APPENDICE - (suite)

 

Q. - DIVERS

Hatsor. - Le Professeur Garstang a découvert, en 1926, l'emplacement de Hazor ou Hatsor, la capitale du roi Jabin, dont la défaite est chantée par Débora, la prophétesse. C'est maintenant Kirbel-Nagas, au sud de Kedesh. Il est question de Hatsor dans le livre des juges (IV, 2, 17) et dans le livre de Jérémie (XLIX, 28, 30, 33).

Béthel. - L'Ecole américaine d'Archéologie de Jérusalem croit avoir retrouvé l'emplacement de Béthel, à douze milles au nord de Jérusalem, et à quelques milles à l'est de la route qui va de Jérusalem à Naplouse. C'est à Béthel (autrefois Luz) que Jacob eut la vision qui devait exercer une si grande influence sur toute sa vie (Genèse, XXVIII, 18, 19).

Le cuivre en Palestine. - jusqu'à tout dernièrement, on n'avait pas trouvé de traces de cuivre en Palestine, malgré ce que le Deutéronome dit de la Terre promise : « Un pays dont les pierres sont du fer, et les montagnes duquel on extraira du Cuivre. » (VIII, 9).

Or, le bulletin de janvier 1926 de la Palestine Exploration Fund publie une note émanant du consul américain à Jérusalem. Cette note parle des travaux d'un professeur allemand qui aurait trouvé dans le voisinage de Khirbet Mird, entre Jérusalem et la mer Morte, des vestiges d'anciennes mines de cuivre importantes, exploitées à l'époque byzantine.

Que penser de la « Nouvelle Chronologie »- jusqu'à il y a une vingtaine d'années, la chronologie généralement admise plaçait Moïse sous la 19e dynastie ; elle avait autorisé les archéologues à identifier le Pharaon de l'Oppression avec Ramsès II et celui de l'Exode avec Ménephtah.

La thèse nouvelle voudrait placer la prise de Jéricho en 1400, ce qui situerait Moïse sous la 18' dynastie et le placerait non pas sous Ramsès et Ménephtah, mais sous Thoutmés III et Aménophis II. Cette thèse ne va pas sans de grands inconvénients et nous ne connaissons pas d'argument solide pour la justifier. Elle se heurte, en particulier, à cette grave objection : le silence absolu du livre de Josué et du livre des Juges concernant l'Egypte. Les défenseurs de la « nouvelle chronologie » ne cachent pas leur embarras en face de cette objection, comme le prouvent les phrases suivantes, que nous extrayons d'un ouvrage récent (ouvrage de grande valeur, mais très sujet à caution sur la grande question en litige). Ecoutons : « D'où peut provenir ce mystérieux silence observé par le texte sacré à l'égard des affaires d'Egypte ? Si, dans le document original, l'Egypte a jamais été mentionnée, les scribes ont dû supprimer tout ce qui avait trait à elle dans les copies postérieures. » Ils l'ont fait parce qu'ils « écrivaient d'un point 'de vue patriotique ». - « Ceux qui ont transmis le texte sacré ont probablement raisonné ainsi : « A quoi servirait-il de mentionner l'Egypte ? » Les scribes faisaient partie d'un corps religieux ; en conséquence, ils ont éliminé du récit tout ce qui pouvait s'y trouver concernant l'Egypte. » Ces déclarations et d'autres du même genre indiquent une tendance fâcheuse à présenter les historiens sacrés comme dominés par l'orgueil de leur nation, jusqu'à supprimer délibérément des récits qui les humilient.

