VIENS ET VOIS

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MÉDITATION

Résolutions et décisions

«Choisissez AUJOURD'HUI qui vous voulez servir.» Josué XXIV, 15.

Après nous être entretenus, le mois dernier, de la bonne perplexité qui peut être considérée, à certains égards, comme une qualité, je vous invite, cher lecteur, à nous entretenir, maintenant, de l'esprit de décision qui est. lui aussi, une qualité indispensable à toute âme chrétienne.

Une décision constitue l'adoption d'une attitude ou d’une action résultant d’un choix; elle suppose, naturellement, un examen préalable de la question à résoudre, car, prendre une décision sans en supputer les résultats possibles ou probables, c'est agir avec la dernière des légèretés.

Une résolution peut avoir presque la même définition avec cette différence qu'elle suppose une délibération préalable.

En principe une résolution précède ou doit précéder une décision. Il est même beaucoup de résolutions qui ne sont pas suivies de décisions; c'est ce qui a fait écrire à l’un de nos grands réformateurs: «L’enfer sera pavé de bonnes résolutions!»

Résolutions et décisions ont des adversaires communs:

le doute et l’incertitude (ou l'hésitation et la perplexité).

Or, toute décision est la conséquence d'un choix. Dans le labyrinthe des chemins de l’existence, l’âme est appelée à choisir sa direction. Qu’il s’agisse d’une situation, d'un voyage important à entreprendre, d'un mariage ou de toute autre chose, il faut savoir choisir.

À LA CROISÉE DES CHEMINS
 UN CHOIX S’IMPOSE


ET UNE DÉCISION DOIT ÊTRE PRISE.

Un heureux et judicieux choix a de bonnes conséquences: mais un mauvais choix (un seul) peut perdre une existence entière!

Grâce à Dieu, nous sommes devenus enfants de Dieu par choix ou option à l'égard de la Vérité et de la Vie en Jésus le Sauveur.

On ne naît pas chréien par hérédité, mais on le devient par une décision de la volonté, à la suite d'un choix bien arrêté et par le Saint-Esprit.

Un premier et important choix a été fait et nous sommes devenus enfants de Dieu; maintenant ce choix a déterminé la direction de notre vie; or, comme cette dernière est un véritable voyage et que des directions différentes peuvent s'offrir à nous l'ère des décisions n’est, certes, pas close. C’est pour cette raison que le vaillant Josué, s’adressant à la nouvelle génération des Israélites (lui qui appartenait à la précédente), a pu leur dire:

«CHOISISSEZ... AUJOURD’HUI... QUI... VOUS VOULEZ... SERVIR.»

Dans bien des domaines et, particulièrement, dans le domaine spirituel, la neutralité est impossible.

Jésus n'a-t-il pas dit: «Celui qui n'est pas avec Moi est contre Moi» (Matthieu XII, 30).

En conséquence, ne pas se décider pour la voie de la sanctification, ami chrétien, c’est faire le choix tacite d’une Vie... «boiteuse».

Les chrétiens méritent bien souvent les reproches que le prophète Élie adressa au peuple en ces termes:

«Jusques à quand clocherez-vous des deux côtés? Si l’Éternel est réellement Dieu, servez-le donc; si c'est le Monde (Baal), allez après lui, suivez-le.» (1 Rois XVIII, 21.)

Pour être un enfant de Dieu, digne de ce nom non seulement il est impossible d’observer la neutralité dans sa conduite, mais il faut encore être ferme dans son choix et persévérant dans ses décisions.

Et comment manquer de persévérance dans la foi, l’Éternel ne nous a-t-il pas affranchis de la servitude de nos passions?

Ne nous a-t-il pas libérés de l'esclavage du péché?

N’avons-nous pas été les objets de Sa Grâce et de Sa Miséricorde?

N'avons-nous pas vu des prodiges et des miracles s'accomplir sous nos yeux? (voyez Josué XXIV, 17/18).

L'expérience de l’indécision, de la perplexité, du «Que ferons-nous?» (Actes II, 37 et XVI, 40), tout cela appartient au passé; il nous faut, maintenant, persévérer dans nos résolutions et dans nos décisions.

Nous avons choisi la Vie afin de vivre (Deutéronome XXX, 15/20); ne soyons pas comme les enfants de Dieu «boiteux» sous l’Ancienne Alliance qui craignaient Dieu, cependant, mais qui servaient en même temps d’autres dieux! (Il Rois XVII, 33).

Notre texte nous invite non seulement à choisir, mais encore à bien choisir, et encore à CHOISIR, SANS RETARD: aujourd’hui.

Cette exhortation s'adresse aussi bien à ceux qui n'ont pas encore choisi la bonne part qu’à ceux dont le choix est fait, mais qui n'ont pas persévéré dans leur choix.

Les indigènes du Lessouto appellent les chrétiens tièdes des «chrétiens chauves-souris!» En France on dirait qu'ils ne sont «ni chair ni poisson». De toute façon, c’est une bien triste situation que celle d’une âme dont la vie est «partagée» entre Dieu et le Monde!

AUJOURD’HUI!

Les choses présentes et personnelles sont toujours celles qui revêtent un réel degré d’importance pour chacun de nous. En conséquence le choix qui s'impose, immédiatement, à l’inconverti concerne son attitude présente et personnelle à l’égard du Sauveur.

Le choix qui s’impose, immédiatement, au chrétien concerne son attitude à l'égard de la vie spirituelle ou de la vie charnelle (1 Corinthiens III, 1).

Le premier doit se souvenir que «celui qui ne croit pas en LUI est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au Nom du Fils Unique de Dieu!» (Jean III, 18).

Le chrétien doit se souvenir, lui, que «sans la sanctification nul ne verra le Seigneur» (lorsqu'il viendra sur les nuées du ciel) (Hébreux XII, 14 et 1 Thessaloniciens IV, 17).

AUJOURD’HUI!

C'est l’insaisissable présent, résultat d’un regrettable passé et précurseur d’un redoutable avenir pour l’âme impénitente; mais précurseur d’une félicité éternelle pour le croyant.

Choisissez aujourd’hui QUI vous désirez servir.

Il ne s’agit pas d’une opinion à choisir, d'une doctrine ou d’un parti religieux à suivre, mais d’une Personne digne d’être suivie et servie qui se présente à notre choix.

DE NOTRE DÉCISION DÉPENDRA NOTRE SALUT PRÉSENT ET ÉTERNEL.

Que chaque lecteur puisse prendre la même décision que Josué et dire:

«Moi et ma maison nous servirons l’Éternel»

(Josué XXIV, 15).

P. NICOLLE

Source: https://pentecostalarchives.org/

Viens et Vois 1949 - 04