Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

LA SOIF SPIRITUELLE

Sermon de Paul Rabaut

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prêché au Désert le vendredi 31 août 1753

Extrait

Ce numéro du Bulletin ne fera sans doute que précéder de bien peu la publication des Lettres de Paul Rabaut à Antoine Court, 2 volumes in-8° que nous avons déjà plusieurs fois annoncés, et auxquels une table analytique des personnes et des lieux nommés dans la correspondance donnera un nouveau prix.

Il semble superflu de recommander un tel recueil à la veille de la Fête de la Réformation. Entre autres pièces intéressantes réunies dans l’appendice, on trouvera un sermon de Paul Rabaut: «La soif spirituelle», prêché au Désert le vendredi 31 août 1753.


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«Que ne puis-je, mes chers frères, vous dévoiler vous-mêmes à vous-mêmes!

Que ne puis-je vous faire connaître toute la misère d’une âme qui s’est éloignée de Dieu, qui n’a aucune communion avec lui, et qui est par conséquent sujette à la condamnation!

Oh! si vous le connaissiez bien cet état, si vous en sentiez tout le danger, vous n’auriez point de repos que le Seigneur ne vous eût parlé de paix.

Mais sans doute que la parole sainte que je vous ai annoncée ne retournera pas à Dieu sans effet.

Sans doute que parmi ceux qui m’écoutent il y a des pécheurs travaillés et chargés, des âmes affamées et altérées de la justice de J.-C. Oh! allez avec confiance à ce divin Sauveur:


c’est vous qu'il appelle;

c’est vous qu’il veut désaltérer et rassasier;

c’est pour vous qu’il a répandu son sang,

c’est à vous qu’il offre tous les trésors de sa grâce.


Allez donc à lui avec une ferme assurance que vous trouverez dans son sang la rémission de vos péchés, et le principe d’une nouvelle vie.

Allez à lui, confus, affligés de lui avoir déplu, et résolus de ne l’abandonner jamais, de n’avoir désormais d’autre volonté que la sienne.

Allez à lui tout occupés de sa mort, pénétrés de sa charité, embrasés d’amour pour lui et de reconnaissance pour ses bienfaits.


Il est pour ainsi dire crucifié devant vos yeux par les symboles de son corps et de son sang qui vous sont ici présentés; ne vous contentez pas de les contempler, mangez le pain sacré, buvez la coupe bénite, et puissiez-vous recevoir avec les signes, la chose signifiée!

Puissions-nous nous en retourner justifiés dans nos maisons!

Puissions-nous être désormais des fidèles disciples, afin d’être à jamais abreuvés au fleuve de ses délices!

Daigne-t-il nous en faire la grâce; et à ce divin Sauveur, de même qu’au Père et au St-Esprit, soit honneur et gloire à jamais!

Amen.»

Sermon en entier: ici



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