On n'hésite pas à les présenter comme mutilant l'histoire, tout cela pour accommoder une théorie à des faits qui la contredisent. Un tel procédé doit être énergiquement condamné, malgré tout ce que l'on peut admirer, par ailleurs, chez ceux qui l'emploient. Les auteurs bibliques ne sont jamais dominés par un sentiment capable de les détourner, si peu que ce soit, de la vérité. L'Esprit de Dieu les conduit jusque dans les moindres détails de la narration. En réalité, le silence de Josué et des juges concernant l'Egypte s'explique tout naturellement par le fait que, à la mort de Moïse, l'Egypte venait de perdre entièrement et définitivement sa puissance en Palestine, comme en témoignent plusieurs des lettres de Tell-El-Amarna. Ces lettres nous montrent, en effet, la situation de plus en plus critique des gouverneurs égyptiens en Palestine, à l'époque qui correspond (d'après l'ancienne chronologie) au séjour du peuple dans le Désert. Les quarante ans qui s'écoulèrent entre l'Exode et la mort de Moïse virent l'effondrement rapide de la puissance égyptienne en Palestine, puissance autrefois si redoutable. Il est certain que l'une des raisons du séjour prolongé du peuple dans le Désert a été la nécessité d'attendre le moment propice pour entrer en Palestine, c'est-à-dire précisément l'heure où il n'y aurait plus d'Egyptiens pour empêcher les Israélites d'envahir le Pays Promis.

Ainsi s'explique le silence de Josué et des juges sur l'action de l'Egypte en Palestine.

OUVRAGES CONSULTÉS

Comptes rendus des séances de l' « Académie des Inscriptions et Belles-Lettres » (1910-1927).

Revue archéologique (Paris, 1910-1927).

The wonders of the Past. (6 vol. Londres, Hammerton).

Catalogues officiels du Musée du Louvre.

Catalogues officiels du British Museum..

La Bible annotée (Neuchâtel).

A. CLAY The Empire of the Amorites (Yale University Press, 1919). M. KYLE Moses and the Monuments (Oberlin, Ohio, 1920).

The deciding voice of the Monuments in. Biblical criticism, - The Problem of the Pentateuch (Oberlin, Ohio, 1920).

E. DOUMERGUE : Moïse et la Genèse (Paris, 1920).

Ed. NAVILLE : L'archéologie de l'Ancien Testament (Paris, Attinger). Le Deutéronome, un livre Mosaïque (Union des Chrétiens évangéliques, Vauvert).

« La Loi de Moise » (Revue de, théologie et de philosophie, août 1920).

La haute critique dans le Pentateuque (Paris, Attinger, 1921).

WALTHER : Les découvertes de Ninive et de Babylone.

Abbé F. VIGOUROUX Dictionnaire de la Bible (4 vol., Paris, Berche et Tralin).

La Bible et les découvertes modernes (4 vol.). S. LANGDON : Excavations at Kish (1923-1924) (Paris, 1924, Paul Guthner).

Père VINCENT : Canaan, d'après l'exploration récente. (Paris, 1907, Gabalda).

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- The Hittites (Londres, Religious Tract Society, 1910).

L. DELAPORTE : La Mésopotamie.

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H. WIENER : Pentateuchal Studies (Oberlin, Ohio, 1912).

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F. LENORMANT : Histoire ancienne de l'Orient (Paris, A. Lévy).

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S. MANNING : La Terre des Pharaons (Toulouse, Société des livres religieux, 1890).

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- Egypt and Israël (Londres, 1923).

G. LAGIER : A travers la Haute-Egypte (Bruxelles, Vromant et Cie, 1921).

- L'Egypte monumentale et pittoresque (1922).

Père V. SCHEIL : La Loi de Hammourabi (Paris, Leroux, 1906).

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Miss A. HODGKIN : The witness of Archoeology to the Bible (Victoria Institute, 1922).

Vues et documents bibliques (Paris, Fischbacher).

Sir Charles MARSTON : La Bible a dit vrai. (Version française de Luce CLARENCE, Plon, Paris, 1935).

R. DE JARNAC : Nouvelles découvertes aux Pays de la Bible (1932).

André PARROT : Villes enfouies (« Je Sers », Paris, 1938).

Une ville perdue (« Je Sers », Paris, 1938).

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