce sera comme une floraison nouvelle de cette vie dont déjà vous vivez. Mais que la vie de Jésus se manifeste en chacun de nous, dans l'infirmité de nos corps et de nos vies; que sa force se déploie dans notre faiblesse, et que sa vie s'épanouisse sur tout ce qu'il y a de mortel en nous !

Amen.

J.-D. B.

27 Mars 1932.

Chapitre précédent Table des matières -